Quand j'étais plus jeune, on me demandait de ne pas poser trop de questions sur mon père. Du coup, je ne savais pas comment je devais appeler Holden et j'avais grandi avec une place à prendre. Mon père était devenu celui qui avait pris sa place, celui qui avait montré qu'on pouvait être père sans partager le même sang. Une famille c'est celle qui se construit. Ok ma mère avait pris la place de Joan, et je pouvais parfaitement comprendre qu'elle lui en voulait, mais là c'en était trop. On ne pouvait pas lui en vouloir pour avoir donné l'amour d'une mère à des enfants qui en manquaient. L'hypocrisie dont faisait preuve Joan me tira un sourire moi-même hypocrite, un peu en mode mais qu'est ce qu'elle me veut. En s'approchant de moi, elle crut quoi me faire peur ? On faisait à peu près la même taille et elle crut que c'était le simple fait de me menacer de s'en prendre à ma mère me ferait déchanter. Quoi tu as peur de moi ? Au point de t'en prendre à ma mère ? Tu fais pitié ma pauvre, lâche, égoïste, et pitié. Il est beau ton tableau ma pauvre, ta vie doit être charmante dis moi. Provocatrice moi ? Si peu. Elle n'osait pas s'attaquer à moi, mais si la provoquer pouvait éviter qu'elle s'en reprenne à ma mère, ça permettrait à elle de respirer. Tu t'attaques à la personne que Lullaby considère comme sa mère, tu crois qu'elle dirait quoi ? Qu'elle va accepter ça ? Mais apparemment c'est pas moi la blonde ici. Une petite couche supplémentaire. Plus je la cherchais, plus ma dévergondée quoi ? Oh, oh, je la repoussais d'un coup de moi avec ses deux clebards au passage. Bon, je vais t'expliquer deux petites choses. Depuis que tu es revenue à l'enterrement de Luke tu rends nos vies impossibles. Alors première chose tu retires tes deux cleps de mes jambes ou tu leur achètes de l'anti-puce, deuxième chose, c'était peut être ton fils, tu avais tous les droits de faire ça. Mais pour autant tu es D I V O R C E E, tu sais ce que ça veut dire ? Que, tu n'as plus le droit sur mon père, donc tu laisses mon père et ma mère réglaient leurs crises de quarantaine, et tu vas faire ton deuil. Tu comprends ou je te la fais en blondasse et en vieille femme refaite ? Ah oui et tu cesses de t'en prendre à ma mère, sinon c'est moi qui vais te faire un enfer.

Je la regardias avec un regard hautain. Récupérer Lullaby ? Bah tiens quelle idée, et si elle le voulait pourquoi elle détruisait ma mère, au lieu de faire sa gentille ? Elle aurait pu très bien commencer sur de bonnes bases. Déjà en ne s'enfermant pas avec mon père, je comprenais que le deuil était quelque chose de difficile. Mais elle n'avait pas le droit d'en vouloir à tous les Jones. Alors oui, elle encaissait les coups, mais elle détournerait mes paroles pour que Lullaby me déteste. Je savais qu'elle était capable de faire ça, juste pour avoir Lullaby rien que pour elle. En était-elle capable, maintenant que son fils était mort, sa fille partit retourner vivre à Washington, il ne lui restait plus que Lullaby. Je dégainais mon portable de mon sac en prenant juste une photo de Joan. Première chose, la petite photo pour confirmer mes dires, je t'ai pas fini le visage, déjà particulièrement refait. Une claque n'a jamais tué personne, Lullaby et moi on était particulièrement douée pour ça au collège et au lycée. Je rangeais mon portable dans mon sac que je pris à l'épaule en fusillant les chiens qui tournaient pas loin de moi du regard. Deuxième chose, tu crois qu'elle ne se rendra pas compte de ton petit jeu ? Au bout d'un moment tu révèleras ton visage. dis-je par rapport à sa petite scène de larme joué. Tu aurais du faire Hollywood. Tu sais ce que penserait a soeur de ça ? Elle te croirait malheureusement et ça me brise le coeur d'avance que tu vas la détruire à petit feu. C'est ta fille, même si tu la mérites pas, j'ai eu une grande soeur, une jumelle qui m'a permise de savoir ce qu'était l'amour entre frères et soeurs, la complicité, me consoler comme deux soeurs le faisaient. Tu ne sais pas du coeur qu'elle a. Tu vas juste la détruire dès lors que tu essayeras de la séparer de nous. Ah mais j'oubliais tu es égoïste, Lullaby et Nora seront tes poupées ? Pour combien de temps ? Etais-je mauvaise très certainement. Mais je ne pouvais pas m'empêcher. Luke a fait des pieds et des mains à faire pleurer ma mère des jours et des jours au moment où il est parti combattre. Rhiannon a toujours été têtu, et Lullaby sauver des vies c'est ce qui lui permet d'être vivante. Nos parents nous ont jamais empêchés de faire ce qu'on voulait, alors oui les tiens font des choses un peu dangereuses, mais c'est ainsi qu'il se sentait accompli. Tu sais, je vais t'apprendre un truc, ton enfant est ton bien le plus précieux mais c'est le jour où tu lui permets de s'accomplir qu'il te remerciera, et je suis sure que malgré tout Luke est bien là haut en train de danser avec les anges. Il voulait faire ça, on a jamais pu l'empêcher et pourtant, Dieu sait que papa et maman, et Kennedy, et Grace, et Andrew et ses soeurs ont tout tenté !

Je ne savais pas vraiment ce qui me donnait la force encore de parler avec Joan. La haine que j'exprimais envers elle était un concentré de ce que je ressentais, pour être honnête, je n'étais plus à ça près. Je lui en voulais oui, je lui en voulais de détruire mon équilibre de vie, ce que j'avais pu construire jusqu'à maintenant. Ce qu'Holden avait fait pour moi, aujourd'hui à m'en demander si je devais encore croire en un mot à notre famille. Le décès de Luke n'avait pas arrangé. Je n'en sais rien, j'ai appris à ne pas faire confiance ma chère, jamais. A en croire que j'aurai pu être sa fille à penser comme elle, aussi vile et profiteuse ? Non jamais je ne finirais comme elle. Je ne voulais pas. J'étais une bonne mère. Je n'en sais rien, jusqu'à maintenant j'ai vu ce que t'as fait à ma mère, et me fait pas croire qu'elle t'a frappé. Pas à moi. Je l'ai vu c'est moi qui l'aies récupéré.

Sans comprendre pour quoi, ni comment je me retrouvais le nez collé au museau de ses horribles cleps qui puaient clairement de la gueule. J'aimais les animaux, mais les gros chiens comme les siens c'était plutôt loin de moi mieux je me porte. Je fus rejetée par derrière d'un coup.Tu me fais pitié, tu as tellement pas eu d'amour de tes propres enfants, que maintenant tu essayes de les récupérer parce que tu t'aies rendu compte que la vie était courte. Et que tu pouvais perdre tes enfants. Il n'a jamais été son fils, mais il a été mon frère, et je peux t'assurer que le deuil que j'ai représente bien celui de ma mère. Et elle a tout fait pour l'aider à grandir. C'est fou ce que tu ressembles à mon imbécile de géniteur, c'est le simple conseil que j'ai à te donner, arrête d'essayer de détruire Holden et ma mère, et leur couple et notre famille et remets toi en question. Alors tu pourras peut-être avoir une place dans la vie de Lullaby et de Nora. dis-je en me relevant, oui les larmes étaient montés, le ton aussi, je tournais le dos et je repartais en direction du parking sans autre mot, je lui en aurai bien remis une belle claque mais il ne faut pas abuser des bonnes choses.