Le salon de l'érotisme, drôle d'endroit quand même pour sortir entre amies, mais c'était une solution comme une autre. Thimothy était avec mes deux petites soeurs chez la voisine de ma famille. Pour une fois, j'avais pris la liberté de profiter un peu de ma vie. Ayant pris ma voiture, j'avais mis un jean clair, et un pull rose clair également en cachemire. Je regardais mon portable avant de partir de chez moi, pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Je savais qu'avec la voisine, ma petite bande de joyeux enfants étaient en sécurité. Je m'occupais de trois enfants en ce moment et autant vous dire que j'avais besoin de me changer les idées. Peyton était encore à l'hôpital et je faisais en sorte qu'il y reste tant que je n'étais pas sure de sa santé totale. Peut être que même je retournerais vivre quelques mois là bas pour être sur qu'il ait un soutien et que je sois sure de mon coup. Je ne pouvais pas le laisser avec mes soeurs comme ça, sans avoir la certitude. Sur ce je laissais mes démons à la porte de la voiture et je me dirigeais vers le salon qui était devant moi.

Et dire que c'était l'orphelinat qui nous donnait l'occasion de faire ce genre de choses. Pas très propres comme pensée ! Rapidement je tombais sur Cordélia qui m'hélais de la main. La pluie, oui elle tombait fortement. Je venais à peine d'arriver, j'avais vu ces deux hommes en lapinou. Très... Non je ne dirais pas le mot, il y a des enfants qui nous lisent. Je m'approchais de Cordélia. Cordy, oui bien et toi ? dis-je rapidement. Puis tout aussi rapidement dans la foule et dans la précipitation, elle tombait dans les bras d'un beau serveur qui pour s'excuser nous servait des coupes de champagne. Quoique non, peut être pas des serveurs tout compte fait. Merci bien dis-je en acceptant la coupe. Que deux demoiselles seules au salon de l'érotisme ? Pouvons nous, nous permettre de vous proposer une visite guidée ? Deux hommes aussi bien habillés qui nous propose une visite guidée... Anguille sous roche, je lançais un regard à Cordelia, autant j'étais célibataire endurcie, autant... Et à qui avons nous l'honneur ? demandai-je suspicieuse.

Le salon de l’érotisme n’est pas forcément l’endroit dans lequel on s’attend à être envoyé avec un orphelinat. Heureusement d’une certaine manière j’étais avec Cordélia donc une de mes amies plus ou moins proches. De cette manière ça nous aidait un peu à assumer cette journée et très certainement que nous allions la vivre de manière exceptionnelle ? En tout cas c’était ce que j’espérais. Je ne pensais pas que ce serait en remise en cause de nos situations matrimoniales respectives, mais plutôt pour développer un peu nos ébats sexuels. Quoi ? On était au salon de l’érotisme je ne vais pas vous parler de Pâques et de ses lapins tout de même. Même si j’en avais deux en face de moi, et qui étaient plutôt… Oui bon d’accord, j’étais célibataire et même si j’étais maman je ne pouvais pas nier le fait qu’il était en mode top canon en face de moi. « Duke… Pour un lapin ? Ca fait plutôt canard, comme Duck mais avec un E » Bref, je plongeais mes lèvres dans ma coupe de champagne pour noyer mes idées étranges, même si je venais de tirer un petit sourire au fameux Duke. Ce nom me rappelait un peu un garçon que j’avais rencontré à l’université il y a quelques années. Il s’appelait comme lui, et avait ce même sourire. Bien évidemment, je savais bien que ce n’était pas ce Duke, mais je ne pouvais m’empêcher de penser à lui. Et surtout, il était bien plus âgé que le jeune homme que j’avais rencontré il y a quelques années, qui devait être journaliste maintenant.

« Profitons en, ton fiancé n’est pas là et je suis célibataire, on peut être au régime ça ne nous empêche pas regarder le menu non ? » dis-je avec un sourire à Cordélia. Je n’avais pas totalement tord sur ce point et puis bon du moment que l’on restait sérieuse. Les deux jeunes hommes une fois notre approbation nous entrainèrent un peu dans les allées pour nous expliquer comment était le salon et surtout comment il était agencé avec ses différents quartiers pour ne pas nous perdre. Toujours ma coupe à la main, je laissais parler les deux jeunes hommes avec leur sourire à craquer. Nous arrivions dans le quartier des huiles de massage, et bien que je me doutais que tout ça n’était pas encore sur le marché. Rien qu’à l’odeur, je me dirigeais vers quelques crèmes que je testais sur mes mains rapidement pour pouvoir les sentir. « Cordy ! Viens sentir, ça sent vraiment bon. »

Foule d'anonyme autour de nous, nous étions nous mêmes des anonymes pour beaucoup de gens. C'était l'avantage, personne ne nous connaissait dans ce salon de l'érotisme et de la passion surtout. Après tout, on ne proposait pas des ceintures de chasteté dans ce salon, mais plutôt une idée pour pimenter fellation et gâterie en tout genre. Tout était classé par catégorie, une question de marketing était autour de nous. Cupidon pouvait se rhabiller ici, nous avions toute la panoplie pour l'amour charnel. Cela faisait bien parti du couple après tout, nous avions pour coutume depuis des années où l'amour charnel était partie prenante du couple après tout, l'union maritale doit être consommé. Bon bien sur maintenant nous ne parlions plus réellement de mariage et consommation dans ce sens-là, Dieu merci, imaginez donc d'être une esclave sexuelle, juste pour bonne, pour vider un mec quand il en avait envie. Et aujourd'hui, l'avantage c'était que nous avions aussi droit à notre partie de plaisir contrairement à avant. C'est... étrange, mais j'aurai cru reconnaitre plutôt la praline plutôt que la rose noire. Bon en même temps, tu me diras je n'ai jamais senti de la rose noire. Mais ça a une odeur très sucrée Les deux hommes en notre compagnie me laissait comparer tout cela avec de la praline. Bon après mon odorat n'était absolument pas infaillible bien au contraire.

Nous rejoignons donc une autre partie du salon, les lingeries en dentelle. En effet, tu vas rendre fou Caleb toi, avec ça et un drap en satin, tu ne vas plus le tenir dis-je en rigolant. Je n'avais aperçu qu'une seule fois Caleb peut être deux fois. Mais je devais reconnaitre qu'il regardait souvent Cordélia comme un feu ardent inconsumable. Leur amour était beau. Et je souhaitais un jour trouver moi aussi ce bonheur à deux. Les petits papillons dans le ventre qui te rendent heureux ne serait ce que de recevoir un petit mot de sa part. Pour autant ce petit string avec ce petit Cupidon autant dire que ça allait être rigolo à voir comme tête. Je tirai une nuisette blanche avec des lignes noires dessus, puis un petit string qui allait avec. Cela il te l'arrachera en deux minutes je pensedis-je avec un petit sourire coquin en lui montrant rapidement.

Entre les huiles de massage et la lingerie en dentelle, un peu plus loin je voyais des sextoys. Il y avait donc de tout là bas. D'ailleurs pour la St Valentin vous avez prévu quelque chose ? demandai-je avec curiosité. Célibataire je considérai cette fête comme une action commerciale et donner une raison aux mecs pour nous offrir des fleurs et nous faire danser un tango. Non je n'étais pas fan de cette idée, pour autant je comprenais que les couples et que beaucoup considèrent cette fête comme importante pour leurs couples.

Le salon de l’érostime. Franchement si un jour je pensais y mettre les pieds c’était un peu exceptionnel. Bon, je n’avais aucun tabou vis-à-vis du sexe bien au contraire. Disons que ma mère, avait toujours été très claire à ce niveau là, elle avait toujours voulu qu’on soit honnête avec elle. Et surtout qu’on ne fasse pas cela dans son dos de manière à mettre notre vie en danger. Je n’étais pas ce genre là, à l’âge de seize ans avant que je parte en France elle m’avait acheté une boite de préservatif de manière à dire, ne reviens pas enceinte. Bon c’était plutôt un petit message tranquille pour me dire d’être prudente. A la maison, c’était plutôt libéral, disons que nous n’avions aucun problème d’en parler. Et puis en même temps le fait que mon frère soit plus âgé que moi, avait permis aussi que les discussions soient plus faciles. Quand j’étais petite, plus jeune et que je ne m’intéressais pas encore à cela, mon frère agé de six ans de plus que moi, forcément avait tendance à avoir des petites amies. Ca pose des questions. A dix ans, mon frère en avait déjà seize quasiment dix-sept ans. C’est les premières amourettes, les premiers amours, les découvertes. Tandis que pour moi, c’était à peine que je rentrais au collège. Je commençais à peine à avoir des petits-amis mais on découvrait seulement les bisous sur la joue et pour les grandes occasions un french kiss.

Mais pour autant je ne pensais pas y aller, et certainement pas avec Cordélia. C’était une amie, une bonne amie. Mais ce n’était pas non plus la meilleure. On faisait partie du même groupe d’amis. Je lui souriais quand elle me dit qu’elle avait déjà les draps en satin. Je ne savais pas vraiment si on dormait vraiment bien là dedans. Après tout, on glissait plus qu’autre chose. J’avais du dormir une fois à l’intérieur de drap en satin. Mais pour les couples, cela semblait avoir une certaine importance de manière à ce qu’ils aient une sensation sensuelle ? Sexuelle ? Je n’en savais rien. Mais peu importe. Ce n’était absolument pas mon délire, ni mon idée première. Ma couette restait encore la meilleure chose à faire quand on était en couple. Elle me montrait une petite tenue, bien sexy, et ajoutait bien que ça plairait à Duke. « Ahah, pourquoi pas, mais j’ai mes deux sœurs à m’occuper avec l’état de Peyton et j’ai bien d’autres choses à penser malheureusement que de m’envoyer en l’air avec un charmant jeune homme. » dis-je avec un sourire. Cela sortait enfin. J’avais l’impression d’avoir une vie d’adulte avant de l’avoir choisi. Alors que bon certaines amies avaient encore une vie d’étudiante dépravée. « Rio, Paris ? Un voyageur ton homme non ? » dis-je avec un sourire.

Puis, elle enchaina en me demandant ce que j’avais de prévu. « Pas grand… » pas le temps de finir ma phrase que le jeune homme vint débarquer. « Je le suis, mais je ne suis pas fan de cette fête. Un peu trop marketing à mon goût » finis-je avec un air désolé.