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holden&lullaby → papa, ça sonne pas un peu trop creux ? Non mais oui, un peu... je suis désolée, je t'aime à la folie !


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mot doux de Invité ► un Sam 11 Avr - 20:38
la folle et le saint

papa, ça sonne pas un peu trop creux ?
Non mais oui, un peu... je suis
désolée, je t'aime à la folie !
La vie d’une femme mariée et maman ? C’est compliqué. Je n’avais déjà même pas captée qu’elles m’avaient faite une moustache sur les lèvres alors que j’avais pris ma matinée de repos pour ce samedi. Je m’étais laissé somnoler sur le canapé à telle point ou je ne me rendais même pas compte de l’heure qu’il était. Je m’étais levée assez subitement en me rappelant que l’horloge tournait encore même quand je dormais. Le monde continuait à vivre. Il fallait avouer que le canapé était tellement douillet. Pendant mon sommeil, je me laissais happer par les rêves. Je me voyais en animal, une marmotte. Je vivais dans cet univers où nous étions tous des animaux et heureux de l’être. Je rêvais aussi de ses gens heureux autour de moi. Papa était un chaton et Aiden était un lapin tandis qu’Andrew était un mouton. Normal. Ou était le cochon ? Je n’en avais aucunes idées. C’était peut-être Cameron mais il n’était pas rose enfin il n’était pas non plus une chenille mais ça c’était Kennedy. Le triangle de la basse-cour me regardait et m’effrayait tandis qu’un tigre me sautait dessus. Je me réveillais en sursaut avant de voir l’heure. Apple me disait que j’allais être en retard et qu’il fallait que je parte pour aller au magasin mais aussi que tatie Grace avait appelée pour que j’aille lui chercher des tampons. Ah oui, c’est vrai. Je n’avais pas dormie de la nuit, j’avais fait une nuit blanche. Vous n’avez pas tous un bébé qui s’agitent dans votre ventre. C’est invivable par moment et puis un mari qui partirait bien à la chasse des frissons de votre échine même s’il était puni de me toucher même d’un pouce ou d’un doigt. Cette sieste me donnait comme un coup de fouet mais pas un coup d’envie de regarder mon reflet. Je ne remarquais clairement pas la moustache et encore moins que j’étais encore en pyjama. Je n’avais qu’une demi-heure pour filer rapidement au supermarché. Des pantoufles ridicules en forme de lapin et le pyjama d’Aiden sur le dos. J’étais simplement en caleçon qui me retombait sur les hanches et masquait la moitié de mes cuisses avec un vieux t-shirt bien masculin dont la coloration échappait au lavage. L’heure des fringues de boyfriends comme on dit avait sonné mais là ? J’exagérais un peu l’idée. Rien ne m’allait en ce moment. Je me sentais bouffi dans tout ce que je portais. Une fois au supermarché, j’allais en toute innocence acheter des tampons. Dans cette tenue et enceinte ? C’était loin d’être de bonne augure pour ma santé mentale. Je ne me sentais pourtant pas regardée pour mon pyjama mais plus vite pour le gonflement de mon ventre. Les gens me regardaient de la même façon que j’arrivais à m’émerveiller devant le moulin rouge… Cela ne semblait même pas m’embêter car j’étais piéger dans cette idée assez philosophe que je m’en fichais réellement des regards. Cela pouvait sembler trompeur quand je grognais sur la vieille dame au bouquet de tulipes dans ses mains. Ou pourrait presque croire qu’une fois dans le motel d’en face… j’allais tous les tuer avant de les rôtir pour les manger avec une orangeade tandis que les moustiques s’éclateraient à venir me piquer. Drôle d’idée mais chacun sa croyance. Une fois à la caisse, je me tortillais un peu à cette impression du bébé imitant un match de foot dans mon ventre. C’était douloureux mais il devait avoir beaucoup d’imagination… Le marchand de sable ne pouvait pas le mettre sur pause ? Je pouvais avoir une médaille de la plus classe des femmes et sûrement qu’un paroissien à mon père n’allait pas se gêner pour lui commenter le spectacle. Cette animosité était friande et m’amusait même si l’idée que j’en avais été perfide étant donnée… que je n’étais toujours pas capable de me rendre compte que j’étais… dans une mauvaise posture. C’était comme si la pénombre de mon esprit me cachait le fait que j’avais grandement l’air ridicule. A la caisse, je chopais le petit paquet de truffes par gourmandises. La jeune caissière scannait les raisins de la jeune femme devant moi tout en me regardant comme si j’étais un canular ambulant et je roulais des yeux. Si mon physique l’enviait, fallait le dire. Mais chut. Je n’entendais pas non plus les deux pies manigancer dans mon dos et j’attendais mon tour avant d’aller au café. Il était à deux pas. Sur la route, je me penchais à cette trouvaille magnifique. Un œuf en chocolat. Ohhhhhh… hummmmm… je le déballais pour le mettre en bouche avec une sorte de sourire victorieux sur le regard et je faisais aussitôt la danse de la victoire. Non mais ça se fête. Une fois devant, je rentrais dans la boutique. J’allais aussitôt près du comptoir et je passais. « C’est une blague ? », demandait une caissière et j’arquais un sourcil. L’ambiance était calme d’un coup. Je secouais la tête en la regardant. « Bah non… le croque-mitaine, lui c’est une blague mais moi, non ! », disais-je alors toujours inconsciente. Oui, j’ai un grain. Aidez-moi. Mes cernes montraient bien qu’il y avait un manque de sommeil même si je me sentais en forme. J’attrapais alors une casserole en prenant une truffe de l’autre main pour mordiller dedans. Je regardais le plombier juste à côté de moi qui réparait la vanne. Il était arrivé ? Trop cool et en plus ? Il avait un de ses culs. Je souriais comme une imbécile. « Hummmmm… ça me donne envie de frémir comme de l’eau bouillante… », disais-je alors que je me retournais d’un coup en chantonnant et dansant. « Je suis le roi de la danse.. Oh, la jungle est à mes pieds de la puissance, je suis au plus haut et pourtant je dois vous envier. Je voudrais devenir un homme ce serait merveilleux… Vivre pareil aux autres hommes loin des singes ennuyeux… Oh, oobee doo… Je voudrais marcher comme vous ! », mais en me retournant ? J’entendais un BOUM ! Mais le genre de boum qu’on entend quand on frappe une tête. Je me retournais un peu plus et je mettais la main devant ma bouche. Oui, la casserole venait de faire boum sur la tête du pasteur de la ville. Je prenais une couleur rouge tomate en mettant la main devant ma bouche. « Oups ! », disais-je aussitôt en grimaçant. « Oh faut pas m’en vouloir papa… j’ai une bonne nouvelle pour toi ! », m’écriais-je alors. « Je vais divorcer… », annonçais-je aussitôt mais faut pas croire, c’est faux. Poisson d’avril. Mais chut.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Sam 18 Avr - 18:39
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papa, ça sonne pas un peu trop creux ?
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Holden s’étonnait presque de la manière dont il était venu à appréhender les drames de la vie quotidienne. Autrefois submergé d’anxiété à chaque travers, le pasteur faisait désormais preuve d’un grand self-control. On pourrait aussi dire qu’il était devenu blasé, mais Holden s’estimait au-dessus d’un tel état de lassitude. Il ne se souvenait presque pas de la douce vie qu’il avait menée avant que tous les événements tragiques ne frappent sa famille. Il semblait maintenant que chaque jour, un nouveau tracas pouvait l’attendre au tournant d’une rue. Le dernier en date avait bien évidemment été la grossesse surprise de Jane. C’était un euphémisme de dire qu’Holden en s’était pas du tout imaginé à cette éventualité. C’était tellement hors du champ des possibilités qu’Holden avait à peine pu saisir les mots de Jane lorsque celle-ci avait tout avoué. Père à son âge, ça c’était déjà vu. D’autres plus vieux que lui avaient enfantés des bébés. Bon, en règle générale c es hommes là s’arrangent pour que la mère soit d’autant plus jeune, mais c’est un détail. Détail qui compte malgré tout car l’on ne pouvait négliger les quelques risques que présentaient l’âge de Jane pour la santé du bébé. Non, c’est surtout qu’Holden avait définitivement tiré un trait sur ce côté-là de sa vie. Il s’était pleinement aventuré sur le terrain des grands-parents, tandis qu’il observait avec fierté ses enfants s’engager eux-mêmes dans leur vie d’adulte. Concevoir de nouveau alors que certains de ses petits-enfants avaient déjà bien grandit avait quelque chose de très étrange. C’est d’ailleurs pourquoi Holden avait tant craint d’avouer la chose à ses enfants lors du repas de Noël, comme ils l’avaient planifié avec Jane. Bien que coincé dans une voiture avec Aiden, la révélation avait été faite à la famille présente. Aucun n’avait montré de grande hostilité face à la nouvelle, mais Holden ne pouvait s’empêcher de se montrer prudent. D’autant plus que des tensions régnaient toujours. Surtout entre Jane et Lullaby. Holden s’était tenu à l’écart de ce champ de mine, préférant laisser les deux jeunes femmes régler la chose entre elle. Il était difficile de prendre une position de toute manière. D’un côté il y avait sa fille chérie qui défendait pleinement son honneur et de l’autre sa femme qu’il avait décidé de pardonner. Prendre le côté de Lulla trahissait une certaine rancune toujours présente chez lui. Mais en même temps, il avait lui aussi ressenti cette colère et ne pouvait en vouloir à sa fille de ne pas pardonner aussi vite que lui. Il faut dire qu’à un moment il n’avait pas été sûr d’en être capable lui-même. La trahison de Jane n’avait fait que réveiller des mauvais souvenirs et remises en question bien douloureuses. Mais si à l’époque il avait quitté Joan pour presque autant, Holden n’était plus non plus le même homme. Il avait vieillit, perdu un fils, et ne s’était pas vu détruire un peu plus sa famille et recommencer tout seul à son âge. Et il aimait Jane. Mon Dieu qu’il aimait malgré la chose qu’elle avait osé lui faire. Tout cela étant dit, les tensions ne s’étaient pas apaisées aussi vite qu’Holden ne l’avait espéré et il avait décidé qu’il était temps d’en parler à Lullaby. Ils avaient décidé de se retrouver autour d’un café et c’est là que se rendait Holden, apaisé par la perspective de passer un petit moment avec sa fille aînée. Et Dieu merci qu’il aimait sans condition, car elle testait parfois sa patience. C’est ce qu’Holden se répétait tandis que son crâne résonnait encore après le coup de casserole qu’il venait de se prendre. Holden avait appris à ne plus s’étonner des moments de folie de sa fille et de laisser couler. Il avait aussi appris à ne pas être naïf devant ses propos, mais sa remarque était trop alléchante pour qu’il ne puisse la considérer. « Je peux aussi taper Aiden avec une casserole si tu me racontes des bêtises ? » maugréa-t-il en se massant le front.
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mot doux de Invité ► un Lun 11 Mai - 12:21
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Ma journée était assez étrange et encore. Le mot était faible. Ma dégaine aussi. Je voulais bien croire que j’étais trop folle pour certains habitants mais dans le fond ? Je m’en fichais tellement. J’avais des moustaches et alors ? J’étais en pyjama aussi mais fouette. C’est plus poli que merde en fait. Mince. Je l’ai dit mais bon, oui. Pourquoi se prendre la tête ? Je n’en savais rien. On peut s’habiller comme on veut. Mes pantoufles en forme de lapins n’étaient pas vraiment gênantes pour moi. En gros, je connaissais ma tenue mais j’ignorais simplement la moustache pour l’instant. Tandis que j’étais enfin au boulot, je me mettais aussitôt à vouloir préparer cette crème anglaise que tout le monde adore. Je la préparais avec amour et c’était un peu ma recette. Bien sûr, ce n’était pas le pêché mignon du café comme nous avions surtout des milkshakes avant tout vendus. C’était le plus commercial et j’ignorais pourtant pourquoi. Nous en faisons de toutes les saveurs mais aussi de toutes les couleurs pour réveiller nos papilles. C’est au moment où je me retournais que c’était une papille de plus que je cognais. Je me sentais tout d’un coup comme la petite fille qui fait sans cesses des bêtises. Je restais muette quelques secondes en grimaçant avant de ? Trouver la première chose qui me passait par la tête. Une bonne excuse ou pas vraiment pour me faire pardonner. Une bonne nouvelle ? Non, c’était simplement une blague. Un fichu poisson d’avril que je voulais faire même si on n’était plus le premier avril. Je laissais échapper cette annonce en me disant qu’il n’allait pas me punir d’avoir voulue le tuer à coup de poêle ? Comme quoi les autres s’amusaient à lui faire des surprises voir des possibles secrets pour qu’il finisse avec un infarctus. J’étais plutôt sage dans mon genre ? Bon d’accord, je n’avais pas épuisée le bon d’après lui mais dans le fond ? J’étais peut-être la plus stable de toute mine de rien. J’étais plus stable aussi que mes deux mamans. J’étais fidèle aussi. Comment m’en vouloir ? Je riais nerveusement aussitôt mon poisson dit. Nerveux car je ne savais pas s’il allait bien le prendre. Allait-il d’abord au croire ? Aucunes idées. Je l’écoutais simplement en penchant la tête. Je me pinçais les lèvres en riant doucement. Pas nerveusement mais de bon cœur. « En ce moment ? », demandais-je alors avant d’attendre quelques secondes en faisant mine de réfléchir alors que j’avais déjà la réponse à sa question. « Oui ! », disais-je aussitôt en haussant les épaules et je le regardais avec attention. « Enfin il a beau être retourné à l’armé… sans vraiment prendre en compte qu’il était marié, qu’il allait être papa… et que je ne voulais pas qu’il parte… mais au moins, il est fidèle ! », disais-je en laissant un sourire un peu sarcastique se dessiner sur mes lèvres. Oh oui, la fidélité. Non mais sérieusement. En fait, j’étais un ange dans cette famille et nous étions même des anges. La seule faute que j’avais faite était de laisser Aiden partir à l’armé en lui disant que je n’étais pas enceinte. Pas si grave, non ? Je n’avais trompée personne et encore moins abandonnés. Je ne pensais pas être un ange réellement car je pouvais être rancunière, sarcastique, rebelle… un peu trop même et audacieuses mais j’avais des valeurs que l’homme en face de moi m’avaient apprises. Je lui souriais doucement. Le sourire qui voulait tout dire. Tellement tout dire. « Je peux frapper Jane avec ? », demandais-je aussitôt tandis que je posais la poêle sur le côté et que je la regardais un peu avec frayeur. Les mots m’avaient échappés mais volontairement après tout. Je n’allais jamais me retenir de dire ce que je pense. Je n’en étais pas peste mais j’étais sincère. Je laissais me cœur parler et surtout quand je n’étais pas d’accord autant que quand j’étais d’accord. Une qualité, un défaut ? Je n’en savais rien et je m’en fichais dans le fond, c’était comme ça que j’étais. C’était comme ça que l’on me connaissait et j’en souriais en détournant le regard de la poêle. « Je pense qu’il faudrait que j’évite de la toucher avant une autre catastrophe. », disais-je alors que j’attrapais le tabouret à côté du comptoir et je m’aidais de celui-ci pour m’installer sur le comptoir. Oui, tout simplement. J’y glissais mes fesses et je tournais à nouveau mon regard avec mon paternel. Je souriais doucement alors que j’étais à côté du shaker. « Mais je peux te préparer un milkshake… », lui proposais-je alors aussitôt tandis que je regardais une serveuse en souriant. « Enfin non… elles sont toutes à ton service,… », disais-je alors que je devais me reposer. Oui, c’était ce qu’avait dit le docteur devant tous mes fidèles employés après que ma grossesse devienne un peu douloureuse par moment.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Dim 21 Juin - 14:40
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Holden mettait ça sur le compte du violent coup de poêle qu’il revenait de recevoir. Car il était dur d’ignorer plus longtemps l’accoutrement dans lequel se trouvait sa fille. Une main massant son crâne endolori, Holden balaya son regard de haut en bas, prenant en considération tous les tragiques détails de cette tenue. Il plongea de nouveau son regard dans celui de Lullaby, les sourcils haussés dans une totale incompréhension. Avait-elle été enfermée à l’extérieur de sa maison, incapable d’enfiler autre chose ? Lullaby pouvait se vanter d’être une femme très élégante, et Holden n’aurait jamais pensé la trouver ainsi vêtue d’un pyjama et de pantoufle en public. Et la moustache, n’oublions pas la moustache. Mais ça, il pouvait en deviner l’origine. Aussi déconcertante cette vision fut-elle, cela lui rappelait avec affection la petite fille qu’elle avait été. Celle qui se lovait sur ses genoux devant la télé, un pyjama une pièce sur le dos et une peluche sous le bras. « Tu as une moustache » ne put-il s’empêcher de préciser en mimant l’endroit sur son propre visage. Peut-être était-elle déjà au courant, mais ça ne faisait pas de mal de réitérer l’évidence, au cas où. Lullaby faisait en attendant mine de réfléchir à sa requête. Sans surprises. Lulla aimait particulièrement torturer son mari, surtout auprès de son père ! Un sourire étira les lèvres du pasteur lorsqu’elle répondit par le positif. Tient donc. C’est sur qu’il le méritait, et la main d’Holden le démangeait, avide de se saisir de la poêle et de pourchasser le Maccallister, lorsque sa fille rappela les faits. Holden avait été livide en apprenant la nouvelle. Il n’en revenait pas qu’Aiden soit assez stupide pour répéter la même erreur. Holden pouvait comprendre le sentiment du devoir et ce qui avait pu pousser son gendre à répondre à l’appel de ses supérieurs, mais tout de même. Ce n’était en aucun cas responsable de sa part. Aiden allait entendre parler de lui ! Et il avait intérêt à ramener son popotin à temps, sinon ça allait barder. Holden soupira profondément suite à la remarque acide de sa fille en fin de phrase. Il n’y avait pas de doute à quoi elle faisait référence. C’était d’ailleurs la raison de leur présence ici, pour avoir une discussion sur ce sujet. Holden se massa une nouvelle fois le front, persuadé que ça en effacerait la migraine naissante. « Oui c’est déjà ça » s’accorda-t-il à dire d’une voix amère. Et grand heureusement qu’Aiden était fidèle ou Holden ne répondrait plus de ses actes ! Sans doute aurait-il assez de pouvoir pour bannir Aiden de Pasadena ? Oui. Quoique le bannissement serait une punition trop douce. Mais ce n’était pas du tout le sujet !! Holden n’était pas amusé par la remarque de sa fille et il posa un regard plat sur elle. « Lulla, je sais que tu lui en veux, mais n’oublie pas que tu parles de ta mère et ma femme, donc surveille un peu tes propos » articula-t-il. Cela avait beau été une plaisanterie, Holden ne pouvait pas tolérer ce genre de choses. Ce n’était pas la bataille de Lullaby. « Je pense qu’il vaudrait mieux aussi » dit-il tandis qu’il prenait place sur un tabouret à côté d’elle. « Je ne serais pas contre un milkshake à la vanille alors » dit-il, un sourire aux lèvres, en se tournant vers une des serveuses. L’employée acquiesça et entreprit de préparer sa commande. Holden se tourna vers Lullaby, l’étudiant un moment avant de décider qu’il était inutile de tourner autour du pot. « Lulla, je suis resté à l’écart de cette situation entre Jane et toi car j’estimais que vous pouviez régler ça entre vous » commença t-il prudemment. « Mais ça ne s’arrange pas et Jane en souffre vraiment ». J’en souffre vraiment, pensa-t-il, mais ça aurait sans doute été égoïste de sa part. Sa femme s’était en effet confié à lui, incapable de comprendre pourquoi la rancœur de sa fille était si profonde et que ses excuses ne changeaient rien. Holden comprenait lui. Il comprenait car il était passé par là et qu’il avait du énormément prendre sur lui pour tourner la page. Lulla refusait de franchir cette étape. « Et j’imagine que ce n’est pas facile à vivre pour toi non plus ». Holden avait besoin de savoir que les choses pouvaient s’arranger. Il ne pouvait pas imaginer continuer ainsi, dans un monde ou sa femme et sa fille ne peuvent s’adresser la parole.
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mot doux de Invité ► un Lun 22 Juin - 22:58
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Une moustache ? Sur le coup, je n’avais pas compris et j’arquais un sourcil mais j’avais assez vite enchainée. Je ne m’étais pas rendue compte qu’il parlait d’une moustache dessinée. Je me disais qu’il avait sûrement abusé d’une drogue ? Non pas lui mais sait-on jamais ? La conversation allait vers Aiden. Parti. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quoique ce soit même s’il était parti. Et là… le côté acide. Oui, c’est déjà ça mais l’acidité sur la fidélité était bien pour viser un problème et ensuite la poêle. Je riais aussitôt en l'entendant et penchant la tête. Je ne disais rien, pas encore. Je lui proposais tout naturellement un milkshake sans rien ajouter. Dans le fond, je savais qu’il ne savait pas tout mais je savais aussi qu’on en oubliait un détail flagrant dans tout ça. Un détail important qui derrière la surface du vernis était là. Je le laissais s’installer alors qu’une serveuse s’occupait aussitôt d’un milkshake à la vanille. Je restais calme, heureuse et amusée. Je ne lui en voulais même pas. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Il n’avait fait aucunes erreurs à part la laisser croire qu’il était acquis. C’était comme ça que je le voyais. Elle pensait à mes yeux tout acquis. Je le laissais parler, restant calme et prenant le gâteau devant moi pour le manger miette par miette. Zen alors que mon gynécologue me disait de faire attention et éviter le stress. Je voulais juste rester zen et je n’avais pas de raisons pour ne pas l’être. Tout était clair dans ma tête. Je savais les choses sur lesquels j’avais raisons ou torts mais je savais surtout que j’avais mes raisons. Je n’avais juste pas eue l’occasion de les exposer. Lui laisser seulement les railleries de Jane aux oreilles. Je penchais doucement la tête. « Tu ne peux pas comprendre, tu ne sais pas tout… », je riais doucement. « Et toi ? Ta souffrance en plus, tu t’en fous ? Tu t’en fiches d’avoir encore été trompé ? Il faut au moins une personne pour défendre ta cause... Tu l'aimes mais ce n'est pas pour autant qu'elle peut te marcher dessus et ça, ça ne me va pas du tout. », demandais-je alors en fronçant les sourcils. Oui, c’était tellement une chose qui me dépassait. Je ne savais pas comment il faisait. Je m’inquiétais surtout pour lui. Je ne savais pas pourquoi mais ça faisait boum boum dans ma tête. Des millions de contradiction. « Maman… pas Jane, non Joan a été infidèle… vous vous êtes séparés… elle était normale à l’époque, elle était bien… bon elle a fait une erreur mais ça… a gâché notre enfance même si tu as fait tout ce que tu pouvais… je n’arrive pas à me dire qu’elle… elle a fait la même chose et s’en sorte indemne mais qu’en plus… elle trouve ça normal… c’est entre vous, ok… tu fais ce que tu veux mais c’est mon droit de lui en vouloir ou non. Je ne suis plus une enfant… j’ai le droit de choisir si oui ou non… je ne veux pas aimer une personne. », je riais nerveusement. « Mais ce qui me rebelle et ça… je dois avouer que je ne te comprends pas… je ne peux pas en vouloir à Jane de t’avoir trompée… et de trouver ça tellement normal… mais pourtant tu détestes Aiden et pourquoi ? », demandais-je alors. « Ok… dernièrement, il a déconné mais il a toujours été exemplaire avec moi… et lui… il ne m’a jamais fait souffrir… C’est moi qui l’ai fait souffrir ! », disais-je en rappelant le chapitre de Nora car dans le fond, j’avais rompue pour qu’il parte à l’époque mais Aiden à part son passé trouble ne méritait rien. Je n’avais jamais prise la défense d’Aiden. Jamais oralement et aussi ouvertement sans rire, sans plaisanter. Il n’y avait pas plus sérieux sur le coup. Je plongeais même mon regard dans celui de mon père. « Pourquoi aurais-tu le droit de détester ton gendre et n’aurais-je pas le droit de détester une des femmes qui t’a encore fait souffrir ? », demandais-je tout simplement. « Je ne comprends pas… et désolé mais dernièrement Joan et ses imperfections a été plus mère qu’elle… », disais-je alors glacialement en haussant les épaules. « Elle au moins ne s’en ai pas fichue comme de l’an quarante en apprenant que j’étais enceinte à mon agression… », disais-je en sentant les larmes monter à mes yeux. « En apprenant que j’ai senti une vie mourir en moi… », je riais nerveusement. « Je suis une maman maintenant… je sais que jamais je n’aurais laissée penser à mon enfant que ce n’est rien… », disais-je en le regardant attentivement. « Donc non, tu ne sais pas tous… tu ne vois pas tout. Je ne peux pas t’en vouloir… mais oui, j’en souffre et je ne la laisserais pas avoir le pardon d’un claquement de doigts. Les contes de fées ou la reine à tous d’acquis n’existe que dans sa tête… », disais-je en riant de bon cœur. Je trouvais ça tellement amusant qu’elle ne lève tellement pas ses doigts pour que je lui pardonne. J’avais cette impression. Réellement. Des mots, des mots mais en action ? Nada. Ah oui, un gâteau glacé et ensuite ? «  En fait… plus le temps passe et plus je trouve ça pitoyable ! Je sais que c’est ta femme, c’est en quelques sortes ma mère mais désolée… je ne la reconnais plus ! », disais-je tout simplement. « Elle le sait… et j’ai le droit de ne pas tolérer ses actes sans qu’on me réprimande… Autant je sais que je peux parler trop par colère, trop franchement mais autant je sais que je ne lui cacherais jamais que ça ne me va pas. », disais-je en haussant les épaules. « Alors oui, elle souffre mais moi aussi… et j’en suis fatiguée… », rajoutais-je avec sincérité, un ton plus doux, plus léger comme une confidence à même l’épaule mais sans les larmes. Non. J’étais forte. Je n’avais pas pleurée. Je lui avais juste dite la vérité et une part de moi s’en mordait déjà les doigts pour quelques points. Des choses que j’avais trop longuement tardé à dire. 6 ans sans jamais défendre l’injustice d’Aiden. Le pauvre, persécuté mais maintenant, nous étions mariés et je ne devais pas oublier ça. Les choses avaient changées. Réellement. Certes c’était plus calme entre eux mais tellement vrai. En quoi Aiden était plus mauvais mari qu’elle en était femme ? « Désolée… », finissais-je aussitôt sous ce flot de paroles. Je me sentais mal d’avoir tout dévalée mais il fallait tellement que je le dise depuis tellement longtemps que c’était sorti avec tant de facilité.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Sam 4 Juil - 17:10
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Le milkshake fut déposé devant lui et Holden en prit une gorgée, profitant de la saveur sucrée puisque cette conversation allait sans doute s’avérer bien plus amère. Lulla ne s’était pas brusquée suite à la réprimande de son père, mais la détermination dans ses yeux trahissait qu’elle n’allait pas flancher. Tu ne peux pas comprendre, qu’elle lui disait et Holden posa sur elle un regard septique. Qui avait-il de plus à savoir ? Holden estimait être la personne la plus apte à juger de la situation vu qu’il avait été la victime au centre de celle-ci. Mais encore, ce mot le dérangeait. Victime. Lulla insistait pour le faire sentir comme tel avec sa prochaine remarque. Holden n’aimait vraiment pas la tournure que prenait cette conversation. La mâchoire serrée, le pasteur n’appréciait pas que l’on prétende savoir ce qu’il ressentait. Il n’en revenait pas de devoir discuter de nouveau de ce sujet avec sa fille aînée. « Eclaire-moi alors ! » riposta-t-il, une note de ressentiment dans la voix. Holden n’avait pas besoin d’être convaincu. Il ne souhaitait pas retomber dans un état d’esprit où être dans la même pièce que sa femme l’insupportait, comme il l’avait été après avoir découvert la supercherie de Jane. Il était heureux maintenant, du moins autant qu’il pouvait l’être après une telle chose. Il allait aussi être papa de nouveau et n’avait nullement besoin de cultiver un environnement toxique et tendu dans lequel accueillir ce nouveau bébé. Holden ne comprenait décemment pas ce que Lulla cherchait à accomplir. « Bien sur que je ne m’en fiche pas ! » articula-t-il, les dents sérrées sous la frustration. Prétendre le contraire serait stupide et Lullaby le savait très bien. « Tu n’as aucune idée de ce que ça fait » pesta-t-il, préférant poser son regard sur son milkshake que sur sa fille. Holden lui en voulait tellement sur le coup de remettre ça sur le tapis. Holden n’avait pas besoin de ça. Il voulait juste tourner la page. A 46 ans, le pasteur avait mieux à faire que s laisser aller dans cet atroce chemin qui consistait à se demander ce qu’il manquait chez lui pour que les femmes ayant partagé sa vie ressentent le besoin d’aller voir ailleurs. Aucun homme n’aime se sentir insuffisant. Holden eu un rictus lorsque Lulla parla de se faire marcher dessus. Il ne fallait pas pousser ! Il n’était pas en train de se rouler par terre pour faire plaisir à Jane. Mais en même temps, il avait conscience d’avoir pardonné assez vite. Mais quel autre choix aurait-il eu ?! Ce n’était pas une question de dominant/soumis, ils étaient maris et femmes bon Dieu ! « Je sais que tu veux bien faire ma chérie, mais je n’ai pas besoin que tu me défende » intercala-t-il, plus doucement. Il avait encore moins besoin de se fâcher avec sa fille. Mais Lulla semblait être investie d’une mission et n’avait nullement l’intention d’en rester là. Holden étouffa un soupir dans le creux de sa main en entendant Lulla mentionner Joan. Holden s’y était attendu, mais il ne pouvait empêcher l’agacement de naître en lui. Ce sentiment désagréable fut bien vite remplacé par un autre plus brutal et Holden dû baisser les yeux lorsque les mots « gâcher notre enfance » sortirent des lèvres de la jeune femme. Holden n’avait jamais pu accepter ce fait. Oui il avait fait de son mieux, mais priver ses enfants de leur mère avait été une culpabilité qu’il avait longtemps portée. Trouver Jane et leur redonner un semblant de famille avait été une bénédiction, et voilà qu’on le lui reprochait presque à présent. « Ce n’est pas pareil » dit-il après un court instant, presque à moitié convaincu de ce qu’il disait. « Joan n’était pas heureuse, elle m’a trompé avec un autre homme délibérément et si ça n’avait pas été ça, on aurait sans doute rencontré un autre obstacle un peu plus loin dans le futur » continua-t-il. Holden savait qu’il avait eu sa part de responsabilité. Faire un enfant si tôt à Joan et la laisser avec ses parents pendant que lui avait le loisir d’aller à l’université et de se changer les idées avait été une des choses les plus égoïstes qu’il avait faites. Ils avaient été trop vite dans leur relation, et ça leur avait fait du tort. « Jane…Jane avait trop bu et est allé un peu trop loin avec une amie parce que je l’avais délaissée…physiquement » acheva-t-il, embarrassé. « Mais elle m’aime encore. Il y avait encore possibilité de sauver notre couple et c’est ce que nous faisons ! » dit-il d’un ton ferme. « Et ne dis pas ça » supplia-t-il, ne supportant pas d’entendre Lulla sous-entendre qu’elle n’aimait plus Jane. C’était sa mère aussi ! Elle l’avait élevé pendant de longues années ! Une erreur ne devait pas balayer tout ça ! Puis Lullaby s’engagea sur une tangente à propos d’Aiden et Holden grogna sous ses propos. « Je ne déteste pas Aiden ! » s’exclama-t-il, exaspéré. « J’avoue que je ne l’aimais pas du tout avant la naissance de Nora, mais je vois maintenant qu’il s’occupe bien de toi ! ». Ca, il ne pouvait pas le nier. « On est juste…différent lui et moi, je pense qu’on s’agace mutuellement mais je ne le renie pas pour autant ! C’est mon gendre et si on ne sera jamais les meilleurs amis du monde, il fait partie de cette famille ! ». Et tout le monde savait à quel point Holden prend soin de sa famille. Holden se surprenait lui-même à dire ses mots. Il n’avait pas imaginé que Lulla prenait son attitude envers Aiden si mal. Il pensait au contraire que cette animosité l’amusait la plupart du temps. Car c’était un peu un jeu au final, une petite guerre entre le gendre et le beau-père, mais rien qui allait en venir à des propos vraiment méchants ! Holden se redressa brutalement sur sa chaise lorsque Lulla annonça que Jane n’en avait rien eu à faire de l’agression de Lulla lorsqu’elle était enceinte. « C’est n’importe quoi » répondit-il du tac-o-tac en secouant la tête. « Jane t’aime ! Elle n’aurait jamais pris cette nouvelle à la légère » continua-t-il avec véhémence. Holden lui-même n’avait pas trop parlé de cette altercation avec sa femme. La pensée ce que Lulla avait traversé avait été trop insupportable pour en faire un sujet de discussion. Holden avait préféré être auprès de sa fille et prendre soin d’elle plutôt que d’imaginer l’agression dans sa tête et la revivre encore et encore. Les larmes montaient aux yeux de Lullaby et Holden ne le supportait pas. Il n’avait jamais pu. Il se saisie de ses mains tandis qu’elle continuer à blâmer Jane. Il avait du mal à le croire, mais la réaction de Lulla semait le doute en lui. « Lulla… » soupira-t-il, se sentant en conflit et tiraillé entre les deux côtés. « Je sais que tu souffres, et ça me brise le cœur » souffla-t-il. « On a traversé beaucoup de choses horribles en peu de temps et ça suffirait à changer n’importe qui ». Oui, Jane avait un peu changé ses derniers temps. Elle était plus désinvolte, plus sauvage d’une manière aussi et Holden pouvait admettre ne plus être capable de prédire les agissements de sa femme. Mais elle restait celle à qui il avait promis tant de choses devant leurs proches et Dieu, celle avec qui il avait fondé une merveilleuse famille et qu’il aimait de tout son cœur malgré la trahison qu’elle avait commise. Tirer un trait sur tout ce bonheur pour un moment d’égarement lui semblait être un gâchis monumental. Lulla parlait de son divorce avec Joan qui avait détruit sa famille. Pourquoi souhaitait-elle ruiner également l’image que Andrew, Kenny et Grace avait de leurs parents ? Et ce nouveau bébé, devait-il naître dans une famille déchirée ? Pourquoi Holden sacrifierait-il tout pour son orgueil blessé ? « Tu n’as pas à t’excuser » dit-il en exerçant une pression sur ses mains, un maigre sourire aux lèvres.
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mot doux de Invité ► un Lun 3 Aoû - 1:16
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papa, ça sonne pas un peu trop creux ?
Non mais oui, un peu... je suis
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J’étais perdue sur tellement de paysages. Des tableaux que je ne voulais pas toujours affronter. Il ne semblait pas comprendre, il ne semblait pas voir et je ne pouvais pas lui en vouloir. Il ne savait pas tout pourtant je n’arrivais pas à le comprendre. Peut-être n’étais-je pas mon boulot de le comprendre mais j’avais tellement peur qu’il souffre. C’était mon père et il était tout pour moi depuis toujours. Je voulais le protéger comme il voulait me protéger mais la sensation d’avoir échouée quand elle l’avait trompé me donnait la sensation aussi d’avoir baissée ma garde. J’avais laissé mon papa souffrir comme pourrait le dire l’enfant qui sommeille en moi. La colère me faisait parler. Je sentais bien qu’il n’avait pas besoin d’entendre ça. Il ne me regardait pas. Le milkshake était un meilleur accompagnement que sa fille. J’en étais sûre. Je me sentais mal pourtant j’avais tellement de choses à dire. Tellement de choses qu’il voulait savoir. Tellement. Je me sentais mal aussi. J’avais besoin de les dire même si je culpabilisais de les dire à cet homme qui était tout pour moi. Peut-être pas autant que mon mari… ou quoique, si. Il était plus que tout. Il était mon sang, ma chair enfin non, j’étais le sien techniquement. Il n’avait pas besoin qu’on le défende mais pourquoi il n’était pas apte à le faire seul. Je me sentais réellement dans l’obligeance d’être cette personne qui est contre. Cette personne qui ne trouve pas ça normal. Cette personne qui pense à lui alors qu’il voudrait penser aux autres. Il pensait toujours aux autres d’où son métier me diriez-vous mais j’avais tant peur qu’il se perde en route. Je ne voulais pas ça. J’étais effrayée à l’idée de le voir encore pleurer. Non. J’avais horreur de ça. Deux fois m’avaient suffi. La mort de Luke et le départ de maman. Non. Je n’aimais pas vivre ça. Je laissais échapper le passer. Oui, ce n’était pas pareil mais c’était pareil à mes yeux. Tellement pareil. Je soupirais doucement en l’entendant et je le laissais terminer. « La bonheur est une meilleure excuse que l’alcool… », soufflais-je doucement entre mes lèvres. Je le pensais. L’alcool, une bêtise. Ce n’était pas excusable. Il avait peut-être raisons mais je ne comprenais pas comment il laissait passer ça. Tellement facilement à mes yeux. J’hochais la tête quand il disait qu’elle l’aimait encore et j’étouffais un rire nerveux. C’était bien l’amour à mes yeux. Destructeur et même si j’étais heureuse en amour. J’avais toujours détestée ce sentiment humain. Je l’entendais bien me dire de ne pas dire ça mais têtue. Je n’entendais rien. Je me laissais échapper sur une pente. Oui, cette pente. L’injustice à mes yeux. Je riais en l’entendant. Il avait intérêt sinon j’allais les enfermer tous les deux dans le bureau de la paroisse jusqu’au câlin. Je sentais cependant la réaction au fil de mes mots. Il se redressait en apprenant une chose qu’il n’aurait pas dû apprendre aussi tard ou ne jamais l’apprendre. Une part de moi s’en étonnait qu’elle ne lui en ai pas parlé ou pas du tout en fait. Ce n’était pas bon pour sa position. Non. J’en restais intimement convaincue. Je l’entendais, c’était du n’importe quoi. Je riais nerveusement en l’entendant. « Ah bon ? », demandais-je alors. « Pourquoi c’était ce qui était arrivé ! », disais-je simplement alors qu’il semblait la défendre mais non. Elle avait agi comme si je lui disais avoir été faire les courses et qu’il n’y avait plus de jambons en promotion. Je ne contrôlais cependant pas mes émotions. Les larmes montaient. Je les sentais ainsi que cette boule. Il prenait ma main pourtant une envie de le repousser m’envahissait à l’idée qu’il pense que je le prenne pour un jambon qui n’était pas en promotion en défendant sa femme. Alors qu’il la défendait à nouveau dans un sens. Changer ? Je n’étais pas apte à le penser. Oui. Les gens peuvent changer mais pas subitement, pas autant. Joan changeait mais Joan avait été cette femme qu’elle cherchait à redevenir du moins avec moi. Je l’avais connue comme une maman aimante et pas la folle qu’elle était devenue à cause de sa jeunesse étrange. Mais là ? Je ne voulais pas croire qu’une mère pouvait ne plus devenir une mère. Il faisait pression sur ma main. Je n’avais pas à être désolée mais le mot avait échappé. Je me sentais désolée de craquer. Oui, simplement mais je me sentais mal. Je reculais ma main doucement. « Cesses de la défendre… je suis mère… », disais-je en soupirant. « Je ne le saurais pas, je ne le vivrais sûrement pas de la même façon… si c’était Nora… », je riais doucement, un rire sarcastique. « Qui s’était faite agresser ou qu’importe… j’aurais eue envie de tuer cet homme… », disais-je en reculant doucement. « Changée ou pas… elle a perdue Luke tout comme nous tous pourtant on est toujours les mêmes… Utiliser sa mort comme excuses de nos erreurs est révulsant ! Je n’oserais jamais… et je ne l'accepterais jamais... », disais-je alors que je reculais. Oui, blessée mais pas par lui, par tout. Tout. J’avais ces larmes aux yeux et le regard de quelques clients trop curieux. Je me sentais juste dépassée. J’avais… la sensation d’étouffer dans ce café. J’allais simplement derrière le comptoir pour attraper une boite de mouchoir et je m’essuyais doucement les yeux. Je me sentais mal, je me sentais mauvaise… je me sentais tellement têtue aussi mais je ne me sentais pas bien. Pas bien du tout. Les hormones n’étaient pas innocentes dans l’histoire. Oh non. Ils étaient dans le coup de la tête aux pieds. Je posais une main sur mon ventre alors que je jetais ce mouchoir, dos à mon père. Je n’arrivais pas à trouver la force de lui faire face mais il le fallait. Je me retournais alors vers lui. « Cela ne vaut plus la peine d’en parler. », disais-je d’un ton presque froid. Oui. Froide. Je me sentais mal de l’être. Je ne voulais pas l’être.


HJ Surprised j'ai mal au cœur pour le pauvre Holden Crying or Very sad
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mot doux de Holden J. Jones un Mar 29 Sep - 20:58
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Lulla le dévisageait de cet air qu’il ne connaissait que trop bien. Cet air borné, de celui qui ne veut pas comprendre et qui contourne les arguments en fonçant tête baissée dans sa propre logique. C’était une attitude que le pasteur avait vu à maintes reprises sur le visage de sa progéniture adolescente. Il y a des fois où le combat est complètement stérile et où il faut admettre qu’aucune solution ne pourra être trouvée. C’était un peu ce qui était en train de se passer. Holden comprenait le point de vue de sa fille, à défaut de le partager. Il ne pouvait se résoudre à la rejoindre sur ce point. Le faire serait admettre qu’il avait fait une grosse erreur. Ce n’était pas tant une question de fierté, mais presque une question de survie. S’il venait à dire qu’il avait fait une erreur en pardonnant Jane, où cela le laisserait-il ? A presque la cinquantaine, un bébé sur les bras et divorcé pour la deuxième fois ? Non. Non, Holden croyait dur comme fer que son mariage était en train de repartir dans la bonne direction. L’amour était encore là, adouci par leur nouvelle parenté, et déterrer les remords serait faire preuve de mauvaise foi. Holden hocha la tête sous les mots de sa fille. Oui, même si la manière avait été mesquine et blessante, l’acte de Joan était presque justifiable si celle-ci était malheureuse. Elle aurait pu avoir la décence de tout simplement rompre avec lui au lieu de sauter dans le lit d’un autre, mais tout de même. Le problème entre eux était sous-jacent et n’attendait que de surgir dans leur face. Jane. Jane avait fait une bêtise qui aurait pu être évitée. Mais voilà, ce n’était pas non plus une raison de faire une chasse aux sorcières. Holden savait que Lulla ne comprendrait pas pourquoi il avait réussis à la pardonner. Comment pouvait-elle ? Elle qui était si jeune et conservait sans doute encore une version parfaite de l’amour. Holden ne pouvait plus se le permettre. Lui pourtant qui avait toujours hissé cette valeur au dessus de toute, qui l’avait chéri et en avait fait la ligne directrice de sa vie. L’amour, celui qu’il donnait à ses enfants jusqu’au bout de ses ongles. Celui qu’il dirigeait vers sa femme qu’il aimait plus que tout. Celle qui avait plus ou moins piétiné sa dévotion devant ses yeux. Holden était extrêmement mal à l’aise face à l’aveu de Lullaby. Une part de lui refusait catégoriquement de croire que Jane ai pu agir de manière aussi cavalière devant cette atroce nouvelle. Jane avait élevé Lullaby comme sa propre fille. Elle était la grand-mère des enfants de cette dernière ! Qu’elle puisse ne pas être révoltée par cet évènement ne tenait pas la route. Et en même temps, Holden connaissait sa fille. Il savait que cette dernière n’était pas du genre à mentir et à créer des histoires pour rien. La jeune femme semblait véritablement blessée par l’attitude de Jane. Etait-il cependant possible que Lullaby est mal interprétée ? Aveuglée par la rancune qu’elle éprouvait suite à l’adultère de Jane ? « Je ne sais pas » souffla-t-il, incapable de se fixer sur la situation. Lulla était persuadé de la désinvolture de Jane. Holden n’arriverait pas ç convaincre Lulla du contraire, alors ç quoi bon ? « Je ne la défends pas Lulla, c’est juste que… » commença-t-il avant de réaliser qu’il ne savait pas comment finir cette phrase. « Je ne comprends pas ce qui se passe » avoua-t-il dans un rire acide. Le pasteur se passa une main sur le visage. Tout ça le dépassait. Les récits que Lulla lui faisait de sa femme le perturbaient. Il ne savait que dire ou que penser. Et d’un côté il en voulaot un peu à sa fille de chambouler sa pensée. Holden n’avait pas envie de replonger dans ces problèmes internes. Il voulait juste que tout devienne harmonieux de nouveau. C’était peut être immature de se voiler la face, mais après les nombreux mois difficiles qu’ils avaient traversés depuis la mort de Luke, Holden voulait tout simplement se reposer et que les drames cessent. « Je ne pense pas que nous soyons les mêmes… » Holden rétorqua-t-il. Holden avait changé. Ca n’était pas vraiment visible, mais perdre son fils avait définitivement changé quelque chose en lui. Mais Lulla avait raison, ça n’était pas une excuse. « Jane ne mets pas ses erreurs sur le dos de ton frère » répondit-il, toujours soucieux de remettre les choses dans leur contexte. Il savait en même temps qu’il mentait. C’était suite à la mort de Luke qu’Holden était devenu distant, ce qui l’avait poussé à délaisser Jane, ce qui l’avait elle-même amené à le tromper pour retrouver ce partage et cette attention ailleurs. « Elle et moi avons tous les deux fait des erreurs pendant que nous faisions notre deuil, mais je n’accepterais pas non plus que cela justifie tout ». Ce serait inacceptable, comme le disait sa fille. Celle-ci pleurait et Holden sentait son estomac se retourner sur lui-même. Mon dieu. Une vingtaine d’année après et il ne pouvait toujours pas supporter cette vue. Il ne le ferait sans doute jamais. Lullaby fini pas envoyer balader le sujet de conversation sèchement et Holden al regarda avec surprise un instant. C’était presque une perche qu’elle lui tendait pour sortir de cette pénible conversation, et Holden était tenté de la prendre. Mais était-ce bien prudent ? Laisser le sujet ainsi lui laisserait l’opportunité de s’infecter et de s’aggraver. Holden ne voulait pas que sa famille se déchire, c’était une chose qu’il ne pourrait supporter. « Lulla » dit-il doucement en se rapprochant d’elle. « Je ne veux pas prendre partie d’un côté ou d’un autre, ok ? Je pensais qu’il était important qu’on en parle pour trouver un point d’entente, mais je réalise que ce n’est pas aussi simple » dit-il, cherchant à être le plus diplomate possible. « Mais je ne sais pas ce que tu attends de moi ! » continua-t-il. « Que je me battes avec Jane ? Que l’on divorce ? Que l’on brise un peu plus cette famille dans lequel on amène un nouvel enfant ? » demanda Holden, sentant le désespoir dans sa voix. « J’aime Jane Lulla. Oui elle m’a blessé, mais je ne me vois pas tirer un trait sur tout ce que nous avons construit ensemble pour autant ». Holden ne pouvait pas recommencer à zéro de toute manière. Divorcer maintenant le condamnerait sans doute à passer le reste de sa vie seul. Après deux mariages ratés, il ne se verrait pas prêt à recommencer quelque chose. Mais ce n’était pas la question car il aimait Jane ! Ils avaient un nouveau bébé à s’occuper ! Ils allaient se reconstruire et redevenir ce couple si fort qu’ils étaient ! « Mais je vais lui parler. Peut être qu’elle comprendra la manière dont elle t’a blessé si moi j’essais de lui expliquer ce que tu m’as dit. » promit-il faiblement. C’était peut être peine perdue mais Holden souhaitait que sa femme et sa fille retrouve une bonne relation. Il ne pouvait envisager de voir les deux femmes de sa vie se déchirer.

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mot doux de Invité ► un Ven 23 Oct - 1:29
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Tout était perturbant pour moi. Tellement. Je craquais sous le fil de mes émotions. Il suffirait cependant d’empoigner le problème pour l’étouffer dans l’œuf ? Sûrement, oui. Je ne voulais pas lui donner l’impression d’être déchiré entre deux. Je sentais ces sensations de ne plus vouloir en parler. Je ne voulais plus le faire, je lui tournais le dos pendant quelques secondes, longues secondes après m’être éloignée de lui. Il pensait que nous étions tous différents, certes mais nous n’étions pas autant différents. Non pas à ce point. Mais je n’étais pas d’accord pour souvent l’avoir entendue dire qu’elle avait changée suite aux derniers évènements de sa vie et ça se définissait par Luke cependant ma vision des choses n’avait plus envie de ressortir. Plus du tout. Je m’étais au final retournée en laissant sous-entendre que ça ne valait plus la peine d’en parler d’une façon glaciale mais son regard s’accrochant au mien, j’avais juste envie de m’enfuir dans la réserve. Je sentais que non. Ce n’était pas fini et je devais le connaitre assez pour imaginer qu’il n’allait rien rajouter mais en fait ? Je me leurrais. Je le connaissais mais je voulais tellement croire que j’allais échapper à la suite de ces émotions. Je détournais le regard, l’écoutant car il m’avait bien éduquée mais me montrant distance au fil de ses mots. Je le laissais continuer sans l’arrêter mais voir que mes employés m’écoutaient ainsi que des clients indiscrets m’étouffaient de plus en plus. J’avais envie de hurler. J’avais envie de tuer cette pimbêche aux cheveux de la couleur d’un champ de blés qui tendait trop l’oreille. J’avais envie de virer ce serveur à l’hamburger dans la main sur une assiette de porcelaine qui me regardait avec un air bien trop soucieux. J’avais envie de crier stop et mes nerfs devenaient dingues. J’avais l’impression d’être un phénomène. J’attrapais par nervosité une orange sur le comptoir dans un plat à froid. Je l’écrasais doucement entre mes mains et sentant mes ongles rentrer doucement dans la pelure. Un inconnu entrait, mon regard se tournait vers lui et ses habits étranges dont un gros nuage sur un-t-shirt déchiré avec le logo Pepsi, étrange. Mon père n’avait définitivement pas toute mon attention car la moindre des choses happait mon esprit pour contenir la moindre contenance qui me restait. L’orange jutant entre mes mains rendait la situation dégueu malgré moi. Je soupirais doucement en me demandant ou étaient les philosophes venus de Grèce qui pourrait m’aider. Lesquels ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je pensais juste à ce pays pour m’y échapper et me cacher entre deux ruines d’une histoire cassée par des guerriers prêts à faire un massacre. Des dieux. Je tournais mon regard vers mon père qui disait qu’il allait lui expliquer, lui parler. Je retirais quant à moi mon tablier, le posant sur le comptoir. « Qu’importe ! J’ai dit que ça ne valait plus la peine d’en parler ! », disais-je alors tout autant froidement mais en haussant le ton sur mes derniers mots, un peu sec mais même si je m’en voulais, je ne me contrôlais pas. Je lui en voulais. Je lui en voulais réellement de se mêler à ça mais surtout de continuer d’en parler. Je voulais… non. Je ne voulais plus ressentir mes émotions. Je ne voulais plus rien ressentir. Je voulais m’éteindre. Je sentais cette rage monter en moi. Je prenais un paquet de chips sous le comptoir, une tablette de chocolat et de la crème fouettée en bombe alors que je passais à nouveau derrière le comptoir mais du côté des cuisines. « Mais je ne me donnerais pas plus en spectacle… », soufflais-je en haussant un peu le ton car après tout je me montrais en spectacle mais tout le monde écoutait aussi l’histoire entre Jane et mon père. Cela me rendait dingue à l’idée d’entendre des bruits courir tandis que cette histoire ne semblait avoir été discrète. Je ne voulais pas le voir vivre sous les projecteurs ! Frôlant un serveur et renversant le verre qu’il portait. Celui-ci se brisait sur le sol marbré et je posais aussitôt ce que j’avais en main sur la table de travail des cuisines ouvertes sur le café. Je soupirais doucement. « Je m’en occupe ! », disais-je tandis que je me baissais pour laisser le serveur aller s’occuper des tables. Je prenais la ramassette et je regroupais rapidement tous les morceaux de verres mais m’arrêtant dans un moment de marre. J’ouvrais le paquet de chips dans lequel je versais le contenu dans un plat et j’y versais le chocolat en le bombardant de crème fouettée. Je prenais alors une cuillère dans un des tiroirs et je me hissais, désinvolte dans ma cuisine sur le plan de travail. J’étais vile de l’abandonne ainsi, je m’en voulais, je me haïssais et même si j’avais toujours le regard posé sur lui du haut de mon plan de travail, je tentais de calmer mon cœur qui battait la chamade et mes émotions qui bouillonnait. Je devais avoir l’air bien pathétique mais la douleur que je ressentais était pire qu’être un poulet sans tête qui marche encore. Oui, ça semblait fou mais j’étais déchirée comme une croute bien moche d’une blessure prête à tomber. Les journaux allaient se faire un plaisir de parler de cette propriétaire du restaurant qui mange ce mélange étrange sous la griffe de son père. Une andouille, vous ne trouvez pas ? J’avais mieux fais d’être un revenant ou jouer dans Resident Evil pour Emmouscailler les personnages du film tant que je ne souffre pas de l’ecclesiophobie comme les vampires car ça ferait cloche le dimanche mais surtout la journée. Oh et qu’importe, je m’en fichais. Je voulais être partout mais ailleurs en ce moment-même. Je me sentais con. Je laissais tout craquer dans des larmes de crocodiles. Au fil des sensations, je hissais mes jambes pour me tourner et faire dos au restaurant. Le plat devant mes jambes. Je devais avoir l’air d’un gros bébé en plein caprice mais qu’importe. J’avais l’air con et je l’assumais assez bien. Je soupirais doucement en mettant le mélange dans ma bouche à nouveau. Cela me semblait tellement succulent mais ça devait sûrement être infect mais je m’en fichais. Je laissais les larmes couler sans même les effacer. Je faisais même fuir le cuisinier qui allait du côté du comptoir. Je devais faire peur.
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mot doux de Holden J. Jones un Lun 14 Déc - 18:39
la folle et le saint

papa, ça sonne pas un peu trop creux ?
Non mais oui, un peu... je suis
désolée, je t'aime à la folie !

Holden se sentait vieux. Il l’était plus au moins selon les standards démographiques ou l’avis arrogant des adolescents qui se pensent au sommet du monde. Holden n’était pas traumatisé par son âge et se satisfaisait des années passées et où celles-ci l’avaient mené. Mais tenu là devant sa fille aînée, épuisé et décourage tandis que cette dernière faisait de son mieux pour l’ignorer, le pasteur sentait le poids de ses années s’abattre sur ses épaules. Le débat était devenu stérile et pourtant Holden y avait donné une toute dernière chance. Lui qui était venu plein de bonnes intentions pour rabibocher sa fille et sa femme, il n’avait apparemment fait qu’empirer les choses. Lullaby ne semblait pas du tout encline à changer son opinion, et Holden commençait à admettre sa défaite. Malgré la frustration que ceci aurait pu engendrer, le père de famille se trouvait surtout blessé. Blessé de découvrir sa famille une nouvelle fois de plus arrachée. Holden s’en venait à se demander ce qu’il avait fait de mal ces dernières années. Inévitablement, il avait dû manquer un signe annonciateur, un appel de détresse d’un de ses enfants, quelque chose qui avait mené à ce gouffre au sein de la famille Jones. Luke était décédé, Rhiannon était dans le vent, Lullaby ne pouvait plus voir sa mère en peinture, et Jane et lui n’étaient pas non plus au beau fixe. Holden se sentait dépourvu et honteusement coupable. Lulla continuait de l’ignorer, et son père sentait son estomac se nouer péniblement. La jeune femme, sans doute lasse de ses dernières tentatives, lui renvoya une remarque cinglante. Elle ne voulait plus en parler. Ça ne servait à rien selon elle. Holden jeta un regard autour de lui, réalisant soudainement et avec une pointe d’embarras, que les badauds autour d’eux n’avaient pas loupés une miette de leur échange. Holden, s’il avait été d’une nature plus acerbe, leur aurait ordonné de se mêler de leurs oignons, mais il faut dire qu’il l’avait un peu cherché. Quelle idée d’entamer une telle conversation au beau milieu d’un lieu public ?! C’était d’autant plus déplacé que Lullaby en était la patronne ! Pour sa défense, Holden n’avait pas imaginé à un instant que la conversation déraperait à ce point. « Lulla, je t’en prie » plaida-t-il une dernière fois, mi-suppliant, mi-agacé. Mais la jeune femme avait déjà mis les voiles, se réfugiant derrière le comptoir. Holden ne pouvait que la regarder, impuissant, tandis qu’elle se préparait une mixture absurde mais qui semblait la satisfaire. Elle lui tourna même le dos à un moment, lui faisant bien comprendre qu’elle en avait fini avec cette discussion. Avec lui. Holden sentait l’irritation naître dans ses entrailles. Il n’appréciait guère de se faire traiter de la sorte, encore moins de la part de sa propre fille. Mais il pouvait comprendre, et forcer Lulla à continuer le débat n’allait qu’aggraver les choses. Alors il baissa les bras. « Daccord » dit-il dans un lourd soupir. « Je n’insiste pas » s’adressa-t-il, le regard visé sur le dos de la tête de sa fille. « Mais réfléchit à ce que j’ai dit » ne put-il s’empêcher d’ajouter, se rapprochant du comptoir pour que sa voix porte moins et n’arrive pas aux oreilles des curieux. « Ne laisse pas un éventuel quiproquo briser encore plus cette famille ». Loin de lui l’idée de faire culpabiliser sa fille et de la mettre dans une position où elle serait seule responsable de la cordialité au sein de la famille, mais il fallait qu’elle ait conscience que ce désagrément affectait bien plus de monde que elle et Jane. Tout le monde allait en souffrir. En souffrait déjà. Holden resta un instant silencieux après ses derniers mots, laissant la chance à Lullaby de s’exprimer, mais celle-ci préféra engouffrer une autre cuillère de sa concoction chips/chocolat/crème fouettée. Alors Holden soupira une dernière fois et s’en alla.

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et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !


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