Ces dernières semaines, voire ces derniers mois, avaient été tout sauf propices à sortir et passer du temps tranquillement. Entre le retour de Parker, la fusillade, l’arrivée d’un nouveau bébé chez Lullaby et Aiden, je ne saurais même pas déterminer la dernière fois que j’avais pris du temps pour moi-même. J’aurais peut-être pu faire un effort pour mieux profiter de l’été, j’en étais parfaitement consciente, mais en même temps, l’idée n’avait jamais eu la bonté de se présenter dans ma tête et par conséquent, ce n’était que maintenant que je me décidais à sortir. Évidemment, je ne serais pas seule; j’allais sortir avec Jensen, le frère d’Aiden, pour qui j’en pinçais depuis un moment, sans toutefois oser quoique ce soit avec lui. Pourquoi ? Pour à la fois plein et aucune raison, à vrai dire. Plein de raisons parce que je pourrais très bien évoquer le fait que j’avais encore du mal à faire confiance aux hommes, mais aucune parce que franchement, je ne pouvais faire autrement que de craquer devant Jensen qui, clairement, n’avait rien à voir avec mon ex-mari. Je pourrais aussi prétendre que je ne savais pas ce que lui en pensais, et que si je venais à l’embrasser, alors peut-être qu’il allait me repousser. Bref, en d’autres mots, j’étais nerveuse, mais en même temps ravie de le revoir et ce, dans d’autres circonstances que de le croiser chez Aiden, ou à l’hôpital quand j’étais chargée d’emmener Nora pour ses rendez-vous médicaux. Bien sûr, il me faudrait faire la discussion beaucoup plus amplement que le simple fait de se croiser, ce qui rendait le tout un peu plus gênant, mais puisque ce n’était pas la première fois, j’avais espoir que cette soirée allait bien se passer, ou du moins, je croisais les doigts pour que ce soit le cas.

Notre sortie ayant lieu que le soir venu, j’eus toute la journée pour me préparer – surtout mentalement – à ce fameux moment. Après avoir fait quelques courses pendant la matinée afin d’aller acheter d’autre mélange à chocolat chaud, quelques provisions et du thé aux groseilles en solde, je décidai de profiter de l’après-midi pour regarder un film et jouer au Sudoku, histoire de ne pas repenser à quoi que ce soit qui soit en mesure de me faire paniquer. Ce fut seulement une heure et demie avant l’heure du rendez-vous que je me rendis dans la salle de bains pour aller y prendre une longue douche. Je ressortis de la pièce seulement lorsque je fus propre, coiffée, maquillée, et parfumer avec une fragrance qui avait pour but d’aromatiser quelque peu mon odeur corporelle, sans toutefois que l’odeur devienne désagréable ou trop forte. Serviette autour du corps, je me rendis dans ma chambre, et je cherchai de quoi me vêtir de façon appropriée pour cette fameuse soirée. Il me fallut un temps pour me décider, mais quand je dégotai finalement cette petite robe bleue légère tout simple, mais élégante, je ne pus que me congratuler de mon choix vestimentaire. Sandales aux pieds, je complétai ma préparation en rangeant certains trucs dans mon sac à main, soit mon porte-monnaie, mes clés et finalement mon téléphone sur lequel je regardai l’heure pour me rendre compte que Jensen n’allait pas tarder à passer me prendre. Histoire de ne pas perdre de temps, je décidai de sortir tout de suite de ma petite demeure derrière la grande maison de Lullaby et Aiden, et je commençai à marcher vers la devanture du domaine afin d’aller y attendre mon cavalier pour la soirée.

Arrivée au bout de l’allée et maintenant quasi immobile devant la grande maison, je sentis la nervosité m’envahir une nouvelle fois, si bien que pendant quelques secondes, je me demandai si je ne ferais pas mieux de faire demi-tour, non pas pour poser un lapin à Jensen, parce que jamais je ne pourrais me permettre de faire une chose pareille, mais plutôt pour aller me parler à moi-même sans que les voisins ne croient que j’étais cinglée ou quelque chose du genre. Je voulais me dire que je n’avais rien à craindre, que tout allait bien se passer et que cela ne pouvait pas être plus différent des autres fois où je l’avais vu, où nous avions discuté, passé du temps en compagnie l’un de l’autre. Enfin, je voulais croire que cela ne serait pas différent des autres fois, puisque si cela ne changeait pas vraiment, alors je pouvais me conforter et me dire que tout irait bien, que tout serait limite parfait, et qu’une bonne fois pour toutes, je pourrais baisser ma garde et refaire confiance à un homme de nouveau dans le but de le laisser entrer un peu plus dans ma vie. Ça, j’y songeais depuis un moment déjà concernant Jensen, parce que pour la première fois depuis des années, je sentais que je pourrais finalement me laisser aller pour une fois, que je n’avais plus à avoir peur. Bien sûr, il y avait toujours cette menace que je sentais planer au-dessus de ma tête par rapport à Parker et ce, même s’il était encore à l’hôpital, mais peut-être que je pouvais m’accorder le droit d’être heureuse, pour une fois ? Ça, je ne le savais pas, mais une chose était certaine, c’était que si je pouvais me conforter dans cette idée, alors j’allais le faire. Au bout du compte, ce fut ces pensées positives qui me permirent de rester en place jusqu’à ce que je voie un véhicule familier arriver au loin. Tout naturellement, un large sourire franchit la barrière de mes lèvres, puis je m’approchai d’un pas, laissant la voiture ralentir, puis s’arrêter. Mon premier réflexe fut de m’approchai encore une fois dans le but d’ouvrir la portière et m’installer dans le véhicule, mais avant que je puisse m’exécuter, Jensen sortit de la voiture de son côté, me laissant le loisir de découvrir qu’il était vêtu tout simplement, mais de façon élégante, ne me faisant pas du tout regretter le fait d’avoir opté pour une robe plutôt que quelque chose de moins sophistiqué. Timidement, telle une adolescente, je lui lâchai un petit « Bonsoir… » sans me soucier de savoir s’il l’avait entendu ou pas. De toute façon, autre chose devint prioritaire à mes yeux soit le fait que Jensen me présenta des roses, venant rendre le tout plus que parfait à mes yeux par un petit baiser sur la joue qui eut pour effet de donner une teinte de rose supplémentaires à cette partie de mon visage, des deux côtés, évidemment. Je me retrouvai alors à le regarder, les yeux brillants, toujours ce sourire un peu stupide aux lèvres, tandis qu’il en venait à me complimenter sur mon apparence, faisant alors passer mes joues du rose au rouge vif tandis que je lui disais en plaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, par réflexe plus qu’autre chose : « Oh… merci… » Tentant tant bien que mal de me donner du courage pour ne pas paraître complètement idiote, j’en vins à dire, sans trop réfléchir : « Tu es pas mal toi aussi ! » Décidant de ne pas m’aventurer à dire quoi que ce soit d’autre que je pourrais regretter ou qui serait susceptible de me faire sentir encore plus débile qu’en ce moment, je choisis de me glisser sur le siège côté passager du véhicule, laissant alors la chance à Jensen de refermer la porte, s’installer à son tour et reprendre la route – si c’était ce qu’il souhaitait, évidemment, puisque s’il voulait attendre debout ainsi, je n’allais pas lui en vouloir ! – mais sans manquer de mentionner, plus sérieusement et plus en contrôle de mes propos : « Merci beaucoup pour les fleurs au fait, elles sont magnifiques… » en lui offrant mon plus beau sourire, tandis que j’attendais de voir ce qu’il allait faire, comment il allait réagir, même si ce n’était que de moi, je pourrais continuer à le regarder ainsi, peu importe ce qu’il ferait, tant et aussi longtemps que je pourrais le faire sans paraître trop étrange, pour le moment en tout cas.

C’était seulement entre Jensen et moi, cette fois-ci. Nous n’étions pas dans un contexte de rencontre de famille où j’étais bien souvent lorsque celle-ci se déroulait chez Lullaby et Aiden, que ce soit parce que je devais m’occuper des enfants ou parce que j’étais proche de la famille, la côtoyant à chaque jour, après-tout. Ce n’était pas non plus un contexte de rendez-vous médical pendant lequel nous parlions que de la santé de la nièce et du neveu de Jensen. Nous étions entre nous, sans aucun contexte susceptible d’engager la discussion, engager une discussion qui tournait toujours autour des autres. En ce moment, ce n’était que nous, et c’était probablement ce qui expliquait pourquoi j’avais ce souci de ne pas mal paraître, ce souci qui me suivit dans limite chacune de mes réactions. Par exemple, lorsque Jensen me dit que les fleurs paraissaient soudainement fades à côté de moi, il fallut que je fasse un effort surhumain pour ne pas me cacher derrière ces fleurs pour ne pas paraître telle une véritable gamine. À la place, je me contentai de baisser la tête et sourire doucement, histoire de signifier que j’étais touchée par ce compliment. Voilà très longtemps qu’on n’avait pas tenu des propos à mon adresse, et même, je ne savais pas s’ils m’avaient déjà touché autant qu’en ce moment. Peut-être parce la dernière fois, j’étais jeune, j’étais naïve et aveugle. Maintenant, je cherchais juste à être heureuse, à me donner une chance de trouver un certain bonheur, et de ce fait, je prenais les choses à cœur, j’appréciais ce qu’on me donnait et je tentais aussi bien que possible de donner en retour. Évidemment, je n’avais pas de fleurs pour Jensen, mais un compliment ne tuant personne, cela ne me fit pas de mal de lui dire qu’il me paraissait plus qu’élégant dans sa tenue simple, certes, mais tout simplement parfaite à mes yeux. Je ris doucement quand il m’avoua avoir pris du temps pour choisir le tout dans son armoire, ne pouvant que me reconnaitre dans son propos. Enfin, en mon sens, j’avais fait pire; j’avais choisi la veille ce que j’allais porter, et évidemment, mon choix s’était arrêté après un bon moment d’hésitation. Enfin, ça, je ne le lui mentionnai pas, pas pour le moment. De toute façon, cela aurait été quelque peu étrange dans la discussion qui, au bout de quelques secondes, tourna autour des fleurs qu’il m’avait apportées et pour lesquelles je l’avais tout simplement remercié, ce qui me semblait la chose la plus naturelle à faire. Suite au commentaire de Jensen, je lui dis : « Ne t’en fais pas, je les adore ! Tu as fait un excellent choix ! » Je marquai volontairement une petite pause qui, en mon sens, était normale dans la discussion, puis je dis : « Moi aussi je suis contente de te voir… Et je meurs de faim ! » La première partie de la phrase, je l’avais affirmée de façon sérieuse, puisque je pensais vraiment ce que je venais de lui dire. Malgré la nervosité, j’étais plus que contente de le voir, de passer ce moment avec lui, et je ne voulais pas qu’il croit le contraire. En fait, ma nervosité était surtout dans l’espoir que tout se passe bien, parce que je sentais que Jensen était quelqu’un de bien, et je voulais apprendre à le connaître, et passer un bon moment avec lui. Puis, la seconde partie de ma phrase fut plus humoristique, ce qui expliqua pourquoi un petit rire s’échappa de ma bouche avant que je lui demande, curieuse : « D’ailleurs, tu ne m’as toujours pas dit où nous allions manger… Une surprise, je suppose ? » en esquissant un sourire pour lui montrer que je ne lui en voulais pas. J’étais simplement curieuse, mais si jamais il voulait réellement me faire la surprise, alors je me tairais et je verrais une fois sur place, même si j’avais hâte, hâte de voir comment le tout allait se passer, hâte même d’être officiellement en tête-à-tête avec lui, tout simplement.

La soirée n’aurait pas pu avoir, en mon sens, un meilleur début. D’abord, mon élégant cavalier qui était venu me chercher avec des fleurs, se montrant des plus galants, suivi de ses nombreux compliments qui m’avaient tous touchés l’un plus que l’autre, sans parler du fait que c’était une belle soirée qui nous attendait en perspective. Pendant un instant, il fallut que je me demande limite si ce n’était pas un rêve ou la réalité. Pour certaines personnes, peut-être ce qui se passait ne voulait pas dire grand-chose, mais dans le cas présent, pour tout dire, je n’aurais pas pu espérer mieux. Il fallait aussi avouer que ces dernières années, jamais je n’aurais cru qu’un moment pareil pourrait m’arriver, mais maintenant que cela arrivait, j’avais bien l’intention d’en profiter aussi bien que possible, et qui sait, peut-être qu’éventuellement, je cesserais d’être nerveuse à chaque question que je poserais, peut-être que je me sentirais plus à l’aise, ne sentant plus l’utilité de me demander à chaque chose que je voulais dire si c’était une bonne idée ou pas. Il fallait dire que mon passé ne m’aidait pas vraiment pour le coup, parce que j’avais déjà connu ce que c’était, voir ses propos être pris de travers alors qu’il n’y avait aucune raison, mais je tentais tant bien que mal de me convaincre que ce n’était pas pareil, que tout allait bien se passer cette fois-ci. À mon grand soulagement, j’en eus une preuve au moment où je me montrai un peu plus curieuse que je me le serais permis quelques minutes auparavant en demandant à Jensen, d’un ton taquin, s’il allait me dire où nous allions. De ce fait, s’il ne voulait pas me le mentionner, je n’allais pas être vexée et s’il me le disait, alors je ferais avec sans aucun problème. Au bout du compte, il opta pour la seconde option, c’est-à-dire qu’il m’expliqua que nous étions en route vers un restaurant italien pour lequel il n’avait que de bons commentaires. Puisqu’il n’avait pas mentionné le nom, je ne pouvais pas vraiment confirmer ou infirmer ses propos, mais je lui faisais suffisamment confiance pour ne pas protester et accuser réception de sa réponse par un signe de tête suivi d’un sourire dans un premier temps. Pour être honnête, j’étais persuadée que même s’il m’avait dit que nous allions manger dans un stand de hot-dogs, je n’aurais pas su être déçue, et je lui aurais probablement dit quelque chose semblable à ce que je lui répondis, c’est-à-dire : « Ça semble bon, en effet ! J’ai hâte de voir ça ! » Cela ne voulait pas dire que je forçais Jensen à accélérer sur la route, bien loin de là, je voulais simplement montrer mon enthousiasme par rapport à ce fameux restaurant, sa description m’ayant donné encore plus faim que précédemment. Puis, un bref moment de silence s’installa, moment de silence qui s’arrêta pour moi au moment où je sentis quelque chose frôler ma main gauche, celle qui ne tenait pas le bouquet de roses. Sursautant dans un premier temps, je me détendis lorsque je me rendis compte que ce n’était rien de menaçant, simplement la main de Jensen qui venait frôler la mienne. À la vue de cette scène, j’eus alors un petit sourire, ne pouvant m’empêcher de trouver cela trop adorable, à croire qu’il était aussi timide que moi à cet instant précis. Puis, j’en vins finalement à hésiter un instant sur ce que je devrais faire; passer un commentaire ? Réagir ? Ne rien faire ? mon genre aurait été probablement de ne pas vraiment faire autre chose, mais pour une raison que je ne m’expliquai pas, je décidai de me montrer un peu plus audacieuse et, discrètement, glisser ma main vers celle de Jensen pour la prendre dans la mienne. À mon grand étonnement, sentir mes doigts entre les siens me parut tout naturel, comme si c’était la meilleure chose à faire, comme si ce simple contact pouvait être source de réconfort. Souriant doucement à cette pensée, j’attendis encore un petit moment, puis je finis par lui demander, toujours par curiosité, mais également pour engager la discussion : « Comment s’est passée ta journée sinon ? Tu bossais aujourd’hui ? »

Le petit baiser que Jensen déposa sur ma main – qui n’aurait pas pu être plus adorable - marqua un moment que je considérais limite comme charnier dans le déroulement de cette soirée, ou du moins, le début. En effet, cela marqua le moment où je me calmai sur mon attitude d’adolescente qui craque pour le plus beau mec du lycée, et où je commençai à réellement à me sentir confortable, ce moment où j’avais décidé d’envoyer valser ma garde, lui dire de repasser plus tard, parce que je n’avais plus envie de me poser de questions pour savoir si c’était une bonne idée que je me laisse aller de la sorte. Après tout, vivre avec ce dilemme ne faisait que m’embêter, au final, et je me rendais compte que cette fois-ci, je voulais réellement profiter de cette soirée, que vu comment Jensen se comportait avec moi, vu comment le courant passait bien entre nous, il ne pourrait pas me faire de mal. Je l’espérais de tout cœur en tout cas, et j’avais envie d’y croire, parce que je ne pouvais plus le nier, je me sentais bien avec lui, tellement que je me surprenais à lui demander des informations sur son quotidien. Au début, je devais admettre que ma propre question m’amusa, parce que je me rendis compte que c’était le genre de question que, dans mon imagination, les couples se posaient après avoir passé une journée séparés l’un de l’autre. Peut-être était-ce un signe ? Je n’en savais rien, mais une chose était certaine, c’était que poser la question à Jensen n’avait rien de difficile, au bout du compte, et m’intéresser à sa réponse était tout aussi simple. En plus de l’écouter m’expliquer qu’il avait travaillé une bonne partie de la journée, je me surpris à rire doucement quand il me dit qu’il avait pris du temps pour rassembler son courage pour venir me chercher. Comment faire autrement, après tout ? N’était-ce pas ce que j’avais tenté de faire toute la journée ? Ça, je ne lui dis pas immédiatement, lui laissant la parole jusqu’au bout, à savoir jusqu’au moment où il me demanda de lui expliquer ma journée, beaucoup moins palpitante, malheureusement. Cependant, puisque je ne pouvais pas me contenter de simplement dire que je n’avais pas fait grand-chose, je me risquai à lui dire : « Oh c’était tranquille. J’avais hâte que tu arrives, en fait. » Devant cette confession involontaire, je marquai une petite pause pour sourire doucement, un peu par timidité, et aussi pour me rendre compte que j’étais un peu surprise par mon propre propos. La vérité était que j’avais été nerveuse une bonne partie de la journée, mais j’en étais rapidement venu à la conclusion, dès que j’avais vu la voiture de Jensen s’approcher, que ce n’était pas à l’idée de le voir, mais plutôt à l’idée que tout se passe bien et que pour le moment, je n’avais pas à m’en faire à ce niveau. Ensuite, je finis par ajouter : « J’avais congé aujourd’hui, du coup j’en ai profité pour aller faire quelques courses. Ensuite, j’ai regardé un film, je me suis préparée, et me voilà ! » Je n’étais pas allée grandement dans les détails, parce que je m’étais rendu compte bien rapidement qu’en fait, le tout était particulièrement monotone, ce qui expliqua probablement le fait que je ressentis soudainement le besoin de rajouter, un peu à la blague, un peu sérieusement : « Rassure-toi,  il m’arrive d’avoir des journées plus intéressantes que ça parfois ! » Encore une fois, j’en vins à laisser échapper un petit rire, puis je baissai le regard, remarquant que nos mains étaient toujours jointes l’une à l’autre, et que clairement, je n’avais pas envie que ça arrête. Plus encore, j’en vins à délicatement passer mon pouce sur le dos de sa main en une fine caresse, souriant doucement avant de reporter mon regard en sa direction pour guetter sa réaction.