Retrouvaille légèrement mouvementée

J’ai pris l’avion pour rentrer à Pasadena, première fois que je reprenais cet engin. Enfin, ça ce n’était pas le pire des moyens de locomotions surtout dans l’armée. Ce que je n’aimais pas c’était quand il fallait sauter, heureusement faisant partie de l’armée de terre, je n’avais effectué cette manœuvre qu’une fois, tout du moins si mes souvenirs étaient bons.
Quand je suis arrivé à l’aéroport ma première réaction fut de remettre ma montre à l’heure, un peu bête de ma part n’est-ce pas ? Il était 22 heures locales soit 4h00 du matin à Londres, j’avais dormi dans l’avion, mais le décalage horaire et moi ça fait deux. Il me faut toujours au moins une semaine pour m’habituer, après c’est comme si j’avais toujours vécu dans le pays, c’était ce qui m’était arrivé en Afghanistan et aussi en Angleterre. J’attendais mes bagages à l’aéroport quand une main se posa sur mon épaule, je me retournais brusquement peut-être un peu trop brusquement, c’était l’hôtesse de l’air qui était sur mon vol, elle avait légèrement sursauté lors de mon revirement. Je lui fis un sourire pour la rassurer ce qui sembla être le cas vu qu’elle passa ses bras autour de mon coup et qu’elle m’embrassa fougueusement. Je retirai doucement ses mains avant de lui glisser à l’oreille :

- On pourrait nous voir.
- Je m’en fiche, me rétorqua-t-elle en me faisant une légère moue.
- Tu es vraiment adorable, mais comme je te l’ai dit…
- Oui, tu dois retrouver ta famille, me coupa-t-elle, mais chéri…
- Oui ?
- Je n’ai jamais pris autant mon pied que sur ce vol, me dit-elle en passant une main sur mon entre-jambe.

Je sursautais et fit un pas en arrière en saluant d’un sourire le commandant de bord, ainsi que le copilote et les autres hôtesses qui suivirent, l’une d’elle me fit un clin d’œil. Heureusement, ma charmante hôtesse qui était de dos ne le vit pas.

- Allez, on peut se revoir, je suis à Pasadena pour le reste de la semaine, me dit-elle en se mordillant la lèvre inférieure.
- Ecoute, je ne sais pas si ça va être possible et puis…
- Alors, on a qu’à le faire dans les toilettes de l’aéroport après tout les toilettes de l’avion n’étaient pas si grande que ça, allez mon chéri, juste une fois et je te laisserais en paix, me dit-elle en me fixant d’une moue adorable.

Je pris mes bagages puis la main de l’hôtesse et je l’entraînais vers les toilettes les plus proches, nous sommes rentré dans les toilettes pour personnes non valide… Je vous passerais les détails, mais quand nous sommes ressortit, ma jeune hôtesse, n’avait plus le moindre rouge à lèvre et ses cheveux étaient dans tous les sens. J’avais perdu une heure avec cette folie. Pendant que je me rinçais le visage, elle glissa une de ses cartes de visites dans la poche arrière de mon pantalon.

- Appel moi, me dit-elle avant de quitter les toilettes.

Je poussais un petit soupir, en me regardant dans le miroir. Il était maintenant 23 heures, je récupérai mes sacs et je partis en direction du bar de mon frère. Il m’avait dit par mail quand il était rentré à Pasadena et surtout qu’il avait ouvert un bar assez select en ville. Je pris un taxi, pour me rendre à l’est de la ville, comme il me l’avait indiqué dans l’e-mail que j’avais imprimé. Pendant, le trajet en taxi, je déverrouillais mon iphone et appela la maison de mes parents, je savais que ma mère serait encore debout, car elle avait un peu de mal à trouver le sommeil. Après deux tonalités, elle décrocha le téléphone.

- M’man, c’est Ewen, lui dis-je en regardant par la fenêtre du taxi.
- Ewen ! me dit-elle surprise, tu vas bien ? me demanda-t-elle légèrement paniquée.

A chaque fois, que je téléphonais à ma mère, elle avait peur qu’il ne me soit arrivé quelque chose, même si je n’étais plus à l’armée, elle continuait de s’inquiéter.

- Oui, m’man tout va bien, je suis à Pasadena, lui expliquai-je.
- Tu es à Pasadena ! Tu sais où tu vas loger ?
- Je vais chez Charlie pour le moment, après j’aviserais, lui dis-je en levant légèrement les yeux au ciel, car je savais à peu de chose près ce qu’elle allait me dire ensuite.
- Tu veux que je prévienne ton père ?
- Non !, lui dis-je sans la moindre ambiguïté de ma part.
- Si tu as besoin d’argent Ewen, tu sais que tu peux compter…
- Je sais, m’man, mais ça ira et dit à Monsieur que je vais bien, la coupai-je en parlant de mon père. Au revoir, m’man, dis-je avant de raccrocher sans lui laisser le temps de me dire la même chose.

Une fois, arrivé sur les lieux du bar de mon frère, je payai le taxi qui m’avait emmené jusque-là, lui laissant un petit pourboire, l’habitude que j’avais eue avec les taxis londoniens. Je remarquais une porte noire qui semblait être faite d’acier et un néon au-dessus de celle-ci représentant le nom de l’établissement. Mon frère avait l’art et la manière de cultiver le mystère, je voulu entrer. Mais un homme m’arrêta, il devait mesurer dans les deux mètres et en faire tout autant en largeur d’épaules, il était aussi noir que la nuit et dans un costume sombre, s’il n’avait pas bougé je ne l’aurai certainement pas vu.

- Où comptez-vous aller comme ça ?, me demanda-t-il en me toisant du regard.
- A l’intérieur, lui dis-je en le regardant.
- Vous savez que c’est un endroit select ici ?, me demanda-t-il en continuant de me regarder de haut en bas.

Il est vrai que je n’étais pas vraiment habillé pour entrer dans ce bar, je portais un jeans, des tennis un sweat à capuche et une veste en jeans.

- Ecoutez, je viens de passer 8 heures dans l’avion, je suis vraiment épuisé et j’aimerais voir mon frère, lui répondis-je avant de lâcher un soupir.
- Et votre frère c’est qui ? me demanda le malabar.
- Charlie… Charlie Spencer, il tient ce bar…
- Celle-là, on ne me l’avait encore jamais faite, me dit-il en riant puis, il reprit son sérieux d’un coup et ajouta presque en criant. Vous vous moquez de moi !?

Je soupirais avant de me coller au mur, ensuite je m’accroupis ouvrit un de mes sacs et en sortit mon portefeuille. Je lui présentais ensuite ma pièce d’identité, son regard fit plusieurs fois le voyage entre mon visage et ma carte d’identité.

- Je…, je suis désolé, dit-il en me regardant, je ne savais pas que Charlie… Enfin, bienvenue, me dit-il en m’ouvrant la porte.
- Trop aimable, lui dis-je avant d’entrer dans le bar.

Je m’avançais, jusqu’au comptoir où je reconnu Drew - d’après la description que m’en avait fait mon frère -, l’homme me regarda de haut en bas avec un regard suspicieux, puis il me lança un sourire.

- Tu es Ewen, c’est bien ça ?, me demanda-t-il à peine je fus arrivé devant lui.
- Waw, vous êtes très fort vous, lui dis-je en le regardant.
- Pas tant que ça, ton frère m’a beaucoup parlé de toi et puis, j’ai vu des photos, me dit-il en me faisant un léger clin d’œil. Tu veux quelque chose à boire ?
- Volontiers, lui dis-je en prenant place sur un tabouret du bar. Au fait, mon frère n’est pas là ?
- Non, il est avec sa rousse volcanique, me dit Drew en souriant.
- Oh, il a une femme dans sa vie ? Il ne m’en a parlé dans ses e-mail, murmurai-je plus pour moi-même que pour Drew.
- Ca c’est fait récemment, mais il a l’air accroc, m’expliqua-t-il en me demandant ensuite, qu’est-ce que tu veux boire ?
- Une bière bien fraîche et bien de chez nous, la bière anglaise est dégueulasse, lui dis-je en souriant. En revanche leur whisky, lui dis-je avec un petit sourire espiègle.
- Oui, c’est ce que j’ai entendu dire, me dit Drew en me rendant mon sourire.

Mon frère était accroc à une seule femme, il fallait que je rentre à Pasadena pour découvrir cela. J’avais hâte de rencontrer la femme qui avait sût capturer dans ses filets un être aussi libre que l’était mon frère. Drew me tendit une bouteille de bière,  je la bu quasiment cul sec tellement j’avais soif, il m’en resservit une autre. Je tournais alors sur mon tabouret pour voir un peu la salle, c’est le moment que choisi une serveuse pour venir passer sa commande au bar. Après qu’elle l’ait fait son regard se balada sur moi et un sourire appréciateur se dessina sur ses lèvres.

- Candy, un peu de tenue !, s’exclama Drew en regardant la jeune femme. C’est le frère du patron !
- Justement, lui répondit la jeune femme, il faut lui réserver un bon accueil, dit-elle en posant sa main sur ma cuisse.

Tout ce que je pu faire c’est de lui répondre par un sourire, Drew et elles commencèrent à échanger quelques mots, mais je ne faisais plus attention au contenu de leur phrase. Car la jeune femme profitant du mauvais angle de vue du barman, remontait sa main doucement, mais surement vers mon entrejambe. Décidément les femmes étaient bien entreprenantes avec moi aujourd’hui.

D’habitude, c’était moi qui devais faire le premier pas, mais ici la serveuse semblait déterminée à faire de moi son quatre heures. Je me dérobais alors, manquant de tomber de mon tabouret pour me soustraire à sa caresse, car vraiment j’étais crevé et je n’étais venu là que pour une seule chose, voir mon frère. Drew voyant mon désarroi me dit :

- L’appartement de ton frère est à l’étage, tu n’as qu’à l’attendre à l’intérieur, tiens voici les clefs, me dit-il en me les jetant.

Je pris les clefs au vol, saluai Drew et je montais les escaliers vers l’appartement de mon frangin, je poussais en soupir de soulagement en refermant dernièrement la porte à clef. Je regardais l’heure, il était 1h00 du matin, j’allais m’affaler dans son canapé quand on frappa à la porte. Je plissais légèrement les yeux en me demandant qui ça pouvait bien être à cette heure-ci. J’ouvris la porte, bien mal m’en prit, c’était la serveuse et elle me sauta littéralement au cou, pour me rouler un patin. Je la repoussais légèrement en lui disant :

- Candy, vous êtes jolie, mais vraiment je n’ai pas la tête à ça pour le moment…
- T’es trop canon, me lâcha-t-elle avant de recapturer mes lèvres.
- Non, vraiment, lui dis-je en la repoussant une nouvelle fois.

Mais, la jeune femme était têtue et elle reprit mes lèvres, pendant que j’essayai une nouvelle fois de la repousser, elle m’avait emmené près du canapé où nous avons fini allongé tous les deux.

Retrouvaille légèrement mouvementée

Une fois, que nous fûmes allongé sur le canapé, je remarqué que la blouse de la jeune femme était bien échancrée et je pouvais voir son soutien-gorge à dentelle noire. J’adorais ce genre de sous-vêtements, mais vraiment là, je n’étais pas du tout en état de faire quoi que ce soit. J’étais bien trop crevé par mon voyage en avion, dont j’avais passé près de quatre heures dans les toilettes en compagnie d’une charmante hôtesse. De plus, nous avions remis ça pendant une heure environ à l’aéroport. Même si j’aimais le sexe, il y avait quand même une limite. Pendant, que j’étais en train de réfléchir à ça, la jeune femme avait carrément ouvert sa blouse et elle me léchait le cou, tout en passant ses mains à l’intérieur de mon sweat. Elle stoppa net, le releva et me regarda droit dans les yeux.

- Tes vachement musclé, me dit-elle avec un sourire satisfait de ce qu’elle venait de découvrir.
- Ben, j’essaye de me maintenir en forme, lui rétorquais-je un peu stupéfait de la tournure des événements.
- J’adore ça, dit-elle avant de m’embrasser les pectoraux.

La serveuse tenta ensuite de me lécher les tétons, j’allais l’arrêter quand la porte s’ouvrit à la volée. Je remerciai mentalement celui qui venait de faire irruption, quand j’entendis la voix de mon frère s’exclamer à la serveuse qu’elle devait se rhabiller et partir de son appartement. Candy tenta de s’excuser, mais mon frère était bien trop en colère pour l’écouter et répéta qu’elle devait quitter les lieux. La jeune femme passa devant lui et tenta une nouvelle fois le dialogue, mais mon frère lui dit qu’ils en parleraient demain et qu’elle avait intérêt à finir son travail.

Je soupirais en mettant un bras sous ma tête, je l’avais échappé belle. Je détestais vraiment qu’on me lèche ou morde cette partie du corps. J’entendis plus que je ne vis mon frère poser un pack de bière sur le comptoir de sa cuisine, il me dit sale con, mais je le pardonnais, car il n’avait pas encore remarqué qui j’étais. Il stoppa sa phrase les yeux rivés sur moi, je me redressé sur mes coudes en le regardant droit dans les yeux. Charlie me demanda ensuite si j’avais enfilé quelque chose avant qu’il ne s’approche. Je me mis à rire en me levant et en remettant mon sweat correctement.

- Je suis habillé et tu peux bien me faire des reproches sur mes vêtements, je t’ai vu bien assez souvent dans le plus simple appareil quand on vivait encore chez les parents !, le taquinais-je en souriant.

Charlie prit une bière, puis il me bombarda de question, il voulait savoir à qu’elle heure j’étais arrivé, si nos parents savaient que j’étais là. Il prit ensuite une bière et m’en tendit une que je pris volontiers, j’avais bien besoin de ça pour me remettre de ce qui venait de se passer.

- Je suis arrivé à l’aéroport à 22 heures, mais je ne l’ai quitté qu’à 23 heures… Ensuite, j’ai pris un taxi et j’en ai profité pour parler avec notre mère, elle sait que je suis chez toi. Elle m’a demandé si je voulais parler au Général et je lui ai dit non, lui dis-je avant d’avaler une gorgée de bière. Au fait, lui dis-je en tendant les bras, j’attends mon accolade viril, poursuivais-je avec un petit sourire en coin.

Retrouvaille légèrement mouvementée

Charlie me dit que ce n'était pas de sa faute, il avait tenté de m'éloigner de lui. C'est vrai, que quand j'étais petit je le collais plus qu'autre chose, mais je ne le suivais quand même pas sous la douche. Par contre, lui n'avait aucun complexe de sortir nu et d'aller jusque dans sa chambre dans cet accoutrement. Il avait s'en doute oublié ce genre de détail depuis le temps. Mon frère m'enlaça une fois, qu'il était sûr, que j'étais bel et bien habillé^^.

Charlie me dit que notre mère allait finir par parler à notre père de ma présence à Pasadena. J'en étais parfaitement conscient, mais j'espérai que ça arrive le plus tard possible. Il ajouta que notre père risquait de voir notre mère beaucoup plus heureuse que d'habitude, puis il me dit qu'il valait mieux ne pas parler de ça.

- Oui, tu as tout à fait raison, lui dis-je en le regardant.

Charlie me donna une claque sur l'épaule, puis il posa sa bière sur la table basse, il enleva ensuite sa veste et jeta un regard à une statuette. Sans m'en rendre compte, je le suivais du regard, comme quand j'étais petit. Il me demanda si s'était Drew qui m'avait balancé les clefs de son appartement.

- Oui, c'est lui, mais je ne pense pas qu'il s'attendait à la suite des évènements, avec Candy je veux dire, lui expliquai-je en souriant.

Il poursuivit en me demandant si je n'avais pas eu trop de difficulté à entrer dans le bar, car ses portiers étaient très à cheval sur la sélection de la clientèle. Il ajouta qu'il faisait tout pour les dérider un peu.

- En effet, j'ai dû montrer ma carte d'identité à ton videur, lui dis-je en continuant de sourire.

Il s'affala sur le canapé et je le suivis en pliant une de mes jambes sous moi pour le regarder. Il but une rasade bière et je fis de même. Il me dit qu'il était content que je sois chez lui et que si jamais, j'avais faim je n'avais qu'à fouiller, car il n'avait pas eu le temps de faire des courses. Il me dit sans vraiment le vouloir qu'il était avec Leilah. Donc la femme avec qui il était en ce moment s'appelait Leilah.

- Ah c'est la tornade rousse c'est ça ?, lui demandais-je en voulant un peu le taquiner sur le fait, qu'il avait une relation sérieuse avec une femme. Tu me la présenteras ?, lui demandais-je en reprenant une gorgée de bière.

Retrouvaille légèrement mouvementée

Charlie me dit qu'il connaissait bien son assistant et qu'il avait dû avertir la jeune femme de ne pas s'approcher de moi. Il ajouta qu'il s'occuperait d'elle demain. Franchement, je me sentais un peu coupable du sort que Charlie allait réserver à la jeune femme. En même temps ça m'impressionnait de voir mon grand-frère aussi responsable.

- Ne la renvoie pas, à cause de moi, lui dis-je en le regardant. Dis-lui que tu l'as payeras un peu moins, ce mois-ci, lui suggérais-je. Elle a pas l'air méchante, mais un peu envahissante et puis, je ne sais pas depuis que j'ai atterrit les femmes ont tendances à me sauter dessus, pourtant je n'ai pas acheté un nouveau parfum aux phéromones, lui dis-je en souriant légèrement.

Charlie se moqua légèrement de moi quand je lui expliquais, que j'avais dû montrer à son videur ma carte d'identité. Il me dit qu'il aurait bien aimé être là pour voir ma tête. J'étais, un peu irrité, mais je ne tirais pas vraiment la tronche, enfin c'est ce que je pensais.

- Non, je ne me fous pas de toi, ton armoire à glace, a cru que je me foutais de lui, quand je lui ai dit que j'étais ton frère, lui expliquais-je en le regardant. Pourtant, on a quand même un air de famille non ?, lui demandais-je en le dévisageant.

Charlie me dit qu'il allait me présenter à Leilah, donc c'était sérieux entre eux, car il ne m'avait jamais présenté "officiellement" l'une de ses conquêtes. J'étais content pour lui et en même temps légèrement jaloux, parce que moi, je ne ressentais rien. Je n'étais jamais tombé amoureux, sauf peut-être une fois, mais je n'étais encore qu'un adolescent. Non, le sexe c'était tout ce qui me faisait vibrer et m'aidait à me sentir vivant. Tout le reste était simplement futile. Charlie poursuivit en me disant que j'allais l'adorer, parce qu'elle était vraiment jolie et qu'en plus elle avait de la cervelle, pas comme ses autres conquêtes.

Il sortit ensuite son téléphone de sa poche et me montra une photo de la jeune femme. C'est vrai, qu'elle avait beaucoup de charme et en plus elle était rousse, j'avais toujours eu un faible pour les rousses. C'était s'en doute un trait de caractère des Spencer, me dis-je avec un petit sourire en coin. Il me dit ensuite son nom de famille, c'était une Jones. Elle devait être certainement de la famille du pasteur.

- Elle fait partie de la famille du pasteur Jones ? Celui que le Général appelait le charlatan ?, lui demandais-je en le regardant.

Notre père n'appréciait pas les protestants, car pour lui un pasteur n'était pas digne de la maison de Dieu. Parce qu'un pasteur pouvait épouser une femme alors, qu'un prêtre devait rester pur. Franchement, je ne voyais pas de grande différence entre les deux, car je ne croyais pas qu'il existait un Dieu au-dessus de notre tête, mais ça bien sûr,  je me garderais bien de le dire à notre père.

Charlie essaya de me rassurer sur sa précieuse Leilah, mais je connaissais les Jones et je savais que la plus part n'étaient pas du tout snob et hautain. C'était une grande famille, l'une des plus grande de Pasadena, mais c'était des gens simple et sympathique, si mes souvenir était bon.

- Je te crois, et il me tarde de la rencontrer, par contre pas aujourd'hui, lui dis-je en souriant.

Je me levais déposant ma bouteille de bière sur la table basse et j'allais finalement fouiller dans le frigo, j'en sortis une bouteille de lait, je pris des céréales et je m'en fis un bol avant de revenir près de mon frère.

Retrouvaille légèrement mouvementée

Charlie me rassura sur le sort qu’il allait réserver à sa serveuse, en me disant qu’il n’allait pas la renvoyer, en plus c’était l’une de ses meilleures serveuses. Pour qu’il penser à la renvoyer, elle devait faire plus que vouloir le culbuter sur le sofa. Il m’expliqua alors qu’il allait simplement lui parler sévèrement, car tous ses employés devaient savoir, qu’il ne les voulait pas dans son appartement, à moins qu’il n’y ait une urgence. Il ajouta que c’était peut-être une urgence pour elle de vouloir me sauter dessus. Je fis un petit rire non sincère, avant de reprendre une gorgée de bière.

Ensuite, quand je lui expliquais que deux femmes en l’espace d’une heure m’avait sauté dessus, il me dit que c’était s’en doute normal vu que j’étais nouveau en ville et que comme j’avais la belle gueule du jeune premier, elles voulaient sûrement m’essayer. Il ajouta que c’était de famille et que c’était notre lot à porter. Je faillis recracher ma bière, quand il me sortit cette phrase. Je riais plus sincèrement cette fois-ci.

- Oui, on est tellement irrésistible, lui dis-je en secouant légèrement la tête.

Je ne me considérais pas vraiment comme un beau gosse, je savais qu’il y avait des hommes bien plus beaux que moi. Cependant, je savais que j’avais du charme et surtout de l’humour, alors j’essayais d’en jouer le plus possible avec les femmes qui me plaisaient. Mon frère me parla ensuite de son portier en me disant que c’était sa première semaine et qu’il était donc normal, qu’il ne connaisse pas tous les membres de la famille Spencer. Je laissais glisser sur mes lèvres un petit sourire, pendant qu’il poursuivit en me disant qu’il fallait bien avouer qu’il était plus mignon que moi.

- Ah ah, très drôle, raillais-je alors qu’il me donnait un coup d’épaule.

C’était pourtant vrai, enfin selon moi, mon frère avait beaucoup plus de charme que moi. Il avait à son tableau de chasse une multitude de conquête, mais bon, je crois que je me suis bien rattrapé au fil des années. Il me parla ensuite de Leilah et me dit qu’elle faisait partie de la famille Jones, quand je lui demandai si elle avait quoi que ce soit avoir avec le pasteur. Mon frère me répondit que le pasteur Jones père était décédé et que c’était Holden qui avait repris la relève. J’ai manqué une fois de plus de recracher la gorgée de bière que j’avais avalée. Holden Jones pasteur, ça c’était la meilleure de l’année, enfin comme quoi tout le monde change. Charlie me dit qu’Holden ne l’appréciait pas trop, bizarre vu que dans sa jeunesse, il ressemblait fortement à mon frère, du moins c’est ce que j’avais entendu dire.

- Tu dois trop lui rappeler ses jeunes années et il a peur que tu joues avec les sentiments de Leilah, lui dis-je en le regardant. Mais au fait, c’est qui par rapport à Holden ? Parce que là, je vois pas…, lui avouais-je en le regardant.

Il faut dire que les Jones étaient tellement nombreux qu’on pouvait s’y perdre. Entre les enfants, les nièces, les neveux, les cousins, les tantes, les oncles, les premières femmes, les deuxièmes femmes et j’en passe. C’était donc logique que ce soit la plus grande famille de Pasadena et en plus c’était celle d’un pasteur.

Mon frère me dit ensuite que j’avais fait un excellent choix culinaire. Je savais cuisiner, seulement j’avais la flemme surtout à cette heure-ci. Charlie me demanda ensuite ce que j’allais faire à Pasadena, j’avalais ce que j’avais en bouche avant de lui répondre.

- Je vais aller voir au Daily Pasadena, s’ils ont une place de photographe, lui répondis-je alors qu’il me posait une nouvelle question en me demandant où j’allais dormir. Ce soir…, enfin ce matin, je pensais squatter un peu ton canapé, bien sûr, si tu n’y vois pas d’inconvénient, lui dis-je en le regardant avec un petit sourire en coin.