Dans son lit, chez lui ? Je me sentais étrange à cette idée qui partait d’une simple taquinerie et je ne savais pas trop comment réagir. Je me contentais d’un sourire, c’est ce qui nous sauve d’un moment extrême de gêne. Je ne savais pas vraiment quelle était la bonne chose à faire ou à dire pourtant je me contentais juste d’être moi-même. Pas de faux semblants même si je cachais ces troubles qu’un simple baiser avait pu faire contre mes lèvres. Croire ? C’était une chose tellement vague dans le fond et je ne pouvais pas m’empêcher de rire alors qu’il rêvait d’être un super héros. On ne pouvait pas faire plus utopique. Dans le fond, là, l’espoir le ferait réellement vivre mais il me ferait rire. Je m’en amusais. « Tu peux toujours ! », lui disais-je par rapport au restaurant tandis que je me demandais s’il avait plu pendant que j’étais à l’hôpital. C’était mon envie de le taquiner qui restait secrètement enfouie au fond de moi. Le taquiner sur sa façon de chanter ? Idiotie, il chante mieux que moi d’après mes souvenirs. Je gardais ça au fond de moi en me contentant de choisir ce lit plutôt qu’un autre avant que nous ne parlions de douche, je n’étais pas douée pour aider à choisir ? Je faisais une moue en fronçant les sourcils. « Heyyyyy ! », maugréais-je comme une enfant vexée mais je jouais surtout la comédie enfin, je crois. Je souriais, il était un homme à bain ! Je lui annonçais mon choix et je penchais doucement la tête en l’entendant. « Je sais, c’est ce qu’on me disait au lycée à propos de mon… petit ami ! », disais-je simplement avant de plaisanter encore un petit peu, levant les yeux à l’idée de le voir se gratter le dos contre le tapis de douche mit au mur. Pourquoi pas ? Il était bizarre mais j’aimais ça. Je suis étrange dans mon genre mais les gens ennuyeux ne sont pas vraiment attirant, il était tout le contraire. Je le suivais, rassurée mais amusée surtout. « Zut… », disais-je alors que l’idée de le voir se frotter contre un tapis de douche dans les rayons étaient en quelques sortes pas si mal. Je n’aurais rien contre sûrement par ce que j’aurais pu dégainer mon portable pour quelques photos bien gênante. J’aurais eue de quoi le faire chanter. Pour qui ? Pour quoi ? Cela ne me traversait pas l’esprit puisque c’était surtout bénin. Un chantage amical qui ne fait mal à personne et n’envoie personne en prison… sauf peut-être le tapis de douche. Complice. Chuuut… Une fois dans le rayon, je souriais en l’entendant. On aurait dit un présentateur télévisé pour le téléshopping. Je penchais la tête en arquant les sourcils. « Avec des petits canards ? » demandais-je sans savoir si je plaisantais. « Ou des licornes ? », oui bon d’accord pour cette fois, je plaisantais. Des licornes partout ? Je n’avais pas vraiment idée de ce que je voulais. Je riais nerveusement. « Le carrelage sera bleu azur… », soufflais-je alors que j’avais déjà choisi le carrelage. C’était déjà ça. La seule chose dont j’étais persuadée en plus que du lit mais ce carrelage me rappelait celui que l’on avait avant que je ne parte. Je ne savais pas pourquoi mais c’était aussi la raison qui m’avait faite adorer ma salle de bain à New York. C’était ce qui me rappelait cette époque. Étrange peut-être de s’enfermer dans une marque du passé. J’en souriais doucement en détournant le regard. Je me demandais juste quelle couleur irait bien avec le bleu. Je regardais autour de moi. « Du gris ? », demandais-je alors que j’attrapais une brosse pour nettoyer la cuvette qui semblait être métallisée dans les tons gris sur la poignée. Le bac pour la ranger aussi. « J’ai même trouvée son petit copain, la… », et c’est là que j’entendis une voix. Je ne remarquais pas de suite le coup donné sur les fesses de Todd. En fait, j’en lâchais cette brosse à cuvette. Voilà… la seule et unique chose que je ne m’étais jamais crue lâcher pendant cette rencontre. Je restais juste de marbre. La poignée de la brosse laissant un bruit sur le carrelage du magasin qui ne me fit même sursauter doucement. Aussi stupide qu’une personne choquée de voir son fils… ou même de l’entendre pour la première fois… enfin non mais ne pas entendre ses pleurs, ses rires mais des mots. Je ne sourcillais pas, je battais seulement des cils. Ma bouche à semi-ouverte par la surprise. Que devais-je faire ? Que devais-je dire ? C’était comme si on m’avait coupé le cerveau. Sur off. J’inspirais doucement en balbutiant. « Bo…nj…our ! », tentais-je de dire comme une imbécile mais une imbécile polie au moins. On progresse. Je tournais doucement mon regard vers Todd. Je l’appelais un peu au secours ? C’était exactement ça car je me surprenais à être tétanisée. J’avais peur, tout simplement mais aussi peur de sa réaction. Pas seulement par rapport à moi mais par rapport à son père aussi. Je me sentais un peu coupable à l’idée qu’il ne puisse aussi lui en vouloir d’être avec moi à rire et plaisanter. Une part de moi se sentait coupable. J’avais peur de m’interposer sans avoir le droit. Sans vraiment savoir quoi faire, je tentais de retrouver le contrôle de mon corps à défaut de mes pensées. J’attrapais la brosse en me penchant et je la remettais maladroitement dans le bac en l’accrochant à l’embout, déclenchait à cause d’un coudre maladroit la chute du bac et la brosse voisine. Je grimaçais en le reposant correctement. Mes joues rouges de gênes. Je ne savais plus ou me mettre mais j’aurais tellement besoin d’un petit trou de souris dans lequel me cacher. Je prenais une profonde inspiration en regardant Todd puis Nathanael d’un sourire timide. Une part de moi voulait aller se cacher pour ne pas affronter cette situation mais l’autre me disait qu’il était temps. L’impatience était bouffée par la peur. Oui, j’avais été impatiente, tellement et ce moment arrivait… pourtant je ne savais pas quoi faire. Tel un automate. J’agissais comme une folle maladroite bonne pour l’asile. Peut-être était-ce simplement ce que j’étais. Peureuse, j’attrapais mes doigts pour les tripoter avec nervosité. Je jouais avec ceux-ci comme l’on pourrait tripoter un homme. Je me retrouvais à l’imaginer encore bébé tout en le regardant. Mes yeux brillants d’admiration alors que je cherchais encore les traits de son visage qui pourrait me rappeler les miens ou ceux de Todd. J’avais cet instinct de vouloir replacer la mèche de ses cheveux qui tombait un peu. Cette envie de lui demander comment il va mais en avais-je le droit ? Je ne crois pas. Je ne m’en sentais pas le droit.

Le lit fut enfin choisi, la blonde prenant celui que Todd aimait bien également. Autant dire qu'elle avait fait le bon choix. A ce qu'il pouvait en juger, Maïwenn avait encore bon goût. Sa réponse fit alors sourire le beau brun qui manqua de rougir sur le coup. Il sentait une certaine chaleur en lui. Peut-être parce que les paroles de la blonde lui procuraient quelques frissons. Savoir qu'on lui disait qu'elle avait eu bon goût à l'époque du lycée concernant son petit ami, cela ne pouvait que ravir Todd vu que le petit ami en question, c'était lui. Mais pas le temps de s'égarer, les deux devaient encore continuer leurs petits achats, cela les menant alors dans le rayon consacré à la salle de bains où ils allaient acheter un tapis de douche. Tapis qui semblait avoir plusieurs fonctions chez Todd qui s'en servait, à ces dire, comme gratte dos. Original n'est-ce pas ? Arrivant au rayon, là encore, un large choix fut proposé, ce qui n'allait guère facilité le choix de la blonde. Peut-être avait-elle certains critères pour choisir ? C'était ce que demanda alors le brun qui eut une réponse assez amusante de la part de Maïwenn. « Des petits canards ou de licorne ? T'es sérieuse ? Car on peut en prendre un aussi avec pleins de dinosaures dessus. » Dit-il en se mettant à rire. Il n'avait pas vraiment pris la blonde au sérieux, quoique peut-être un peu sur les petits canards. Après tout, cela n'était pas si surprenant de voir un tapis dans une douche avec pleins de petits canards jaunes dessus ? Cela montrait de l'originalité de la part de la personne qui l'avait acheté. Carrelage bleu azur ? Todd adorait cette couleur, il trouvait qu'elle était parfaite pour une salle de bain. D'ailleurs la sienne était aussi bleue. Pas Azur par contre, mais turquoise. Pas une si grande différence en soit. Lorsqu'elle proposa du gris, le brun ne put s'empêcher de hausser un sourcil, se demandant si elle était sérieuse dans son choix. D'ailleurs, il émit un léger rire. « Euh .. tu veux prendre un balai à chiotte gris ? Je te conseille plus quelque chose de clair, genre du bleu voire du blanc, même si ça fait un peu banal, je te l'accorde. » Après chacun avait son point de vue sur la question. Les goûts et les couleurs, ça ne se discutait pas. Todd ne faisait que donner son avis, car après tout, c'était ce pourquoi il était là. Et aussi car il voulait revoir Maïwenn par la même occasion. Deux coups en un. Alors que la blonde semblait avoir fait une nouvelle découverte dans le rayon de la salle de bains, une voix s'éleva, une voix que le brun connaissait bien. Puis un coup de pied aux fesses. Se retournant rapidement, Todd se trouva alors face à face avec .. son fils. Oui Nathanael se trouvait à cet instant précis devant ses parents. Même si pour l'heure, il ne savait pas que la blonde avec son père, était sa mère. D'ailleurs, le voir ici semblait inquiéter le brun qui se sentait déboussolé. « Nate ? » C'était sous la forme d'une question, étant assez surpris de voir son fils ici. Il n'avait pas été au courant que Nate serait ici aujourd'hui. Sinon, il aurait reporté son rendez-vous avec Maïwenn. Non pas que Todd voulait empêcher la blonde de voir son fils, mais vu qu'il n'avait toujours pas dit à Nate que sa mère était revenue, cela semblait assez compliqué voire suicidaire de ne pas faire en sorte que Maïwenn et Nate ne se croisent pas. Entendant alors la douce voix de la blonde, celle-ci semblait avoir compris de suite que l'ado en face d'elle, était son fils. Et lorsqu'elle lui dit bonjour, Todd voyait qu'elle paraissait paniquée. Alors il reprit la parole, répondant alors à la question de son fils. « J’aide pour une maison. Et toi tu fais quoi ici ? Je n'étais pas au courant que tu voulais refaire notre maison ! » Avoua-t-il avec une légère pointe d'humour pour essayer de détendre l'atmosphère. Ce qui ne sembla guère marcher. « Et puis j'espère que tes chaussures sont propres car mon pantalon est tout propre lui. Alors s'il est sale, ce soir tu seras de corvée de lessive ! » Finit-il par dire en haussant un sourcil. Il fallait bien qu'il montre un peu d'autorité envers son fils face à Maïwenn (a) En parlant de la blonde, Todd jeta un rapide coup d'oeil à celle-ci, la voyant pas très bien dans son assiette. D'un coup, il s'en voulait. C'était de sa faute si elle était ainsi. De sa faute si leur conversation se mettrait à partir en vrille. Todd savait qu'il aurait dû dire la vérité à son fils sur le retour de sa mère en ville. Mais il n'avait pas vraiment trouvé le bon moment pour le lui dire, ni le courage. Lorsqu'un mensonge se prolongeait, celui-ci devenait de plus en plus difficile à avouer .. Un silence s'installa alors dans la conversation, un silence bien que trop gênant aux yeux du brun qui décida de le briser. Il se devait de se lancer à l'eau. « Nate, je te présente Maïwenn .. une .. amie ! » Pourquoi avait-il dit une amie et non sa mère ? Peut-être parce que ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour que son fils apprenne ce genre de chose. Et puis, il n'avait pas menti en disant cela. Maïwenn était redevenue une amie pour le brun, même s'il la considérait bien plus que ça. Il soupira légèrement à la fin de sa phrase, se demandant alors si Nate allait comprendre que Maïwenn était sa mère. Peut-être qu'il se rappelait à quoi elle ressemblait et comment elle s'appelait ? Car la blonde n'avait guère changé depuis tout ce temps .. La vie pouvait se montrer parfois cruelle, mais un mal pouvait entrainer un bien. Peut-être que toute cette histoire allait bien se terminer.

Je ne savais pas quoi faire. Après tout, je ne pouvais rien dire mais comment nous sortir de là ? Alors que j’en devenais maladroite, je me retrouvais même à avoir balbutiée un bonjour. Il disait son prénom qui résonnait dans ma tête. Enfin non, son surnom mais je me comprends. Nate. Cela me faisait tellement bizarre. Je me souvenais l’appeler ainsi quand je lui changeais ses couches. Nate. Oui. Je m’en souvenais tant qu’en le voyant, je pourrais presque sortir le talques et les lingettes car c’est le souvenir le plus marqué que j’avais de lui après un premier sourire. Je n’avais même pas vue ses premiers pas. Dans le fond, je me sentais paniquée mais je ne me sentais pas spécialement bien non plus. Je me sentais mal tout simplement et sans artifices. Tandis que Todd prenait la parole, je ne disais guère mots et j’écoutais la conversation. Il ne me présentait pas spécialement. Non mais il parlait de chaussures propres ce qui aurait pu m’amuser mais j’étais bien trop occupée à paniquer que pour trouver ça amusant. Non. « Ce n’est pas grave, je fais mieux la lessive que toi ! », disait-il alors à son père en lui souriant. J’aurais pu en rire aussi mais je ne savais pas si c’était vrai. Après tout à l’époque où il était bébé, j’avais souvent fait rétrécir ces vêtements mais… bon rétrécir un petit pull pour bébé ça donne un peu en pull pour Barbie. Non ? Un peu. Alors que Todd décidait de me présenter, je me voyais doucement perturbée. Une amie ? Seulement ? Je me disais qu’il avait ses raisons mais une part de moi… cette part rebelle voulait me présenter avec les bons mots. Oui, vraiment mais je la faisais taire tout simplement. J’inspirais et j’hochais la tête sans un mot. Je sentais par contre assez bien que Nate n’était pas dupe. Il me scrutait des yeux. Son regard posé dans l’océan du mien. Je le sentais me dévisager ce qui était perturbant. J’avais presque envie de partir en courant et il détournait aussitôt le regard pour le poser sur Todd. « Je ne suis pas idiot ! », disait-il de but en blanc alors que je restais bouche-bée. « J’ai déjà vue des photos et je connais son prénom, papa ! », rajoutait-il d’un air presque colérique. Cela passait mal pour lui mais je restais de marbre comme impassible. Je ne l’étais pas spécialement mais il était impossible pour moi de trouver la bonne façon de réagir. « Nate… », disais-je tout de même en le regardant. « Tu n’as pas à en vouloir à ton père… c’est moi qui ne voulait rien te dire… pas maintenant alors que tu dois obtenir des diplômes ! », un mensonge. Tellement. Je préférais me mouiller pour sauver Todd de cette histoire. C’est con, oui mais ils semblaient proches à se donner des coups sur le popotin et je ne voulais pas créer de malaise entre eux. Je mentais. Oui. Je mentais mais c’était pour protéger Todd. Un pieu mensonge et je tournais le regard vers lui pour lui faire comprendre que j’étais d’accord. Oui. Je m’étais simplement mise à sauter d’un pont alors que j’allais presque déjà y être poussée. Métaphoriquement parlant bien sûr. Je ne savais pas comment ça allait se passer mais l’envie de fuir était encore présente. Tellement présente. J’inspirais doucement et je baissais le regard. Nous avions un enfant intelligent mais surtout pas con dans ce cas de figure. Je soupirais doucement. « Je suis désolée… Je ne voulais pas que tu l’apprennes ainsi mais je suis à Pasadena et je suis là… pour vous ! », des mots rapidement dits comme si on me retirait un pansement mais j’avais besoin de les dire. J’avais besoin de m’expliquer même si c’était tant difficile. Il y avait peut-être une explication plausible pour mon départ qu’il accepterait ? Je n’en avais aucunes idées. Je gardais les yeux sur le sol. Je me sentais pitoyable. J’avais l’impression d’être réellement ridicule mais je ne devais pas m’abaisser à culpabiliser et je relevais mon regard vers le jeune homme avec un peu de courage. Du courage, j’en avais mais je n’en savais juste rien.

S'il s'attendait à voir son fils dans ce magasin ? Bien sûr que non sinon Todd aurait évité d'y aller. On aurait pu croire que le brun faisait en sorte que Maïwenn et son fils ne se croisent pas. C'était le cas en réalité. Ce qui pouvait paraitre méchant de sa part. Mais Todd ne se sentait pas prêt de dire à son fils que sa mère était de retour. Malheureusement, Todd semblait face à une situation à laquelle il n'était pas préparé et il ne savait donc pas comment agir. Devait-il lui dire la vérité ou bien lui mentir ? Le brun ne savait plus trop quoi faire, mais s'il ne disait rien, cela allait paraitre trop suspect. Alors il fit passer Maïwenn pour une amie. En soit, ce n'était pas un mensonge. Todd avait retissé des liens amicaux avec la blonde. Mais ce que le jeune homme oubliait de dire, c'était que cette amie était aussi la mère de Nathanaël et ce dernier ne mit pas longtemps avant de le deviner. Rien qu'au nom déjà. Ce qui montrait qu'il n'avait pas totalement oublié sa mère vue qu'il savait à quoi elle ressemblait et comment elle se prénommait. Cela pouvait paraitre bizarre, mais certaines personnes oubliaient ce genre de détail lorsqu'ils étaient en froid avec leurs parents. Quoiqu'il en soit, Todd resta bouché bée en écoutant son fils lui parler sur un ton colérique. Pouvait-il lui en vouloir d'employer ce ton-là ? Bien sûr que lui, lui-même aurait fait pareil. « Je n'ai pas dis que tu étais idiot non plus Nate .. enfin .. tu as raison .. c'est ta mère. » Finit-il par avouer en baissant légèrement du regard. Oui, il avait honte. Honte d'avoir caché la vérité à son fils sur le retour de sa mère. Eux qui n'avaient aucun secret l'un pour l'autre, cela semblait avoir changé avec le temps. Et ceci étant la faute de Todd il semblerait. Puis Maïwenn prit la parole. Ce qui surprit légèrement le jeune Pilliwickle, admirant beaucoup la jeune femme sur le coup. Il fallait beaucoup de courage pour faire ce qu'elle venait de faire. De plus, elle le défendait sans même qu'il lui ai demandé. Ce geste toucha énormément Todd qui esquissa un léger sourire, pas très voyant. Il ne pouvait pas laisser Maïwenn porter le chapeau, c'était sa faute, entièrement sa faute. Il en avait décidé ainsi et n'avait pas vraiment laissé le choix à la blonde d'en décider autrement. Alors le brun se devait d'assumer la responsabilité de ses actes. Il jeta un léger regard à Maïwenn avant de porter ses yeux sur son fils. « Maïs merci .. Mais je pense qu'il doit savoir la vérité .. Nate. J'ai décidé de te cacher la vérité car je pensais que cela pouvait te nuire dans tes études. Je l'ai fait pour ton bien tu sais .. N'en veux pas à ta mère .. Je ne lui ai pas vraiment laissé le choix tu sais .. » Nate ne semblait pas être très content d'entendre les dires de son père et cela pouvait se comprendre. Todd l'avait en quelque sorte blessé en faisant cela. Bien que cela partait d'une noble cause. « T'es qui pour juger si j'ai le droit ou non de voir ma mère ? » Todd resta silencieux sur le coup, ne sachant plus trop dire. Même un père n'avait pas réellement ce pouvoir-là. Surtout qu'au fond la blonde n'était pas une mauvaise personne pour leur fils. Alors rien ne pouvait justifier qu'il interdise son fils de voir sa mère. Maïwenn prit alors de nouveau la parole, le brun écoutant attentivement ce qu'elle disait à leur fils. Nate ne semblait pas pourtant se calmer en écoutant les paroles de sa mère. Le jeune garçon était de nature très calme, mais dans de rares occasions, cela lui arrivait de s'énerver et de partir d'un coup pour s'éloigner du conflit. A chaque fois qu'il voyait son fils être en colère, Todd ressentait un pincement au coeur qui lui faisait atrocement mal. « Tu es revenue pour nous ? Cela t'as fallu 17 ans pour revenir vers nous ? Désolé, mais je trouve ça long ! » Todd fut surpris des paroles de son fils, étant quelque peu méchant. Certainement le chagrin, la peine qui le faisait agir de la sorte. « Nate, parles un peu mieux à ta mère ! Elle s'en veut énormément de nous avoir quittés et je trouve ça courageux de sa part qu'elle veuille revenir dans nos vies ! » Le brun ne pouvait pas permettre que son fils parle mal à sa mère, surtout qu'il ne cherchait même pas à comprendre la situation. Au fond, Todd aurait réagi de la sorte. Mais ce n'était pas une raison non plus. « Je suis désolé papa, mais je trouve que ma réaction est normale. Ma mère m'abandonne puis 17 ans après, elle repointe le bout de son nez. Mon père me cache cette information en plus. Tu veux que je réagisse comment ? » Todd savait à cet instant précis que son fils avait raison sur toute la ligne et pourtant, il ne pouvait tolérer son comportement. Son fils se retourna alors avant de dire une dernière parole. « Je préfère rentrer à la maison. » Nate se dirigea alors vers la sortie, Todd l'appelant quelque fois sans succès. Il soupira alors, se sentant coupable de ce qu'il venait de se passer. C'était de sa faute. Il aurait dû faire en sorte que Maïwenn voit son fils plus tôt et vise versa. « Je suis désolé que ça se soit passer ainsi. Je pense que je vais rentrer, essayer de le calmer et je t'appelle plus tard ok ? » Maïwenn semblait être d'accord avec cette idée, le brun venant alors lui déposer une bise sur sa joue. « Et t'inquiètes pas, ça va s'arranger, je te le promet. » Dit-il pour la rassurer. Il comptait bien tenir cette promesse, ne pouvant tolérer que sa famille soit disloquer. Il voulait la ressouder surtout que maintenant, il avait les moyens de le faire. Quittant alors le magasin, se retournant deux fois pour regarder la blonde qui ne paraissait pas se sentir bien, il entra dans la voiture, soupirant et posant alors sa tête sur le volant. La situation était compliquée, il espérait trouver une solution. Et cette solution, il la chercha sur le trajet qui le menait à sa maison.

FIN DU RP