Bon je n’avais plus vraiment le choix, je me levais donc pour m’asseoir sur le fauteuil qu’il avait déplacé pour moi. Je prenais quand même soin de m’asseoir convenablement, après tout je n’allais pas afficher que je n’avais pas remis ma culotte. Si on me parlait nourriture on pouvait être certain que je n’allais pas m’en privé, j’étais même prête à ramener un doggy bag chez moi. Bon, je n’irais pas jusqu’à dévaliser son frigo, mais si on m’ouvrait la porte je n’étais pas certaine de vouloir le quitter. Une petite Devon vivant dans un réfrigérateur, autant dire que je serais gardé au frais. Pour le coup, je lui demandais s’il avait des cerises, ma petite douceur. Je ne cachais pas ma joie, n’en mangeant que très rarement c’était pour moi bien plus désiré que de m’assoir sur un canapé ou dormir dans un lit. Il partait chercher un bol plein et j’en salivais déjà d’avance. Je mangeais tout de même mon steak avant, pas de gaspillage ! J’ignore quel phénomène paranormal arriva pour me faire oublier les cerises, mais j’étais dès à présent en train de décorer le sapin. J’avais bien avancée lorsqu’il mit l’étoile tout en haut du sapin. Je regardais notre chef d’œuvre, alors que lui avait une toute autre idée en tête. Je découvrais bien vite celle-ci. Recouverte de sucre en poudre, je plissais le nez en sentant la poudreuse me chatouiller malgré que j’ai éternuée plus d’une fois. Ahurie de l’avoir mis nu, je cachais mon regard de ce spectacle. J’en rougissais, mais écartait tout de même mes doigts pour le regarder. Je l’avais déjà vu nu, j’avais même senti son corps contre le mien. Pourquoi en rougir ? L’effet de surprise tout simplement. Au final, la scène avait quelque chose d’amusant. Tous deux blanc comme neige. J’en profitais pour le taquiner, après tout il était déjà plus blanc que je ne le serais jamais, alors c’était assez simple de le transformer en bonhomme de neige. Et la neige avait été bien sculptée ! Mais je m’égare. M’approchant, j’entreprenais de retirer le sucre de ses cheveux, m’amusant à faire allusion à son sexe. Pour une fois que c’était moi et pas lui. « Je sais pas, je l’ai pas encore goûter ! » avouais-je en faisant une moue enfantine, avant de rire à nouveau. C’était impressionnant de voir à quel point tout me semblait possible à ses côtés, rire, pleurer… Me tenant près de lui, je déposais ma main sur son torse en sentant la sienne glisser sur mon fessier. Il allait finalement découvrir que je n’avais pas remis mon sous-vêtement. Pinçant mes lèvres, je le regardais le voyant très bien hausser ses sourcils. Ah bien voilà, il savait. « Non. » Je n’allais pas lui mentir, je n’avais pas de string en fil dentaire ! Haussant à mon tour un sourcil, je roulais mon regard. « Je ne t’attend pas, je n’ai juste pas remise ma culotte. » Il devait arrêter de voir ses rêves en couleur ou de les prendre pour une réalité. J’entrouvrais la bouche, je ne voulais pas être à égalité ! Loin de là, mais il semblait en penser autrement. Il refaisait le même manège que tout à l’heure, déboutonnant un bouton de sa chemise que j’avais décidément voler. Seulement, cette fois je n’avais pas attaché qu’un seul bouton. Je m’attendais à ce qu’il continu, après tout il ne semblait pas être le genre de mec à se retenir pour arriver à ses fins. Encore une surprise, il ne finirait donc jamais de m’étonner ? Se penchant devant moi je me demandais bien ce qu’il voulait faire. J’eus vite ma réponse quittant encore le sol pour me trouver cette fois sur son épaule comme un vulgaire sac à patate ! De peur de tomber, je m’étais tout d’abord accroché à son épaule, mais le poids de mon corps me fit basculer dans son dos. La vue était intéressante. « Lâche-moi ! » disais-je en m’autorisant à lui taper une fesse. Oh j’allais me gêner ! Il avait bien profité de mon corps, je pouvais bien reprendre ma revanche ! La promenade ne durait qu’un instant, mon regard se portant sur nos assiettes vides. Il me lâchait sur le canapé, atterrissant dans la plus élégante des positions. J’avais l’air d’une étoile échevelée. Des mèches de cheveux devant mes yeux, je les repoussais pour le regarder le bol de cerise en main. Ah non ! Mes cerises ! Interdiction de me voler mes cerises ! Plissant mon regard, je me hissais hors du canapé, faisant les quelques pas qui nous séparait à la course. « Donne-moi ça ! » disais-je en voulant essayant d’attraper le bol. Le salaud ! Il levait celui-ci à bout de bras. Serrant les poings je le regardais, je n’avais pas dit mon dernier mot. « Tu sais décidément pas à qui tu as affaires ! » Oh non ! Je déposais mes mains sur ses épaules en je me hissais facilement passant mes jambes autour de sa taille. Une chance que j’avais une certaine force dans mes bras sinon ma tentative aurait échoué. Croisant son regard, je lui souris. « Je suis peut-être petite, mais je connais quelques trucs. » Étirant le bras, j’allais chercher une des cerises dans le bol, la portant à mes lèvres. Je la mettais entière dans ma bouche, quelque secondes plus tard, j’en sortais la tige. J’avais noué celle-ci avec ma langue, talent ou non, ça m’amusait toujours autant de le faire. « Et c’est pas tout ce que je sais faire. » Oh oui, c’était rempli de sous-entendu, mais trop tard je lui volais le bol de la main. Agilement, je redescendais sur le sol victoire en main, je mangeais une seconde cerise. Puis je m’éloignais de lui fière de moi. Petite un ; Apollon zéro !

Poussais-je la chose ? Oh oui ! Il n’y avait pas de mal à suivre son jeu, la limite avait déjà été dépassé. Et franchement, j’étais bien prête à retenter le coup. Mais j’évitais de lui dire clairement, c’était bien plus amusant de le chauffer, mais au bout de la ligne je savais qu’il aurait sa gâterie. Mais pour l’instant, je désirais la mienne et ça ne comprenait pas de Jared dans l’équation. Il me fallait simplement ces cerises ! C’était dans ce genre de situation que je détestais être petite, mais j’avais plus d’un tour dans mon sac. Il m’en fallait plus pour m’arrêter. M’agrippant comme un koala, je lui souriais sentant très bien son sexe frôler mes fesses. Je comprenais décidément où il souhaitait en venir, mais faisons simplement comme si rien n’avait été dit, comme si je ne sentais pas son corps se raidir. Prenant une cerise, je m’amusais à faire la seule chose que j’avais pratiquée sans relâche plus jeune. On avait tous nos petits plaisir de la vie, moi c’était de faire des nœuds dans les tiges de cerises. Je sais c’est peu commun, mais je trouvais des manières de m’occuper comme je le pouvais. Passant la tige entre mes lèvres, je lui montrais ce que j’arrivais à faire. « Si tu veux juste regarder, amène-moi… Une banane et je te montrerai. » S’il ne voulait pas le vivre ce n’était pas moi qui allait le forcer. Je prenais le bol avant de descendre. Bien entendu, je faisais exprès pour effleurer son corps avant que mon premier pied touche le sol. Me tournant, je le laissais en plan gardant le trophée de ce round. Les cerises. J’en prenais une la mettant dans ma bouche, mais il disait bander. Je tournais la tête, le regardant par-dessus mon épaule et sortant de ma bouche avec sensualité. « Ah bon ? » Je baissais mon regard, haussant les sourcils. « Ah oui, on dirait. » Je repris la cerise, me dirigeant vers le fauteuil où je prenais place. Il m’avait tant dit d’y prendre place, que j’y m’assoyais. Ouvrant les cuisses, lui offrant une vue, avant de croiser mes jambes. Je le regardais prendre la bouteille d’eau, mangeant une autre cerise quant à moi. « Non ça va, j’ai mes cerises. » Un sourire s’élargissait sur mon visage, je croquais lascivement dans ce fruit rouge tombant sur une beaucoup plus juteuse. Le jus coulant à la commissure de mes lèvres. « Oups. » Je m’empressais d’essuyer ce qui avait coulé avec la paume de ma main. D’accord c’était sadique, le pauvre. En même temps, les femmes ne devaient pas tant lui résister et les jeux de double allusion ça se jouait à deux. Déposant le bol sur la table basse, je me levais me dirigeant vers lui. J’avais encore envie de jouer, de faire durer mon plaisir. « Oh et puis, pourquoi pas. » Levant ma main, j’allais passer ma main près de son sexe, assez près pour sentir sa chaleur. Mais je n’y touchais non, oh non, je continuais mon chemin jusqu’à lui prendre la bouteille qu’il tenait dans sa main. Un croisement de regard, un sourire et je portais le goulot à mes lèvres. Je buvais une bonne quantité sans m’arrêter, j’avais une sacrée bonne descente. Je m’arrêtais avant d’arriver à la moitié de la bouteille, si j’en prenais trop ma vessie ne le supporterait pas bien longtemps. Je lui rendais la bouteille avec un clin d’œil, provocatrice ! J’entrouvrais mes lèvres, reculant tout en glissant mon pouce entre ma peau et le tissu de la chemise, doucement j’écartais celle-ci lui montrant un bout de ma poitrine. De mon autre main, je déposais mes doigts près de ma lèvre. Mon sourire s’étirait, mais avant de lui donner la chance de me toucher, je tournais les talons. Pour une fois c’était moi qui prenait la direction de la cuisine, il m’avait dit que je pouvais me servir, alors j’allais me servir. Mais avant de disparaître de son champ de vision, je retroussais la chemise, lui montrant mes fesses. Dans la cuisine, je me dirigeais vers le frigo, mais j’ouvrais le congélateur. Je n’étais pas la femme avec le plus d’expérience question baise – disons-le ainsi, mais pour les préliminaires ou petit plaisir sexuel, je me débrouillais très bien. Je prenais ce que je cherchais, le mettant dans ma bouche, je retournais dans le salon. Le regardant, je laissais la chemise glisser sur mes bras et tomber vaporeusement sur le sol. Il voulait qu’on soit égale, c’était chose faite. Abandonnant la chemise, je marchais vers lui déhanchant mes haches à chaque pas. Je me postais devant lui, lui souriant, mais gardant le silence. Je déposais mon index sur son torse, le laissant descendre, avant de faire le tour, traçant mon chemin sur sa peau. Je me m’arrêtais dans son dos. Déposant cette fois mes mains sur ses omoplates, je collais mon corps au sien partageant notre chaleur. Mes lèvres se déposèrent sur son échine et les entrouvrant je laissais sortir le glaçon que j’avais mis dans ma bouche. Je m’amusais dans un premier temps à faire des sillons sur sa peau, furtif, aléatoire que j’entrecroisais avec de véritable baiser. Puis, mes mains descendirent, longeant ses flans pour finir leur course sur son sexe. Je commençais par quelques effleurements pour le taquiner.

Qu’est-ce qui m’arrivait ? Je me laissais complètement aller en sa compagnie, il n’existait plus de barrière. Je laissais simplement mes envies me dicter la marche à suivre et ce dont j’avais le plus de désir c’était lui, bon après les cerises, mais ça c’était pour une autre sorte d’orgasme. Bien que j’aie envie de lui et qu’il me prenne de toutes les manières qui soient, j’essaie de garder la tête hors de l’eau. Je ne voulais pas juste être une fille de plus à son tableau de chasse. Des sentiments ? Non, simplement un amour propre. Je ne pouvais pas aimer un homme que je venais de connaître, seulement j’aimais la sensation que j’éprouvais à ses côtés. Je n’avais jamais ressenti quelque chose comme ça et il allait me faire devenir accro ! Ça commençait déjà ! C’est pourquoi, je le taquinais et allait jusqu’à le provoquer. Je désirais simplement qu’il me veule tout autant que j’avais faim de lui. « C’est vrai que plus c’est dur mieux c’est, mais en tant que spectateur ne la faisons pas trop souffrir. Tu m’en voudrais après. » Ça m’amusait et j’en prenais un malin plaisir à n’en rajouter une couche. Qui aurait pu dire en début de soirée que j’aurais fini chez un mec à manger des cerises sans culotte ! Il faut une première à tout, même si je n’étais pas certaine de le faire si souvent. Ne profitons pas trop des bonnes choses. Assis dans le fauteuil, j’admirais la vue qui m’était offerte. J’en rendrais plusieurs jalouse à cet instant. Il y avait du bon à être un fruit défendu, mettant des barrières à tout ceci augmentait dangereusement mon plaisir. « Si tu veux que je t’en laisse, il faudra être gentil ! » Il l’était déjà, mais ne lui lançons pas trop de fleur. Je devenais de plus en plus provocatrice, c’était plus fort que moi. Observant la moindre de ses réactions. Ça avait quelque chose de fascinant, mes quelque fois n’avait strictement rien à voir avec cette soirée. Après, il m’avait donné mon premier orgasme, c’était bien loin de ressembler aux autres. Buvant goulument, je souriais en l’entendant dire vouloir se venger. Venge-toi mon beau ! Venge-toi ! Mais je ne m’arrêtais pas là, je ne lui donnais pas sa chance pour se venger. Encore un peu. Il l’aurait tôt ou tard cette vengeance, seulement je profitais de mon avantage. Partant dans la cuisine, je prenais un glaçon que je mettais dans ma bouche. Le contact du froid avec ma chaleur corporel me fit frissonner. Je sentais la chair de poule parcourir mes bras, alors que je retirais sa chemise. Me dirigeant ensuite vers lui et mettait mon plan à exécution. Laissant le glaçon toucher sa peau, je lui offrais des baisers glacials et d’autre plus chaleureux. Mon corps quant à lui trouvait une douce fraîcheur même si je sentais mon entrejambe bouiller. Je n’avais même pas encore commencé à m’occuper de lui, lui montrer ce que je pouvais faire qu’il se retournait. Je relevais mon regard vers son visage, laissant le glaçon caresser ma langue. J’aurais dut me sentir comme la gazelle face au lion, mais depuis quand ces animaux s’accouplaient ensembles ? Docilement, je reculais déposant mes mains sur le mur derrière moi après avoir senti mes fesses si appuyer. J’étais prise au piège, un piège agréable tout de même. Je répondais à son sourire lorsqu’il embrassait mon nez, puis j’échangeais un baiser qui me fit perdre le glaçon. Dommage. Quittant le sol, je passais mes jambes autour de lui réduisant la distance qui nous séparait. En sentant le glaçon contre ma poitrine, je fermais les yeux basculant ma tête vers l’arrière lui offrant ainsi mes seins pour plus de facilité. Je me mordais la lèvre, serrant un peu plus mes cuisses contre son corps. Il se vengeait très bien, parce qu’à cet instant je le désirais plus que tout. Mes mains contre le mur, je ne trouvais rien pour m’agripper, laissant mes ongles chercher une manière de s’incruster dans le mur. Je sentais chaque mouvement qui détruisait ma conscience. Un homme pouvait-il être une drogue ? Je perdais vraiment mes moyens. Un sourire s’étirait sur mes lèvres, alors qu’il disait vouloir encore de moi, et moi dont ! Me redressant la tête, j’appuyais ma joue contre la sienne allant lui murmurer : « Puni moi, j’ai été une vilaine fille. » Un long soupire de convoitise s’échappait de mes lèvres. Je sentais ses mains contre mes fesses, fermant les yeux j’allais lui agripper le lobe. « Tu n’es pas le seul à en avoir envie. » Oh ça non ! Et j’allais surement regretter de lui avoir soufflé ces quelques mots. Lui montrant que je voulais encore de lui, je laissais une de mes jambes descendre le long de son popotin, suivant les courbes de son corps tout en le serrant un peu plus contre moi. Ramenant une main vers nous, je la glissais entre nos corps. Mon emprise sur lui se relâcha et j’allais m’occuper de son sexe. Commençant par le caresser, puis je le guidais en moi en poussant une plainte de plaisir. La sensation de cette chaleur glissant en moi allait me rendre folle ou point où je contactais tous mes muscles autour de lui.

Il disait ne pas être gentil, mais à mes yeux il l’était. Pas le cliché du mec trop gentil, mais il l’était à sa façon. Et j’aimais bien cette facette de lui. Toutefois, c’était son côté badboy qui me donnait tant envie de lui, pour cela je ne faisais pas exception à toutes les autres femmes. J’aimais bien les mecs mignons et gentils, mais c’était les plus brusque qui me poussait être provocatrice. Je l’avais provoqué à tel point que je me retrouvais plaqué contre le mur, laissant nos corps s’effleurer. Je sentais chaque mouvement qu’il faisait sur mon corps avec le glaçon. Cette sensation avait le don de m’exciter, de me pousser à vouloir plus. J’étais son objet à cet instant précis, il pouvait faire ce qu’il voulait de moi. Lorsqu’il passait mes bras autour de son cou, j’enfonçais mes ongles dans sa peau. Voilà ce que je cherchais à faire, mais le mur ne m’offrait pas cette possibilité et c’était sans doute mieux ainsi. Je plaignais tout de même son dos, mais c’était le cadet de mes soucis. Son rire lorsque je disais être vilaine me fit sourire, je devais l’étonner tout comme je m’étonnais parfois. J’ignorais tellement de chose et pourtant je regorgeais d’imagination. Et ce plaisir que je ressentais m’étonnait d’autant plus. Je me laissais aller dans cette débauche. Alors que je m’attendais à tout, il allait chercher ma jambe la passant sur son épaule, tandis que j’allais m’occuper de lui. Je nous faisais pas languir plus longtemps, poussant un soupire, je le laissais s’introduire en moi. Il entrait avec tellement de facilité, me mordant la lèvre. Je sentais mon dos frotter le mur derrière moi à chaque coup de rein. Ma respiration se faisait plus rapide et je le laissais s’emparer de mes lèvres, partageant des baisers endiablés. Dans cette position, je ressentais tout. Mes mains se callèrent bien vite dans sa nuque. Je sentais en moi remonter cette sensation qui contractait tout mon corps, retroussant mes orteils, je me laissais envahir par ce nouvel orgasme. Molle, je le laissais ramener ma jambe sur le sol, fermant les yeux, je cherchais mon souffle de nouveau. Appuyant ma tête contre le mur, je le regardais avant de sourire en sentant son front s’appuyer contre le mien. Ses paroles étaient plaisantes à entendre. En seule réponse j’allais l’embrasser. Je ne voulais pas détruire ce moment « parfait ». Il me décrochait un nouveau sourire. « Je dirais différent, cette fois c’était plus pro-fond. » J’accentuais le dernier mot et pour être profond ça l’était. Je me passais une main dans mes cheveux, le regardant avant de pousser un bâillement. Écarquillant mon regard, je plaquais ma main sur ma bouche. J’allais lui éviter de rencontrer mes amygdales. « Mais pour le coup tu m’as achevé. » Ce n’était pas que l’idée de recommencer ne me plaisait pas, mais la soirée avait été mouvementée. Et puis, je n’avais pas l’habitude qu’on me prenne aussi brutalement deux fois dans une soirée. Mon corps en pouvait simplement plus. J’appuyais ma joue sur son épaule. « J’irais bien me coucher. » avouais-je avant de l’embrasser sur la joue. Je me sentais lessivé et il était grand temps que j’aie une nuit de sommeil. Déposant ma seconde jambe sur le sol, je le regardais lui adressant un sourire. J’allais m’écarter pour aller me coucher, dans son lit ou le canapé c’était encore en hésitation, mais mes jambes me lâchèrent comme elles l’avaient lorsque j’avais voulu me lever du lit. J’étais surprise de me retrouver encore à terre et franchement si ma peau avait été blanche on aurait facilement remarquer que j’étais devenue rouge. Je relevais la tête, le regardant. « Je ne sais pas ce que j’ai, c’est la deuxième fois que je n’arrive pas à marcher. » C’était mes premiers vrais orgasmes, en tout cas je n’avais jamais rien ressentit d’aussi fort avant ce soir. Et si on ressentait toujours ce sentiment, ce devait vraiment être chiant à la longue. D’accord, l’orgasme était merveilleux, mais si je n’arrivais pas à marcher à chaque fois ça allait poser problème. Je levais les bras vers lui, une moue au visage. « Va falloir m’aider, c’est ta faute si je suis dans cet état ! En plus, je ne dirais pas non pour une douche. Je ne voudrais pas salir le canapé. » Oui, je l’avais dit : le canapé ! J’ouvrais la bouche avant qu’il ne réplique. « Tututu ! Je ne dormirais pas près de toi si tu me rends ainsi à chaque fois ! » Oh ça non ! S’en était hors de question et puis qui disait que je serais capable d’être une sage fille en dormant près de lui ? À cette simple idée d’abuser de lui durant son sommeil me fit fermer les yeux et pincer les lèvres. Mais à quoi je pensais moi !

À quoi bon se retenir ? J’avais envie de lui, désirant ressentir plus que des cajoleries entre nous. Je m’étais retenue, mais maintenant je me laissais aller. C’était plus fort que moi, je me sentais attirer par lui comme un aimant. J’étais décidément bien faible, j’ignorais le pouvoir qu’il avait sur moi, mais j’y répondais sans même réfléchir. Prenant un certain contrôle, j’allais m’occuper de son sexe pour le guider en moi. Cette fois, ça n’avait rien à voir avec celle dans son lit, plus brutale, plus sensoriel. Je me laissais posséder par le plaisir et la sensation d’euphorie qui s’emparait de moi. Je laissais une plainte m’échapper lorsque je sentais cette chaleur m’envahir. Durant l’acte j’aurais pu ne jamais m’arrêter, mais une fois le nirvana atteint, je sentais la fatigue m’envahir. Mon corps me semblait à la fois léger, à la fois tellement lourd. Jared quant à lui semblait être prêt à remettre cela, mais j’avais bien peur de le décevoir cette fois. Oui, je voulais encore qu’il me touche, qu’il me prenne, mais cette fois je ne me sentais plus la force de me faire « pilonner ». S’il me demandait de passer la journée avec lui, à cet instant, je savais que je pourrais dire oui sans hésiter. Ma conscience n’avait plus rien à faire du raisonnable, elle se rebellait. Mes bras autour de son cou, je le regardais. « Enseigne-moi. » disais-je tout aussi souriante que lui. Même si je le connaissais pas plus que cela, niveau baise on pouvait dire que ça passait entre nous. Est-ce que ça se limiterait à cela ? Je ne pensais pas, mais on avait encore tellement à découvrir comme il disait. Bon, il parlait de sexe, mais j’aimais bien me dire que je découvrirais encore des choses sur lui. Tout le kamasutra ! J’écartais les yeux, pourquoi étais-je surprise ? Ça ne devrait pas pourtant, venant de lui ça devait même être normal. « Une chance que je suis souple. » commentais-je avant je pousser un bâillement qui me surprit d’avantage que son idées de tester tout le kamasutra. Je ne voulais pas être impoli, mais la fatigue s’emparait de plus en plus de moi. Je lui avouais bien vouloir aller dormir. La tête appuyée sur son épaule, je sentais mes yeux se fermer. « Tu ne crois pas qu’on y arrivera pas ? » demandais-je en frottant mon nez dans son cou. En fait, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il voulait dire, mais avec un cerveau à off et un corps moue comme une poupée de chiffon, je n’avais plus l’esprit à penser. Je trouvais tout de même la force de me redresser, je pouvais bien me porter jusqu’au canapé. C’est ce que je croyais, mais non ! Je me laissais choir sur le sol. Mes genoux avaient littéralement flanchés. Il allait se dire que je n’étais pas forte à me retrouver plus souvent par terre que sur mes pieds, mais c’était une première… Docilement, je le laissais me prendre dans ses bras, passant les miens à nouveau autour de son cou. Appuyant une fois de plus ma tête sur son épaule, je fermais mes yeux. Me laissant déposer sur le siège de la toilette, je poussais un autre bâillement. Les yeux embués par la fatigue, je relevais la tête pour le regarder. Il ne lâchait vraiment pas la patate ce mec ! « Tu sais, tu fais pas crédible à me dire cela nu. » Oh non, les bras croisés et nu comme un verre c’était une image plus amusante que sérieuse. Poussant un soupire, je frottais mes pieds ensembles. Le carrelage était vraiment froid. « Si je m’écoutais je m’endormirais sur cette toilette. » Mais ça il n’allait pas me laisser faire, dommage. Frottant mes yeux avec mes mains, je le regardais avant de prendre sa main. Je n’avais pas la moindre idée si j’allais tenir debout, mais je tentais tout de même. Je me levais, les genoux chancelants je me sentais perdre pied, mais me rattrapait sur lui de justesse. Ma main sur son bras, je relevais mon regard vers lui. « Ça va. » disais-je avant qu’il ne pose de question, je me sentais encore faible, mais ma force revenait tout naturellement. Je me redressais, prenant appui toujours sur lui. Passant près de lui, je glissais à mon tour ma main sous l’eau, avant de me glisser dessous la cascade. Fermant les yeux, je laissais l’eau couler sur moi. Un sourire s’étirait sur mes lèvres, passant mes mains dans mes cheveux pour les lisser vers l’arrière. Puis je sentais son corps se coller contre le mien. Ouvrant les yeux, j’harpais ma lèvre avant de glisser mes mains derrière moi, allant chercher les siennes que je passais autour de moi avant de me blottir dans ses bras. Puis, j’allais appuyer ma tête son épaule. Lui souriant, ma main allait se glisser contre sa joue emprisonnant son menton entre mes doigts. J’attirais son visage vers le mien, embrassant ses lèvres avec désir. J’avais connu le mec qui faisait des insinuations salasses, le Jared séduisant, expérimenté, mais pouvait-il aussi être doux, sans arrière penser ?