Te considères-tu proche de ta famille ? Dans ma tête, ma famille est classée en plusieurs catégories. D'un côté Jensen et Aiden, mes frères qui ont toujours été là pour moi et m'ont sauvé la vie si je peux dire. De l'autre côté, mon père et ma mère que je déteste. Ma mère, parce qu'elle m'a abandonné et que je la considère morte et mon père, car il m'a aussi abandonné mais d'une différente manière. Ensuite, Alison, Rory et Steeven que je ne déteste pas, mais n'apprécie pas non plus. Alison a bien essayé de jouer la mère de substitution, mais elle ne remplacera jamais ma vraie mère. Finalement, il y a Aaron, Moera et Willa mes cousins que j'aime bien et avec qui j'ai grandi. Aaron par contre, plus je vieillis et plus je découvre qui il est réellement. Ma famille se résume à cela. Veux-tu fonder une famille ? Je veux certaienement fonder une famille. J'adore tellement les enfants. La famille est déjà grande avec mon frère Aiden qui a une fille et bientôt un fils et mes cousins/cousines qui ont des enfants également. Je peux materner à ma guise ! J'ai toujours été jalouse, mais je m'occupe d'eux aussi bien que si c'était les miens et je les gâtent aussitôt que j'en ai l'occasion. Je rêve d'avoir au moins 5 enfants. Ça c'est une famille ! De préférence avec Noam, mais ça ne va pas très bien ces temps-ci, alors on verra ce que le destin nous réserve. 25 ans c'est pas mal un bon âge selon moi et je suis prête à prendre cette responsabilité, mais à condition d'être deux.Vis-tu toujours chez tes parents ou as-tu ton indépendance ? Je vis en appartement avec mon copain Noam depuis l'âge de 18 ans. Je n'étais plus capable de supporter la maison familiale. J'y avait trop de mauvais souvenirs et une fois mes frères partis, je ne voulais pas rester seule avec ma fausse famille.As-tu toujours vécu à Pasadena ? Malheureusement, oui. Maintes fois, j'ai voulu partir, mais je n'avais pas d'argent et nulle part où aller. Je n'en pouvais plus de vivre dans cette maison où je passais toujours en dernier, sauf avec mes frères et où je n'avais pas la moindre attention de notre paternel. Comment définirais-tu le mot "famille" ? Famille: Tout le contraire de ma famille. Une famille est formée de gens unis qui s'aiment et sont là pour traverser les épreuves ensemble. Une famille est composée d'un père et d'une mère. Pas d'un frère qui sert de père et une mère qui lève le camp dès qu'elle en a l'occasion. Dans une famille, on nous inculque de belles valeurs et on nous éduque. Moi, ce sont mes frères qui m'ont éduqué et mes valuers je l'ai ai apprises à l'école entre autre. Qu'aimes-tu en particulier ? J'ai un énorme faible pour les lapins. Je ne sais pas pourquoi cet animal en question, mais je les trouve mignons. Ils ne font de mal à personne. J'ai aussi un faible pour le sucre. Je sais que je ne devrais pas à cause de mon diabète, mais je ne peux m'em empêcher. C'est trop bon. Mon amour pour le sucre me vient de ma jeunesse. Quand ça n'allait pas, je me goinfrais de friandises sucrées. Maintenant en vieillissant, je dois faire attention, sinon mon diabète est débalancé et je fais des crises. Sinon j'adore les arts. J'ai un talent naturel pour l'écriture et la musique.Que détestes-tu en particulier ? Je déteste l'hypocrisie. J'ai trop été témoin d'hypocrisi dans ma vie et j'en ai trop fait également. Toujours faire semblant d'être heureuse et d'aimer la nouvelle famille de mon père. C'était trop pour moi, je n'avais rien demandé. C'est pour cela entre autre que je déteste voir les gens plus heureux que moi. Ce n'est pas dur à battre, mais je suis jalouse du bonheur des autres. Surtout de mon frère Aiden. Lui, Lullaby et Nora forment une belle famille et j'ai hâte que ce soit mon tour. Sinon, j'ai extrêmement peur des chiens. C'est ma pire phobie. Quand j'en vois un, je suis obligée de changer de côté de rue pour les éviter. Dernière chose... Je déteste la drogue. Il y a un temps, j'ai beaucoup aimé cela, mais depuis mon hospitalisation, je ne m'en approche plus.

Mettre des mots sur mon enfance est quelque chose d'assez difficile pour moi. Je ne sais jamais lesquels employer car j'ai toujours été partagée entre plusieurs sentiments. D'un côté, il y avait la misère, la solitude et le manque d'amour et de l'autre côté mes frères qui étaient là pour panser mes blessures et me donner tout ce dont je n'avais jamais eu auparavant. Est-ce que je garde un bon souvenir de mon enfance ? Non vraiment pas. Maintenant, à 24 ans je peux vois dire que j'aurais voulu tout effacer de ma mémoire. Voilà comment cette période de ma vie se déroula.

Je naquis dans ce que je croyais être une famille heureuse, unie. Je croyais être attendue, désirée depuis 9 mois ou même plus. J'étais une enfant curieuse, qui touchait à tout et voulait tout découvrir du monde qui l'entourait. J'étais sage et jamais je n'agissais pour être chiante. Alors que j'étais encore toute jeune, mes parents se sont séparés. La petite fille en moi voyait bien que ses parents n'étaient plus pareils avec elle et lui accordaient moins d'attention. Et ce qui devait arriver arriva. Ma mère est partie un matin pour ne plus jamais revenir. Enfin ça c'est ce qu'Aiden m'a raconté plus tard car à l'époque j'étais trop jeune pour comprendre l'ampleur de la situation. Depuis ce temps, je n'ai plus eu de mère et de père non plus. Il commença à s'assombrir de plus en plus et à boire fréquemment. Jamais il n'était violent. Non, il était juste éteint. Il ne parlait jamais, ne riait jamais et ne nous donnait aucune attention. Le nombre de fois où j'aurais aimé lui partager mes fiertés, mes bons coups pour qu'il soit fier de moi à son tour.

Les seuls qui me restaient furent mes deux grands frères. Aiden nous a pris sous son aile. Il a été la mère et le père que je n'ai jamais eu. Il faisait tout pour nous si bien qu'il passait souvent dernier pour nous faire plaisir. Il a été ma bouée de sauvetage. Je lui en serai éternellement reconnaissante. Vous voulez savoir jusqu'à quel point je l'aimais ? Jusqu'au jour où je l'ai vu embrasser une fille je croyais être amoureuse de lui. Je pensais que nous allions nous marier quand je serais plus grande. Mais j'ai bien vite compris qu'une petite fille ne peut pas être amoureuse de son frère. Avec Jensen et Aiden, nous étions inséparables. Toujours là pour nous soutenir, nous entraider et s'aider à oublier notre vie de misère. Jamais nous ne nous chicanions. De mon côté, j'essayais d'être la plus parfaite possible pour ne pas ajouter un fardeau supplémentaire à mon frère. J'essayais d'être bonne à l'école et je faisais ce qu'il me demandait. Quant à mon père, il était omniprésent dans la maison mais je ne pouvais m'empêcher de l'aimer. Il me faisait du mal mais avait l'air si démuni qu'il faisait pitié à voir.

Mon père se trouva bien vite une nouvelle femme. Ça lui avait pris du temps à remplacer ma mère, mais il l'avait fait. Cela l'avait  comme fait revivre. Il avait reprit goût à la vie et était beaucoup moins maussade. Je n'avais pas une meilleure relation avec lui pour autant. Il ne me parlait guère qu'avant et je n'allais pas vraiment vers lui non plus. D'un côté il y avait mes frères et moi et de l'autre mon père, sa femme et ses deux enfants, rory et steeven. Alison, sa nouvelle blonde, je n'avais rien contre elle, j'étais seulement indifférente et je ne lui accordais pas plus d'attention qu'il ne fallait. En fait c'est à mon père que j'en voulais le plus de nous imposer sa nouvelle vie. Je lui en voulais le plus de ne pas avoir été capable de retrouver sa joie grâce à ses enfants. Qu'il ait fallu une nouvelle femme pour le sortir de sa torpeur.

J'avais 15 ans quand Aiden est parti en mission dans l'armée. Son départ m'a énormément attristée et je ne voulais pas l'avouer mais j'étais fâchée qu'il mous abandonne ainsi maintenant que mon père allait mieux. Je ne lui en ai jamais parlé mais ça m'a brisé le coeur. Je me suis sentie trahie. J'ai donc passé ces 6 mois avec Jensen. Nous n'avions plus que l'un est l'autre pour s'accrocher et se soutenir. Après le retour d'Aiden de mission, j'étais très contente de le revoir mais je n'ai jamais osé lui parler du grand vide qu'il a créé dans mon coeur. Peut-être que ça viendra un jour...

À l'âge de 16 ans, j'ai eu mon premier copain. Évidemment, je ne pouvais pas tomber sur un bon gars comme mes frères... Avec lui je me suis laissée entraîner dans tous les moyens possibles pour échapper à ma souffrance. Drogue, sexe et alcool. C'est lui qui me fis vivre toutes mes premières expériences. En même temps, je souhaitais tant me faire aimer que j'étais prête à tout. Peu de temps après, il m'a laissé tombée. Mes frères se sont fait plaisir de lui faire comprendre qu'on ne touchait pas à leur petite soeur. Cette rupture ne m'a pas empêcher de sombrer dans la drogue et l'alcool. Même que ça enfoncer encore plus. Un autre homme pour briser mon petit coeur. Je les maudissaient. Je n'étais pas prudente et je consommais beaucoup. Avec mon diabète ce n'était pas bon, alors vous devinerez la suite. J'ai été hospitalisée pour semi-overdose et hypoglycémie grave. Une chance que mes frères et mes cousines ont été là pour moi... Cet incident m'a ouvert les yeux et j'ai réalisé que je devais davantage soin de moi et faire attention à ma santé. J'ai tout arrêté.

J'attendais d'atteindre ma majorité avec impatience pour quitter cette vie de merde. La oremière chose que je fis c'est de partir à New-York durant un mois. J'avais vraiment besoin de changer d'air. J'étouffais complètement dans ma maison, dans ma vie et j'avais atteint mes limites et de loin. Je n'étais pas heureuse. À New-York, j'ai tout fait pour oublier les 18 dernières années. J'ai commencé à boire mais je n'ai pas retouché à la drogue. Ma débauche a duré un mois. C'est durant ce mois de libération que j'ai d'ailleurs rencontré Noam. Noam c'est la rencontre qui a changé ma vie. C'est le garçon qui après des soirées trop arrosées m'offrait son épaule pour pleurer et me flatter les cheveux durant des heures en me rassurant. Il devint mon meilleur ami, un troisième. Bien vite je dû rentrer à Pasadena mais il vint me rejoindre quelques mois plus tard. Notre amitié continua et des sentiments plus qu'amicaux se développèrent entre nous. Nous formions un couple, heureux, passioné, nous nous connaissions et nous comprenions parfaitement. Il n'y avait pas de secrets entre nous et nous étions égaux. Avec lui, j'ai vécu les meilleurs moments de ma vie. Outre mes frères, c'était la première fois qu'un homme m'aimait réellement. J'étais la plus heureuse.

J'ai décidé de devenir illustratrice de livres pour enfants. Mon amour pour les enfants est incommensurable. Je les adore tellement. Mes neuveux et nièces je les aiment plus que tout au monde. C'est d'ailleurs à eux que je dédicacai mes premières illustrations. Ils sont ma source d'inspiration.

Aujourd'hui, à 24 ans, je suis plus heureuse que je ne l'ai jamais été. Ma carrière va bien, j'ai des amis et une famille que j'aime. Je suis toujours aussi prohe de mes frères. Je sors avec Noam depuis maintenant 3 ans. Ça va moins bien ces temps-ci mais j'espères que notre couple va réussir à traverser la tempête. Avec tout ce stress que je vis, j'ai recommencé à boire de plus en plus. Je sais que c'est un problème mais c'est plus fort que moi. Et puis ça débalance toujours mon diabète. Et oui cette maladie est un fardeau pour moi. J'ai hérité cela de ma mère mais j'ai du mal à faire attention... Un jour je vais devenir bonne...