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jane&lullaby - on dit "ça va" pour éviter les "pourquoi" ?


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mot doux de Invité ► un Sam 12 Juil - 2:36
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Un jour, vous vous redressez et vous vous rendez compte que votre vie à bien changée. Comment ça ? Vous devenez tout naturellement cette femme pleine de rancœur, de secrets et une rage intérieure. La dernière fois que j’avais pétée un plomb ? C’était au parc. Je n’en parlais pas réellement mais je savais que j’avais été trop loin. Je ne m’étais même pas reconnue ce jour-là. La rage, la colère et tout ça ? Cela m’avait habité. J’étais mal, tellement mal. Là, je me sentais presque dans le besoin de me relâcher. Eviter les colères ou toutes les rages mais pourtant je devais tout de même vivre. On ne peut pas vivre sans le côté négatif de la vie et j’avais tendance à toujours préférer voir le positif. Je cachais des peines. Je ne guérissais pas réellement des miennes car je les gardais tout au fond, j’en faisais un stock. Je le savais. Je le voyais alors que je me regardais dans le miroir. Je venais de passer la journée à m’apprêter. J’avais laissée Nora à Aiden. Je voulais être simplement là pour Jane, tout simplement. Il n’y avait que moi présente pour aller la chercher à la sortie de l’hôpital. C’est pourquoi je m’y étais rendue. J’étais donc dans le parking à vérifier que mes yeux ne soient plus bleus ou plus trop. C’était atténué enfin légèrement. Je n’avais plus que des marques sous mes vêtements. Je pouvais enfin porter des pantalons moulants donc ce petit slim noir et ce t-shirt qui était coincé dessous assez ample. J’avais attaché mes cheveux dans une natte épi de blé assez épaisse et harmonisée la tenue avec des chaussures à talons. J’étais parée pour une journée comme les autres. Je sortais alors de la voiture, un sac de vêtements neufs à sa taille dans ma main. J’avais préférée aller faire les boutiques pour qu’elle sorte avec classe que d’aller chercher des vêtements à la maison pour qu’elle puisse se changer. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais j’avais réfléchie au moment où j’avais dû sortir moi aussi de l’hôpital, il y a trois semaines. Mon agression m’avait un peu traumatisée et l’idée de sortir avec dignité dans une tenue trop cool et trop belle, cela m’avait rassurée pourtant je n’avais eue qu’un vieux jeans et un tee-shirt donc rien de vraiment top à porter. Je pensais qu’elle se serait sûrement plus à l’aise. J’avais pensée à son plâtre en passant pour une tenue plus facile à enfiler. Je regardais l’établissement. Je me sentais faible en m’approchant. C’était comme si je me rappelais tous les moments que j’avais passée là. Je me sentais mal, presque horrible. C’était…. Je m’étais promise de ne jamais remettre les pieds dans cet hôpital après l’agression et même après que ma fille soit dans cette boite, coincée à la maternité et là. Pour une fois, j’avais un coupable : Joan. J’inspirais, je rentrais dans ses lieux en sentant l’odeur immonde des hopitaux. J’en avais horreur depuis quelques temps maintenant. Je me dirigeais vers les ascenseurs en allant au bon étage et cherchant la chambre. Je n’étais pas venue depuis qu’elle était là, demandez-moi pourquoi et je vous dirais que c’était par manque de temps mais c’était bêtement par peur. Oui, la peur de me souvenir de mes passages, la peur de craquer, la peur de tellement de choses mais je ne voulais pas dire aux autres que j’avais peur. Autant je ne pouvais pas toujours garder des secrets mais les miens, j’étais assez douée. Je frappais doucement à la porte en souriant, entrant sans attendre et tendant le sac avec quelques choix de vêtements parfaits pour sortir en étant belle. Je la regardais en souriant. « Une femme mérite d’être sexy et digne en quittant un hôpital ! », disais-je en connaissance de cause avant d’agrandir mon sourire. « Bonjour ! », disais-je en fronçant le nez.
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mot doux de Invité ► un Sam 12 Juil - 13:56
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Voilà déjà une petite semaine que Joan lui été tombé dessus. Enfin si l'on peut dire ça comme ça étant donné que c'est Jane qui avait frappé la première. Depuis rien n'allait vraiment dans la tête de la rouquine. Elle qui est toujours très active vient de passer son temps au lit depuis des jours sans même se plaindre. Elle était en mode dépression, pleine de doutes envers Holden. D'ailleurs ça n'allait plus trop entre eux et elle avait refusée qu'il vienne la chercher à la sortie de l'hôpital. Elle ne voulait pas le voir, surtout pas en tête à tête. Il lui ressortira encore toutes ses belles paroles qu'elle va gober sans rien dire. Seulement elle n'y croit plus vraiment. Leur couple ne va pas mieux, Joan a sans doute raison. Il n'avouera jamais avoir fauté, il n'est pas bête, il ne veut pas risquer de tout perdre. Pourtant c'est à force de mensonge qu'il finira par la perdre. Parce qu'elle pourrait lui pardonner un écart, même avec Joan, mais pas s'il ne l'avoue pas. Là c'était se foutre d'elle tout simplement.

Alors elle attendait Lullaby. C'est elle qui devait venir la chercher, même si elle ne l'a pas vraiment vu de toute la semaine. Mais Jane comprenait. Lulla a déjà bien fréquenté cet hôpital dernièrement. Moins elle y mets les pieds, mieux c'est pour elle. De toute façon, elle ne manque pas de visite, les enfants passent chacun leur tour. Et puis si elle est toute seule, ce n'est pas plus mal non plus. Au moins ça lui permets de réfléchir un peu. Devait-elle continuer à vivre comme ça ou mettre Holden au pied du mur ? Elle pensait de plus en plus à mettre un peu de distance entre eux. Une pause pourra peut-être les aider à y voir plus clair, non ?
Elle était entrain de penser à tout ça, assise dans son lit quand la porte s'ouvrit sur une Lullaby toute souriante. Jane la regarda et lui offrit un léger sourire.

_ Bonjour chérie.

Elle se leva, vêtue de cette blouse d'hôpital immonde et elle prit le sac que lui tendait sa fille. Cela dit, elle ne croyait pas un mot de ce qu'elle lui disait. Comment pourrait-elle être sexy avec une tête pareille franchement !

_ Je n'aurais rien de sexy pendant des semaines alors peu importe la tenue, ça n'aura pas la moindre importance.

Déprimant ! Jane n'était pas jovial et enthousiaste comme d'habitude. Il lui faudra sûrement du temps pour arranger les choses avec Holden. Enfin si ça s'arrange un jour. Et puis il y a Joan aussi. Cette garce ne s'en sortira pas comme ça après l'avoir défigurée. Elle peut être sure qu'elle lui tombera dessus un jour ou l'autre. La guerre a été déclarée et la petite New-yorkaise en elle refaisait surface.  

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mot doux de Invité ► un Lun 15 Sep - 1:47
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Le monde peut parfois être morose. Parfois même, il vous renverra une image négative de vous. Le monde est tellement complexe mais le pire, c’est le regard de celui-ci. Aux moindres petits soucis, on s’y perd, on s’y meurt. Il y a quelques semaines, j’en avais marre de ce monde. Oui, je ne voulais pas sortir et pourtant je le faisais. Je me cachais sous des lunettes, je me heurtais à me maquiller. Je ne voulais pas assumer les expressions tristes sur le visage des gens et surtout de ceux que j’aimais. Le plus durs était surtout le mouvement de reculs non pas par la peur mais par la surprise. Rien n’est contrôlable. Rien n’est facile. Je n’avais rien contrôlée de mon quotidien. Nada. J’avais cependant une famille qui était toujours là pour moi. Savoir que l’une de ses personnes tellement essentielle à mon équilibre mais surtout le seul modèle de mère. La seule personne qui quand j’étais malade me donnait ma soupe avec mes vermicelles en forme d’alphabet ou connaissait le film que j’adorais regarder quand je me sentais malade, cette personne qui avait veillée sur ma fièvre et savait comment j’aimais mon chocolat chaud quand je déprimais… cette personne allait mal à cause de celle qui aurait dû connaitre toutes ses choses mais elle n’avait pas été là. Les femmes parfois peuvent être pestes, elles peuvent être ignobles. Pire que des garces. Je connaissais l’horrible sensation d’avoir des coups, de se sentir laide… moche, blessée, touchée et j’en avais vue de toutes les couleurs. Parfois, c’est juste dans notre tête qu’on s’en rajoute. Je m’en étais rajoutée un bon paquet. Tellement et je rentrais dans cette chambre. Je voulais simplement changer ça. Je voulais lui donner l’impression que je pouvais l’aider à ne pas passer par tout ce dont j’étais passée aussi stupide soit-il. Je voulais l’aider. J’entrais donc, tentant le paquet et lui souriant. Cette robe d’hôpital. Je la connaissais. Sûrement pas la même mais elles sont toutes les mêmes. Elles ont toutes une couleur morose. En fait on a beau parfois se dire qu’elles sont choisies pour être cool et bah non. C’est l’image qu’elle donne qui les rendent moroses et non la couleur, la coupe et j’en passe. Les mots déprimants me firent perdre le sourire pendant une seconde, peut-être deux. Il revint aussitôt. C’était le pouvoir de Lullaby. Ne jamais perdre le sourire même quand vos idées vous disent de ne pas sourire. Je riais doucement. « Mais dis donc, on ne t’a pas dit que le bleu était à la mode ? », disais-je alors avec un doux sourire et penchant la tête. « Je ne veux rien entendre, tu es belle et pas seulement par ce que tu as une peau de bébé sans couleurs bleutées ou même si tu n’as pas de plâtre. C’est superficiel. Dis-toi que c’est comme un bijou en trop. Ca fait juste un peu bling bling… mais cela ne change rien, tu es belle sent… cela serait idiot de gâcher ça en restant dans cette blouse horrible…. Non mais sérieusement quelle faute de gout ! », plaisantais-je en lui souriant. Totalement sincère en fait. Vraiment. A une époque, je m’étais même fais les cheveux roux pour lui ressembler mais cela ne m’allait pas du tout, j’étais vite revenue vers un brun ou un châtain parfois un peu plus blond mais jamais blonde blé. Je ne m’aimais pas en blonde non plus. « Heureusement, je commence par devenir une pro pour ça. », plaisantais-je alors en fronçant les sourcils. « Allez oust, vas t’apprêter sinon je vais faire la technique Jane… au coin et sans fessée, juste le regard de la maman super déçue ! », disais-je avec un air taquin. « Et après, je me chargerais du maquilles, je peux aider pour le plâtre si tu veux mais fais-moi confiance… les idiots qui ne te trouvent pas belle et sexy sont juste ceux qui ignorent tout ce que je sais… qui fait que je te trouve magnifique ! », disais-je en lui souriant.
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mot doux de Invité ► un Mer 17 Sep - 14:21
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Il en faut beaucoup pour enlever le sourire à Jane. D'ordinaire toujours de bonne humeur et pleine de vie, elle déborde d'énergie. Pourtant à la voir aujourd'hui, ce n'était pas du tout ça. Elle semblait comme éteinte. Cette année était beaucoup trop dure à supporter. Trop de drame, trop de changement et d'émotions à gérer. Même avec toute la bonne volonté du monde, il fallait bien qu'elle craque à un moment ou un autre. Elle avait su tenir bon à la mort de Luke. Même s'il ne faut pas croire, elle a pleuré plus d'une fois. Mais elle a tenu bon pour épauler les enfants et Holden. Bien que monsieur avait bien mieux à faire que de partager sa peine avec son épouse.
Mais aujourd'hui il fallait gérer l'éloignement de Holden, le mariage surprise de Kennedy et la famille cachée de Kate. C'est une famille de dingue sérieux ! Et voilà qu'en plus de tout ça, il fallait rajouter l'ex-femme psychopathe à la main légère. C'était le pompon ! Jane était à bout de nerf et défigurée de surcroît. Autant dire que ce n'est pas une robe qui pourra lui remonter le moral.

Jane la regarda sans sourire, simplement avec son petit air triste. La jeune femme faisait tout ce qu'elle pouvait pour lui rendre le sourire mais ce n'était pas gagné. Cela dit, elle n'alla pas contre elle et elle attrapa la robe avant d'aller dans la salle de bain, laissant la porte entrouverte avant de se changer.

_ T'en fais trop. Je ne suis pas assez naïve pour croire à toutes tes bêtises.

Une fois la robe enfilée, la rouquine sortit de la salle de bain pieds nus mais enfin habillée. Le maquillage, pourquoi pas. Mais avec son attelle sur le nez, ça ne changera pas grand chose. Et c'est tout en s'installant sur le lit qu'elle regarda Lulla.

_ Il sait que je rentre aujourd'hui ?

Elle parlait bien évidemment de Holden. Parce que certes, elle lui fait la gueule et elle est paumé avec cette histoire concernant Joan, mais pour couronner le tout, elle culpabilisait sur son écart avec Ellen. Et elle savait très bien que Holden lui en voulait terriblement pour cet adultère.

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mot doux de Invité ► un Jeu 9 Oct - 5:02
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Petit clown, on aurait dû me donner ce surnom quand j’étais petite et même maintenant et pourtant, non. Je n’avais pas eue la chance de l’avoir ou peut-être la malchance ? Je n’en savais rien dans le fond. Je n’étais que cette jeune femme qui s’évertuait de remonter le moral de sa maman. Enfin c’était compliqué car je me remontais aussi mon morale en quelques sortes. Ma natte perdue à mon cou. Elle était torché sur la droite en brin d’épie. Cela était parfait pour cacher le suçon d’Aiden en passant mais chut. Le maquillage ne suffit pas toujours à cacher ses bêtises même si j’étais devenue douée pour les cacher mais bon. La famille avait besoin d’une réduction pour les passages à l’hôpital. Réellement. J’en souriais alors qu’elle me disait ne pas être naïve. Je roulais doucement les yeux en souriant. « Je me serais sûrement dite la même chose quelques semaines avant ! », disais-je en souriant toujours. « Mais non ! Je ne dis pas de bêtises ! », disais-je en arquant un sourcil. « Sinon ça voudrait dire qu’on m’a souvenant menti aussi ! », rajoutais-je en laissant un air faussement suspicieux se dessiner sur mon regard en pensant au nombre de fois où on m’avait fait prendre conscience que je restais jolie. Je n’y croyais pas spécialement non plus mais je m’étais contentée de faire comme si. Faire comme si ? C’était mon jeu favoris enfin ce n’était point un jeu si l’on part de l’optique qu’un jeu amuse mais on se comprend, non ? Enfin je crois ? Enfin on dira, c’est l’idée dans le fond. Dans un jeu, on s’amuse car un jeu, c’est positif mais cela ne m’amusait pas toujours de faire semblant. C’était pénible par moment. Certaines personnes ne se rendaient compte de rien, d’autres si. J’avais fait semblant des souffrances de la fausse couche, je faisais semblant de tellement de choses que parfois, j’arrivais à me convaincre que tout allait bien. Vive la vie. Je la laissais s’apprêter, je regardais la chambre assez pensive et me retournant vers elle quand elle sortit. Je lui souriais doucement approchant en fronçant les sourcils. « Qui donc ? », demandais-je même si je connaissais la réponse. En fait, j’ignorais quoi dire. Je ne savais pas pourquoi cette question semblait lui passer par la tête même si je la comprenais mais voulait-elle un oui ou un non ? J’haussais les épaules. « Peut-être, je ne sais pas. S’il le sait, ce n’est pas moi qui lui ai dit ! », soufflais-je simplement et c’était vrai car j’ignorais vraiment s’il était au courant. Comme quoi, je ne peux pas tout savoir. Je ne savais pourtant pas si c’était la réponse qu’elle voulait. Je prenais rapidement un peu de blush pour rehausser son teint et au diable le truc gênant sur son visage car oui, c’est un truc pour moi. Je connaissais le nom mais bon, je ne voulais pas vraiment me dire que c’est le même nom que tous les autres atèles. « Un maquillage tout simple ! », disais-je en souriant. « C’est tout ce dont on a besoin. », je prenais alors un tube de rouge à lèvres couleur prune car je la trouvais magnifique avec cette couleur et je lui proposais. « Cette couleur ? », demandais-je alors en fronçant le nez. « J’ignore ce qui se passe en fait entre toi et papa, je sais qu’il y a un froid mais les détails… Joan est comme une tornade, elle débarque et ruine tout sur son passage. Comme si perdre Luke n’avait pas suffi à rendre cette famille sans dessus dessous, il faut en rajouter… C’est tout elle, jamais là quand on a besoin d’elle mais toujours là quand on ne veut pas d’elle ! », disais-je en souriant. « Ignores-là ! », murmurais-je aussitôt. « J’aurais bien envie de meurtre aussi sur sa personne… », rajoutais-je en riant légèrement.
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mot doux de Invité ► un Dim 2 Nov - 17:02
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Lullaby était adorable à vouloir lui remonter le moral. Mais la pauvre gamine ne va certainement pas y arriver. La rouquine rumine beaucoup trop depuis quelques jours et l'absence de son mari aujourd'hui ne fait que la conforter dans ses certitudes. Bon, Holden lui en veut pour son petit écart avec Ellen. Elle peut le comprendre. Mais son ex-femme l'a envoyé à l'hosto, il pourrait au moins être là pour sa sortie. Heureusement que leur fille était là pour elle. Elle pouvait au moins compter sur elle. Sûrement parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle a fait. Sinon il est évident qu'elle réagirait comme Kate et lui tournerait le dos à son tour. Joan réussit bien finalement, Jane perd sa famille peu à peu.

_ Maintenant que tu es maman, tu vas vite comprendre que le mensonge fait parti de l'éducation.

Quel parent n'a jamais mentit à son enfant pour qu'il obéit ? Genre « rentres à la maison, il commence à faire noir, les loup-garou vont arriver » ou l'éternel «si tu ne finis pas ta soupe, tu resteras tout petit ». le chantage est le meilleur moyen de pression sur un enfant. Et ça fonctionne à merveille. De toute façon tout les parents mentent. La petite souris ? Le père noël ? Le lapin de pâque ? Et oui mes enfants, tout ça n'est que connerie !

Après avoir passé sa robe, elle sortit de la salle de bain en posant une question toute simple. Elle lui en veut pour ce qu'elle croit être vrai. Il lui en veut pour ce qu'elle a fait. Mais il devrait être là aujourd'hui. Même si soyons honnête, elle n'avait pas envie de le voir. C'est là que l'on voit toute la complexité de la femme. Et Lulla n'était pas assez subtile pour éviter le sujet.

_ Ton père.

Genre, tu le sais quoi ! Tout en s'installant sur le lit, elle la regarda répondre mais elle ne dit rien. Alors quoi ? Il ne vient pas et ne demande même pas aux enfants comment elle va ? Est-ce qu'il aura changé les serrures aussi ? Au point où ils en sont, elle n'en serait même pas étonné. De toute évidence, il ne le lui pardonnera jamais. Baissant le regard un instant, perdue dans ses pensées, Jane la laissa la maquiller. Elle la regarda quand même et esquissa un très léger sourire. Si ça peut lui plaire de la maquiller, qu'elle le fasse. C'est un truc que les filles aimaient faire lorsqu'elles étaient petites, maquiller leur mère. Jane avait une tête horrible après mais ça les amusait.
Quand elle lui proposa une couleur de rouge à lèvre, elle haussa les épaules en guise de réponse et elle la laissa faire, écoutant ce qu'elle lui disait. Dans tout ça, ce qui la réconfortait, c'est de savoir que les enfants détestent Joan autant qu'elle.

_ Ne me tente pas.

La tuer, quelle idée alléchante ! Mais impossible. Jane la regarda un instant. Certes, Joan est la cause de toutes leurs emmerdes de couple, mais maintenant il y a pire. Il fallait peut-être tenter de lui dire. Alors après un petit silence, elle se lança.

_ Joan a tout chamboulé mais ce n'est pas pour ça que ton père n'est pas là aujourd'hui... j'ai merdé Lulla.

Quel aveu horrible à faire à sa fille. Restant tout de même aussi forte que possible, Jane continuait d'observer la moindre petite réaction de sa fille.

_ J'ai bien peur qu'il ne me le pardonne pas.

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mot doux de Invité ► un Dim 9 Nov - 4:33
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Jouant avec les maquillages, je voulais simplement lui éviter de penser à son retour mais simplement à être un minimum joli. Bien sûr, j’avais améliorée mon maintien des pinceaux et surtout le choix des couleurs depuis que j’étais enfant et que je lui donnais une tête de clown avec Kate. Tout était vraiment mieux à ce niveau. Je ne mettais plus du jaune canaris sur ses joues et je ne me trompais plus avec les feutres. Heureusement. Elle avait relevée qu’elle parlait de papa mais j’avais préférée l’ignorer car parler des histoires de couples était un peu gênant pour moi depuis que je les avais trouvés sur le canapé. Bien sûr alors que je choisissais le rouge et je lui appliquais aussitôt en parlant mais voyant bien sûr qu’elle était sur une autre planète. Je le voyais trop rapidement, peut-être un peu trop rapidement même. Alors qu’elle me disait de ne pas la tenter, je souriais doucement en secouant la tête. Non, je n’allais pas la tenter. « On ne doit pas se rabaisser à son niveau ! », disais-je avant qu’elle ne reprenne la parole et arquant un sourcil en l’écoutant. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait alors qu’elle me disait que papa n’était pas là pour ça. J’ignorais réellement la raison ou même enfin disons que je n’avais vraiment pas cherchée à savoir car cette histoire me mettait bien assez hors de moi. Oui, simplement hors de moi. J’avais bien d’autres choses en tête. J’étais maman d’un nourrisson enfin presque nourrisson car Nora avait déjà quelques mois mais quand même. Et je devais me marier, je n’avais même pas encore vraiment la date. Je devais aussi reprendre le boulot et m’occuper d’une petite fille de 6 ans qui vivait avec nous. En gros ? J’avais bien d’autres soucis même si je m’inquiétais pour mes parents. Je faisais confiance en Kate pour s’en occuper. Je souriais doucement alors qu’elle disait avoir merdée et l’écoutant dire qu’elle avait peur qu’il ne lui pardonne pas. Mais mon dieu, on parlait de papa et maman donc Jane et Holden donc… l’amour à l’état pur et la confiance enfin… presque. Je riais doucement. « Tu as oubliée de sortir les poubelles un soir ou tu as perdu un de ses boxer kangourous favoris ? », disais-je alors d’un ton plaisantin mais en fait, je comprenais bien vite que l’heure n’était pas à la rigolade à cet air sérieux qu’elle posait sur moi en tentant de voir ce que je pensais. Cet air commençait un peu à me stresser en fait. Je ne savais pas vraiment comment réagir et j’arquais doucement un sourcil. J’avais un peu peur de ce que j’allais entendre. Je n’étais même pas sûre de vouloir l’entendre. Pas du tout. J’étais bien trop proche de papa et elle savait le risque qu’elle prenait. J’espérais que ça soit réellement une histoire banale de supermarché. « Qu’est-ce que t’a fait pour que papa ne te pardonne pas ? », pitié dites-moi qu’elle a juste rêvée d’Aiden tout nu car je vous jure que ça m’irait mieux que tout autre chose qu’elle pourrait me dire ou ce qu’elle allait me dire.
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mot doux de Invité ► un Dim 9 Nov - 11:17
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Ne pas se rabaisser à son niveau... ok mais comment ? N'oublions pas les origines de Jane. La petite New-yorkaise bouillonne en elle à chaque fois qu'elle croise le regard de Joan. L'envie de lui refaire le portrait la démange de plus en plus et ça devient difficile de se retenir. D'ailleurs là, avec ce qu'elle venait de vivre, Joan ne s'en sortira plus aussi bien. Plus question de refouler l'envie de la frapper dorénavant. Elle va morfler autant qu'elle. Jane n'a jamais été du genre à se laisser marcher sur les pieds et ce n'est certainement pas avec l'ex-femme de son époux que ça va commencer. Alors mieux vaut ne pas répondre à Lulla. Jeune femme pure et adorable qu'elle est, c'est certain qu'elle ne comprendrait pas la violence dont Jane est capable. Il ne faut pas toucher aux gens qu'elle aime.
D'ailleurs en parlant de ça, elle en vint à aborder l'absence de Holden. Lulla se montrait adorable à la maquiller, chose qu'elle faisait maintenant à la perfection, heureusement. Et Jane entra dans le vif du sujet. Holden n'est pas là et ça doit certainement paraître suspect aux yeux de la jeune fille. Parce que peu importe les disputes dans leur couple, elle est souffrante et Holden aurait du être là. La faute venait d'elle et apparemment il ne le digère pas. Normal, elle en ferait autant. Apprendre que l'être qu'on aime a été voir ailleurs est impardonnable. Jane et Holden ont toujours été d'accord sur le principe de la fidélité. Sans ça, il n'y a plus de couple possible. Alors elle s'attendait à le perdre. Bien qu'elle lui en veut encore pour Joan, l'accusant toujours de fricoter avec elle. Mais sans réelle preuve alors que Holden, lui, il a ses aveux.

Lulla jouait la carte de l'ironie mais ce n'était pas le moment. Non seulement elle a le visage méconnaissable mais en plus elle a le cœur en miette. Alors mieux vaut éviter les petites blagues. Jane arriva à le lui faire comprendre en un simple regard lourd de sens. La question tomba enfin. Qu'as-tu fais... baissant un peu le regard alors qu'elle était tout sauf fière d'elle, Jane se lança.

_ Je suis sortie la semaine dernière avec une amie. Et j'ai trop bu... beaucoup trop.

Sortir pour boire n'est déjà pas trop son style habituellement, mais bon, elle regarda la jeune femme, sachant bien qu'elle allait briser leur relation mère/fille en une fraction de seconde.

_ Je me suis réveillée avec elle...

allait-elle comprendre. À en voir sa tête, ce n'était pas certain. Dormir avec une amie n'a rien de bien dramatique. Alors la rouquine prit sur elle et sortit la phrase qui tue. L'aveu impardonnable.

_ J'ai couché avec elle.

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mot doux de Invité ► un Dim 9 Nov - 15:57
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on dit "ça va" pour éviter les "pourquoi" ?
Parfois il y a des choses qui feraient mieux de rester secrète pour le bien de tous. Parfois l’on caractérise simplement ça d’un pieu mensonge. Dans ce cas de figure le pieu mensonge aurait peut-être été préférable. Je m’attendais vraiment à un truc sans gravité. Un bête trop, pas grave et tout simple. Je m’attendais à rigoler. Et alors qu’elle parlait d’avoir trop bue, je me demandais si elle n’avait pas vomie sur les hortensias du jardin. C’était loin d’être grave mais pas très beau pour les voisins. Je me disais que c’était ça, simplement ça ! Non, ça doit être ça. Je me disais que c’était ça. Oui, non, c’était mieux. Sinon peut-être qu’elle avait ramené un animal avec elle ? Oui. Infiltré en usurpation avec une perruque ressemblant à celle de Kennedy pour faire croire que le petit frère était de retour. Onh ouais, ça serait cool, tiens. Elle avait ramené un petit singe usurpateur d’identité d’un Jones. Comme si on n’était pas assez, fallait aussi que les animaux s’y mettent. Mais bon… Non, elle me disait s’être réveillée avec elle. Je riais doucement, ce n’était rien de se réveiller avec une femme. Non mais oui, elle devait juste paniquer et dramatiser. C’était sûrement ça. Oui, c’était ça sans nul doute. Et bing. Là, je rêvais d’être une termite et pouvoir aller dans mon trou car j’étais dans une colère soudaine que je m’efforçais de cacher au grain désespoir du tube de rouge à lèvre un peu agité entre mes mains. Comment ça ? Je tremblais en fait. Je tremblais tout simplement. J’étais là face à Jane, ma mère ou cette femme à qui j’avais confiance pour bien s’occuper de mon père et j’avais l’impression que… dans le fond, il était maudit. Mon père. Oui, soudainement je ne pensais qu’à lui. Je ne voulais qu’être avec lui et retourner me marier avec lui sur une plage déserte et platoniquement bien sûr pour qu’aucunes femmes ne le fassent souffrir. Je regardais alors attentivement Jane et je ne savais pas si je la mangerais comme l’on déguste un steak dans une assiette. Je rêvais juste d’entendre un carillon pour me sortir de ma léthargie. Je ne savais que dire, ma bouche s’ouvre pour faire une forme de O. Je n’avais plus de sourire ou même enfin, je n’étais que rouge, les yeux un peu haineux au fil des secondes. C’était comme une lampe qu’elle venait d’allumer. J’étais comme une lampe. D’habitude quand on m’allume, c’est Aiden… et c’est tous les jours parfois plusieurs fois par jour mais il n’appuyai pas sur le même bouton sinon gare à ses fesses. « Tu as quoi ? », demandais-je alors sans trop vouloir entendre la réponse. Beaucoup diraient que ce n’est qu’une femme et pas un homme, ce n’est rien de grave. Mais merde. La zone de plaisir d’une femme n’est pas celle qu’on pense, le point G et toutes ses bêtises, le plaisir d’une femme c’est différent et une femme avec une femme ça reste de la tromperie. Peut-être étais-je vieux jeu mais il y a 23 ans, ma mère… l’autre maman m’avait dégoutée littéralement de l’infidélité et je m’étais mise contre ça. La bagarre ouverte. Je détestais les gens infidèles et là. Je me sentais tout autant trahie. « Comment t’as pu faire ça ? Et même, comment tu peux me le dire à moi alors que tu sais que… », j’inspirais doucement. « Que je vais te haïr… », disais-je alors tout naturellement. Ces mots étaient vrais car une partie de moi commençait à sentir cette haine grandir. Comment avait-elle pue ? COMMENT ? Dans ma tête ça gueulait… ça gueulait mais c’est alors qu’un docteur arrivait avec une enveloppe et des papiers à signe. Il lui tendait. « Je pense que si vous êtes prête, vous pouvez sortir ! », disait-il avec un sourire assez doux tout comme les docteurs ont parfois la manie de le faire. Je souriais doucement à celui-ci qui me regardait mais c’était un sourire forcé, il en perdu le sien. « Nous sommes en pénurie de chambre, il faudrait la libérée, les urgences ont des patients en attente ! », demandait-il alors calmement sans vouloir froisser et tentant un sourire à nouveau vers Jane. Et moi ? J’hésitais tout simplement à partir et lui appeler un taxi… Je regardais vers la porte, je me disais que je pourrais profiter de la présence du charmant docteur pour fuir ? Je n’en savais rien, je filais vers la porte tout de même en me tâtant à savoir si je quitte l’hôpital ou si j’attends juste dans les couloirs. Pour le moment, c’était l’option 2. Mais quitter pour quoi faire ? Je ne peux pas fuir. Faire un jogging sur la plage ? A quoi bon, cela n’arrange rien sauf me faire plus réfléchir. Je restais juste dans les couloirs.
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mot doux de Invité ► un Dim 9 Nov - 16:23
on dit "ça va" pour éviter les "pourquoi" ?
featuring - Lullaby


Jamais Jane n'avait eut un aveu aussi douloureux à avouer. Même le dire à Holden avait été plus facile. Elle était sous morphine, à moitié sonnée et encore choquée de ce qu'il c'était passé avec Joan. Et puis elle était en colère contre lui alors c'était sortit tout seul, presque naturellement. Par vengeance un peu, faut l'avouer aussi. Elle en avait vite payé le prix fort, notamment avec la présence de Kate. Un regret de plus à porter.
La vie n'est pas simple en ce moment. Tout va de travers. Après Holden et Kate, c'est maintenant Lulla qui va la détester. Avec Rhia qui est partit, Kennedy qui la fuit, on peut dire qu'il ne lui reste plus beaucoup de monde. Seulement ses deux petits derniers qui ont une vie bien chargée. Bien trop pour s'occuper de leur vieille mère en manque d'affection.
C'était évident que Lulla n'avait pas comprit. Elle avait ce petit sourire en coin un peu moqueur. Du genre, t'as dormit avec une fille, et alors ? Bah oui, ça n'a rien de gênant en soi. Même si le simple fait de découcher était bizarre pour Jane. Et puis maintenant qu'elle avait commencé, il fallait continuer. Soutenant son regard, elle la regarda se métamorphoser. Le sourire et l'air moqueur partit au fil des secondes qui passaient. Elle était sous le choc tout simplement. Lulla ressemble à son père et la colère n'était pas loin. Jane s'y attendait, bien qu'elle espérait secrètement un peu de réconfort. Mais en a t-elle vraiment le droit après son énorme erreur ?

_ Tu as bien entendu.

Elle ne va quand même pas le répéter deux fois ! C'était déjà bien assez pénible à dire. Quoi que les paroles de sa fille furent bien plus pénible. Haïr est un bien grand mot, lourd de sens. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'habituellement elle ne pleure jamais devant les enfants. Et elle évita son regard.

_ Parce que j’espérais que peut-être, tu m'aimerais assez pour ne pas me détester.

Mais ce n'était sans doute pas le cas. Contrairement à Kate qui aime autant sa mère que son beau-père, Lulla semble faire une grande différence. Ravalant sa souffrance en regardant ce médecin sexy entrer, Jane lui signa tout ses papiers à la con en répondant à peine à son sourire. De toute façon avec la tronche qu'elle a, ça ne changera pas grand chose. Elle regarda Lulla quitter la chambre, persuadée qu'elle la laisserait rentrer seule. C'était sans doute ce qu'elle méritait. Ils vont tous lui faire payer son erreur.
Elle laissa partir le médecin et elle mit quelques minutes à rassembler ses affaires avant de quitter la chambre, la tête ailleurs. Elle était tellement dans ses pensées qu'elle en fut surprise lorsqu'elle vit la jolie brune dans le couloir. Elle la regarda un instant puis elle s'avança vers elle.

_ Je te pensais partit.

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