Invité et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Invité
| mot doux de Invité ► un Sam 26 Déc - 14:42 | | | la folle et le saint papa, ça sonne pas un peu trop creux ? Non mais oui, un peu... je suis désolée, je t'aime à la folie !
En prier, prier. Pour lui, c’était plus simple le pardon que pour moi. Jésus avait pardonné mais moi pouvais-je le faire ? Cela n’avait jamais été simple chez moi. Jamais. J’étais une fille sensible mais cela me rendait d’autant plus rancunière quand cela me touchait. Je savais qu’il devait être agacé par mon comportement peut-être enfantin ? Peut-être mais pas totalement. J’avais été me réfugier. Enceinte, envie de mettre les voiles. Enfin de ne plus me donner en spectacle un peu plus devant mes clients, devants mes employés. A l’abri avec un menu des plus étranges que je grignotais. Je tournais le dos, dans la cuisine. Bien à l’abri. Je pouvais entendre sa voix. M’avait-il rejointe ? Je n’en savais rien. La voix me semblait proche mais je ne voulais pas me retourner. Pas cette fois, pas maintenant. Peut-être dans quelques heures, peut-être dans quelques jours mais je me sentais tellement épuisée de ces histoires qu’en parler ne faisait que retourner des couteaux dans les plaies. Je fronçais pourtant les yeux en l’entendant laisser supposer que j’étais coupable si la famille se brisait. Je le prenais mal comme un couteau dans le cœur de la part d’une personne dont j’étais faite. Une personne dont je partageais l’ADN et qui avait une place importante dans ma vie. Bien trop importante pour moi. Je me tournais, me glissant pour descendre du plan de travail. Je retirais mon tablier sans même vraiment le regarder. « Médites-là-dessus… la famille est déjà brisée et ce n’est pas ma faute, ni la tienne… cherches le coupable ailleurs ! », lui disais-je en le contournant. « Je rentre ! », soufflais-je à un de mes employés. « Je reviendrais pour fermer le café ! », lui annonçais-je alors qu’il était trop nouveau pour le faire. Non pas que je n’avais pas confiance en lui mais il ne connaissait pas encore les choses à faire pour ça. Je soupirais doucement. Je me tournais à nouveau vers mon père. « Désolée, j’agis comme une enfant mais à quoi bon ? Je suis un enfant ! Je suis ton enfant… », lui disais-je en fronçant les sourcils. « Et c’est pour ça que je ne tolérerais jamais qu’elle t’a traitée ainsi car toi aussi t’as perdu ton fils… t’as perdu Luke… et tu n’as pas couché avec la première venue… non tu lui as pardonnée… et voilà comment elle te respecte. Non. Je ne lui pardonnerais jamais car il faut bien que quelqu’un te défende car tu ne le fais même pas toi-même ! », lui disais-je simplement. « Ce n’est pas ma faute si je ne tolère juste pas l’intolérable ! C'est comme ça que vous m'avez fais... c'est comme ça que j'ai grandie et je ne changerais pas car je ne serais plus moi-même sinon... », finissais-je par dire sans prêter attention à ce qu’on pourrait entendre. Au point où j’en étais. On allait juste faire la une. « J’ai besoin de respirer ! », disais-je simplement en soupirant. « Je viendrais à la messe quoiqu’il en soit ! », lui annonçais-je tandis que c’était vrai. Non. Je ne lui en voulais pas. Non, je n’allais pas le mettre dans le même panier que cette femme. Oui, j’étais blessée mais c’était la vie, j’allais m’en remettre. J’avais juste besoin de respirer. Cette chose qui nous fait vivre. Je détournais des talons pour rentrer simplement. M’éloigner. Souffler. Aller dormir un peu en serrant Nora dans mes bras. |
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