Depuis l'incendie dans le restaurant, je voyais la vie différemment. Je ne pouvais éternellement pourrir la vie au Jones, et sincèrement, je voulais me rapprocher de ma fille Lullaby. Et le seul moyen pour que cela se produise, il fallait que je change et que je devienne celle que j'étais il y a de là, 25 ans. Cela ne va pas être une tâche facile à réaliser, mais ce n'était pas pour autant impossible. Il va me falloir du temps, certes, mais je ferais n'importe quoi pour ma fille, ainsi que ma petite fille. Je n'avais pas hésité à rentrer dans ce bâtiment en feu pour secourir ma petite Nora, donc au fond, je n'étais pas une cause perdue, et j'avais encore un peu de « bien » au fond de moi.

Même si les médecins m'avaient conseillé d'y aller doucement, et de prendre quelques jours de congés, je faisais - comme d'habitude - qu'à ma tête. Je me voyais très mal rester à la maison à ne rien faire et puis ce n'était pas un peu de sport dans une salle de gym que cela allait me tuer. Si j'avais dû mourir, alors j'aurais dû péri dans cet incendie. Comme quoi, il y avait bien un petit Dieu qui veillait sur moi. Et de toute façon, il est quasiment impossible de me vaincre.

Malgré que je m'étais fait la réflexion qu'il était temps que je change, il était difficile pour moi de tirer un trait sur Jane. C'était bien pour cela que je concevrais toujours les précieux SMS et MMS que j'avais trouvés dans le portable d'un de mes anciens amants. Avec ça, je vais pouvoir contre-attaquer une seconde fois, et là, quoi qu'elle fasse contre moi, elle finira perdante. C'est à des moments comme celui-ci que je me dis, que la vie en vaut la peine d'être vécue.

Je me trouvais depuis une vingtaine de minutes sur le tapis roulant à courir à rythme normal. J'aimais autant courir que chevaucher un homme, d'ailleurs, c'était l'un des passe-temps favoris tout comme le yoga. Cependant, je ne comptais pas rester des heures dans cette salle de sport surtout que j'avais encore plein de choses à faire aujourd'hui. C'était la rentréescolaire et étant propriétaire d'une école privée fondée sur un enseignement basé sur les préceptes de la scientologie, et par des procédés pédagogiques développés par le tout grand fondateur de l'église scientologie, Ron Hubbard. Il était dans mon devoir d'aller accueillir les parents et ses futurs adaptent de la scientologie. Cela dit, je n'étais pas la directrice : j'avais pris grand soin de choisir une bonne directrice pour conserver le bien de l'école et d'avoir une confiance aveugle dans son jugement.

Bref, une fois ma séance terminée, je me rendais dans les vestiaires où par malheur, je tombais nez à nez avec Jane, qui se changeait ...

JOAN _ « Oh, mais qui voilà… » Ajoutais-je avec un large sourire. « Ce n’est pas du sport qu’il te faut, mais une liposuccion ma belle. » Soyons honnête, Jane était sacrément sexy, et rien dans mes paroles je le pensais. Je disais  cela surtout pour l’ennuyer et la mettre de très bonne humeur.

« _ avec le nombre de fois que tu es passé sur le billard, tu pourras peut-être m'avoir une réduction. » Alors là, si cela ne tenait qu'à moi, je l'aurais applaudi. C'était merveilleusement bien trouver et je dois dire que cela aurait pu me toucher. Avait-elle raison ? Avait-elle tort ? Je n'étais pas une adapte de la chirurgie esthétique cependant, je ne niais pas que je suis passée sous le billard plus d'une fois, deux fois pour être honnête. Est-ce que cela faisait de moi une ''barbie'' ? Non, j'avais mes raisons et en rien, je n'allais pas me justifier pour ça. Et puis, n'oublions pas, c'était mon corps, alors, j'avais bien le droit de faire ce que je voulais non ?

Je gardais toujours mon sourire et je déposais ma serviette sur le banc. Bien, si, elle voulait jouer à ce petit jeu alors, à mon tour de contre attaquer. Je me retournais vers elle et j'ajoutais :

JOAN _ « Désolée de gâcher tout ton espoir, mais cela va être impossible. Par contre, je pourrais toujours te donner des réductions pour des préservatifs. » Oh qu'elle ne me remercie pas, c'était tout en mon honneur et avec plaisir que j'allais lui filer mes bons de réductions. « Pour une femme qui se dit: ETRE une bonne épouse et une mère modèle, tu es tout le contraire. Je te félicite d'ailleurs, tu caches très bien ton petit manège ... »

Je me demandais bien si Holden était au courant que sa bonne femme n'était qu'autre qu'une petite trainée et fanatique de pénis ? Roo purée, que j'avais hâte que tout cela éclate auprès de sa famille et de prouver enfin que cette petite Jane est loin d'être la Sainte Vierge. Tout compte fait, elles et moi, on se ressemblait et on devrait être plutôt de bonne amie, que des ennemies.

De quoi je parlais ? Voulait-elle que je dessine un joli dessin pour lui faire comprendre où je voulais en venir ? Je n'étais peut-être pas douée en dessin, mais j'étais tout de même capable de dessiner un magnifique pénis à deux boules. Des fois, je me demandais bien comment Holden avait pu tomber amoureux d'une femme comme elle. Sur ce coup, elle était bien plus douée que moi en comédie. Je la regardais se chausser, avant d'ajouter :

JOAN _ « Cela ne te dit rien un prénom qui se compose en cinq lettres ? »

Le beau Priam allait me manquer, d'ailleurs, je ne savais même pas pourquoi il avait quitté la ville aussi précipitamment, mais une chose est sûre, je ne pourrais jamais oublier son joli petit cul bien ferme. Bon, l'idée qu'il aurait pu se faire cette femme m'écoeurait, surtout je me tapais assez régulièrement ce jeunot, mais bon, que voulez-vous, je n'avais pas eu le choix d'accepter cette situation. Déjà qu'elle m'avait volée l'homme que j'aimais, voilà que maintenant, elle commençait à me piquer mes amants.

« _ je ne cache rien du tout, faut arrêter de prendre ton cas pour une généralité. » Cette phrase me redonnait le sourire jusqu’aux oreilles. Nom de dieu, je crois que je suis bien plus sainte qu’elle en fait et elle osait me balancer cela en pleine tronche ? J’ouvrais mon sac de sport, et je sortais le nécessaire pour prendre ma douche.

JOAN_ «  Tu ne m’aimes peut-être pas, mais toi et moi, nous ne sommes pas si différentes que ça. Nous aimons le même type d’hommes, et amants. D’ailleurs, on devrait songer à s’échanger les mecs »

Je rigolais, quoique s’échanger nos hommes, je ne dirais point non ou encore, un plan à trois voir à quatre, cela me tenterait bien. Bon okay, je n'aimais pas les gays, mais cela ne signifiait pas autant que je n'appréciais pas les partouzes.

_ non, pourquoi ça devrait ? » Elle allait vraiment m’obliger à dire son prénom ? Pff, c’était moins marrant sur ce coup. Bah peut-être qu’elle avait plus d’amants que je ne le croyais… Oooh purée la  petite cochonne quand même. Bon, et bien dans ce cas, il va falloir que j’enclenche la deuxième étape.

JOAN _ « Dit moi ne serais-tu pas une blonde teintée ? Bref, ce n’est pas grave, alors je vais t’éclaircir la mémoire ma p’tite dame. » Ajoutais-je en souriant de toutes mes dents blanches. « Ouvre bien grand les oreilles, d’accord ? » Même si, j’étais pressée, j’avais envie de l’ennuyer un peu plus, et c’était bien pour cela que je ne donnais pas le prénom. Je voulais surtout qu’elle le trouve par elle-même. «  si t'es fier de ton manche, envoie-moi une photo que je puisse juger par moi même. » Je ne la quittais pas des yeux, je la contemplais comme si, c’était une bête dans une cage. J’espérais maintenant qu’elle savait de qui je parlais, sinon, ce n’était pas grave, j’avais bien plus d’un tour dans mon sac.

« dans tes rêves, jamais tu n'auras Holden. et puis franchement on a rien en commun toutes les deux. ? » Oh qui avait dit que je voulais Holden ? Je ne niais pas qu’il était toujours aussi craquant, mignon, séduisant, sexy et j’en passe de mes compliments, mais, mon but n’était pas d’écarter mes cuisses. En fait, je m’en fichais un peu de lui, tout comme le restant de sa famille sauf ma fille – bien évidemment.

JOAN _ « Oh mais, je n’ai pas besoin d’Holden, je te le laisse. Je trouve qu’il n’est plus aussi doué qu’avant donc, je peux te comprendre pourquoi tu vas ailleurs. »

J’avais envie d’éclater de rire, de sauter, et de crier victoire.

Pourquoi n’avouait-elle pas directement que j’avais raison, et qu’elle n’était qu’une… traînée. Cela dit, je pouvais la comprendre pourquoi elle agissait de cette manière en lançant la carte de l’ignorance. Je crois que je ferais le même à sa place, quoi que, il faudrait déjà avoir une deuxième moi bien plus sadique, pour oser faire la même chose que moi - ce qui n’était facile à trouver.

JOAN _ « Tu sais, j’étais avec lui quand tu as commencé à faire ta petite chaudasse…. Ça, tu vois, c’est vraiment manquer de chance. Il y a plein d’autres mecs à Pasadena, et il a fallu que tu tombes sur l’un de mes … » Partenaire régulier ? En tout cas, j’avais très vite coupé court à cette conversation assez chaud, car, j’étais avec lui et je ne voulais pas que cette dévergondée l’excite avec ses demandes très spéciales. « C’est tellement bête, n’est-ce pas ? »

Qu’elle ait trompé ou pas, les sms, et le MMS que je possédais prouvaient que Jane était loin d’’être une excellente épouse fidèle. Elle avait l’air d’être en colère, et heureusement que ce n’était pas ma tête qu’elle venait de claquer contre l’armoire, car, là je crois que ma cervelle aurait éclatée comme un pastèque.

JOAN _ « Les sms, et la belle photo que tu lui as envoyé prouve le contraire. » Je m’approchais d’elle, en laissant tout de même une petite distance. «  Humm je pourrais transféré ses SMS à toute ta famille, et à ton tendre et cher époux, mais … » Je roulais mes yeux et j’ouvrais grand les bras, comme un ferait un bon pasteur quand, il donne sa bénédiction. « Oui voyons, je ne suis pas si cruelle que ça, il y a toujours un p'tit, MAIS… alors si nous négociais ma belle ? »