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mot doux de Invité ► un Jeu 26 Juin - 3:50
Joan & Lullaby
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La violence, une chose que je n’avais jamais tolérée mais encore moins depuis 10 jours. Cela faisait 10 jours. Dix jours que j’étais allée au cinéma après une intervention qui s’était très mal terminée. Dix jours que je n’avais tout simplement plus mis un seul pied à la caserne ou même 10 jours ou je n’osais pas réellement sortir le soir mais c’était normal. Depuis, j’étais un peu plus alerte. Maintenant, j’avais Cléo à la maison, cette enfant qui avait perdu ses parents. Cet enfant dont le papa était en prison… pour m’avoir un frappée et avoir poignardé mon fiancé. Cela peut être tellement stupide mais tellement logique à la fois. Je n’étais pas vraiment de bonne humeur, pas du tout. Pourquoi ? Si vous me le demandez, je ne vous répondrais pas pour arrêter d’y penser et de faire une chose que je ne devrais pas faire, une bêtise. Dans le fond, on a tous un peu le sang chaud mais il ne se réveille pas toujours, pas toujours fréquemment. On n’est tous différent mais tout pareil à la fois, nous n’avions juste pas les mêmes convictions, le même intérêt. Et moi ? La violence était d’autant plus proscrite alors que je pouvais toujours apercevoir les hématomes sur ma peau nue quand je prenais ma douche. Mes yeux étaient encore un peu bleus mais j’arrivais à le cacher grâce aux maquillages. La magie des femmes. J’arrivais à avoir bien moins mal mais mon cœur était encore endolori ainsi que ma tête, l’esprit. On n’en revient jamais indemne, c’est un fait et la perte d’un bébé aussi. J’étais enceinte, je l’ignorais, je ne le suis plus et je le sais. C’est une chose difficile à vivre surtout quand on fait tout pour le garder pour nous. Impossible ? Oui, un peu. Je devais à tout prix me calmer, éviter de penser. Je n’avais même pas encore répondue au message de ma sœur. Non, j’étais toujours là à me dire : mais pourquoi cette femme est revenue en ville ? Elle ne pouvait pas rester loin ? Que Cordélia arrive ne me dérangeait pas tellement même si j’avais ce pincement au cœur, cette douce et amère jalousie mais le méritait-elle ? Méritait-elle de payer pour les autres ? Non. Elle n’était qu’une jeune femme qui n’avait rien demandée, rien choisie. Je faisais mon possible pour que Nora ne sente rien. Cléo était à l’école en cette journée calme. Tout allait bien enfin tout semblait aller bien. Je ne cherchais pas vraiment à brusquer cet enfant. J’avais par contre besoin de me changer les idées, je pétais littéralement un plomb dans cette maison. Je me retenais d’aller trouver cette femme qui n’était rien à mes yeux de l’acte qu’elle venait de dire. Une fille protège toujours sa maman et il ne faut pas la toucher, c’était ce que je ressentais pour Jane. Je me sentais dans l’envie de… faire des bêtises par ce qu’elle avait été toucher à tort. A mes yeux, elle ne méritait rien de tout ça. Elle avait faire ce que Joan n’avait pas fait. Elle méritait un sourire et non de l’amertume. Et la violence ? Oui, à chaque fois que je me penchais un peu trop fort et que je sentais la douleur de mes bleues ou l’inflammation de mes os, je me rappelais à quel point c’était ignoble et horrible. J’avais donc prise la décision d’aller au parc. La poussette enfin le landau plus vite était de sortie. Un landau flambant neuf car j’avais craqué dessus il y a deux semaines. J’avais beau en avoir un mais celui-là était bien plus pratique. C’était le landau de compétition et ouais avec 3 roues car c’est trop classe. Mais bon, j’étais sortie. Seulement vêtue d’une robe beige et d’un foulard autour du coup pour cacher un des hématomes que l’on voyait à l’ouverture de mon décolleté. Mes cheveux lâchés recouvraient doucement mes épaules. Mes talons hauts martelaient le bitume à mes pas. Je me laissais bercer par mon ipod qui chantonnait dans mon oreille des vieux classiques de U2 et les pas de mes talons. Marchant en poussant cette machine de guerre ou cette machine de guerre pour les mamans. Oui, utiliser un landau est une vraie guerre. J’avais mon sac à main attaché au guidon de la poussette, dedans était un peu sorti un couteau que j’avais au boulot pour s’il fallait d’urgence couper un truc ou même enfin soit, vous avez compris que c’était pour les urgences. Par peur, je le prenais toujours avec moi quand je sortais, surtout quand j’étais avec Nora. J’avais aussi une bombe d’auto-défense au poivre vert. Magie. Ce n’était que par prévention. Et Beautyfull day filant dans mes oreilles, je tentais en vain de calmer mes pensées, mes pulsions. Je n’en avais qu’une seule, venger ma mère, venger Jane. Je voulais venger cette femme qui avait été là de mes années d’enfant à mes années actuelles pour me préparer ma soupe quand j’étais malade, me donner mon sirop. Certes j’avais été la fille de ma mère pendant 5 ans et elle avait fait ça mais cela n’avait jamais été que déceptions après. Ca l’était encore. Le regard presque éteint, zéro sourire tandis que Nora m’en arrachait un en lâchant ses petits cris de bébés joufflus en se débattant de ses jambes, son doudou dans les bras qu’elle balançait dans les airs par moment. Elle ne devait pas se soucier de la cruauté de ce monde. L’idée d’aller avec elle voir Jane était passée dans mon esprit mais elle avait vue assez les hôpitaux. J’attendais de ne pas avoir mon bébé avec moi pour aller voir ma maman. Lui apporter des chocolats ? Un cupcake ? Un morceau de tarte et simplement un sourire. J’étais en colère, tellement. Une fois arrivée au parc, j’allais vers un coin d’herbe, dépliant un grand plaid pour y poser dessus avec son doudou. Oui, me poser un peu dans le parc est un truc que j’avais toujours aimée faire depuis ma plus tendre enfance et surtout après les dimanches de la paroisse. Là, nous étions en pleine semaine mais qu’importe. Comment calmer ses nerfs autrement qu’en passant un moment au parc avec mon bébé ? Pas possible. Et des nerfs, j’en avais. Et c’est alors que je profitais du soleil que je vis une personne au loin. Non. Non. Non. Non. Pas moyen, je me contraignais à prendre sur moi alors que mon poing se serrait et que le vent gâchait ma vue de mes cheveux rebelles. J’inspirais. « Calmes-toi Lullaby, ne commet pas de meurtres ! », me soufflais-je à moi-même, d’un murmure inaudible. Je me devais de rester calme. Je la regardais au loin marcher, se rapprochant même, cette haine grandissant de plus en plus. Oui, mes poings se serrant de plus en plus. Mon regard se refroidissant… je décidais subitement de me rallonger, passant une main protectrice non loin de Nora pour surveiller qu’elle ne bougeait pas trop et me tournant sur le côté, vers elle. Je tentais de trouver une sorte de calme mais mes yeux ne pouvaient pas s’empêcher de filtrer parmi les promeneurs peu nombreux et dont elle.
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mot doux de Invité ► un Lun 30 Juin - 8:55
De très bonne heure, ma fille Cornelia était passée à la maison pour me faire tout une histoire pour ce qu'il s'était passé hier fin d'après-midi avec Jane. Visiblement, je n'allais pas me faire de nouveaux amis dans cette ville. En fait, je crois bien que je vais me faire plus d'ennemis qu'amis. Et pourtant, ce n'était pas pour deux malheureuse claques que j'avais infligés à cette idiote de Jane qu'il en fallait faire tout un plat. C'est vrai quoi, je n'en pouvais rien si, cette rouquine avait les os fragiles et qu'elle était faite en porcelaine. Au moins, maintenant, elle savait qu'il ne fallait mieux pas venir me chercher des poux, car ce que je lui avais infligée, hier, n'était qu'un petit aperçu.

Pour me changer les idées et éviter toute confrontation ainsi que de visite-surprise, j'avais décidé d'aller courir. Après le départ de ma fille et ainsi qu'après, avoir jeté mon amant à la porte, j'avais enfilé un legging collant en matière stretch et noir idéal pour la course à pied et d'un débardeur de couleur turquoise. Avec ça, je mettais - comme d'habitude - ma montre cardiofréquencemètre pour vérifier mes fréquences cardiaques, ma vitesse ainsi que la distance parcourue. J'adorais courir et puis cela me permettait d'avoir une bonne condition physique, mais également, faire évacuer toutes les énergies négatives, comme le stress que je ressentais assez régulièrement, et pour finir, la course à pied permettait de me faire sentir plus légère et plus détendue.

Tout en courant, je songeais à une solution que je pourrais mettre en pratique. Ouais, il fallait que je trouve un moyen de me faire pardonner et de montrer à mes filles que je n'étais pas la mère violente et folle qu'elles pensent que je suis. Des dérapages, j'en ai eu dans ma vie, mais peu important le degré de dérapage qu'on fait, nous avons tous, le droit d'avoir une seconde chance, non ? Et puis, ce n'était pas comme si j'avais assassiné Jane, cette truie était toujours bel et bien en vie - malheureusement - .

Bouteille d'eau à la main, brassard attaché autour de mon biceps permettant ainsi de prendre avec moi mon iPhone, et mes écouteurs aux oreilles, je me mettais donc à courir, faisant le tour de l'immense parc. Je passais devant des différents endroits, tels que des monuments importants, lac, un amphithéâtre, un parc de jeu pour les enfants. Cela faisait des semaines que je me préparais pour les 20 km de Pasadena qui aura lieu dans une bonne semaine. Malgré mon côté insensible, cela faisait des années que je participais à des marathons de charité pour les enfants malades, alors hein, je n'étais pas si mauvaise que ça.

Bref, alors que je m'arrêtais un moment pour reprendre mon souffle et boire une petite gorgée d'eau, que j'avais aperçue au loin, lullaby s. o'brady-jones, ma tendre fille de 28 ans déjà. Que les années passent vite, n'est-ce pas ? En tout cas, une chose est sûre, je pourrais être fière d'avoir pondu une gamine aussi séduisante et sexy malgré le fait, qu'elle a préféré faire un boulot de mec. J'aurais préféré qu'elle reprenne mes affaires, mais, visiblement, madame avait d'autres passions.

J'hésitais à m'approcher d'elle, mais, vu que c'était tout de même ma fille, je ne pouvais donc pas l'ignorer surtout qu'elle m'avait vu. Je lâchais un petit soupire et je me décidais enfin  d'aller vers elle. Elle s'était rallongée avec la petite, Nora dont j'ignorais totalement son âge - ouais, je sais, je suis une grand-mère exceptionnelle - mais bon, l'âge on s'en fichait bien, non ? Tant que je n'oublie pas son prénom, c'était le principal. Arriver devant les filles, j'affichais un large sourire comme si rien n'était et j'ajoutais :

JOAN _ « Hey » ajoutais-je en me mettant face à elle, lui cachant le beau soleil. « Alors on ne dit pas bonjour à sa mère ? » Je n'étais pas idiote, elle s'était rallongée pour justement m'éviter, mais manque de bol pour elle, j'avais du cran contrairement à certaines personnes. Je m'agenouille devant ma petite fille et je passais ma main dans ses cheveux « Bonjour petite princesse »
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mot doux de Invité ► un Mer 9 Juil - 22:25
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Un grand maitre qui est ma tête me disait toujours que l’ignorance étant le plus grand des mépris et je le pensais clairement. Depuis l’enterrement de Luke, je n’avais pas dû me répéter cette phrase dans la tête, cherchant à croire que ça montrerait à cette femme qu’elle n’a plus de places dans nos vies, qu’elle n’était pas ma mère. Cette phrase ou cette impression avait augmentée en 4 mois à peu prés. Pourquoi ? Simplement en commençant par découvrir que cette femme avant une fille dont elle s’occupait et en cachette était une chose blessante mine de rien. La vie est ses chaleureuses surprises qui vous mettent en éloignement et vous montres faibles. Merci destin. J’avais soupirée alors que je venais de m’allonger pour simplement éviter la compagnie de Joan ou éviter qu’elle ne me remarque. La main posée sur le ventre de Nora, je regardais ce bébé qui ne pouvait pas encore tenir debout mais qui avait déjà tellement à braver ! Le fait d’avoir été en couveuse l’avait tant fragilisé, elle était plus petite que les autres de son âge mais tellement mignonne. Cela ne se voyait plus vraiment, elle avait l’apparence d’un bébé normal, vivant et bien portant mais quand même. Venir dans le parc était une chose que j’appréciais même avant sa naissance. Juste profiter de la brise pour que le parfum de la nature ne soulève mes pensées d’un agréable parfum de feuille, de fleurs et d’herbe. J’aimais ce parfum si envoutant. Rien que pendant mon jogging, cela pouvait me redonner ce sourire, le moral. Et là, allongée dans une robe beige et profitant de cet effet discret pour faire comme si je n’avais pas vue cette femme. Qui était-elle pour moi ? En ce moment, elle n’était que haine. La nature ne m’aidait même pas à calmer mes nerfs. Elle ne m’aidait en rien à me refroidir. Tout ce que je désirais était qu’elle ne s’éloigne de ma vue. Je n’étais plus cet enfant triste qui l’avait longuement priée et restait à sa fenêtre en se disant qu’elle viendrait un jour, j’avais grandie et j’étais devenue mère. Ce simple soulèvement de la vie vous guides à comprendre que c’est horrible de laisser sur le côté un enfant que l’on a porté et mis au monde. J’inspirais doucement, le soleil caché, je savais que si je tournais la tête vers elle, j’allais devoir retenir mes nerfs. Je ne voulais pas être en colère devant Nora, je devais à tout prix rester calme mais comment ? Comment accepter tellement de violence d’une personne que l’on ne veut pas aimer ? Les yeux toujours fermés, je l’écoutais parler, l’ignorance, voilà le sujet du jour. C’est alors que je sentis son ombre se déplacer, parlait-elle-même à ma fille ? J’ouvrais les yeux et me redressant subitement en prenant Nora loin de sa portée pour la mettre contre moi, au creux de mes jambes repliée à la façon indienne. « Bonjour princesse ? Hey ? Sa mère ? », disais-je en riant légèrement. « Ma mère préfère est surtout blessé et vient d’aller à l’hôpital et cet enfant, je suis persuadée que vous ne connaissez même pas son prénom ou du moins peut-être seulement son prénom ! », lâchais-je en la vouvoyant comme on le ferait à une inconnue car à mes yeux, c’était ce qu’elle était depuis bien des temps. Je n’étais pas une personne malpolie, pas du tout même sauf que Joan ne m’inspirait pas respect en ce moment. Je ne voulais pas être une fille qui parle à sa mère, pas du tout. Je voulais simplement me retenir de devenir folle et me venger sur elle. Ce bébé qui jouait de ses mains frêles avec mon doigt me laissait sur la terre ferme tel un calmant mais combien de temps Nora réussirait-elle à me sauver ? Je n’en savais rien mais elle était mon seul calmant. Je me redressais, entreprenant de remettre le bébé dans sa poussette, ignorant la femme à mes côtés. Quelle femme ? Le diable.
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mot doux de Invité ► un Mar 15 Juil - 21:44
JOAN _ « L'éducation avant tout non ma puce ? »

Qu'attendait-elle d'autre qu'un simple 'hey' ? Je le voyais mal lui sauter les bras en disant ma petite fille d'amour que j'aime à la folie. D'ailleurs, si j'avais le malheur d'oser dire ceci, je risquerais de ressembler à Jane, mais également à ma fille. Elle avait beau mettre une tonne de fond teint, que cela ne passait pas inaperçu. Que s'était-il donc passé ? Étrangement, je sentais un peu pitié, de remords de ne pas avoir été la pour la soutenir d'avoir été amoché, mais malgré ça, je ne montrais aucun signe d'affection, comme si la voir m'était indifférent. Pour pimenter un peu plus l'atmosphère, que je ne trouvais rien de mieux que dire :

JOAN _ « Je vois qu'on t'a pas raté non plus » Dis-je en montrant du doigt son visage.

Elle me vouvoyait ? Que cherchait-il à faire ? À me blesser ? C'était raté. Depuis longtemps, depuis le divorce avec Holden pour être plus précise, plus rien ne me touchait. J'avais certainement une pierre à la place de mon coeur et ce qui me tenait réellement en vie, c'était le mal que je faisais autour. Je prenais un malin plaisir de faire ça. D'ailleurs, croyez-le ou non, mais quand j'ai vu les larmes de Jane cela m'avait poussée à continuer. Et je comptais bien, poursuivre cette querelle. Le seul moyen de m'arrêter désormais, c'est de m'envoyer dans les ténèbres.

JOAN _ « Ooh ne t'en fais pas ma chérie, je vais lui envoyer un bouquet de fleurs pour lui souhaiter de bon rétablissement »

Bon soyons honnête, je n’allais pas lui envoyer de fleur. Tout ce que je pouvais bien lui envoyer, c’était mon poing dans sa petite face. Alors qu’elle commençait à parler de la petite que cela me glaça directement … Elle n’avait pas tort, je ne savais pas grand-chose sur elle. C’était bien malheureux, n’est-ce pas ? Je me penchais vers Lulla cette fois-ci, et je lui murmurais

JOAN _ «  Et cela m’apportera quoi de connaitre autre chose que son prénom ? »  

Jamais, Lulla me laisserait la garde de sa petite princesse, alors pourquoi, je devrais connaitre ses goûts, ses préférences, ses hobbys ? Je ne pourrais jamais profiter de cette petite alors moins j'en sais, mieux c'est. Je me redressais, et je reculais de deux, trois pas. Je n’avais pas peur de la réaction de Lullu mais, disons, que j’étais simplement … Méfiante ? En réalité, je ne connaissais pas la réaction de ma fille  et si, elle était comme moi, j’étais très mal barrée, mais, si cette brunette était comme sa maman préférée alors là, je n’avais rien à craindre… plus nulle que ça, il n’y avait pas.
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mot doux de Invité ► un Sam 16 Aoû - 16:09
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Ma puce… non mais allo ! Elle me disait que j’étais sa puce ? N’importe quoi ! Je riais, un rire jaune tout en m’occupant de me redresser et prenant Nora dans mes bras avant de me pencher vers la poussette pour la déposer. Je m’abaissais, l’attachant. Je ne voulais pas rester. Je savais de source sûres que les moustiques et les choses indésirables sont impossibles à éloigner sans que l’on ne s’éloigne enfin si parfois les choses nuisibles s’en vont mais je sentais que cette fois, elle n’allait pas s’en aller. La veine, c’était pile quand je ne voulais pas d’elle. Je levais les yeux alors qu’elle commentait les traits plus foncés par le maquillage de mon visage. Sentait-elle ? Je soupirais doucement en ne disant rien, l’écoutant tout simplement sans traitre mots. Je levais alors les yeux à ses mots à propos de ma mère et l’ignorant toujours en me disant que décidément, je n’arrivais pas à faire autre chose que lever les yeux. Certaines personnes pourraient dire que je la snobe mais en fait, que nenni… je ne la… rien du tout, je ne voulais même pas me dire qu’elle avait une place sur cette terre à part en enfer. Cela peut être direct mais le destin n’avait pas vraiment choisi le bon moment pour que nos routes se croisent. Pas du tout même. Beaucoup de personnes diraient que je suis trop sévère car après tout, c’est ma mère mais en quoi une personne qui vous a juste mise au monde par défaut serait votre mère ? Ce n’est qu’un titre donné sur un papier mais le papier n’a rien du symbole. Je pouvais encore mieux le comprendre maintenant que j’étais maman. Un rôle de maman ne se gagne pas qu’en donnant la naissance mais c’est de l’amour à donner, tous les jours. On comprend toujours mieux quand nous le devenons aussi. C’est étrange mais je n’avais jamais réellement compris ça. Ce n’est pas ma maman, c’est juste ma génitrice. Alors qu’elle se penchait, je ne reculais pas. Je n’avais pas peur d’elle. Non. Je ne voulais juste pas que ma fille soit trop proche d’elle. Je voulais la protéger mais elle ne pourrait jamais me faire plus de mal qu’elle ne m’en ai déjà fait. Le regard froid, presque glacial. Je regardais cette femme me poser cette question, j’haussais les épaules. « A rien ! », soufflais-je aussitôt en tournant autour de la poussette. « C’est bien pour ça que je ne te l’ai pas dit ! », disais-je aussitôt, aussi simple que l’on puisse dire bonjour en attrapant mon téléphone et envoyant deux ou trois sms, je m’en fichais de sa présence. Je posais aussitôt le portable dans mon sac en me penchant, malgré la douleur restante des bleus laissés par mon agresseur pour attraper la couverture. Je la tenais du bout de mes doigts, ignorant la présence de cette femme et pliant le tissu. « Et évites les fleurs, restes éloigner de ma famille ! », disais-je sans émotions. Je m’efforçais à parler sans âmes, sans colères, sans tristes et sans cœur. Comme si je parlais à une inconnue. Le pire est sûrement que je ne tentais même pas de la blesser. Je commençais même à me demander si elle avait un cœur. Si elle n’avait rien fait à Jane, j’aurais pu penser que oui mais là, j’avais du mal. Je pouvais pourtant trouver des raisons à mon agresseur et je n’arrivais pas totalement à le détester mais elle ? Pourtant n’arrivais-je pas à en faire autant pour ma mère ? Mais après… elle ne pouvait pas effacer son absence. « Et pourquoi ne continuerais pas ta route ? », demandais-je alors en reposant mon regard froid sur elle. « Un conseil, tu ferais mieux… », disais-je alors en laissant un peu plus ma colère se ressentir. Ce feu ardent et cette agressivité. Mon avantage était que ses remarques ne pourraient pas me blesser, rien ne pourrait me blesser… moi personnellement. On pouvait me dire quoique ce soit ou me parler de mes coups cela ne me ferait rien mais toucher à une personne que j’aime change tout.
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mot doux de Invité ► un Mar 19 Aoû - 15:05
Je savais qu'en la nommant ma puce, elle allait être dans tous ses états et la voir agir de cette manière me faisait rire intérieurement. D'ailleurs, je ne pouvais pas m'empêcher d'afficher un large sourire. Je ne cherchais pas à la provoquer méchamment, je cherchais seulement à l'ennuyer comme ferais une bonne maman. Mais cependant, je remarquais assez rapidement qu'elle n'avait pas l'air d'être joyeuse de me voir et ce regard glacial qu'elle me laissait me faisait froid dans le dos. Si ses yeux étaient des mitrailleuses, je serais morte depuis bien longtemps.

Qu'elle le sache, je n'étais pas ici pour chercher misère, mais je n'étais pas ici non plus pour m'excuser de mon acte envers Jane. Elle l'avait méritée et puis, je ne pense pas que cette affaire sera terminée de si tôt. Jane allait certainement se venger à coup sûr et ça, je craignais peu. Que dois-je m'attendre ? J'espérais qu'elle n'allait pas être aussi vache que moi.

Je la regardais envoyer des SMS au lieu de m'adresser la parole... Sur le coup, je me sentais un peu rejetée, mais que voulez-vous ? Je le méritais et je ne pense pas que ma fille me pardonnera un jour pour mon abandon. J'aurais tant aimé qu'elle me pardonne, mais, malheureusement, je ne pouvais pas l'obliger à tourner la page et à aimer.

JOAN _ « Ta famille. » Je lâchais un rire narquois. « Pourquoi je m'éloignerais d'eux ? Je veux juste récupérer ce qu'ils m'ont pris » autrement dit, mes enfants. J'en avais déjà perdu un à cause des Jones, alors je ne voulais pas en perdre un second. J'étais peut-être une très mauvaise mère, je l'admets, mais j'aime mes enfants plus que tout. Okay, il m'avait fallu plus de 20 ans pour revenir, mais mieux vaux tard que jamais, non ? Qu'on me croie ou non, je voulais changer et je changerais.

Alors que mon adorable enfant me proposait de continuer ma route, qu'elle me lâchait aussitôt la bombe en me menaçant que je devrais mieux partir, mais vous savez quoi? Cela me donnait encore envie d'y rester.

JOAN _ « Je ferais mieux ? Que vas-tu me faire ? Me frapper ? » Je m'approchais de ma fille, me retrouvant à un mettre d'elle et tout en la fixant, je continuais ; « Que tu ne le veuilles ou non, je suis ta mère alors une tendre mamy a le droit d'être auprès de sa petite fille, non ? » J'avais envie de connaitre Nora, Nira, Nora, ou que sais-je - je voulais montrer que je pouvais aimer une personne et être une bonne grand-mère.
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mot doux de Invité ► un Mer 20 Aoû - 13:28
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La famille est une chose délicate mais surtout tout ce qui nous touche par rapport à cette unité de plusieurs personnes. Ces membres ne font dans le fond bien souvent qu’une seule personne. Un groupe de gens qui ensembles ne forment qu’un. Chez les Jones, c’était souvent comme ça. Dès qu’une personne avait besoin de la famille, ils étaient tous là et ne formaient qu’un mais plus fort. Comme l’armée. Nous étions des guerriers de la famille. Et non, je n’ai pas mangée de space cake. C’était juste que je me rebelle, je ne faisais qu’une force pour défendre ma mère, Jane. Pourtant je me retenais aussi, cette force se bataillait dans ma tête pour me dire : vas-t-en, cours, run. Je ne voulais pas courir, je voulais juste ignorer. C’est le plus grand des mépris comme le disent beaucoup de personnes et pour moi aussi. Je ne voulais surtout pas la chercher, je préférais me stopper et envoyer un sms tout simple. Un bête sms et je reprenais en quelques sortes la parole en arquant un sourcil à sa réponse. Je ne réagissais pas de suite. Non, je ne préférais pas montrer que ces paroles avaient de l’importance mais elles me mettaient en colère. Vraiment, oui. Elle me mettait dans une rage car leur prendre ? Je riais jaune en entendant ça mais c’était loin de me faire rire, très loin. Et je n’y pouvais rien, je lui disais de partir. Etais-ce un conseil ou une menace ? Si vous le demandez à quelqu’un d’autres cela serait une menace mais pour moi, c’était un mélange des deux. Je savais que même en colère, je serais inoffensif. La violence n’était pas de mon ressort si ce n’est des baffes à Aiden quand il drague des filles mais c’était tout. Alors qu’elle se rapprochait, je ne pouvais pas m’empêcher de me mettre entre elle et ma fille. C’était comme un mur. Je n’avais pas confiance et pas du tout. Je ne la pensais point capable de faire mal à Nora mais je ne voulais pas qu’elle s’en rapproche pour l’abandonner à son tour. Hors de question. Je soupirais doucement en tournant le dos vers Nora alors qu’elle parlait. Je surveillais juste qu’elle soit toujours endormie. « Ma mère ? », disais-je alors d’un ton froid. « Une maman est une femme qui connait tout de ses enfants. Qui était là pour penser ses blessures et non pas seulement jusqu’à ce qu’elle ait 5 ans et encore… je n’ai que peu de souvenirs ou tu étais ma mère avant… ne m’as-tu jamais lue une histoire avant que je ne m’endorme ? C’était toujours papa… Tu n’étais pas là pour m’apprendre comment se passe la vie avec les hommes ou même quand j’étais perdue après ma première fois avec un garçon. Non, personne n’était là. Tu n’étais pas là pour me voir grandir. Etre une mère, ce n’est pas seulement mettre au monde un bébé mais c’est aussi le voir grandir. Tu ignores la moitié de qui je suis. Quelle est ma glace favorite ? Est-ce que j’aime lire ? Et mon métier ? Tu le connais au moins ? Et pourquoi je l’ai fait ? Sais-tu même qui est mes amis ? Quel est le gâteau que je préfère faire ? La meilleure tarte que je cuisine ? Le plat que je réussis le mieux ? Ou m’as-tu simplement apprise à cuisiner ? Tu n’as rien fais de tout ce que fait une mère avec un enfant. », disais-je en arquant un sourcil. « Tu es encore moins ma mère que tu n’es sa mamy et je suis sûre que ça me va parfaitement ! », disais-je en arquant un sourcil. « Je ne suis pas violente non plus et je ne ferais pas de mal à une mouche car je suis une personne bien mais ça tu le saurais si tu me connaissais… », finissais-je par souffler en haussant les épaules. La colère m’avait un peu échappée tout le long de mes mots. Peut-être même m’étais-je montrée agressive sur certains. « Alors si tu veux bien, personnes ne t’a rien pris, tu es partie… les enfants que tu dis les tiens avaient juste besoin d’une maman… Jane était là, tu n’étais pas là. Elle ne t’a rien pris, c’est nous qui l’avions choisie et crois-moi, j’ai attendue longtemps dans l’espoir qu’un jour tu reviennes… Longtemps mais tu arrives trop tard. », disais-je en passant sur le côté pour aller au bord des poignées de la poussette. « Je peux m’en aller si tu ne t’en vas pas ? », demandais-je tout naturellement en mettant le plaid dans un coin du panier de la poussette.
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mot doux de Invité ► un Mer 20 Aoû - 19:16
Ce n'était pas une gifle, deux gifles, ou trois gifles que je venais de recevoir, mais, carrément une raclée monstrueuse. Est-ce que je le méritais ? Oh que oui, je l'avais méritée amplement. Je n'aurais jamais dû laisser ma fille derrière moi, en pensant - comme une bête idiote - qu'elle serait heureuse, et qu'elle aurait eu tout ce qu'elle aurait voulu. Je pensais que l'amour de Jane était largement suffisamment, et puis, franchement, je me voyais mal m'interposer entre Holden et Jane pour mes enfants. Comment j'aurais fait pour lui raconter une histoire ? À 18 ans quand, je me suis retrouvée seule, car oui, jamais je me suis sentie aussi rejetée, et aussi seule. Je n'avais strictement rien - mes salauds de parents m'avaient foutu à la porte alors que je n'avais que 15 ans et enceinte de ma Lulu. J'avais sacrifié ma propre famille pour mettre au monde cette gonzesse qui se trouvait à l'instant même devant moi. J'aurais pu avorter comme ma mère l'avait si bien suggérée et pourtant, je ne l'avais pas. Si, j'avais eu le courage d'écouter ma mère, ma vie aurait été totalement différente et peut-être que j'aurais connu le bonheur de vivre, d'être aimé, de partager sa vie avec quelqu'un, de donner de l'amour; au lieu de ça, je suis devenue une garce à part entière.

J'aurais pu lui couper la parole, mais je préférais qu'elle décharge sa colère, et qu'elle me dise réellement tout le mal que j'avais bien pu commettre depuis tant d'années. Je la regardais, lui montrant aucune faiblesse, car, il était hors de question pour moi, d'avoir des larmes, ou de lui monter une petite sympathie. Cependant, elle avait tort sur quelques points. Je connaissais tout de même un peu plus ma fille qu'elle ne le croit.

JOAN _ « Tu crois que cela a été facile pour moi ? J'ai commis beaucoup d'erreurs dans ma vie, et la première a été de vous avoir abandonné, mais je pensais que c'était la meilleure solution, mais je suis trompée, d'accord ? Je regrette, que tu me croies ou non, je n'ai jamais cessé de vous aimer, et de penser à vous » En fait, j'ignorais si j'étais en train de mentir ou pas, mais, on s'en fout, non ? Le principal, c'est ce que je ressentais actuellement non ? « Je n'avais pas eu le choix de quitter la ville, et je ne pouvais pas vous emmener avec moi. Holden ne m'aurait pas laissé faire, et puis, en restant avec moi, je n'aurais jamais su vous rendre heureuse, toi et ta soeur... Je voulais que vous ayez une famille, et ça, tu vois, je n'aurais su vous offrir ce bonheur d'être entouré de gens aimant. J'ai fait ce choix en pensant que c'était la bonne décision, mais je suis gourée. »

Je savais ce qu'elle faisait comme carrière, et d'ailleurs, cela me déplaisait un peu, car, je dois dire qu'une carrière de soldat de feu était dangereuse pour une dame. J'avais déjà perdu un fils, tendis que mon autre fille était retournée à Washington, alors sincèrement, je ne voulais pas perdre Lulu. Elle était mon dernier espoir de retrouver l'ancienne Joan. Je lâchais un soupir en l'écoutant continuer à me rabaisser. Je me doutais bien qu'elle dirait ça que je ne serais jamais la mamy de cet adorable bébé, mais je me battrais. Oui, cette fois-ci, je n'abandonnerais pas, et je me battrais coûte que coûte pour prouver à ma fille que je pouvais d'être une tout autre personne, une personne bien, aimant, et adorable.

JOAN _ « Justement Jane était là, alors tu n'avais vraiment pas besoin de moi. » Je me voyais mal me battre pour la garde des enfants, et de les faire voyager chaque weekend pour me voir. Et puis, quel juge m'aurait laissé la garde des enfants ? Holden n'aurait pas hésité à jouer la carte de l'adultère, et de la mère folle qui est scientologue. « Il n'est jamais trop tard, Lulu. » Depuis qu'elle était bébé, je l'appelais lulu, et je dois dire que cette habitude n'avait jamais disparu. « Non, j'ai compris le message. » Je sortais une carte de ma poche de mon training, et je la glissais dans le coin de la poussette. « C'est mon adresse, si un jour, tu veux discuter ou tout simplement me voir, n'hésites pas. » Ouais bon, je crois que je pourrais crever pour qu'elle vienne chez moi, mais qui ne tente rien n'a rien, non ? Je tournais les talons, car c'était à moi de partir, et non, à elle.
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mot doux de Invité ► un Mer 20 Aoû - 19:47
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Certaines émissions portent le nom de c’est quoi l’amour ? Ils démontrent les reportages de vies des gens qui se sont battus par amour. La franchise et la douceur de cette émission m’avait toujours tellement enrobée d’empathie. Cette chose qui est l’amour. Souvent c’était des enfants malades et j’en passe parfois d’autres situations. Ils paraissaient bien plus heureux que moi lorsque j’étais encore enfant et pourtant plus malheureux. Comme quoi tous les gens ne peuvent pas être heureux. Ils ont tous des ressentiments, des peines qu’ils gardent pour eux. Les miennes ont commencées quand j’étais descendue dans mon chausson douillet pour voir mes parents se disputer. Je ne comprenais pas ces conversations d’adultes, pas encore mais je les enregistrais. Tous ces mots que j’avais entendus, ces expressions et tout ce qui concernait l’amour ou les peines de l’amour. Comment c’est d’avoir le cœur brisé ? Mon papa avait-il le cœur brisé ? Tout au long des années qui suivirent… je posais des millions de questions. Comme un enfant. Dis ? Ça peut dire quoi tromper ? Des questions parfois qu’un enfant ne devrait pas poser ou ne devrait pas avoir à se poser et pourtant bien que personne ne m’ai vu ce soir-là avant qu’elle ne quitte la maison… et que je gambade vers mon papa triste… je n’avais parlée à personne de cette conversation qui m’avait meurtrie et effrayée de l’amour. Était-elle coupable ? C’était plus simple de se dire que c’était de sa faute mais dans le fond ? Je n’avais simplement pas à l’écouter. J’aurais dû rester dans ma chambre car il était bien plus que l’heure de dormir sauf que le sommeil était toujours difficile pour moi sans Pingdu mon doudou. La voir me faisait repenser à tous ces souvenirs qui avaient gravés mon destin, ma vie. Sans ça ? Qui serais-je ? Sans même que mon meilleur ami ne s’embrase dans un feu. Mais me lâcher sur elle n’était qu’une partie de tout ce que je pourrais lui dire. Je pourrais tellement continuer pourtant je ne le voulais pas. Elle n’en valait pas la peine non ? Qui vaut la peine qu’on pleure pour elle ? Tellement de personnes mais pas elle à mes yeux. C’était surtout que j’avais tellement déjà pleurée dans mon coin sous les yeux de ma sœur par moment et parfois simplement en secret dans un coin de mon lit alors que je n’étais qu’une petite fille qui ne voulais pas totalement laisser Jane devenir sa maman au début. Il y a tellement de choses que je gardais encore pour moi en me disant : maman va revenir. Bien sûr ce n’est qu’au milieu de mon adolescence que j’ai lâchée prise. L’écouter me faisait rire jaune mais me donnait aussi cette chiante envie de pleurer. Oh mon dieu. Je n’allais pas laisser faire ça. Ces larmes n’étaient pas une empathie. Que du contraire en fait, c’était surtout que j’étais persuadée qu’elle tentait de me berner. Tout ce qu’elle disait alors qu’elle avait Cordélia pour remplacement ? Cela me touchait sans même que je ne le veuille. Pour moi, ce n’était que du vent. Je me disais qu’elle voulait simplement toucher mon père et ma mère en se rapprochant de moi ? Cela ne fonctionnait pas vraiment. Je roulais doucement des yeux, c’était une chose que je faisais bien souvent quand je n’étais pas capable de calmer mes émotions. C’était une chose que je ne contrôlais pas et encore moins depuis la mort de Luke car je n’avais pas vraiment terminée mon deuil. L’agression n’arrangeait rien. Lulu ? Il n’est jamais trop tard ? Je riais légèrement en secouant la tête. « Ce ne sont pas des mots qui sont de la vaste blague qui va tout arranger… ni même un surnom que j’ai refusée amplement que l’on me donne depuis que tu es partie ! Tu peux dire ce que tu veux, je n’y crois… pas… et c’est triste si je ne peux même pas croire la femme qui m’a mise au monde… si je n’ai aucune confiance en elle… car j’ai tellement été déçue. Je suis triste pour toi… sincèrement. Je n’aimerais pas qu’une fois ma fille pense pareil… et longuement je ne voulais même pas être enceinte de peur d’être comme toi… au final, je me rends compte que jamais je ne serais comme toi ! », disais-je en arquant un sourcil alors qu’elle prenait une carte pour la glisser dans la poussette. Sans mots, je prenais cette carte, la regardant quelques secondes et la déchirant aussitôt en la laissant tomber sur le sol. « Je ne viendrais jamais, tu sais ? J’ai tourné la page sur quelqu’once espoir que tu deviennes une mère ! », disais-je d’un ton normal… pas glacial ou énervée mais l’information état d’une logique que je n’y appuyais aucunes émotions.
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