Nous étions le début d'après-midi, j'avais pris mon après-midi exprès pour être présente lors de ce rendez-vous important pour Alec mon colocataire. Nous avions rangé l'appartement et pour être honnête je ne sais pas si j'étais pas la plus stressée des deux. Pourtant ce n'était pas pour moi vraiment, enfin si, j'étais pour que nous ayons ensemble un petit bout de chou dans cet appartement parce que c'était aussi mon deal, j'acceptais de jouer ce rôle mais en échange je voulais avoir un rôle à jouer quand même dans la vie de ce gosse. Je ne voulais pas juste être une pimbêche servant à obtenir la garde de Tim. Mais pour ça je pense que nous étions plutôt clairs tous les deux. Et puis je crois que j'allais officiellement rendre folle ma mère des lors qu'elle apprendrait cette chose. C'est pour ça que j'avais bien fait en sorte que cette information ne sorte pas de cette maison tout de suite. Même si je me doutais que ça ne pourrait pas rester secret éternellement.

Je sortais rapidement de ma chambre posant une photo que j'avais faite de nous deux rapidement. Ca va le faire n'est ce pas dis-je en prenant un verre que je mettais dans l'évier qui trainait. On a un emploi, on a un appartement. Tout va bien aller. Tu vas voir dis-je. Je repoussais mes cheveux derrière mon dos. Officiellement j'étais la plus stressée des deux je crois bien. J'étais stressée parce que... Je ne voulais pas que ça foire à cause de moi parce que je n'étais que journaliste que c'était instable et tout ça et tout ça. Non cesse de penser ça. Ca ira.

Un petit mensonge qui allait bien aider un gamin qui en avait bien besoin comme m'avait expliqué mon colocataire. C'était l'occasion ou jamais de faire ma BA de la journée, voire de ma vie. Ou parce que, si je signais ce papier je m'engageais pour au moins dix huit prochaines années de ma vie. Après je savais que j'en avais les besoins, et même si Alec n'était pas mon petit ami, et ne le serait très sans doute jamais. Mais bon, depuis que nous avions emménagé ensemble, je savais que nous nous entendrions toujours bien. J'avais été surprise de sa demande, mais ce n'était pas pour autant que j'avais tout plaqué et que j'étais retournée dans mon loft. Non non. Personne n'était encore au courant de cette nouvelle. Je songerais à en parler à ma mère en temps et en heure, une fois que nous aurions les papiers qui nous donnaient l'adoption.

Je ne pus répondre davantage que l'on cogna déjà trois coups et Alec allait ouvrir en me présentant dans la foulée Louisa Larson, enchantée dis-je avec un sourire en lui serrant la main. Je vous en prie prenez place dans le salon dis-je en la suivant jusqu'à dans le salon suivi par Alec à ma hauteur, elle s'installait dans le canapé, je pris place en face. Laissant Alec menait l'entretien comme il l'entendait.

Nous nous installions rapidement face à lui, oui j'avouais totalement être stressée ce n'était pas facile de me retrouver face à quelqu'un qui était en train de nous questionner sur notre vie long en large. J'avais répété des dizaines de fois, nous étions en couple depuis deux ans et nous envisagions le mariage maintenant que nous avions eu l'occasion de vivre ensemble. Je respirais j'avais peur que ce soit ma famille qui pose problème, oh et puis après tout, je savais ce qu'on faisait j'aurai 23 ans à la fin de l'année, ce n'était pas comme si nous étions sur un coup de tête. Quoique... C'était un peu moins sure. Bref, j'écoutais en souriant. Je laissais Alec répondre en premier sur le boulot avant de répondre à mon tour : Je viens juste de finir mes études de journalisme et je suis embauchée dans le journal de Pasadena en local. Je vais gagner dans les 1400$ par mois avec la certitude de rester sur Pasadena ou dans le coin. Je précisais quand même que j'allais pas faire reporter dans le monde en abandonnant mon futur enfant.

Ma mère et mon beau-père sont sur Pasadena. J'ai un grand frère qui sera présent pour nous aider, et ensuite j'ai deux demies-soeurs de 5 ans de l'âge de Thimothy. Je ne me fais pas de doute sur la capacité à ma famille à être présente pour nous aider dans cette nouvelle tâche de parents J'avais répondu dans la foulée d'Alec, peut -être en m'emballant mais je me disais que si elle était au courant que mes parents sont présents ça aiderait, sauf que je ne m'attendais pas à la foulée Et votre père ? J'eus un rire nerveux, et j'essayais de garder mon calme en répondant. Décédé quand j'avais un an je crois, je ne l'ai pas connu ou je ne m'en souviens pas pour être exacte. Je n'en dis pas plus mais ça laisser bien sous-entendre que je savais l'importance d'avoir l'ensemble de ses parents. Je souriais et approuvais les paroles d'Alec. Nous avons craqué sur Tim, et nous voulons lui offrir une famille. En l'aimant et en le chérissant je pense qu'Alec à tout dit. Un petit regard attendrissant à l'encontre de celui qui devait être mon petit-ami. Et puis la question qui tue En étant présents dans chacun de ses moments de sa vie, même si ça veut dire que ça va chambouler notre vie actuelle. Nous savons que c'est un enfant qui va changer notre vie, mais c'est ce que nous voulons tous les deux. Avoir un enfant semble une évidence pour nous deux, et je suis sure que nous nous occuperons de Tim comme des parents qui débutent qui font des erreurs mais qui apprennent en lui apportant l'amour qu'il faut. Je souriais rapidement avant que la visite de l'appartement se fasse. Nous justifions les chambres avant de retourner dans le salon pour le débriefing final.

Les questions avaient été les unes après les autres et j'avais été un peu prise au dépourvu parlant de mon père ou quoi. J'avais vraiment peur de faire une bêtise, de dire une bêtise et que toutes nos envies d'avoir un enfant vole en l'air. Nous étions jeunes et à la moindre erreur, nous n'aurions pas la garde de Tim, même si c'était nécessaire. Une fois qu'Alec eut fini ses réponses, je respirais intérieurement j'avais tellement envie de lâcher un soupir de soulagement. La visite de l'appartement était une des parties les plus faciles, j'avais fait en sorte de tout aménager de manière à ce que l'on voit bien que nous étions vraiment impatient d'avoir cet enfant avec nous. Chose qui semblait plutôt évidente, quand on lui montrait la chambre.

La visite fut comme j'en eus l'impression bien plus rapide que les questions succesives, les unes après les autres de manière à nous mettre en danger. Je lâchais un soupir de soulagement une fois que l'assitante sociale eut passée la porte et je fus sure qu'elle ait pris l'escalier pour ne pas pourvoir m'entendre à travers la porte. J'étais juste devant Alec à ce moment là. On va l'avoir, c'est sur ! dis-je comme pour me rassurer intérieurement que dans quelques jours au pire quelques semaines, j'allais devenir maman. Deuxième étape, prévenir mes parents ? Enfin ma mère tout du moins. Tiens un détail non négligeable.