Ce moment, elle l'attendait depuis des semaines. D'abord dans le deuil, elle n'y avait pas pensé puis la vie reprend son cour et forcément après plusieurs semaines sans rien du tout, le manque avait commencé  à se faire ressentir. Mais seulement de son coté à elle. Elle n'a pas porté Luke mais elle le considère comme son fils, ça ne vient donc pas de ça. Peut-être a t-elle su mieux faire son deuil que lui. Elle n'en savait trop rien, quoi qu'il en soit, elle était prête depuis un bon moment et elle avait longuement attendu que la libido de son mari se réveille à son tour. Il aura fallu le stimuler plus d'une fois pour qu'il daigne comprendre mais aujourd'hui, il semblait enfin prêt à remettre ça.

Dans le feu de l'action, elle se retrouva à enjamber son homme pour se retrouver assise sur ses genoux. La robe remontée jusqu'à la taille pour plus de confort, elle s'arrêta quand même dans son élan pour lui demander s'il était vraiment prêt à aller plus loin. Elle aurait pu ne rien dire et voir jusqu'à où ça les mènerait mais elle avait trop peur qu'il finisse par la repousser un peu trop tard. Elle en eut un sourire quand il confirma et ils purent reprendre où ils s'étaient arrêtés.
Holden semblait entreprenant pour une fois et elle était heureuse de le retrouver comme ça. La robe entassée au niveau de la taille, elle soupira quand il se mit à bécoter son cou. Ce point sensible, il le connaît parfaitement bien et il sait en jouer. Mais Jane ne restait pas sans rien faire. Elle prenait un malin plaisir à onduler des hanches, allant se frotter sensuellement à l'entrejambe de son homme. Elle lui retira complètement sa chemise aussi avant de dégrafer son soutien-gorge pour lui offrir sa poitrine à goûter. Ça devenait incroyablement chaud et là c'est clair, elle ne regrettait plus du tout d'avoir organisé cette petite soirée en amoureux. Et puis elle glissa habilement une main pour aller caresser le membre de son homme. Faut bien réveiller sa virilité si elle veut pouvoir prendre son pied.    

Un grognement de plaisir se coinça quelque part dans sa gorge sous la friction, et son front vint reposer entre les clavicules de sa belle tandis qu’il se laissait submerger par la sensation. Pourquoi avait-il refusé les avances de sa femme déjà ? Ça lui paraissait insensé sur le moment. Mais bien sur qu’il avait eu une raison. Pas tant une raison d’ailleurs, juste un manque. Il s’était senti vide suite à la mort de son fils et l’intimité avait été le dernier de ses soucis. Mais tout cela changeait aujourd’hui. Holden faisait un effort. Il allait de l’avant. Il apprenait à vivre de nouveau.
Si au cours des années Holden avait perfectionné l’art de défaire un soutien-gorge d’une main, il n’eu pas l’occasion de démontrer son talent puisque Jane se débarrassait elle-même de la lingerie. La poitrine de cette dernière n’avait rien de bien mystérieux aux yeux d’Holden. Il les voyait dans le banal acte de se déshabiller ou à la sortie d’une douche, mais c’était bien longtemps qu’il n’avait pas pu les admirer dans un contexte romantique. Il ne tarda pas à y placer une main, massant un de ses seins tandis que ses baisers quittaient le cou de Jane pour aller plus au sud. C’est de ses lèvres qu’il occupa l’autre, taquinant un instant la peau autour du téton avant de céder et de saisir ce dernier d’un léger coup de langue. Une main vint se placer dans le creux de son dos, la poussant imperceptiblement encore plus vers lui et accompagnant les mouvements de hanche de Jane. Elle le rendait fou. Bien qu’il n’avait plus 18 ans, Holden n’était qu’un homme après tout, et il ne tarda pas à répondre sous les agissements de sa femme. Son caleçon devenait de plus en plus étroit et l’ascension ne fut que plus rapide lorsque les doigts experts de Jane se resserrèrent autour de son membre. Holden n’avait plus vraiment conscience de ce qui sortait de sa bouche. Sans doute une litanie de soupirs et d’encouragements. Heureusement que la maison était vide, car même dans l’intimité de leur chambre, Holden n’aurait pas été certains de pouvoir rester silencieux après ces longs mois d’abstinence qu’il s’était lui-même imposé. Mettre Jane à nue nécessiterait qu’ils se défassent l’un de l’autre un instant, et Holden n’était pas sur d’en avoir la force. Ça pouvait attendre. Holden croyait fortement en la réciprocité, si bien qu’il ne mis pas bien longtemps à se frayer lui-même un chemin jusque sous la robe de sa femme pour la stimuler avec – il espérait – autant de réussite qu’elle.
  

Les grognements de son mari lui avait terriblement manqué. Il n'y a pas de sensation plus exquise que de le sentir faiblir sous ses caresses. Holden est un homme comme un autre, il craque facilement aux plaisirs de la vie. Certes, ces derniers mois ont été difficiles et bien différents mais ce soir, il reprenait goût à la vie et à ce qu'elle peut offrir. Jane était là pour lui montrer tout ce qui vaut la peine d'être vécu. Et puis là, honnêtement, elle ne pensait plus à grand chose. Elle était à moitié nue sur son homme à se frotter contre lui et elle subissait la douce torture de ses lèvres contre sa peau. Leurs corps n'ont plus aucun secret l'un pour l'autre mais ça ne les empêche pas de prendre le temps de se redécouvrir. Et puis l'avantage de se connaître aussi bien c'est qu'ils savent par cœur ce qui fait réagir l'autre. Ça n'en est que meilleur pour eux deux.
Se mordillant la lèvre, la rouquine eut un sourire lorsqu'elle sentit toute l'excitation de son homme entre ses mains. De toute évidence il était prêt à passer à la vitesse supérieur. Mais Holden n'est pas le genre d'homme à ne penser qu'à lui. Non, il prend toujours le temps de la mettre dans le même état que lui. Et là, après autant d'abstinence, il ne mettra pas bien longtemps avant de la faire décoller. La main qui s'égarait entre ses cuisses la faisait gémir d'envie et d'impatience. Elle ne faisait que se frotter un peu plus à lui. Il la rendait folle, tout simplement. Et par pure vengeance, elle ne faisait qu'accélérer les va et vient de sa main sur son membre.
Ils devaient se séparer pour se dénuder davantage mais aucun des deux n'en avait pourtant envie. Il le faudrait parce qu'il est évident que ce soir, ils ne se contenteraient pas de quelques caresses. Non ce soir, c'est LE grand soir des retrouvailles. Et les gémissements qu'ils émettent prouvent que ce sera très bruyant. À bout de patience, c'est elle qui poussa un grognement en arrêtant de le torturer. Elle l'embrassa fougueusement avant de le mordre un peu en souriant puis elle se leva à peine quelques secondes pour retirer sa culotte et sa robe. Cette fois elle était vraiment nue et elle le voulait dans le même état alors elle tira dans son pantalon et son caleçon pour qu'il en fasse tout autant. Qu'il se débrouille avec ses chaussures, elle ne va pas tout faire à sa place. Et puis il peut bien tout garder à ses pieds, ça lui est complètement égal. Du moment qu'il peut bouger des hanches, c'est tout ce qui importe.

Dans ce qui était peut être de la fainéantise, mais surtout un plaisir dévastateur, Holden aurait pu rester dans cette position jusqu’à l’acte final. La main de Jane sur lui prenait une cadence plus effrénée et Holden ajusta le rythme de ses propres doigts au sien. Alors qu’Holden rassemblait la force de mettre un court terme à leur union pour se défaire des vêtements en trop, Jane pris les devants. Holden ne put retenir un gémissement de plainte en la sentant s’écarter, mais le baiser qu’elle lui accorda lui fit perdre tout fil de pensée. Il encadra son visage d’une main tandis que l’autre se perdait dans les douces boucles de sa chevelure, retournant le baiser avec fougue. Un sourire s’étira sur son visage en sentant les dents de sa belle s’enfoncer dans la chair de ses lèvres en un geste taquin. Elle entreprit ensuite d’enlever sa robe et sa culotte et s’occupa de lui par la même occasion. Il prit une seconde pour la dévorer du regard dans toute sa nudité avant de défaire ses chaussures d’un coup de talon et de laisser son pantalon et caleçon s’amasser en un tas au sol. Holden l’embrassa avec toute la passion qu’il était capable de manifester, tout en la dirigeant de nouveau vers le canapé. Il se laissa basculer en avant, l'entraînant avec lui dans sa chute jusqu’à ce que Jane se retrouve complètement sur le dos. Leur position précédente avait été des plus agréables, mais il était maintenant temps de passer aux choses sérieuses. Holden se fit une place entre les cuisses de Jane, laissant ses doigts taquiner la peau sensible qui s’y trouvait, avant de se pencher en avant, alignant leurs corps. Il hésita un instant, se demandant si les préliminaires méritaient un peu plus d’attention, avant de décider qu’il n’allait franchement pas être capable de tenir plus longtemps. De toute manière, ils avaient toute la soirée pour eux. L’occasion de se re-familiariser encore et encore avec chaque courbe de leur corps. Holden pris le temps de se perdre dans le regard de sa femme, replaçant distraitement une mèche de cheveux qui était venue barrer son visage dans l’adrénaline de leurs mouvement. L’envie laissa place à l’affection un court instant tandis qu’il se laissait submerger par la femme devant lui et l’amour qu’il lui portait. C’est ce qu’il lui murmura dans l’oreille avant de l’embrasser tendrement. Holden pouvait sentir la pression dans son bas-ventre, comme un cri de d’impatiente, et puisque Jane semblait plus que prête il recula légèrement le bassin pour ensuite ne faire qu’un avec sa femme. Il captura une nouvelle fois ses lèvres pour y étouffer l’exclamation qui s’échappa de sa gorge. Ses vas et vient n’étaient pas des plus rythmiques sous l’assaut de sensations tellement familières qu’ils se plaisaient à redécouvrir, mais il se rattrapa bien vite, prenant son indication des gémissements sortant de la bouche de Jane. Il y a quelques mois de cela, il n’aurait pas pensé pouvoir se perdre de nouveau dans l’intimité d’un acte aussi commun. Aujourd’hui, il se prouvait le contraire et se laissait bercer par la conviction qu’il allait réussir à corriger le mal de son deuil et les problèmes de son couple.
  

Il fallait bien que l'un des deux se décide à se lever pour terminer de se déshabiller et étant donné que Jane était sur lui, c'était à elle de prendre l'initiative. Elle le fit mais sans quitter les lèvres de son homme. Ils étaient tout aussi fougueux l'un que l'autre. Les retrouvailles s'annonçaient excellentes ! Elle se permit de le mordre gentiment pour le taquiner. Dans le feu de l'action, ça lui arrivait souvent, il devait en avoir l'habitude. Puis elle se déshabilla avant d'en faire tout autant avec lui, notant quand même son regard qu'il posa sur son corps dénudé. Avec tout les doutes qu'elle avait eut dernièrement, c'était plaisant et rassurant de voir un tel regard d'envie. Et puis elle ne se gêna pas pour l'observer tout autant que lui. Et là, c'est clair qu'elle pourra dire à Ellen que le matériel de son homme fonctionne parfaitement bien.
Une fois nus tout les deux, Holden prit les commandes et elle eut un petit rire quand il l’entraîna dans sa chute. Elle se retrouva sous lui et elle l’accueillit bien volontiers entre ses cuisses. Mais là, le moment charnelle et fougueux fit place à la tendresse d'un couple. Elle se perdit un instant dans son regard et esquissa un sourire en passant tendrement ses doigts sur la joue de son mari. Dieu qu'elle l'aime ce type ! Ils n'avaient même pas besoin de mot pour se montrer tout leur amour. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne répondit pas à son je t'aime. Elle se contenta d'un sourire conquis avant un baiser tout tendre pour remerciement.
Puis les choses sérieuses démarrèrent. Le sentir en elle fut un moment magique. Elle avait attendu ça depuis pas mal de temps et ça lui coupa le souffle une seconde. Elle se mordit la lèvre puis remonta un peu plus les jambes contre lui en accompagnant ses mouvements de hanches. Même à son âge, elle ne manquait pas de souplesse, loin de là. Puis les gémissements se mirent en place tout naturellement. Une main accrochée au cou de son homme, l'autre guidant ses mouvement à sa taille, elle poussait des petits cris excitants sans même s'en rendre compte. C'était juste divin et elle l'encourageait à continuer, espérant de tout cœur qu'il ne craque pas avant elle.

Mariage, oui, mariage. Voilà ce que j’avais en tête même si je le cachais toujours habillement à mon père donc étais-ce officiel ? Non, j’avais du mal à m’y impliquer ou avoir l’impression que c’était vrai en attendant que ça finisse par sortir du placard. Je devais faire mon coming out du mariage. Mais bon, là ? Je voulais un truc peut-être étrange mais je sentais que j’en avais besoin. Je savais une chose… je voulais avoir une robe que j’avais en tête depuis que j’étais toute petite. Je voulais du moins qu’elle lui ressemble et même si j’étais triste et que je me détestais à cette simple envie. La sensation que j’avais était bien étrange mais je voulais qu’elle ressemble à la robe de Joan au mariage avec mon père. Celui où elle m’attendait en étant enceinte. C’est pourquoi j’étais partie assez tôt en prévenant Zeppelin que j’avais besoin d’elle pour fouiner dans le grenier. Préparée d’un short en jeans assez court avec un débardeur violet et mes ballerines. J’avais Nora au bras dans son cosy qui dormait comme un loir. Elle dort plus que son père depuis que ses coliques passaient. Heureusement il avait suffi de trouver le bon lait. C’était aussi simple que ça mais j’en avais tentée 10 différents avant que cela ne fonctionne. Pour le moment, tout se passait bien. N’osant pas devoir m’expliquer avec papa sur le fait que je cherche les photos de son premier mariage, j’avais tentée de trouver un jour ou il ne serait pas là. J’avais demandée à Zeppelin de me rejoindre et j’espérais aussi que Jane  ne soit pas là car je ne voulais pas trop l’embarquer dans un mensonge pour papa ou même la blesser de vouloir que ma robe ressemble à celle de Joan. Cela pourrait être étrange mais le pire, ce n’était pas pour faire plaisir à cette femme que je détestais mis juste en symbole. J’avais toujours imaginée mon mariage avec cette robe avant qu’elle ne devienne mon pire ennemie et c’était étrange mais je ne me voyais qu’avec une qui la rappelle un peu de près ou de loin. Je ne voulais pas la même mais je voulais juste qu’elle lui ressemble. Je ne voulais pas blesser Jane car je ne m’imaginais pas réussir à lui expliquer pourquoi. J’avais donc fais ça en grand secret, cherchant un jour ou je penserais être libre. Peut-être que Kate et Andrew seraient là ? Maybe Kennedy ? Je n’en savais rien. J’arrivais en sortant mes clés. Même si la maison parfois était un moulin. Je marchais en direction de la porte et l’ouvrant en tout discrétion pour passer à l’intérieur. Marchant sans vraiment d’hésitation dans la maison, j’allais en direction du salon avec Nora accrochée au bras. Je finissais avant d’y entrer de déposer le cosy sur le bord des marches et prendre Nora dans mes bras. Ce n’était pas vraiment bon pour son dos qu’elle y reste trop souvent puis je voulais qu’elle n’y soit pas toujours et tout le temps. Un bébé avait besoin d’être dans les bras par moment et même parfois au sol même si elle n’avait pas encore l’âge de gambader. Cela serait prochainement, pas maintenant. J’avais les écouteurs dans les oreilles, laissant de la musique telle que U2 chantonner dans mes pensées. Elle se mettait aussi à jouer avec mes cheveux, je n’y prêtais pas attention. J’étais habituée par ce geste et en général, elle ne tirait pas dessus, pas encore. Je voulais simplement aller en cuisine pour voir si j’avais de quoi préparer rapidement un biberon d’eau pour Nora enfin je n’y avais pas pensée avant de partir et puis je savais que je pourrais le faire ici. « Kate ? », m’écriais-je avant de buguer sur place. Oui, la chose que je voyais était choquante et sans bruit, je regardais le spectacle une demi-seconde avant de me tourner aussitôt.

« Ta mère est une harpie en prada, et je refuse de retourner chez toi toute seule !! Tu m’entends ?! » Oh oui ! Bien que je vais certainement finir sourd avant d’avoir dépassé la trentaine chérie. Les femmes étaient étrangement plus effrayantes encore lors ce que leurs hormones étaient en vrac, grossesse surprise oblige. Si bien, que Kennedy se refusait catégoriquement de riposter sous peine de cajolé le canapé du salon et de regretter amèrement d’avoir énervé un peu plus la jeune femme qui lui servait d’épouse. Sourire charmeur – et forcé -, il acquiesça donc, soupirant d’avance d’être pris en grippe par ses géniteurs. Non pas qu’il n’aimait pas ses parents, … Juste qu’il préférait les éviter pour mieux se porter, fouteur de trouble qu’il était, vilain petit canard jonesien. Pointé du doigt en se faisant hurler dessus pour avoir malencontreusement je cite ‘épouser une allumeuse à Las Vegas’, il était certain que papa et maman se feraient une joie de le lui rappeler, chose qui commençait à l’exaspérer au point de ne plus venir  aussi souvent au quartier général des Jones. Surtout que la donne avait récemment changée. Non seulement l’ex puceau avait passé la bague au doigt à Zeppelin complètement ivre, mais en plus, il lui avait enfourné accidentellement deux petits pains dans le four. Deux !  Têtards vicieux, procréation express, Kennedy était de nouveau dans la merde ! Bien sûr peureux qu’il était, il n’avait toujours pas daigné rapporter son méfait sous peine de se faire renier définitivement, étant certain de faire bondir sa mère et de rendre chauve son père en leur annonçant avec humour qu’ils allaient être grands-parents. Bref. Le malheureux n’avait aucune envie d’aller rendre visite à ses parents, or, il était dans une impasse à cause de cette belle blonde. Se résignant à son sort pourtant facilement, ils partirent. Moulin qu’était la maison, le jeune homme entra sans frapper non pas par la porte d’entrée, mais par la porte de la cuisine, et là, le drame. Papa et maman forniquaient. Pire que les films pornos qu’il avait vus, Kennedy avait sous ses yeux une scène choquante pour ses petits yeux de lapin innocent. Criant comme une fille dans toute la maison, il se retourna si vite qu’il eut juste le temps de voir Lullaby, et cachant ses yeux. Il devint rouge comme une tomate. « Qu’on me crève les yeux … Là tout de suite. Je me sens salit ... »  

Quand Lullaby lui avait demandé de l’aider, elle n’avait pas pu refuser. Mais pour elle, il était hors de question de retourner chez Kennedy sans que ce dernier ne soit là. Alors comme elle le faisait de plus en plus fréquemment, Zeppelin avait haussé le ton : « Ta mère est une harpie en prada, et je refuse de retourner chez toi toute seule !! Tu m’entends ?! » Et, en amoureux compréhensif – et surtout peu désireux de passer encore la nuit sur le divan du salon – il n’avait juste pas répliqué et avait même accepté de l’accompagner rejoindre Lullaby chez eux. Peut-être qu’avec un peu de chance les parents Jones seraient sortis et qu’il n’aurait donc même pas besoin de leur parler. Encore moins de leur avouer que Zeppelin était enceinte. Ce qui en soit, n’était vraiment pas une bonne idée. Ou en tout cas pas maintenant. Ils y étaient allé à pied puisque de toute façon ce n’était pas loin et que Zeppelin continuait à pratiquer des sports doux afin de pas prendre trop de poids tout de suite. Elle portait quand même une robe ample ne marquant aucune forme qui aurait pu être traître et particulièrement sa poitrine qu’elle mettait pourtant d’habitude toujours en valeur. Elle n’en était pas encore au point que cette tenue fasse naître des soupçons et elle suivit Kennedy, un peu plus joyeusement s’il avait fallu qu’elle y aille seule. Elle n’était pas non plus ravie d’aller chez lui mais bon, elle avait promit à Lullaby de lui apporter son aide et donc, elle devait tenir sa promesse. La jeune femme avait été la première à l’accepter et à la traiter avec gentillesse chez les Jones et pour ça, elle la remerciait du fond du cœur chaque jour et était plus que prête à aller chez les Jones. Mais elle avait quand même traîné Kennedy avec elle. Peut-être qu’au fond, elle espérait un peu que les parents Jones soient là et que pendant que Lullaby et elle ferait ce qu’elles avaient à faire, son époux pourrait enfin avoir une discussion avec ses parents. Vu qu’ils n’en avaient pas vraiment eut depuis qu’ils avaient emménagés ensemble. Entrant par la porte de la cuisine, elle s’attendait à tout, sauf à tomber sur ce genre de scène. Elle avait déjà failli voir ses parents en pleine action. Mais alors quand c’était ces beaux-parents, ça avait vraiment quelques choses de bizarres, presque malsain. Alors que Kennedy hurlait, elle était incapable elle, de détacher ses yeux de la scène. « Qu’on me crève les yeux … Là tout de suite. Je me sens salit ... » Cela lui rappela alors la situation gênante, démente et absolument répugnante qui était en train de se passer sous ses yeux. C’était trop tentant et elle ne put s’empêcher une petite blague pour détendre l’atmosphère. « Oh c’est bon, c’est par là que t’es passé tu sais. » Mais enfin, elle se rappela qu’il était temps de tourner les yeux. Même si ces images l’a hanterait sûrement à tout jamais.
 

Il n’y avait rien d’autre. Juste la pression d’une main dans le creux de sa nuque, le glissement d’une peau contre la sienne et une avalanche de sensations plus délicieuses les unes que les autres. Holden se laissait guider par les exclamations sortant de la bouche de Jane, le crescendo indiquant qu’elle n’était plus très loin. Holden attendait qu’elle craque avant lui pour pouvoir la suivre dans cette délivrance. Tout cela était la conclusion logique et attendue. Mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Bien plus tard, Holden n'admettra pas avoir poussé le cri de surprise et d'effroi qui était sorti de sa bouche. Une voix qui sonnait particulièrement comme celle Lulla venait de s’élever. Holden se figea d’abord, dans cet instinct qu’ont parfois certains animaux persuadés de pouvoir se dissimuler aux yeux de leurs prédateurs s’ils restent immobiles. L’échec cuisant de cette tentative se reflétait dans les visages de Lullaby, Ken et Zeppelin qui venaient d’apparaître. L’horreur. Se rendant bien vite compte que cette stratégie n’aidait en rien le fait qu’Holden était anatomiquement joint à sa femme devant les yeux traumatisés de leur progéniture, il contempla un instant la perspective de se jeter par-dessus le canapé et d’y rester caché jusqu’à la semaine prochaine. Dans un moment de lucidité, il chercha de quoi se couvrir, mais rien n'était à portée de main. Les coussins avaient étés repoussés dans la bataille, et les minces épaisseurs de vêtements étaient encore au sol. Le court mouvement pour les repêcher ne garantissant pas la dissimulation de ses parties privées, mais il tenta néanmoins le tout pour le tout. Il se pencha et saisit sa chemise d’une main pour la placer stratégiquement sur ses cuisses, puis balança sa robe à Jane dans la foulée. Mortifié, il dissimula son visage dans le tissu du canapé, une litanie de "oh mon dieu" sur ses lèvres. Holden pouvait sentir l'embarras couvrir chaque parcelle de son corps d'une teinte écarlate. A part un regard furtif sur ses enfants pour confirmer qu'il n'était pas en train de rêver, Holden était incapable de les regarder. Il ne se souvenait pas avoir jamais eu aussi honte de toute sa vie. Étant majeurs et doués d'une certaine intelligence, cela ne devait pas être un choc pour eux de savoir que Jane et Holden avait une vie sexuelle. Mais il y a savoir et savoir. Le pasteur s'imagina un instant dans une situation similaire, à surprendre ses parents dans leur acte le plus intime, et un frisson d'horreur lui traversa le corps. Oh mon dieu. Holden restait muet comme une tombe, incapable de trouver les mots. Jane. Jane allait dire quelque chose. Oui, elle allait savoir faire preuve de tact et de finesse. Holden lui n'était pas certains qu'autre chose qu'un pathétique "ce n'est pas ce que vous croyez!!" puisse sortir de sa bouche. Son corps était passé dans les températures négatives à une allure alarmante. Un instant il se demanda s'il allait être capable de faire l'amour à sa femme dans le futur sans être traumatisé par ce qu'il venait de se passer. Sa toute nouvelle belle-fille essaya de détendre l’atmosphère et Holden aurait souhaité pouvoir disparaître dans le sol. « Qu’est ce que vous faites là ?! » se surprit-il à gémir tristement dans le repli du canapé, toujours incapable de croiser un seul regard. Combien ça allait lui coûter en thérapie tout ça ?!
  

En plus de vingt ans de mariage, le couple Jones a toujours su préserver leur intimité. Même avec sept enfants à la maison, ils ne se sont jamais fait prendre, ne serait-ce que pour une caresse déplacée. Mais aujourd'hui, ils vont tout foirer en beauté. Plongé dans le plaisir qu'il lui offrait, Jane s'abandonnait à son homme sans prêter attention à ce qui l'entourait. En même temps qui s'occupe des alentours quand il s'envoie en l'air ? Alors autant dire que lorsqu'elle entendit une voix, elle retomba sur Terre à la vitesse de l'éclair. Ça faisait un peu le même effet que de se prendre un mur en pleine face. Tant pis pour l'orgasme, ça sera pour une prochaine fois. Là, tout était retombé aussi vite que c'était venu. Et je ne parle pas de l'engin de Holden.
Immobile, tout comme lui, le couple semblaient s'interroger l'un l'autre. Genre « t'as entendu toi aussi ? ». ils n'avaient pas rêvé, il y avait bien Lulla d'un coté et Kennedy avec sa femme de l'autre. Si leurs enfants avaient eut le bon réflexe de se retourner, Zeppelin semblait fascinée par la vue. Sale petite perverse !
Cherchant une solution à la vitesse de l'éclair, Jane semblait avoir le cerveau bloqué. Rien ne lui venait. Elle était rouge de honte et un simple « c'est pas vrai » sortit doucement de sa bouche alors qu'elle n'osait plus bouger. Heureusement que Holden eut le bon réflexe de lui jeter sa robe. Bon elle aurait volontiers prit la chemise de son homme, ce qui aurait été bien plus pratique à enfiler mais tant pis. Elle se dépêcha de l'enfiler, bien qu'elle ne ferma pas la fermeture derrière. Peu importe, le principal était caché et puis elle n'avait pas l'intention de bouger de ce canapé. Après la honte, c'est l'agacement qui lui vint. Bah oui, cette soirée s'annonçait absolument parfaite. Holden était enfin réceptif et tout allait pour le mieux. Ça faisait des mois, voir des années, qu'ils ne se sont pas accordé de soirée en amoureux et là ces trois abrutis viennent foutre tout ça en l'air. Alors la rouquine lança, bien plus franchement que son époux.

_ Ça ne vous arrive jamais de frapper avant d'entrer ? Je vous rappelle quand même qu'on ne rentre pas chez vous comme dans un moulin nous ! D'ailleurs on a même pas encore eut l'occasion de mettre les pieds chez toi Kennedy.

Oh lui ! Jane n'avait pas encore digéré son déménagement express et son manque de communication par la suite. Restant tout de même proche de son époux, Jane faisait attention à être couverte décemment autant qu'elle le pouvait. Il faut avouer que d'être face à ses enfants sans aucun sous vêtement sous une robe ouverte, c'est assez déstabilisant.