Impossible ? L’étais-je ? Aucunes idées mais j’étais juste… enfin perdu, nerveux. Tellement de choses que je ne voulais pas être. Je voulais avoir le contrôle et savoir que tout allait bien se passer. Je ne voulais pas me lancer dans une idylle et pourtant je commençais à me dire que je tombais pile dans le panneau comme un idiot déguisé en lutin de noël qui pense être dans son élément. Je n’étais pas déguisé. Non. Je ne l’étais pas du tout mais tant bien même, j’étais épuisé à me battre contre moi-même. Au début de la journée, j’étais en colère sans l’être ou sans vouloir l’être et maintenant ? Qu’étais-je ? Je n’en savais rien du tout. Rien du tout. Les minutes avançaient et ce baiser arrivait mais la situation était plus cocace que je ne le pensais. Tout était différent tout en étant pareil. Non. Je ne devais pas faire ça et c’est surement pour ça que je me sentais tellement nerveux. Vraiment. J’avais l’impression que mes jambes allaient flancher pour me forcer à courir plus vite que le vent. Eviter ces sensations dont j’avais peur. Tellement peur. Pourtant je ne courrais pas. Oh non. Je ne courrais pas. Non. Je laissais la jeune femme introduire le script tout naturellement quand elle répondait à mon dialogue. J’hochais la tête en la laissant tourner les talons. « A ce soir ! », laissais-je échapper d’une voix presque mielleuse mais mon rôle adorait dire ça ainsi. Il est tordu quand il veut mais je pense qu’on l’aime pour ça, son excentricité et ses chaussettes à petits motifs d’enfants ou même ses pulls de noëls. Bon d’accord, j’aime ça aussi mais ça personne ne le sait. Sauf mes sœurs et ma meilleure amie. J’étais tout de même retourné. En écoutant le chef, je me rendais vers ma loge tout simplement. Je ne savais pas quoi faire. Non. J’étais perdu. Et encore, le mot est tellement faible. Vraiment perdu. Je soupirais, j’inspirais. Je me tournais les pouces. Je fermais la porte derrière moi. Je prenais mon portable et je regardais l’heure. L’heure. Oui, l’heure. Combien de temps allais-je tenir ? Je devais me calmer et me reprendre. J’avais l’impression de vivre la pire des choses de ma vie pourtant ce n’était pas le cas. Non pas du tout le cas mais bon. Je sortais quand fut le moment, évident un peu de retomber dans ça. Oui, ça. Je ne savais pas quel mot mettre sur cette émotion. Non. Je n’en avais aucunes idées mais je tentais de retrouver mon professionnalisme. Ou était-il passé ? Perdu dans mon boxer ? Cela serait tellement plus simple à expliquer et si c’était tellement si simple. Je me rendais sur le plateau, laissant place à la machine d’une scène assez chaude tout en gardant mes distances, trop de distance ? Cela devait se sentir, réellement se sentir. Un jour chaud, un jour froid. N’est-ce pas une chanson de Katy Perry ? Je ne m’en souviens plus, je n’y pense pas. Je pense juste à suivre le script pour ne plus perdre pieds. Un faux pas. Un gros faux pas. Je savais que j’avais déraillé et ça me rendait dingue de ne pas pouvoir me l’expliquer.