anastasya&billie - le commencement fait un peu peur, la fin est un peu triste mais le milieu compte le plus
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anastasya&billie - le commencement fait un peu peur, la fin est un peu triste mais le milieu compte le plus


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mot doux de Invité ► un Dim 6 Juil - 2:16
anastasya & billie
le commencement fait un peu peur, la fin est un peu triste mais le milieu compte le plus
L’enfance est ce que nous passons toute notre existence à retrouver. Dans le fond, je tentais bien trop souvent d’y reste en me contentant d’être irresponsable. Je l’étais enfin irresponsable, ce n’était pas fait exprès mais cela faisait part de ma personnalité dans le fond. Allais-je changer ? Je me disais que non sans me rendre compte que je le faisais petit à petit au quotidien avec Lucy et même avec Samuel en m’inquiétant bien trop pour lui. Je le faisais aussi avec cette grossesse bien qu’elle m’effrayait tellement, je ne me rendais pas compte que certains de mes frayeurs étaient une preuve que je changeais pour devenir plus responsable. Vous me diriez que le fait que je me sois levée à l’heure tous les jours avant Lucy pour lui préparer son petit déjeuner à l’avance est signe que je deviens mature, je ne vous croirais jamais. A coup sûr, je trouverais une raison faussement plausible à mes yeux et pitoyable pour vous montrer de a + b que je suis une mère ignoble. Je me sentais ignoble. J’avais longuement rejetée Lucy, laissant mes parents faire de ce bébé un jouet en décidant de l’élever. Je me disais que dans le fond, une bonne maman se serait battue ? C’était comme ça que je le voyais aussi fou soit-elle, je me reprochais de ne pas avoir tentée d’être une maman mais j’avais 15 ans. Là, je me rattrapais. Dans le fond, ils ne m’avaient pas réellement laissés le choix ces rapiats. La grossesse ne me laissait pas le choix non plus. Comme chaque mercredi, je le passais à faire la fermeture et la soirée au Starbuck, les clients étaient sympathique, vraiment. Nous fermions juste un peu tard dans cette région de la ville qui avait tendance à être animée en soirée. Je commençais même à me lier avec certains. Parfois, il m’arrivait même à parler avec cette femme aux allures d’une voyante et en fait, je parlais toujours avec les clients réguliers et elle me disait sans cesse quand elle consolait sans cesse quand elle voyait que mes hormones me chagrinaient. C’était le cas de matin, j’avais été effrayée et elle l’avait sentie que ça n’allait pas. Après, j’étais une fille très expressive, mes pensées savaient se travailler au point que je craque d’un moment soudain et j’avais fondue en larme en tendant la commande à cette dame qui avait pris mes mains. « Donnes à ta vie une chance d’être belle et elle te le rendra. », m’avait-elle dit et j’avais simplement sourit. Je n’étais point du genre à être un gros bébé qui se met à pleurer. Que du contraire, j’étais forte mais les grossesses n’avaient jamais été sages avec mes larmes. Mes hormones m’avaient toujours rendue très facilement émotive. Autant de la colère à la tristesse. Je pouvais rapidement m’énerver, paniquer, pleurer, rire et chanter sans raisons. Là, j’avais peur. Je voulais tellement redevenir cette enfant naïve qui bosse, sourire et rit de son art en ne se souciant que du regard désapprobateur de son père qui veut plus la voir jouer au docteur et pas dans la métaphore tordue mais il voulait que je fasse médecine comme lui. J’étais donc effrayée. Qui n’aurait pas peur ? La vie est effrayante de ses couleurs étranges et chatoyantes mais de son blanc et de son noir même parfois son gris. On ne sait jamais comment les prendre, comment les ressentir. Le commencement fait un peu peur, la fin est un peu triste mais le milieu compte le plus mais un choix change littéralement votre vie. Mais la mienne ? Je savais qu’il suffirait d’une chose pour la changer. Je ne voulais pas devenir cette femme qui se contentait à gâcher sa vie en servant des cafés et même si cela boulot commençait à me plaire. J’étais une fille sociable et j’appréciais de plus en plus me rapprocher des clients même si le chef n’était pas vraiment d’accord avec ma technique mais qu’importe. Je m’en fichais. J’inspirais doucement, les 4 heures de boulot étaient finis chez moi. Je retirais alors mon tablier. Lucy m’attendait pour aller se coucher, je lui avais promis. Je tentais d’instaurer un rythme de 20 heures au dodo. Je me hâtais alors pour rentrer, je n’étais pas trop loin et je faisais donc rapidement la mise au dodo, allant aussitôt m’apprêter car j’avais une soirée de prévu enfin presque. J’avais vue qu’il y avait une exposition à la galerie d’art de mon professeur. Plusieurs fois, j’avais parlée de l’idée d’y demander un stage mais sans vraiment être direct. J’avais l’impression qu’il fallait que je tente. On n’a rien sans essayer ? Je voulais me battre pour avoir une vie que je pourrais apprécier. Une vie qui mélange hobby et futur. Je voulais que ma fille puisse compter sur moi. J’enfilais alors rapidement une robe, j’apprêtais mes cheveux et j’embrassais rapidement Toby. C’était devenu habituel même si ça peut paraitre étrange comme je le présente toujours comme un colocataire mais chut. Je retournais rapidement souhaiter une bonne nuit à Lucy et je quittais donc l’appartement en pensant simplement à elle. C’était étrange, cela m’arrivait de plus en plus souvent, penser à elle comme une maman le ferait et pas juste en me disant que je n’y arriverais pas mais juste avec ce sourire tout mignon qui me rendait attendrissante. C’est avec ce sourire et la tête dans le vague que j’entrais dans la galerie d’art. Classe, sexy mais pas trop et surtout apprêtée comme pour un défilé enfin pas trop car les mannequins des défilés portent des robes parfois un peu douteuse et trop moderne. C’est timidement que je m’approchais peu à peu de la patronne des lieux, petit à petit en regardant les photos sur ma route. Je voulais paraitre subtile et pas harceleuse car là n’était point l’idée. Je ne l'approchais pas trop vite, je lui souriais simplement en croisant son regard. C'est alors qu'un serveur approchait, me proposant une coupe de champagne que je riais nerveusement, ne sachant pas si c'était une bonne idée mais pourtant étant incapable de refuser. Dire non était difficile surtout quand la personne me semblait gentille. Je pris alors une en la regardant avec insistance, relevant alors le regard vers la femme que je cherchais en quelques sortes.
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mot doux de Invité ► un Sam 19 Juil - 15:31

Anastasya & Billie

Le passé finit toujours par nous rattraper.

Le passé finit toujours par nous rattraper, dit-on. Voilà bien une théorie que je n’avais jamais voulu admettre avant de tomber nez à nez avec le « fruit » de mes étourderies… J’ai alors compris que nos erreurs du passé, ainsi que toutes nos faiblesses, tout ce qui nous rend peu fiers ou tout ce que l’on souhaiterait garder secret, flottent au-dessus de nous, comme une épée de Damoclès.

Il me fallut lire et relire par deux fois le nom inscrit sur ma liste d’étudiants. C’était sûrement une erreur. Ou encore une plaisanterie de mauvais goût. Quelqu’un avait découvert mes « failles » et s’en servait contre moi. Hum… Aussi bien dire qu’un éventail d’explications, allant des plus rationnelles aux plus irrationnelles, me traversa l’esprit. Puis, elle fit son apparition dans ma salle de classe. Je la reconnaissais sans même qu’elle ait à se nommer. Son visage avait la forme du mien. Elle avait mes yeux, elle avait mes sourcils, elle avait mes traits. C’était elle et j’en avais la certitude. Elle avait pris place à l’avant, comme pour me narguer. Savait-elle qui j’étais ? Elle m’avait ensuite souri; j’en avais de même. Je détaillai chacun de ses gestes et crus même me reconnaître dans sa façon de croiser les jambes. C’était à la fois foudroyant et irréaliste.


"Madame ?"
"…"
"Madame ?"

Un étudiant me tira de mes songes, se demandant s’il s’agissait bien d’un cours d’histoire de l’art. Combien de temps m’étais-je perdu dans mes pensées ? S’en était-on aperçu ? Grand Dieu ! S’en était-elle aperçue? Mal à l’aise, je répondis par l’affirmative à l’étudiant en question, profitant de ce moment pour tourner le dos à l’assistance qui commençait à se faire de plus en plus nombreuse. Je manquais d’air. J’aurais voulu sortir de l’auditorium en courant, ne serait-ce que pour reprendre mes esprits. Vint alors l’appel des noms pour la prise des présences. À son nom, je n’osai pas la regarder. Il s’agissait bien d’elle. Je gardai les yeux rivés sur la liste, angoissée à l’idée qu’elle remarque mon malaise.

"Billie-Leen O’Connor ?" J’avais prononcé son nom avec le plus de détachement possible, sans sourciller ni même afficher une quelconque émotion.

"Billie tout simplement ira, madame." m’avait-elle répondu.

Et ses parents, songeai-je soudainement. Ses parents savaient-ils que leur fille se trouvait dans ma classe ? N’avaient-ils pas un mot à dire sur les choix de cours et les objectifs de carrière de leur fille ? Sur toutes ces centaines d’étudiants qu’elle avait eus, il avait fallu que Billie en fasse partie. Drôle de hasard, tout de même ! Se pouvait-il que sa passion pour les arts lui soit tellement collée à la peau qu’elle ait été transmise à sa progéniture ? Ce coup du hasard, franchement, relevait de l’impossible. Ça en était presque paranormal.


"Eh bien, c’est noté, Billie-tout-simplement." Je tentai l’humour, comme j’avais l’habitude de le faire, ce qui me valut un certain succès auprès de mes nouveaux étudiants. Elle avait rit, les autres étudiants avaient ri, j’avais ri, ce qui détendit l’atmosphère, du moins, de mon point de vue. La glace était brisée. C’était en septembre 2013.

Vous aurez sûrement saisi que Billie-Leen était en réalité ma fille. Il faut cependant remonter à il y a un peu plus de 20 ans pour comprendre comment la jeune étudiante en art que j’étais à l’époque, fauchée comme les blés, s’est trouvé un moyen « facile » de gagner de l’argent en devenant mère porteuse. Oui… J’avais 18 ans et je sortais d’un sale truc. Une addiction pour le jeu qui avait failli détruire mon amitié avec mon meilleur ami, Logan, qui est devenu plus tard mon mari, puis mon ex-mari… mais ça, c’est une autre histoire. Toujours est-il que ma dépendance au poker finit par m’ouvrir les yeux : il fallait que je me prenne en main. Je me suis donc inscrite en arts à l’université de Pasadena, bien déterminé de montrer à mon entourage que j’étais capable de faire autre chose que des conneries. C’est là que j’ai eu l’idée de quitter la maison familiale. Si je voulais m’émanciper, autant le faire jusqu’au bout, non ? Flop total et épique ! J’ai un vilain défaut et c’est l’orgueil. Vous vous doutez bien que je n’aurais eu le toupet de retourner chez mes parents ou de leur demander de l’argent. Je n’aurais fait que prouver mon incapacité de débrouiller. Et puis quand on s’appelle Anastasya Miller, on ne recule pas; on avance ! Ainsi, je passai en revue tous les moyens imaginables – ou pas – de gagner de l’argent rapidement. J’ai vite éliminé la prostitution et la vente de stupéfiants. Puis ce fut comme une révélation… Alors que j’étais découragée au point de vouloir recommencer à jouer, l’illuminée que j’étais s’est trouvé une solution miracle : porter l’enfant d’un couple infertile que je servais au petit café où je bossais. Neuf mois plus tard, moyennant une batterie de tests médicaux et l’intervention presque romantique d’un gynécologue, je « livrais la marchandise » aux O’Connor. Oh… Je n’ai manqué de rien pendant ma grossesse. J’étais logée, j’étais nourri, je portais la vie… Seulement, au fur et à mesure que le bébé grandissait, mon attachement pour lui, lui aussi grandissait. Dans mes songes les plus fous, je prenais le large en changeant d’identité et je me voyais élever cet enfant, pauvre comme Job, mais heureuse. Après avoir accouché, on m’a demandé si je voulais tenir ma fille. Pour toute réponse, j’ai tourné le dos en pleurant. C’est le seul souvenir qui me reste dans l’enfant que j’ai porté et j’ai tenu ma part du contrat : je n’ai jamais cherché à la retrouver.

Vous comprenez maintenant mieux mon étonnement lorsque j’ai su que Billie serait mon étudiante. J’ai tenté au mieux de me détacher d’elle, au risque, même, de paraître méprisante. Aurais-je dû parler à mon supérieur et lui dire que je ne pouvais pas enseigner cette jeune femme ? Aurais-je dû appeler ses parents et les informer de la présence de leur fille dans mon cours ? Voilà un tas de questions desquelles j’avais pesé le pour et le contre sans que je ne puisse trouver de réponses valables. J’étais cependant sure d’une chose : l’arrivée de Billie allait très certainement compliquer ma vie et celle de mon entourage.

Nous étions à présent en juillet et plusieurs mois s’étaient écoulés. J’avais réussi à passer à travers l’année scolaire sans que Billie ne se doute de quoi que ce soit. La période estivale était toujours un bon moment pour exposer mes œuvres et voilà le prétexte qui avait servi à nos routes de se croiser à nouveau. On me réclamait de toutes parts, que ce soit pour me féliciter ou pour convenir d’un entretien avec moi, mais à travers la foule, je l’avais reconnu une fois de plus. Seigneur… Décidément, toutes les circonstances voulaient nous réunir. Surprise de la voir ici, alors que nos rapports avaient été des plus impersonnels durant les derniers mois, je m’approchai d’elle.


"Ravie de vous voir ici, Mademoiselle O’Connor. Vous appréciez l’exposition ?" dis-je, en tentant de rester la plus professionnelle que possible. J’avais l’étrange et désagréable impression qu’il n’y avait plus personne autour de nous.


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mot doux de Invité ► un Mer 6 Aoû - 11:34
anastasya & billie
le commencement fait un peu peur, la fin est un peu triste mais le milieu compte le plus
Regardant le champagne que je tenais entre les mains, je me demandais si c’était une bonne chose d’en boire une gorgée. Certaines interdictions pour la grossesse ne sont parfois pas totalement à proscrire mais qu’est-ce que j’y connaissais aussi ? Je n’avais pas eue le droit de boire dans le passé et me voilà à admirer le fond d’un verre qui me rappelait le service qu’avait maman. Un peu luxueux et surtout avec l’ornement des pieds. C’était étrange comme des petits détails pouvaient me rappeler un passé que je me forçais d’ignorer. Je ne pouvais pas vraiment le faire. C’était mon passé. Mon présent aussi dans le fond. Et me détournant de cette boisson, je regardais à nouveau faire la femme que je venais voir. Ce professeur. C’est à ce moment-là que je la vis proche de moi, quelques secondes avant qu’elle n’ouvre la parole. Je me retrouvais un peu surprise. Un peu disons choquée qu’elle ne vienne vers moi ou qu’elle pense que je mérite une attention parmi toutes ses personnes sûrement bien plus intriguant que la jeune femme que je suis mais bon. C’était une bonne chose comme j’étais là pour lui parler. Je n’avais pas besoin de le faire de moi-même… c’était sûrement moins harcelant ? Je souriais doucement. « Bonsoir ! », disais-je par politesse tout de même car elle est plus âgée que moi donc c’est logique et même si j’ignore encore si nous serions encore dans les mêmes cours l’an prochain, je me devais d’être toujours respectueuse envers mon professeur et surtout si je voulais être en stage dans la galerie. Mais comment mettre ça sur le tapis ? Je devais la jouer fine. C’était une chose dont je n’avais jamais été capable et Bow’ ne pourrait pas dire le contraire. Parfois la finesse et moi faisions deux car j’avais des tendances maladroites. Un peu trop par moment mais je l’assumais assez bien en général. Mais parler, ah oui, parler. Je ne savais pas vraiment comment engager la suite de la conversation sans passer pour une opportuniste dans la soirée. J’en avais bien peur. Que dire ? J’avais peur de dire un truc au sujet de l’exposition car je n’avais pas encore pue vraiment l’apprécier. J’étais surtout trop obnubilée par ce professeur et l’idée de lui demander un stage depuis mon entrée encore trop récente. Je ne voulais pas risquer de la froisser. Je réfléchissais tout en tournant le pied du verre entre mes doigts assez nerveusement. « Je viens à peine d’arriver mais le champagne à l’air bon ! », disais-je tandis que je baissais le regard vers le verre en riant nerveusement. Oui, je n’en avais pas bue une gorgée. « Enfin je crois. », soufflais-je en relevant aussitôt le regard vers Mademoiselle ou madame… je ne savais pas trop Miller. Un peu nerveuse, je lui souriais doucement. « Ca fait quoi d’avoir une exposition de vos œuvres ? J’espère un jour pouvoir en faire autant ! », disais-je un peu dans le tas. Il ne me fallait pas trop vite engager la conversation sur un probable recrutement. Je voulais y aller plus discrètement… faire mon chemin dans les mots et surtout trouver le bon moment. « Ca ne met pas trop la pression ? », rajoutais-je par simple curiosité.
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