Noël approchait à grand pas et les examens de fin de trimestre se faisaient de plus en plus sentir. Il nous restait qu’une manière de décompresser ! Sous la douche, je m’apprêtais à sortir pour une teuf de plus. On pouvait dire que la fin du trimestre en inspirait plus d’un. Ou était-ce simplement l’air festif de Noël qui donnait à tous ces gens l’idées d’organiser des party jour après jour, après jour. Sortant de sous l’eau, je regardais la vanité. Ça me semblait étrangement vide depuis le départ de Jazz. Ce n’était pas non plus un mal, on allait finir par se crêper le chignon à rester sous le même toit. J’étais passé à autre chose depuis un moment, mais ça ne semblait pas être son cas. À moins que je me fourvoyais complètement. De toute manière, c’était mieux ainsi notre relation n’était pas fait pour durer. Les filles hésitantes qui n’avaient pas confiance en moi pouvaient vite allez voir ailleurs. Étant seul, je me retournais à ma chambre tout en enroulant ma serviette en chemin. Je devais décidément me trouver un coloc, mais ça pouvait encore attendre. Je m’habillais d’une chemise à carreaux, bien utile pour se déshabiller en rapidité, une paire de jean, des converses et séchant mes cheveux d’un coup de main, je sortais fin prêt pour me rendre à cette fête. Bien sûr, je faisais le plein de substance que Noah m’avait laissé et je partais laissant cet appartement morne derrière moi. Dévalant les marches à grande vitesse, je manquais de percuté la voisine du bas, en sautant une marche. « Faite attention ! » Grimaçant, je passais près d’elle m’excusant par la même occasion, avant de continuer ma course jusqu’à l’extérieur. La nuit n’était pas encore tomber, mais ne tarderait pas. Je prenais ma voiture, conduisant jusqu’à l’adresse qu’il y avait sur le flyer annonçant la fête. Pas moins d’une dizaine de minutes, je me garais dans un endroit où il n’y avait pas encore tant de voiture. La musique se faisait entendre sur tout le terrain menant à l’immense maison. « Jonas ! » Tournant la tête, je voyais des mecs de ma classe se diriger vers moi. Une accolade quelques poignées de main et on se dirigeait vers l’entrer. Inutile de cogner ou même de sonner, c’était déjà surpeuplé de gens. Je poussais la porte, nous faisant entrer. Saluant des potes comme des connaissances, je me dirigeais vers la cuisine. Pas question de commencer la soirée sans un premier verre. Je me faufilais tant bien que de mal parmi la foule, pour finalement arriver au comptoir, où je me versais un verre de bière. On passait une main dans mon dos et je tournais la tête. « T’es seul ? » me disait une fille en me regardant avec un large sourire. « Ouais. » Son sourire s’étirait et je lui répondais avant de boire une gorgée. « Jazz n’est pas là ? » Pourquoi on devait toujours ramener ça à mon ex ? Poussant un soupire, je me défaisais de l’emprise de la fille, m’éloignant d’elle. C’était vraiment un calvaire. Me trouvant un petit coin, j’appuyais mon dos contre le mur. Balayant la pièce du regard, je cherchais des têtes que je connaissais et qui je l’espérais ne me parlerait pas de mon ex. Tous ces gens qui n’arrêtaient pas de nous répéter que l’on était fait l’un pour l’autre, maintenant j’avais envie de leur rire au visage. Mon regard se posait finalement sur une rouquine, Jade. Tout sourire, je traversais la pièce me dirigeant vers elle. « Hey ! » l’abordais-je en lui souriant, parmi toutes les filles que j’avais eues comme amie, hormis Thalie, elle était la fille que je n’avais jamais mise dans mon pieu. Pourtant, je voyais bien que je ne la laissais pas indifférente et inversement. Je m’approchais d’elle, éliminant la distance entre nous et facilitant ainsi la conversation. « Tu vas bien ? » disais-je en me penchant vers elle pour être sure qu’elle comprenne ce que je lui disais.

À peine arrivé que je sentais déjà l’euphorie de la fête envahir mon corps, enfin presque tout mon corps. Je n’avais pas perdu un instant pour aller me prendre un verre, meilleure manière de commencer une soirée, même si pour le coup j’étais tombé sur une fille qui m’avait relancé sur le sujet de mon ex. J’avais bien vite prit la poudre d’escampette, je n’étais pas là pour me faire réprimander d’avoir quitté une meuf. Je voulais simplement m’amuser à n’en perdre encore la tête. Je voulais boire, danser, draguer, fumer, la totale quoi ! Buvant une gorgée de ma bière tout en cherchant un visage familier, j’avais bien vite croisé celui de Jade. Souriant, je m’étais faufilé. Me rendant jusqu’à elle, j’avais croisé Summer, la petite sœur de Noah. Je la saluais d’un signe de la main, ne lui posant même pas la question à savoir où se trouvait son frangin. Il m’avait déjà dit ne pas pouvoir venir et tôt ou tard, il allait subir ma vengeance de m’avoir lâchement laissé seul. Après ça faisait plus de fille pour moi ! Mais chut. J’arrivais finalement jusqu’à Jade, lui souriant. Sourire qui s’étirait en sentant ses lèvres effleurer ma joue. C’était une simple bise, mais c’était toujours plaisant à recevoir. Comment ne pas être heureux d’avoir une fille sexy et aussi attirante qui vous salue de cette manière ? Je prenais une seconde gorgée de bière. « Moi, ça roule. » répondais-je en plongeant mon regard dans le sien. Mon sourire revient rapidement en l’entendant me dire qu’il lui fallait un verre. Une fête sans alcool ce n’était une vraie soirée ! J’allais répondre oui, mais elle fut plus vite que moi. Me prenant le bras, je la suivais vers la cuisine. J’aurais eu la force de résister, mais me connaissant je ne savais pas dire non à une fille. C’était fou, il y avait des gens partout, de peur de renverser ma bière, je levais le bras au-dessus de toutes ces têtes. C’était pratique d’être grand. Bon j’ai une taille dans la moyenne des mecs… Ce n’est qu’un petit détail. Libérant mon bras, je m’adossais contre le frigo près d’elle. « Déjà fatiguée ? » demandais-je avec ce sourire qui ne quittait jamais mes lèvres, j’étais un charmeur dans l’âme. On pouvait me le reprocher, mais j’étais ainsi. J’avais une réputation de dragueur sans cœur et je le vivais très bien. Je n’avais pas toujours été le plus gentil des mecs avec mes meufs. Allez voir ailleurs lorsque je ne ressens pas de sentiment c’est plutôt courant chez moi, surtout si j’ai de l’alcool dans le sang. Après les filles sont autant consentantes, alors je ne suis pas que le seul fautif. J’avais mes défauts, mais je pouvais être quelqu’un d’extrêmement loyal quand je ressentais réellement des sentiments pour la personne. Décollant mon dos du frigo, j’allais mordre mon verre en plastique pour libérer mes deux mains et ainsi lui servir son verre. M’approchant du fut de bière, je libérais la pression pour laisser le liquide blond dans le gobelet. Rempli à ras bord, je revenais vers elle lui tendant son verre. Mon regard croisant le sien, je souris à nouveau. « Voilà. » Franchement, l’envie de l’appeler Princess traversa mon esprit, mais je me ravisais sachant pertinemment qu’elle détestait ça. Pourtant, je ne la voyais pas comme ça, je ne l’avais jamais vu ainsi. Les étiquettes ce n’étaient jamais moi qui les mettais ou les utilisais. J’avais eu mon lot d’étiquette dans ma vie avec mon père qui avait supposément tué ma mère. Les gens sont simplement cons. Seulement, en me demandant de lui servir un verre, l’idée de la taquiner fut presque trop forte. « Ça va mieux ? » Un rire s’échappait de mes lèvres, juste avant qu’une petite bande pousse des cris pensant à la course près de nous. « En tout cas, eux, ils ont du plaisir. » soufflais-je avant de rire de bon cœur. Une autre gorgée de bière, puis je me penchais vers elle allant pratiquement coller mes lèvres contre son oreille. « Tu viens danser ? » Cette fois, ce fut mon tour de ne pas lui laisser le choix, passant mon bras autour du cou, je la dirigeais vers le salon. La pièce était remplie de gens dansant de façon sensuel tout comme complètement « déchaîné ». Je retirais mon bras de son cou, allant plutôt chercher sa main pour entrecroiser nos doigts. Se serait plus facile pour se faufiler dans tout ce monde. Je réussissais à me frayer un chemin, jusqu’à un endroit un peu plus dégagé. Et me laissant entrainer par la musique, je lâchais mon fou.

Dans une fête, on se rencontre bien vite que le monde est petit. Après c’est encore plus facile quand il s’agissait d’une fiesta d’étudiant. J’étais heureux de trouver Jade dans celle-ci, j’avais besoin d’un visage familier. Enfin, je connaissais la plus part des têtes présentes, mais cette fille était différente des autres. La suivant jusque dans la cuisine, où ce qui devait être une cuisine en temps normal, je laissais un sourire apparaître sur mes lèvres. Ça ne changeait pas de d’habitude, puisque j’abordais toujours un large sourire peu importe les circonstances. C’était disons ardu de me le faire perdre et si ça arrivait valait mieux courir vite. J’avais un bon tempérament, mais comme beaucoup fallait pas venir me chercher trop de noises. Sans dire de commentaire sur sa demande, j’allais lui verser un verre. C’était normal pour moi, ma part de gentleman. Après ça dépendait toujours de la fille, me faire prendre pour un toutou à qui on dit assis, couché, fait le mort, sans façon. J’avais plus de dignité que ça, mais pour une amie je pouvais bien lui servir ce verre. Je lui tendais le verre, souriant d’avantage lorsqu’elle posait ses lèvres sur ma joue. « Y’a pas de quoi. » J’accompagnais son mouvement, buvant à mon tour une gorgée de bière. Si je continuais à ce rythme, il m’en faudrait une autre et surement encore plus pour me sentir légèrement pompette. Il me fallait plus que deux bières pour me faire sentir un feeling au bout des doigts. Bien sûr, j’avais tout ce qu’il fallait dans ma poche de jeans pour augmenter le plaisir, mais n’abusons pas des bonnes choses trop vite ! Je préférais de loin, allez lâcher mon fou en dansant. Ça commençait tout aussi bien la soirée. Après si j’étais trop défoncé, qui sait le genre de connerie que je pourrais faire. On allait encore trouver le moyen de me faire passer pour un imbécile. Et j’ignorais si cette fois, j’allais pouvoir assouvir certaine pulsion. Je devais vraiment reprendre le chemin des célibataires purs et durs – sans mauvais jeu de mot ! En fait, sortir avec une pucelle qui passait son temps à me chauffer sans me donner satisfaction, mais rendu frustré sexuellement et j’avais un mal fou à repartir sur des bonnes bases. Pourtant, j’étais passé à autre chose, sauf pour ça… Je devais vraiment y remédier ! Je la guidais donc vers ce qui ressemblait au salon de la maison, nous trouvant un endroit « dégagé » je commençais à suivre le rythme de la musique. Je n’étais pas le meilleur des danseurs, mais j’étais loin d’être le pire. Je n’apportais pas la honte mettons. Bon je déconnais souvent aussi, mais ça c’était autre chose. Je callais mon rythme avec le sien, essayant de garder mon verre à distance pour ne pas le reverser. Prenant une gorgée, je regardais la blonde vénitienne danser devant moi. L’idée de mettre ma main sur sa hanche et de rapprocher nos corps traversait mon esprit. Pinçant mes lèvres, je me changeais les idées en prenant une autre gorgée de ma bière. Mon sourire s’étirait en la voyant s’approcher de moi. Sérieusement ? Un rire m’échappait à sa question. « Ah ! Tu ne le faisais pas déjà ? » la taquinais-je. Ça m’aurait étonné qu’elle me fasse du rentre dedans, mais je n’aurais pas dit non. Pas à une fille aussi jolie. Mais bon. Je passais ma main dans mes cheveux, puis ma langue sur mes lèvres, continuant de danser. C’était agréable de ne pas réfléchir à plus que cela. Mon regard toujours posé sur Jade, je tournais la tête quand je sentais mon bras être enlacé. M’arrêtant de danser pour pencher la tête vers la personne qui m’avait « accaparé ». Jade aurait mieux fait de prendre les paris. Mon sourire s’étirait, relevant mon regard vers mon amie. J’hochais la tête, me redressant et sans regarder la fille partir, je m’approchais de Jade. J’approchais tellement que ma joue se collait à la sienne alors que j’allais lui murmurer à l’oreille : « Dit tu m’accompagnes si je vais fumer ? Enfin, si tu veux pas c’est pas grave, je resterai ici. » disais-je avant de reculer pour plonger mon regard dans le sien. Oui je fumais, mais j’étais pas le genre à pousser quelqu’un à le faire s’il ne voulait pas. Je contrôlais ma vie pas la leur, mais je n’avais pas non plus l’intention de laisser Jade seule juste pour aller me griller une clope ou encore un joint. J’avais plus de respect que ça pour mes amis quand même !

Les relations d’amitiés hommes femmes, je n’y avais jamais vraiment cru. Certes, j’avais eu Thalie pendant de nombreuses années dans ma vie, et cela sans qu’il se passe quelque chose entre nous. Mais comme d’autres, elle était partie sans rien me dire. Peut-être que je la portais plus dans mon cœur qu’elle ne me portait dans le sien. À penser ainsi, j’allais finir par me trouver con. Mais son départ m’avait plus attristé que ma rupture avec Jazz, je l’appréciais cette nana qui se goinfrait dans les cookies ! Elle était une des rares filles avec qui je n’avais jamais rien tenté, que je n’avais pas essayé de mettre dans mon lit en soit. Un peu comme Jade, quoi que Jade aurait été plus facile d’y mettre si j’avais voulu. Je n’avais pas cette image de petite sœur en la regardant contrairement à Thalie. En fait, je n’aurais jamais dansé comme je le faisais présentement avec la rouquine. Ça n’avait rien d’osé ou de sexuel, mais c’était déjà plus sensuel que ce que je me permettais avec Thalie. Laissant un sourire prendre place sur mes lèvres, je riais en l’entendant dire qu’elle pourrait faire des jalouses. « Et alors ? » répliquais-je amuser, je ne disais pas cela pour qu’elle me drague, mais qu’est-ce que j’en avais à faire de rendre des filles jalouses. J’avais passé mes derniers mois à avoir une copine jalouse, personnellement ce n’était plus un de mes critères pour me trouver une meuf. Dommage, mais elles pouvaient toutes repasser ! Je ne me pliais pas à celles-ci, j’étais maître de mes choix. Choix qui s’adonnait à passer un moment avec Jade, alors osef. Je continuais à danser sur la musique, jusqu’à me faire interrompre par une fille. Pas étonnant, mais elle n’était pas le genre que Jade pouvait imaginer. Seulement, quand ton meilleur ami est dealer et que ta réputation est toute tracée, c’est normal qu’on vienne m’aborder. Enfin, j’avais l’habitude maintenant. J’écoutais la proposition de la jeune fille qui s’éloignait déjà sans avoir fait de sous-entendu ou autre. Revenant vers mon amie, je laissais un rire s’échapper en l’écoutant. « Tu m’empêche en rien. Ça m’aurait pas déranger de rester, fumer n’est pas vital. On m’a juste invité à me joindre à un groupe d’ami. En fait, de toi à moi, ils n’en ont qu’après ce que j’ai dans ma poche. » Je lui adressais un clin d’œil. De toute manière j’aurais pu aller fumer à un autre moment, mais je trouvais triste de ne pas l’inviter alors que je me trouvais avec elle. Ça ne semblait pas la déranger plus que cela, glissant mes doigts avec les siens, je la suivais parmi la foule. Inutile de dire que je m’autorisais un coup d’œil sur ses fesses alors qu’elle me guidait parmi cette foule. Bin quoi ! Je n’étais pas le premier à reluquer le cul d’une meuf ! Dehors, je prenais une profonde respiration, en fait sortir n’était pas un mal. On étouffait dans cette maison. Gardant la main de Jade dans la mienne et mon verre dans l’autre, je me dirigeais vers un petit groupe. « Hey. » disais-je en les saluant, on avait tous des âges différents et on étudiait tous dans des domaines différents. On n’était pas les siphonnés de services, en fait en nous regardant on avait l’air d’une bande de fumeur de pétard, mais là plus part faisait de longue étude dans des domaines complexes. J’emprisonnais une fois de plus mon verre entre mes dents, avant d’aller chercher mon sachet de joint dans la poche arrière de mon jeans. Relevant mon regard, je croisais celui d’une fille que je n’avais pas l’habitude de voir, lui adressant un sourire en coin. Je leur tendais un joint, alors que la fille qui m’avait abordée dans le salon glissait dans un ma main un billet vert. Je leur souriais, avant de me retourner vers Jade, glissant dans ma poche le sachet et le billet, puis glissait entre mes lèvres un des joints. J’appuyais mes fesses contre un muret, regardant la rouquine. « N’empêche pour parler, on risque de mieux s’entendre. » Je prenais une taff, en déposant mon verre près de moi. Relâchant la fumée, je faisais bien attention pour que ça ne lui revienne pas en plein visage. « Toujours en littérature ? » demandais-je en la regardant, lui adressant un sourire en coin.

« T’inquiète, ce ne sont pas vraiment des amis. Plutôt des amis de teuf. » Mes vrais amis je les comptais sur mes dix doigts. En fait, j’avais même fini par arrêter de compter ces gens qui m’abordait alors que je ne les avais jamais vu de ma vie. Je faisais désormais avec et c’était loin de me déranger, je n’attendais pas après eux. Je faisais ma vie et basta ! Je ne pouvais pas nier être quelqu’un de sociable, facile d’approche et je le vivais très bien. Seulement, ça contrastait énormément avec ma vie à la Nouvelle-Orléans. Parfois, je me demandais comment j’avais pu arriver à devenir ce mec « populaire », ce mec qu’on voulait comme ami et que tout le monde connaissait. C’est pourquoi, je n’avais aucun mal à rejoindre ce petit groupe d’étudiant. Généralement c’était Noah qui vendait, moi je ne faisais que regarder. Mais depuis le départ de mon ex, je devais faire des petits suppléments pour pouvoir me payer mon loyer et les factures en attendant de me trouver un coloc. Parce que pour être tout à fait franc, être sauveteur et étudiant, ça ne ramenait pas un pactole ! Bien sûr mes ventes de spacecake fonctionnaient toujours, mais je n’avais pas le temps de faire des masses, devant augmenter mes heures de travails. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il serait vraiment temps que je me trouve un coloc. M’éloignant avec Jade, je m’appuyais contre le muret tournant ma tête vers elle. On ne venait décidément pas du même monde, mais ça m’importait peu, parce qu’elle était différente. J’en avais encore la preuve à cet instant, alors qu’elle ne disait rien sur ce qu’elle venait de voir. Certaines filles auraient passés des commentaires sur cet échange, mais pas elle. C’était ce qui me la faisait apprécier, on pouvait dire ce qu’on voulait sur elle, mais on ne connaissait jamais vraiment les gens sans leur avoir parlé. Elle comme moi avions des réputations, et pourtant on était loin d’être cette image qu’on avait de nous. Tirant sur mon joint, je laissais un sourire prendre place sur mon visage. Brisant le silence, je la questionnais sur ses cours. Je prenais une gorgée de bière en attendant sa réponse, laissant pendre ma main qui tenait mon joint le long de mon corps. « Stylisme ! C’est un monde totalement différent. » Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise vouloir laisser la littérature pour se consacrer à la mode. Après, je la voyais bien dans ce domaine, toujours bien habillé, coiffer et maquiller. « Mais si c’est ce que tu aimes, franchement fonce ! Enfin, c’est ce que je pourrais te dire, mais j’espère que ça fonctionnera pour toi. » Un sourire prenait place sur mes lèvres. Et comme tout questionnement qui se respecte, j’avais droit au retour de la question. « Ça va, à la fin de cette année scolaire, j’aurai mon master d’ingénieur en architecture et à moi le marché du travail. J’ai toujours enchaîné les fêtes et les études et je me suis bien débrouiller jusqu’à présent. Je suis quand même bachelier. » Je riais, je savais que ça pouvait être étonnant, mais derrière ce mec qui semblait insoucieux se cachait un étudiant tout de même studieux. Je savais quand je devais bosser ou alors m’amuser, même si généralement la fête passait en premier. Mais le plus gros était fait, plus quelque mois et le tour serait joué ! Je prenais une nouvelle gorgée de bière, haussant les sourcils pour tourner mon regard vers Jade. Lui avais-je fais croire qu’elle m’ennuyait ? Parce que c’était loin d’être ce que je ressentais, je tournais mon regard vers le petit groupe, puis ramenais mon regard vers elle. « Pourquoi tu m’ennuierais ? Parce que tu n’es pas comme eux ? C’est peut-être justement parce que tu n’as rien à voir avec eux que je suis ici et non là-bas. Tu ne m’ennui d’aucune façon. Je sais que je suis le mec qui a la réputation d’aimer faire la fête, mais est-ce que je suis toujours obliger d’avoir cette image qui me suit ? Et donc de ce fait même être avec la personne avec qui j’ai envie au lieu d’aller discuter avec des gens dont j’ignore jusqu’à leur prénom. Non tu ne m’ennuie pas. » Je lui adressais un sourire en coin. « Mais si tu me trouve ennuyeux, tu peux me le dire. je n’en ferai pas tout un plat, enfin peut-être. Non assurément, j’irai pleurer à l’intérieur en disant à tous que Jade Braxton n’a pas voulu de moi. Et là toutes les filles qui n’en veulent qu’à mon corps s’en prendront à toi. Alors vaut mieux rester ensemble, ainsi on évite un carnage. » Je me mettais à rire, regardant ma bière. « Tu crois qu’on a mis de quoi dans mon verre pour que je débite des âneries pareilles ? » Je me tournais pour la regarder, laissant ce sourire charmeur que je possédais prendre place.