Assis sur mon canapé, je passais mes mains sur les cuisses d’une fille que j’avais rencontré un peu plus tôt dans la soirée à la bibliothèque de l’université. Bien que je ne raffolais pas de ce lieu, on pouvait y faire de sacrée belle rencontre. Je remontais mes mains doucement, alors qu’on prolongeait notre baiser. Au moins, j’avais l’appartement pour moi tout seul avec Meg qui travaillait. J’aurais pu appeler Arizona pour qu’on se fasse plaisir, mais j’essayais de me prouver que je ne m’attachais à personne. Non pas que la fille à qui je pensais le plus clair de mon temps était la meilleure amie de ma coloc, c’était même tout le contraire. Mon esprit était accaparé par Shana, la jeune militaire que j’avais rencontré en jouant en ligne. Ça collait entre nous, mais depuis ma rupture avec Jazz, je ne cherchais plus rien de sérieux. Je ne voulais pas recommencer le même schéma, une fille accaparante, possessive et jalouse. Certes, elle ne ressemblait pas à ça mais au premier abord Jazz non plus. C’est un peu pourquoi, je recherchais du plaisir avec d’autres filles. Sûrement que je m’en mordrais les doigts un peu plus tard, mais pour l’instant je comptais bien prendre mon pied. Mes mains remontaient jusque sous sa jupe, retroussant celle-ci. Je ne portais pas attention à ce qui pouvait m’entourer. Mon appartement se trouvait surtout tamiser dans une douce lumière ambiante, seul nos respirations saccadées animaient la place. Jusqu’à ce que mon portable vibre sur la table basse. Je rompais notre baiser, ce qui ne l’arrêtait pas pour autant. La gardant collé à moi, je me penchais pour aller récupérer mon portable, pour y trouver un sms. Jade. Fronçant les sourcils, j’essayais de comprendre ce qu’elle m’avait écrit. Pour être franc, je n’y comprenais rien… Poussant un soupir, je me décidais à l’appeler. Laisser une amie ainsi, c’était loin d’être mon cas. Surtout que ce n’était pas dans les habitudes de la rouquine de me texter des trucs illisibles. J’aurais compris si c’était Noah qui m’avait envoyé un truc dans le genre, mais ce n’était pas le cas. Essayant d’oublier les lèvres de l’étudiante qui s’amusait dans mon cou, je portais mon portable à mon oreille. La sonnerie ne mit pas longtemps à retentir. J’espérais qu’il ne lui soit rien arriver et qu’elle me réponde. Entendant décrocher, je me mettais à parler. « Salut, tu m’as texté, mais je n’ai rien compris. Tu voulais ? » J’étais entré dans le vif du sujet, après j’étais en train de me faire allumer par une meuf, causer de la pluie et du beau temps c’était pas ma priorité. Seulement, je remarquais bien vite que quelque chose clochait. « Ça va ? » Je posais cette question, mais je voyais bien que ça n’allait pas. En fait, je ne comprenais pas vraiment mieux ce qu’elle me disait. Est-ce qu’elle riait ? Ou bien pleurait ? Je n’étais certain de rien. « Respire, dis-moi où tu es, je viens te chercher. » Je sentais les lèvres de la fille quitter mon cou, avant que son regard ne se pose sur moi. Mais j’en avais que faire, j’écoutais mon amie à l’autre bout du fil. « Reste où tu es, j’arrive le plus vite que je peux. » Je raccrochais, posant finalement mon regard sur la fille qui était assise sur moi et m’observait. J’allais détruire cette soirée, mais tant pis, de toute manière ce n’était qu’un coup d’un soir. Pour moi l’amitié avait une valeur bien plus importante qu’une nana de passage. « Désolé, je dois y aller. » Je me levais l’obligeant à faire de même, je glissais mon portable dans ma poche et la regardant prendre ces trucs, je prenais mes clés de voiture et de mon appartement. Sans vouloir être indélicat, je la mettais à la porte, verrouillant derrière nous. « C’était sympa, je t’appel. » disais-je dévalant les escaliers quatre à quatre, l’entendant me dire que je n’avais pas mon numéro. Bon, bin just to bad. Je sortais de mon appartement, prenant la direction de ma voiture. Elle m’avait parler d’un parc dans l’est de la ville. Vivant non loin de ce parc, je conduisais jusqu’à celui-ci. Le seul accro, c’était que je n’avais pas plus d’information qu’un arbre près d’un banc. Je ne voulais pas être défaitiste, mais des arbres près d’un banc c’était assez commun… J’entreprenais donc de ratisser les lieux à la course. Je mettais plus de temps que j’avais espéré pour la trouver, remarquant une silhouette assise. Je me dirigeais vers elle, ralentissant le pas près d’elle. « C’est là que tu te cache ! J’ai dû faire le parc en entier pour te trouver ! » Je me laissais tomber à ses côtés, poussant un long soupir, essayant par le fait même de reprendre mon souffle alors que je sentais ma gorge en feu tout comme mes poumons. « Alors, tu m’explique ? » Je tournais la tête pour la regarder, lui adressant un sourire amical.

Quand il s’agit d’ami à mes yeux ceux-ci deviennent bien plus important que la plupart des filles. Certain dise qu’en amour on oublie nos amis, je pourrais pas nier que je suis ainsi parfois, mais pour le moment je ne suis pas amoureux. Et même si je l’étais, je ne ferais rien pour alimenter ce sentiment. Ma dernière rupture m’a fait comprendre que je n’étais pas prêt pour retourner dans quelque chose de sérieux. C’est pourquoi je n’eus aucun mal à laisser la fille pour rejoindre Jade. En plus, c’était la seule fille avec qui je me tenais vraiment depuis le départ de Thalie. Est-ce que je pouvais dire qu’elle remplaçait ma blondinette, je ne savais pas trop. J’avais partagé tellement de chose avec Thalie, que j’avais plus e mal à passer au travers que d’avoir largué Jazz. Mais n’ayant pas de nouvelle, je n’étais pas pour rester là à attendre de ses nouvelles… Elle bloquait mes appels, alors que pouvais-je faire de plus ? J’avais simplement développer un lien plus proche de Jade depuis, je ne savais pas trop si je pouvais dire qu’elle avait réussi à devenir ma meilleure amie, mais elle s’en rapprochait. Et puis, surement que ce lien le deviendrait tout naturellement. Pour l’heure, je me rendais dans le parc qu’elle m’avait indiqué. Je pris un moment avant de la trouver, mais une tignasse rousse c’est assez visible en fait ! M’assoyant près d’elle, je laissais un sourire prendre place sur mes lèvres alors qu’elle réalisait que ce n’était que moi. Me tournant légèrement vers elle, je la regardais essayant d’identifier le soi-disant problème qui aurait fait qu’elle ait fait appel à moi. Je n’avais pas le temps de prendre conscience du problème qu’elle passait ses bras autour de mon cou. En d’autre circonstance ça m’aurait amusé, mais là je restais stoïque, même légèrement bouche-bée. En fait, je m’étais peut-être inquiéter pour rien, elle devait juste être complètement bourrée. Et la suite, venait presque confirmer ce que je venais de penser ou pas… Haussant les sourcils, je restais sans voix en l’entendant me dire qu’elle avait fumé et pas n’importe quoi. De l’herbe ! Jade qui se fait un joint ! J’aurais décidément tout vu ! « Comment ça tu n’en sais rien ? » Je plongeais mon regard dans le sien alors qu’elle se redressait pour me regarder. Mais qu’est-ce qu’elle avait prit ? Et avec qui elle était ? Alors qu’elle m’avouait me trouver sexy, je sentais mes joues devenir chaudes. Cette fille m’avait toujours plu, mais je n’avais jamais rien tenté car on en avait jamais eu la chance, soit elle était en couple soit c’était moi. Aujourd’hui, je ne recherchais plus ce genre de chose avec elle. « La seule… » Je me passais une main sur la nuque. « À t’entendre on dirait que je couche avec tout le monde… Tu n’es pas la seule avec qui je n’ai jamais rien fait, y ne s’est jamais rien passé avec Summer par exemple. » Non je n’allais pas tenter le diable avec la sœur de mon meilleur ami ! « Et puis, je ne crois pas que ce soit une bonne chose qu’il se passe de quoi entre nous. Tu le regretterais après, un peu comme ce… ces joints que tu as pris. » Mais elle ne semblait pas m’écouter préférant se lover dans mes bras et parlant de sa gorge. Levant mon regard vers le ciel, poussant un soupir. « Mais si tu as une gorge. » soufflais-je en ramenant mon regard vers elle, en fait elle était en plein délire. Ce devait même être pour ça qu’elle avait eu le courage de me dire qu’elle me trouvait sexy. Avoir su plus tôt… Peut-être que… Mais non, ne valait mieux pas. Cette fille méritait mieux que moi. « Non, mais je dois avoir des bouteilles d’eau dans ma voiture. » Seulement, elle n’était pas proche et si j’avais su, je lui en aurais amené une, mais je ne connaissais pas l’urgence ! Croisant son regard, je lui adressais un sourire, essayant de ne pas penser à sa main contre mon torse. Après tout, la fille de mon appartement m’avait sacrément allumé et il m’en faudrait peu pour flancher. Je devais donc me faire violence pour ne pas franchi un pas avec Jade, j’étais franc en disant qu’elle le regretterait. Elle réussit tout de même à me sortir de mes pensées. « Hey. Tu vas pas mourir ni te tuer. C’est seulement un mauvais moment à passer. » La drogue ne faisait pas à tout le monde, poussant un soupir, je venais la blottir contre moi. « Allez vient, je te ramène chez moi. Tu seras mieux là-bas qu’ici. » Je m’éloignais d’elle pour me lever du banc, avant de glisser mon bras sous ses jambes et l’autre dans son dos et je la soulevais sans mal. Je prenais alors la direction de ma voiture. « Alors dis-moi comment tu t’es retrouver à fumer. » Je posais mon regard sur elle, bien curieux de découvrir ce mystère.

Écoutant Jade, je ne pouvais m’empêcher de réprimer un sourire amusé. Certes je n’avais jamais rien fait avec Summer, mais ce n’était pas les moments qui avait manqué, seulement je savais que si je touchais à elle s’est Noah qui me ferait la peau. Et me faire tabasser par un microbe, sans façon ! Et ce n’était pas la sorte de bénédiction que venait de faire Jade qui allait me faire franchir le pas avec sa meilleure amie. Je sentais sa main sur ma joue, baissant mon regard vers elle. Elle faisait quoi là ? Je n’étais pas tellement étonné à l’entendre dire que j’étais beau ni même doué au lit. Non ce qui me surprenait c’était qu’elle était attirée par un mec. Elle ne m’en avait jamais parlé. J’haussais finalement les épaules. « Je sais pas si ça rend l’amitié plus compliqué… » C’était facile quand il n’y avait pas de sentiment amoureux. Pour coucher avec la plupart de mes amies, je ne trouvais pas que ça rendait la chose plus compliquée, mais on avait pas d’attirance outre que physique. Sans doute que si on finissait par tomber amoureux là se serait plus compliqué et j’étais pratiquement certain que ça finirait comme avec Jazz, ce que je ne me sentais pas prêt à reproduire. « Ils ne te tueront pas, c’est normal d’essayer des choses. C’est ce qu’on appelle vivre. » confiais-je tout en sachant qu’il y avait de bonne chance pour que ses parents lui passent un savon. D’une certaine façon on ne venait pas du même monde, bien au contraire et mon niveau d’autorité se résumait à ma tante et ma sœur, deux personnes que j’appréciais, mais qui ne m’empêchais pas de faire ce que je souhaitais. Si ça avait été le cas, ça ferait longtemps que je serais sage. Mais c’était inutile que je la fasse paniquer pour rien, de toute manière ce n’était pas moi qui allait les prévenir que leur fille avait voulu vivre sa jeunesse. Si je faisais ça qui sait ce qu’ils me diraient. Pour eux, je dois représenter la mauvaise influence… « Et puis, t’as pas été idiote. Tu as fait une expérience. » Mais pour l’heure, ça ne servait à rien qu’on reste assis sur ce banc, elle avait besoin de repos et ce n’était pas ici qu’elle en trouverait. Je la prenais donc telle une princesse dans mes bras pour me diriger vers ma voiture. Je la questionnais sur ce qui l’avait poussé en un sens à fumer. Une amie. C’était vraiment une amie ? J’en doutais un peu, car franchement si Jade avait fumé avec moi, je ne l’aurais pas laissée seule dans cet état. Surtout sachant qu’elle n’avait jamais fumé avant. Faut être irresponsable pour laisser quelqu’un dans cet état sans se soucier de ce qu’il pourrait lui arriver alors qu’on est la cause de cet état. J’ignorais qui pouvait être cette fille, mais si je venais à le découvrir, elle aurait affaire à moi ! Je me mordais la lèvre, continuant à marcher dans ce parc vide. « Ça dépend de chacun. Peut-être que tu te sentiras pas super tout comme ça se peut que tu te sentiras comme à l’habitude. Mais pour le moment, tu as besoin de repos. » Pour moi c’était tellement régulier que je ne voyais plus les effets, mais pour elle se serait une toute autre histoire. Réfléchissant, je sortais de mes pensées à sa question. Une question à laquelle je ne m’attendais pas. « Ça dépend… Si la fille me plait vraiment pourquoi pas ? C’est quand même commun les écarts d’âge dans les couples et cinq ans ce n’est rien. » Mon ex avait bien trois années de moins que moi et la fille qui me plaisait en avait trois de plus. Comme quoi l’âge n’avait pas vraiment d’importance. Arrivant près de ma voiture, je la déposais sur le sol avant de déverrouiller les portes pour qu’elle prenne place. Puis j’allais dans le coffre pour prendre une bouteille d’eau avant d’aller prendre place côté chauffeur. Je lui tendais la bouteille. « Cette question, c’est à propos du mec qui t’intéresse ? Il est plus vieux que toi ? » demandais-je en mettant le contact et prenant la direction de mon appartement où je me garais non loin. Puis je passais devant elle pour monter jusqu’à mon appart et lui ouvrir. Je ne savais pas trop si Meg était revenu, mais l’endroit semblait calme. « Tu veux manger quelque chose ? » demandais-je sachant que ça ouvrait souvent l’appétit.

Sexe friend était sans doute le mot le plus adéquat pour décrire la plupart de mes conquêtes, même si pour la plupart c’était des filles que je croisais une fois et ne revoyait plus part la suite. Les one nights, il n’y avait que ça de vrai, mais je me ravisais bien de donner ce genre de détail à Jade, après tout je la savais loin de ce rythme e vie. « Oh… C’est pas parce que je suis un mec qu’on ne me juge pas. Je ne calcule plus le nombre de fille qui m’ont dit être un mec facile, un chaud lapin, un allumeur, un trou de cul… Et j’en passe. Chaque personne peut se faire juger, suffit d’être différent d’une personne pour qu’on soit vu différemment. » J’avais bien passé mon enfance à être jugé parce les actes que mon père avait commis et pourtant, je n’étais pas lui. Ce n’est que depuis que j’étais ici, que j’avais pu m’épanouir et devenir ce mec qui n’en a que faire des jugements – ou du moins en apparence. J’avais toujours du mal à ne pas être aimer, mais je le cachais comme je le pouvais. Par moment, c’était plus dure, mais dans les grandes lignes je m’en sortais bien. « Pardon ? » Je ne comprenais pas vraiment où elle voulait en venir en parlant de chevalier, conte de fée et autre fantaisie. Les filles ont vraiment des images étranges. Bon en même temps, je n’étais pas là pour jouer le preux chevalier. Si ça n’avait pas été Jade, je serais resté chez moi dans le confort de mon canapé à jouer à un petit jeu de séduction. Posant mon regard sur la rouquine, j’haussais un sourcil. « God, mais qu’est-ce qu’on t’a fait prendre ? » Elle semblait plus… Comment dire… Elle me paressait plus sensuelle, plus décontracter… Enfin si elle continuait ainsi, je n’étais pas certain que je pourrais me retenir. J’avais beau lui dire qu’elle ferait une erreur si on faisait quelque chose tous les deux, mais fallait pas non plus pousser la chose trop loin ! Je restais un homme avec des pulsions et bien que je tentasse de me contrôler, un dérapage pouvait être si vite arrivé ! Valait mieux que je la ramène chez moi – non pas pour assouvir certaine pulsion, mais simplement pour la coucher et oublier tout cela. Manquerait plus que je lui saute dessus tel un sauvage en manque de sexe, ce qui était le cas en quelque sorte puisqu’on m’avait allumé, mais interrompu… « J’aime les rousses ? » Ah bien voilà que j’en apprenais des bonnes. La couleur des cheveux n’avait rien à voir avec la possible attirance que je pouvais avoir. D’accord, je me tenais avec Jade, Shana aussi était rousse et j’avais une ex rouquine aussi. Mais quant à la dernière, autant dire qu’elle m’avait laissé un goût amer. Donc franchement, la couleur des cheveux qu’est-ce que j’en avais à foutre ! « Tu veux en parler ? Bon je suis peut-être le moins bien placé pour donner des conseils côté cœur… Tu préférais sans doute parler de tout ça avec tes copines, jacassé entre vous ça doit être plus plaisant que de parler à un mec. Mais bon, l’opinion d’un homme ça peut aussi aider. On se comprend entre mec. » Je laissais un sourire naître à la commissure de mes lèvres, alors que je tournais sur Fremont Drive prenant la direction du bloc appartement où je vivais. Après m’être garé et qu’on se soit diriger vers l’appartement, j’offrais à Jade de manger un morceau. « Je vais voir si j’en ai. » disais-je en parlant de la pizza, je la laissais prendre place dans le canapé. Habitué à ce que les gens fassent comme chez eux, je me dirigeais vers la section frigo. Ouvrant la porte, je regardais à l’intérieur pour voir ce qui s’y trouvait, cherchant par la même occasion une quelconque pizza. Vivant avec Meg, ce n’était pas un élément qui manquait dans notre alimentation. Par chance, je trouvais un restant que j’avais commandé la veille avec Noah. Sortant la boîte de pizza hut, je redressais la tête pour regarder Jade affalée dans le canapé. « Si tu as pas peur que je fasse de quoi… ouais. Sinon, je peux prendre le canapé y’a pas de souci. » Au pire, je partagerai le lit de Meg une fois qu’elle serait rentrée du taff. Pour moi c’était pas un problème. Bien que ça m’arrivait de dormir avec fille sans rien faire, c’était plutôt rare. Seule Théa avait cette chance en quelque sorte, mais bon, je n’allais pas non plus coucher avec ma sœur. Beurk ! J’ouvrais la boîte de pizza, mettant les pointes dans le four micro-onde. À sa question, je me figeais. Qu’est-ce que je pouvais répondre à cela. Ce n’était pas parce que c’était ma meilleure amie que je me voyais lui dire ce que je faisais réellement. Pitonnant les chiffres pour mettre la durée de cuisson, je me décidais à lui répondre : « Je m’apprêtais à faire du sport. » Ce qui n’était pas tout à fait faux. Le sexe pouvait être vu comme une forme de sport et à la vue de ma silhouette, personne pourrait douté du fait que j’adorais le sport. Je me retrouvais tout de même à me mordre la lèvre, passant ma main sur mon menton légèrement piquant. « D’ailleurs, de la pizza au bacon ça te va ? » En disant cela, le minuteur prenait fin faisant sonner le four que j’ouvrais avant de servir les pointes. Oui, moi aussi j’avais un creux – rien d’étonnant à cela ! Et prenant les assiettes, j’allais rejoindre Jade dans le salon. Lui tendant son assiette, je m’assoyais près d’elle. « Alors dis-moi c’est qui ce mec qui te fait kiffer ? »