Qui auraient cru dans ce bois que je finirais dans son lit ? Je pensais même le rayer de ma vie enfin à moitié et j’avais même eue peur de le perdre et voilà que l’on se retrouvait dans une vibration de plaisir de simples touchés qui arrivaient à faire décoller dans une sorte d’extase. Ces sensations pouvaient me rendre accroc, j’en voulais plus et ce n’était pas du tout vite dit. J’entendais des millions de chansons qui pourraient m’inspirer l’émotion de ce moment dans ma tête. Tel un jukebox, je les écoutais. Je souriais comme un abruti à ses lèvres à mon cou et la sensation que les règles du jeu changeaient alors que sa main remontait. Je me laissais faire, telle une poupée de chiffons, ses lèvres descendaient et je sentais alors son front se poser au-dessus de ma poitrine. Je pourrais rester des heures ainsi à chercher les grains de peau que ses mains n’avaient pas encore toucher sans pourtant aller plus loin, je pourrais le laisser faire tout ce qu’il veut de mon corps tout comme faire ce que je veux du sien pendant toute la nuit. Je ne savais pas ce que je voulais mais je voulais juste ça, je voulais ne plus quitter cette chambre. C’était étrange mais je ne pensais à rien d’autres que d’éteindre le moment et de figer le temps. Se réveiller en n’étant jamais demain mais toujours cette nuit, répéter la sensation d’un baiser passionné de nos deux lèvres. Je ne voulais simplement rien d’être que le moment présent tout comme l’on pourrait désirer un livre sans fin. Un livre à chapitre infini avec juste un happy end et jamais de fin. Je souriais doucement à ses mots, baissant le regard vers lui en laissant mon pied aller se caresser contre le sien et remontant le long de son mollet. « Promis, je ne vais pas rire ! », disais-je en arquant doucement en sourcil et laissant ma main caresser son dos. Je souriais doucement, laissant le bout de mes doigts frôler la peau de son dos et regardant mes mains au fil du mouvement. « C’est mignon en fait… », disais-je en riant légèrement tout de même. « Attendrissant… », rajoutais-je. « Très sexy aussi… », murmurais-je en penchant la tête. « J’espère que le coussin est confortable ! », disais-je aussitôt sur un ton moqueur en parlant effectivement de ma poitrine et fronçant le nez. « Remontes-là… je tuerais pour t’embrasser ! », disais-je aussitôt d’un ton léger. « Promis, je serais tendre avec toi ! », disais-je d’un ton plaisantin aussitôt.

Tout allait à l’osmose totalement, les plaisirs après mes mots qui découlèrent d’un baiser passionné. Ce genre de baisers qui vous déconnecte de la réalité et même des gens qui entourent. Pas d’inquiétudes pour ça, j’étais déjà assez bien déconnectée mais bon, voilà. Alors que mon corps ainsi que mon esprit se laissait frissonner au fil des gestes de ce petit chenapan qui allait bien trop bas pour que je sois chaste encore longtemps. Je ne l’étais plus depuis un moment mais papa, je t’aime. Ses jeux de langues n’accentuaient que de plus belles les sensations de plaisirs qui en découlèrent. C’était comme par magie, orgasmique. C’est le cas de le dire mais alors que je me laissais attraper par cet autre monde de plaisir, stop, il se redressait et donnait le prénom d’un homme. Choquée, je me redressais légèrement sans trop comprendre. Je ne savais pas comment réagir et je n’étais pas sûre de ce qui venait de se passer. Non, je rêvais ? C’était ça, oui. Je devais m’être endormie pendant nos jeux et avoir rêvée… mais non. Je ne testais pas la pincette. Je le regardais. « Aaron ? », demandais-je alors que je ne pensais pas directement au prénom de son cousin qu’il m’avait déjà soufflé à quelques reprises. J’avais l’esprit bien trop occupé par des envies qui ne me permettaient pas de réfléchir. Je le regardais, sans vraiment savoir quoi dire. « Pardon ? », demandais-je en étant assez paumée. Quoi dire ? Quoi faire ? Était-il en fait gay ? Non, ce n’était pas possible et même l’idée suffisait à me dire que je me faisais des films. Je me redressais un peu plus. « Tu es devenu fou ou juste fou ? Ou peut-être une illumination ? », demandais-je en riant et non sans cacher la nervosité. Je n’y pouvais rien. Mes mots sortaient avec facilité mais mon rire se retenait avec nervosité. C’était comme une guitare mal accordée. « Moi pas comprendre ! », soufflais-je toujours nerveuse, un peu perdue. Quoi dire ? Aucunes idées car on ne m’avait jamais donné le nom d’une autre pendant ce genre de moment et encore moins celui d’un autre. Qu’est-ce que vous feriez à ma place ? Je ne savais clairement pas quoi faire. « Je devrais peut-être dire : Pasteur Holden… c’est encore plus efficace pour se retenir de faire l’amour ! », disais-je alors en souriant doucement.

Une capote, ah oui, voilà mais dans le fond, je n’étais pas vraiment embêtée s’il n’en utilisait pas même si avec la drogue, le style rock and roll et j’en passe… je pourrais avoir peur et pourtant. Non. Je me contentais de rire, soulagée aussi et surtout par ce que j’avais parlé de mon père. Bon d’accord, c’était un peu fait exprès. Et là, j’étais quand même vraiment plus relaxée et je l’avais laissé filé même avant que tout revienne au point… de départ si l’on veut. Cela devait être le bazar dans la salle de bain et même sur le sol avec nos fringues et même en maniaque, je m’en fichais. Je m’étais laissé faire et tout se passait tout naturellement entre passion, désir et feu ardent. Une nuit chaude ou l’on avait remis le couvert au moins 3 fois, maléfique les petits coquins. C’était merveilleux, tout dans l’art. Bien sûr, les deux fois suivantes donnaient tous des touches différentes. Entre accroc à cette chose magique que l’on appelle le sexe, c’était impossible de ne pas remettre le couvert. Une fois qu’on commence en harmonie avec le cœur, on a du mal à arrêter. Par contre, parfois le passé ne se contente pas de vous rattraper, il vous hante. Il vous oblige à réfléchir à des choix que vous avez faits. J’y avais réfléchie au bout de ses trois fois. Je me laissais emporter dans mon sommeil avec une chose dans la tête. Qu’est-ce que ça va changer. La vie est courte et longue à la fois mais l’amour est douloureux et peu souvent éternel. Etais-je faite pour ce sentiment ? Etais-je réellement capable de l’être ? Etre quoi ? Amoureuse. Comment le serais-je ? Tellement de questions qui me torturaient. Etais-ce une bonne idée ? Pas certaines. J’en doutais de ceci et tellement de choses. C’était comme un disque qui c’était répété alors que mon souffle montrait bien que je ne dormais pas, j’avais un peu de mal. Regrettais-je ? Non mais j’avais peur. Je ne pouvais pas faire autrement. Je finissais par m’endormir à cause de la fatigue. Pas longtemps après, quelques heures mais combien ? J’entendais le vibreur de mon portable et surtout les sonneries répétitives qui se laissaient tambouriner non loin. Je soupirais doucement, comme par habitude dans mon lit, je passais la main à quelques mètres à côté. D’habitude, je tombe au bord du lit. J’y laisse toujours mon portable mais il fallait un moment avant que je réalise que je n’étais pas dans mon lit. Me redressant aussitôt, nue sous des draps. J’inspirais doucement en contemplant la pièce. Je regardais alors à côté de moi. L’espace était vide. J’inspirais doucement en ressentant cette rapide nervosité mais me levant alors à la recherche de mon jeans. J’attrapais mon shorty sur le route et l’enfilant avant de trouver le pantalon. J’en sortais mon portable. Harcèlement paternel. Il faut dire que j’avais disparue dans la nuit. Je soupirais doucement en écrivant rapidement un message rassurant et regardant après un haut. Un tee-shirt, ah oui, j’en voyais un que j’attrapais. Il sentait le Aiden. Oui, une chose ? Non, l’homme. Je l’enfilais aussitôt en ne sachant pas trop quoi faire. Il n’était pas là, directement je pensais drogue et problèmes. Oui, la peur. La peur surtout que toute ma vie était changée. Je me dirigeais alors vers la porte fermée et tournant la poignée avec crainte comme si elle allait ouvrir la porte des enfers. Me glissant à travers un espace, j’entrais dans ce salon où il avait voulu dormir, je regardais autour de moi, vêtue seulement d’un t-shirt et d’un bas de sous-vêtements.

Vêtue à moitié de ses vêtements, je laissais mes pieds froids toucher le planché de son appartement. Je ne connaissais pas encore les lieux, je n’avais pas vraiment eue le temps de faire la visite cette nuit puis bon, je n’avais pas pensée à ça. J’étais un peu nerveuse. Pourquoi ? Il fallait avouer qu’après le passage de la drogue dans la salle de bain, j’avais peur d’où il pourrait être, ce qu’il pourrait dire. C’est alors que la porte s’ouvrit que je voyais d’abord une tonne de paquet avec des jambes. Oui bah… je ne voyais pas sa tête. Je pouvais cependant reconnaitre ses bras et son tatouage dessus. Je souriais doucement alors qu’il s’en dégageait et le regardant avec ce sourire qu’il dessinait lui aussi. « Bonjour ! », disais-je en approchant doucement et écoutant seulement d’une oreille ce qu’il disait car je ne voulais qu’une chose en ce moment… Je voulais simplement enfin l’embrasser et maybe même l’attirer à nouveau dans la chambre. Moi ? Coquine ? Même pas vrai d’abord. Je le laissais approcher et profitant de ses lèvres pour prolonger un peu ce baiser. Me mettant sur la pointe des pieds et laissant mes mains aller à sa nuque. Je lui caressais en les descendants à son dos. Je lui mordillais les lèvres, laissant mes mains passer sous son débardeur et frôlant sa peau du bout des ongles. Sentant ma faim de nourriture augmenter tout de même alors que je souriais contre ses lèvres ainsi partagée par l’envie de le manger lui ou de voir ce qu’il avait apporté. « Toi ou de la nourriture ! Dilemme ! », soufflais-je en plongeant mes yeux dans les siens, laissant une main aller attraper la sienne et reculant vers la porte de sa chambre, dos à celle-ci en l’attirant vers moi. Shit, je suis vraiment nymphomane sur le coup mais je m’en fichais. Laissant ma main caresser son bras et remonter à l’endroit où il avait voulu se piquer cette nuit, j’y pensais en le regardant toujours dans les yeux et ayant cette petite inquiétude qui me déconnectait pendant quelques minutes de son regard. Je ne voulais pas lui montrer que j’y pensais ou même lui demander s’il n’avait pas profité d’être dehors pour aller ouvrir les poubelles du quartier. Je lâchais son bras pour aller poser mes mains sur ses deux joues en me collant à lui et le regardant toujours dans les yeux. « Ça va ? », lui demandais-je alors sans vraiment savoir si je parlais de ça, la drogue ou simplement comment il va mais cela me travaillait vraiment, oui. Je voulais savoir comment il allait. Je me sentais stupide. Oui, j’avais peur qu’il ne m’en veuille et pourtant la question n’était pas explicite mais avait-il remarqué que j’avais perdu le fil en passant sur cet emplacement spécifique ? Je n’en savais rien.