Invité et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Invité
| mot doux de Invité ► un Sam 30 Juil - 21:52 | | | lenaelle & lullabyet si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais...[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La vie n’est facile pour personnes. Oh oui, pour personnes. J’étais épuisée pour tout. J’étais épuisée d’être triste mais de laisser cette douleur au fond de moi depuis des mois. Je me sentais comme fausse. Comme le reflet de ce que je suis réellement quand je vais bien. Je me sentais comme une image d’un livre pour enfant qui est souvent très caricaturé. Je n’étais pas moi-même et plus les semaines passaient et pire c’était. J’étais épuisée mais je me cachais sous une tonne de café mais aussi un peu trop d’anticernes. J’avais beau partir bientôt en vacances avec Aiden, je sentais cette fatigue augmenter de jour en jour. Je m’épuisais à force de cacher mes émotions. Je m’épuisais à force de paraitre forte aux yeux de tous. Je venais encore à faire la fermeture dans le café après avoir passée la matinée au zoo avec les enfants. J’avais entendue Nora réclamer après sa mamie Joan et sa mamie Jane. Ou était-elle ? Maman était encore vivante mais débordée à New York. Elle ne me donnait pas beaucoup de nouvelles en ce moment bien qu’elle ait promis de revenir à Pasadena voir Nora dans peu de temps. Je sentais cette petite tristesse augmenter en moi à chaque fois qu’elle me demandait après ses mamies. J’en avais mal aussi. Je voulais mes mamans en l’entendant. Je voulais lui dire tout comme je voulais me dire qu’elles allaient bientôt venir. Pour Joan, c’était vrai mais pour Jane ? Mon cœur fébrile. J’y avais pensée toute la journée et toute la soirée. Les 23 heures sonnaient tandis que j’avais promis de passer chez Lenaelle à 21h30 après la fermeture pour lui ramener une boite de tampons. Bon, elle est en panne. On n’y peut rien. Nous les femmes, on connait ça. Heureusement que cela n’était pas un test de grossesse. Mais je n’étais toujours pas là. A 21h, j’ouvrais une bouteille de champagne cachée sous le bar pour les grandes occasions au café. Je l’avais bue en peu de temps avant de cumuler avec du whisky. C’était trop faible le champagne, j’avais encore l’impression de pouvoir réfléchir pourtant je réfléchissais mais pas du même angle. La tête collée sur le bar tandis que j’étais assise sur un tabouret, je regardais dans le vide par la fenêtre du café. Il n’y avait pas les lumières totalement allumée mais c’était juste tamisé. Peut-être assez pour qu’on me voit en mode : morte ? Peut-être mais je n’en avais clairement rien à faire. La porte était ouverte à cause de la chaleur californienne et le ventilateur était à fond. Il laissait mes cheveux bruns volé au vent. Je m’en fichais. Je semblais dans un autre univers. Je me redressais que brièvement pour boire encore quelques gorgés. C’était fort. J’avais l’impression que ma gorge brulait à chaque gorgée mais je me sentais tellement mal. J’explosais enfin comme je ne le faisais jamais. Je n’étais pas une buveuse. Bon d’accord au lycée, j’avais fait la fête mais j’étais normalement assez calme à part à l’enterrement de vie de jeune fille. C’était peu raisonnable sachant que je bossais à la caserne dans moins de 12 heures pour mon service habituel. J’y bossais beaucoup moins, à mi-temps seulement car je ne me voyais pas arrêter pourtant je n’étais pas raisonnable pour un soldat du feu. Clairement pas. J’allais arriver avec la gueule de bois pour sauver des chats. J’avais assez bien de problèmes. En plus d’un retard dans mes menstruations ce qui était assez marrant de me saouler alors que j’étais peut-être enceinte. Mais je ne voulais pas l’être. Pas maintenant. Je n’avais déjà pas assez de temps pour voir mon mari à poil en ce moment alors si en plus… on avait réussi à faire encore d’autres enfants… on allait plus se voir du tout. C’était sûr. Non. Quoique. Non. Je ne voulais pas. Je voulais que l’on retrouver une vie avant. Je ne voulais pas et de toute façon ? Ce n’était que le cadet de mes soucis. Clairement pas. J’en avais tellement marre de tout. J’en avais marre d’être forte. J’en avais marre de me taire et de faire face car j’avais l’impression que c’était simplement ce qu’on attendait de moi. Les gens autour de moi guérissaient tellement plus vite. Etais-je une raison de leur guérison. Aidais-je ? Je n’en avais même aucunes idées. Je ne savais pas pourquoi je gardais cette douleur au fond de moi. Je savais juste que j’avais besoin de finir cette bouteille pour aller mieux car pour le moment, cela ne marchait pas encore assez. Je reposais ma tête sur le bar après avoir finie mon verre dans la main. J’en avais oublié ma meilleure amie et qu’importe. J’oubliais tout autour de moi à cette seconde même et le fait d’aller dire bonne nuit à Nora aussi même si elle devait dormir depuis longtemps. « Et elle tourne, tourne et tourne… la terre tourne ! », chantonnais-je comme une femme totalement ailleurs. |
|
Lenaëlle G. Martins et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: There's no safer place for youthan here with me
| mot doux de Lenaëlle G. Martins ► un Ven 5 Aoû - 14:57 | | | Lullaby & LenaëlleEt si tu n'existais pas, dis moi pourquoi j'existerais[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
J’étais ce genre de femme qui avait la chance de pouvoir presque déterminer l’heure précise à laquelle mes règles allaient survenir. De ce fait, j’avais toujours du temps pour prévoir le coup, m’assurer que j’aurais assez de munitions à temps et que je n’allais pas être en panique totale une fois que ce moment pénible du mois surviendrait. Et ça, c’était ainsi depuis des années. C’était ainsi que j’aurais pu deviner que j’étais enceinte il y a plusieurs années de cela sans me casser la tête, même je ne l’avais pas fait, ayant préféré mettre mon retard sur tous ces changements qui survenaient dans ma vie à l’époque. Évidemment, aujourd’hui, les choses étaient différentes et si la situation se répétait, très certainement que je ne nierais pas ce qui se passait sans toutefois m’affoler pour autant, mais pour aujourd’hui, pour le moment, ce n’était pas le cas. En effet, ce ne fut pas un retard que j’enregistrais, mais plutôt une avance. Mes règles auraient dû commencer le surlendemain, me laissant la journée de demain pour aller acheter tout le nécessaire, ce que j’avais déjà prévu de faire, compte tenu que je serais en congé. Pire encore, j’aurais dû avoir mes règles en matinée et là, elles avaient choisi de survenir en début de soirée, à cette heure où les magasins et pharmacies commençaient à fermer. En tout cas, celles non loin de ma demeure commençaient à fermer et clairement, je n’avais pas envie de faire de la route pendant longtemps pour me dépanner aussi tard le soir. Il était certain que j’aurais pu demander à Jensen d’aller m’en acheter, mais je ne me sentais pas encore confortable à l’éventualité, surtout que ce serait la première fois. De plus, il aurait été difficile de le faire, puisqu’il n’était pas là pour une bonne partie de la soirée. Au bout du compte, j’avais demandé à Lullaby qu’elle m’en apporte une fois qu’elle aurait fermé le café, ce qui ne me laisserait pas en manque pendant bien longtemps. Celle-ci avait accepté, pour mon plus grand soulagement, alors après l’avoir remerciée, je l’attendis. Cinq minutes après l’heure prévue de son arrivée, je ne m’en fis pas trop. Quinze minutes après, j’eus envie de lui envoyer un message pour savoir où elle en était. Trente minutes après, je lui envoyai un premier message pour savoir où elle en était. Une heure, je l’appelai, sans réponse. Une heure et demie, je savais que je ne pouvais pas tenir plus longtemps, alors je sacrifiai ma dernière serviette hygiénique de nuit - celle que j’aurais dû porter ce soir - et je pris sur moi, sur la sensation d’être dans une couche pour quitter la maison non pas pour aller trouver une pharmacie ou une supérette ouverte vingt-quatre heures, mais plutôt pour tenter de trouver ma meilleure amie. Si Aiden ne semblait pas stressé quant au fait que sa femme n’était pas rentrée, moi, je me posais des questions, et j’avais l’intention de mettre les choses au clair. Quittant la maison, je passai vite fait devant la villa de mes employeurs pour me rendre compte que la voiture de ma meilleure amie ne s’y trouvait pas, ne m’aidant donc clairement pas à me calmer. Ma seconde option avant d’appeler au secours était d’aller voir au café qui lui appartenait. Après tout, peut-être avait-elle été retenue d’une façon ou d’une autre, ou bien… Elle avait été attaquée, enfermée dans le sous-sol, puis quelqu’un avait tout pris ? Ne voulant pas avoir une attaque à cette idée, je chassai cette pensée aussi rapidement qu’elle était venue, puis j’arrivai finalement au café. Je vis une seule voiture, celle de Lullaby, garée non loin de l’entrée. La mienne alla la joindre bien rapidement, puis sans me faire prier, je m’en extirpai, et je me rendis dans le café. Heureusement, celui-ci n’était pas encore verrouillé, et encore mieux, une silhouette familière s’y trouvait, me permettant ainsi de m’exclamer: « Lulla ! Pourquoi tu ne m’as pas prévenue que tu ne viendrais pas !? Je suis en train de me… » Puis, en m’approchant, je la vis, la tête sur le comptoir, un verre à la main, me faisant comprendre que je me devais de m’interrompre. Puis, en m’approchant un peu plus, je grimaçai plus que la normale des gens quand je sentis cette odeur pestilentielle d’alcool, cette odeur que j’aurais tant aimé maintenant mais qui, à présent, me dégoûtait. Sachant toutefois que je ne pouvais pas laisser ma meilleure amie ainsi, je continuai à avancer jusqu’à pouvoir repousser ses cheveux qui étaient tombés dans son visage, histoire de mieux voir celui-ci et lui demander, plus doucement: « Hey… Qu’est-ce qui se passe ? » Puis, en attendant sa réponse, j’en profitai pour délicatement reprendre le verre de sa main dans le but de l’éloigner un peu, non seulement pour son bien, mais aussi pour le mien, par la même occasion. |
|