C’était étrange la vie en ce moment… ce soir ou moi-même et même lui. Cette soirée était cousue de décision qui allait tout changer. Des décisions importantes comme d’autres. Je ne savais pas réellement ce que je devais dire ou faire mais tout ce que je savais ? Je ne voulais pas le perdre. C’était égoïste peut-être mais je faisais ça aussi un peu pour moi. Je ne voulais pas m’imaginer une vie sans qu’il ne puisse reposer ces lèvres sur les miennes ou même frôler ma peau. Rien que ça aussi simple soit-il me serait insupportable de perdre. Je me rendais à l’évidence, il coulait dans mes veines. Il était devenu ma drogue. Peut-être que c’était possible ? L’amour qui vainc tout ? Je voulais y croire même si je n’y avais pas crue. Je voulais me forcer rien que pour ressentir encore cette sensation de soulagement. Je l’entendais me dire qu’il n’irait pas fouiller et ensuite même qu’il ne voulait pas que je sois là que pour le sauver. Cela me fit sourire mais je le laissais continuer à parler tout en m’occupant de son pied. Je le vois alors avec ses mains, je vois qu’il change de comportement enfin non… de réactions alors que celles-ci tremblent. J’en connaissais un peu sur la désintoxication mais comme tout le monde. Je n’étais point une pro. Je me contentais de terminer à soigner son pieds. J’avais même désinfectant et mis un bandage ce qui est bien mieux qu’un pansement pour le pied. Je le regardais alors attentivement en me levant et reposant son panard au sol. Sans mot, je me glissant à ses genoux, m’y mettant à cheval et au diable ma tenue. Au diable tout. Je posais alors mes mains sur les siennes, entrelaçant mes doigts avec les siens et reculant ses mains légèrement de son visage pour le regardant. « Et je ne veux pas que tu penses que je suis là juste pour être ton héros car moi aussi j’ai besoin d’être sauvée… j’ai besoin que tu me sauves… je ne dis pas que je veuille être nymphomane, et si oui ce n’est certainement pas pour être une autre drogue… mais c’est par ce qu’il se pourrait que tu sois aussi ma drogue… », murmurais-je alors comme un secret et mon père ne serait sûrement pas d’accord que je sois droguée d’un homme mais ça faisait un moment que j’étais passée à l’acte donc que diable ? Je n’en étais point du tout à mon premier ébat mais je m’en fichais. Je ne pensais pas à la religion, là. « Si je veux te sauver… et seulement ça… j’appellerais un centre de désintoxication… mais je me dis… je ne supporterais pas de savoir qu’il y a des murs entre nous… », soufflais-je en souriant doucement. « T’imagines… déjà qu’il y en a à la caserne… là, il serait totalement impossible. », disais-je avec un peu d’humour en penchant la tête. « Je le pensais déjà avant d’entrer dans cet appartement en me battant contre moi-même, je le pense toujours… tu m’électrises autant que tu ne kidnappes mes pensées ! », susurrais-je en souriant doucement et soutenant son regard en me disant que j’arrivais peut-être… à lui faire oublier ce qu’il lui manquait ? Peut-être arrivais-je à le déconcentrer de tout ça ? Je n’en savais rien. Au départ, je ne voulais pas céder à mes pulsions et peut-être que je ne le veux pas dans un sens. Je ne veux pas être une autre drogue mais dans le fond, c’est trop complexe dans ma tête.

Que voulais-je ? Je n’en savais rien mais je voulais simplement dire des mots et lui changer les idées. Bien sûr, j’avais finie par sentir qu’il n’en était pas indiffèrent mais cherchais-je à l’exciter ? Je n’en savais rien, je ne savais même pas moi-même pourquoi je me montrais aussi ouverte. Je m’ouvrais à lui, oui. C’était étrange mais je n’avais pas l’impression de simplement le convaincre que je n’étais pas là que pour le sauver mais j’avais l’impression de faire passer un message que je n’arriverais jamais à faire passer en temps normal. Les mots filaient assez facilement. Qu’attendais-je comme réaction ? Je n’en avais aucunes idées. Et alors qu’il me disait simplement que lui aussi… ne voulait pas qu’on soit séparés, je souriais doucement en sentant qu’il me faisait me lever et écoutant docilement en le faisant. Bon, je ne m’attendais sûrement pas qu’une fois dans la chambre avant un baiser, il me mette encore sur le carreau en m’éloignant de lui. Je comprenais tout de même son attention qui était attendrissante dans un sens mais je ne pensais pas que cela soit tout de même une bonne idée de le laisser seul. Je savais qu’il n’était sûrement pas dans l’émotion d’être seul. Je venais de voir ses mains trembler et j’ignorais encore s’il cachait des drogues. J’étais un peu effrayée sur les bords là. Il me laissait seul et je n’avais pas pue riposter. « Hummm… okey ! », avais-je juste murmurée sans vraiment de convictions. J’inspirais doucement en allant m’assoir sur le lit et regardant autour de moi. Devais-je même penser à fouiller la pièce ? Non, je voulais lui faire confiance mais j’étais gelée avec mes fringues et ma tenue. Aussi stupidement le ferait une fille qui est amoureuse et même si elle ne se l’avoue pas, j’allais alors dans sa penderie et prenant un sweat, je le sentais pour voir s’il avait son odeur. Je m’en fichais que je ne sois pas chez moi mais chez lui… après tout, il ne m’en voudrait pas non ? Je retirais alors mon gilet et même mon soutif pour enfiler le sweat. Cela serait le coup qu’il soit celui de son colocataire mais ils ne partageaient pas la même chambre donc dieu soit loué surtout que je pouvais reconnaitre son parfum pas celui d’un autre. C’était stupide mais j’en avais mémorisée l’odeur. Je souriais doucement comme une imbécile en retirant alors mon shorty pour enfiler le truc étrange… oui, truc qui avait des licornes. Je l’entendais tout autant remuer dans le salon et j’entendais même une porte s’ouvrir. Je faisais une moue. Pourquoi avais-je cette peur en moi rien qu’au sentiment qu’il n’arrivait pas à fermer l’œil. J’inspirais doucement. Devrais-je aller le voir ? Je n’en savais rien. Je soupirais doucement en regardant alors mes fringues sur le sol et les ramassant pour les mettre sur le radiateur de la chambre. Les pensées accaparées par de l’inquiétude pour cet homme que je ne faisais pas que désirer. Je regardais alors la fenêtre et remarquant même que c’était un balcon. Sont-ils communiquant ? Serait-il possible que cela soit relié ? Je m’en approchais en regardant sur la gauche et sur la droite ensuite pour le remarquer totalement plongé dans ses pensées. Je souriais, un léger sourire triste et j’ouvrais la porte du balcon pour en sortir. Je marchais alors sur le balcon, sentant mes pieds gelés sur le sol de celui-ci. Je m’approchais de lui en posant une main sur son dos, le caressant légèrement en me mettant dos au fer du balcon. « J’ai passée 15 minutes dans cette chambre à chercher ton odeur, te volant un sweat même… je te le rendrais, promis… mais tu sais ce qui serait mieux ? », disais-je en souriant doucement. « C’est que tu sois réellement là… si tu n’es pas sûr de te contrôler… je peux me contrôler pour deux si c’est vraiment ce que tu veux mais je refuse que tu sois seul alors que je sais pertinemment que ce n’est simple… », disais-je en riant légèrement. « Et si tu n’as pas encore compris, j’ai du caractère et je suis têtue… », disais-je en souriant doucement. « Mais tu vas aussi surtout te frigorifier dehors… viens avec moi ! », lui demandais-je en dirigeant ma main de son dos à son épaule et la laissant glisser sur son bras, jusqu’à l’une de ses mains. « Ne te tortures pas à affronter ça seul… juste pour me prouver que tu ne veux pas seulement coucher avec moi… toi et moi, on sait bien que si ce n’était que ça, cela serait arrivé depuis un bon moment ! », disais-je en haussant les épaules.

Etais-je folle de venir encore vers lui ? Ou totalement désespérée ? Je me disais que je devais réellement passer pour une cinglée, je n’en savais rien. Je ne voulais pas vraiment me retenir. Peut-être même étais-je collante ? J’en avais peur. J’avais peur de passer pour la fille qui insistait trop mais pourtant la situation s’y prêtait, non ? Je ne savais pas vraiment ce que je devais faire pourtant je le faisais tout naturellement même si j’avais une certaine hésitation, une retenue. Pouvais-je m’autoriser à céder ? Aller vers lui ? Je me disais que oui car je voulais lui faire confiance et l’avoir sous les yeux. La drogue et se sevrer n’est pas facile. Je le savais mais je ne le faisais dans le fond pas que pour ça, c’était une bonne excuse pour juste l’avoir près de moi. Voulais-je plus ? Plus j’y pensais et je me disais que si je voulais plus… je l’aurais pris sans même lui laisser l’occasion de se contrôler. Je ne l’avais pas fait pourtant j’aurais pu. J’étais restée chaste sur ses genoux alors que j’aurais pu le titiller bien plus ! Je ne l’avais pas fait. C’est en y pensant que je me rendais compte de tout ça. Lui parlant aussi sur le balcon alors qu’il était presque nu comme Adam. Je souriais doucement en l’entendant. « Ce n’est pas idiot ! », soufflais-je doucement en haussant les épaules. Non. S’inquiéter pour demain n’était pas idiot surtout que je me doutais que cela ne serait pas facile pendant un bon moment pour lui mais devait-il supporter ça tout seul ? Personne ne le devrait et c’est sûrement pour ça que les cures sont normalement conseillées par des psychologues. Je ne voulais pas qu’il passe par là donc je voulais être utile. C’était presque normal dans ma tête de m’en inquiéter. Et alors que je m’attendais à simplement une conversation philosophique, je lâchais un cri de surprise alors qu’il me passait sur son épaule. Je riais doucement. « Hey… », disais-je en souriant. « Ce n’est pas du jeu ! », soufflais-je tandis que je regardais alors son dos et le bas de son dos. Ce n’était pas du jeu mais la vue était assez bien… pour que cela ne me dérange pas vraiment. Je me laisse alors poser sur le lit, debout sur celui-ci, je le regarde me demander de le réchauffer. Je souriais doucement en passant les bras autour de son cou et collant mon front contre le sien en le regard dans les yeux. « Ca dépend ! », disais-je alors en penchant la tête et déposant un baiser au coin de ses lèvres ensuite sur ses lèvres et mordillant celles-ci en riant doucement. « Ca dépend… tu veux être réchauffé à quel point ? », demandais-je alors non pas sans ambiguïté mais surtout pour le taquiner également. Desserrant mes bras pour glisser mes mains à sa nuque, je reculais doucement en finissant par m’assoir sur le lit et le regardant attentivement. « Première solution contre le froid… une doudoune… ou une combinais de sky… », disais-je en prenant un de ses oreillers pour lui lancer dessus en souriant. « Et oui, je suis cruelle ! », disais-je en fronçant les sourcils. Que tentais-je ainsi ? Lui changer les idées avec un peu de jeu enfantin !

Quoi de plus beau qu’un peu de taquinerie alors qu’il devait être le milieu de la nuit ? Et encore, je n’avais même pas pensée à regarder l’heure depuis un bon moment. Je souriais doucement alors que je venais tout bêtement de l’assommer avec un oreiller avant d’entendre sa double menace. Je riais légèrement en me mettant sur les coudes pour le regarder faire et rattrapant son boxer au vol même si je ne faisais qu’admirer la vue non sans frisson et me mordant même les lèvres. Et bah quoi ? Je ne suis pas folle, c’était très alléchant. Il le savait, j’en étais sûre. C’était même difficile de rester si loin. Je le regardais enfiler son pyjama en souriant. « C’est très sexy ! », disais-je alors que je regardais le bas tomber sur ses hanches et penchant la tête pour admirer un peu plus la vue de son postérieur discrètement ou pas vraiment discrètement. Eh oh, j’ai le droit, non ? Après, il ne se cachait pas vraiment et c’était tant mieux pour mes yeux. Il ne manquait que le popcorn. Et là, bim, je prends l’oreiller sur la tête en souriant et l’emprisonnant dans mes bras. Je ne m’attendais pas encore aux chatouilles qui me déclenchèrent un fou rire alors que je tentais de dégager ses mains en souriant. « Heyyyyy… », disais-je avant qu’il ne rajoute être sage. Je tentais de reprendre mon sérieux et arrêté de rire et le regardant avec un air un peu coquin. « Et moi ? Je suis obligée d’être sage ? », demandais-je alors en fronçant les sourcils. Je ne savais pas de quoi il parlait mais j’étais toujours dans l’ambiance du jeu. Parlais-je de sexe ? Peut-être et à votre avis ? Je n’en étais moi-même pas certaines. Je me redressais alors légèrement en posant l’oreiller à côté et le poussant sur le matelas en me glissant à moitié sur lui. « Quoique… pourquoi je te demanderai ton avis ? », disais-je alors en fronçant les sourcils. « Je suis toujours sage, je suis la fille du pasteur, non ? », disais-je en souriant doucement, un sourire un peu sournois, un peu séducteur et même un peu coquin… Le genre de sourire que ne devrait pas faire une supposée vierge mais je ne l’étais point. Je posais alors mes lèvres contre les siennes et en lui caressant légèrement et allant lui mordiller avec un léger sourire au coin des lèvres avant de quitter celle-ci pour le regarder dans les yeux. Si les yeux parlaient, les miens seraient réellement bavard et peut-être un peu trop. Je retournais légèrement à ses lèvres, laissant une de mes mains se glisser sous son t-shirt et arquant un sourcil. « Je reste sage là ? », lui demandais-je en laissant cette main monter sur le t-shirt assez moulant. « Je peux être encore plus sage, tu penses ? », murmurais-je en descendant alors la main le long de son torse et la laissant quitter le t-shirt pour se diriger vers la ficelle qu’il n’avait pas noué. « Et là, je reste encore sage ? », demandais-je à nouveau sans vraiment attendre sa réponse et hop… là, je n’étais plus sage car ce n’était plus sous le t-shirt que j’étais mais sous le pantalon de pyjama. Non, je n’étais vraiment pas sage du tout là. Non mais que dieu me pardonne mais mine de rien, je m’amusais bien tout de même et j’essayais simplement de le déconnecter de la réalité et qu’il oublie le demain.

Etre sage ou ne pas être sage, telle était la question. Au fil de mes pas sageries, je savais qu’il n’y aurait pas de chemin de retour mais je le désirais et le cacher serait mentir dans le fond car mon corps en frissonnait rien qu’à l’idée qu’il ne pose une main sur ma peau. Et dire que je me battais contre mes envies pour rien car on ne peut pas se battre contre des envies quand celles-ci s’offrent à nous. Là, je jouais avec le feu mais je ne pourrais rien refroidir et je ne voulais surtout rien refroidir. J’avais beau être pompière mais jouer avec la lance d’incendie n’était point un souci à mes yeux et même, j’étais pour. Vive les jeux de mots, je vous jure. Alors que mes caresses se faisaient explicites, je sentais alors la différence à son baiser et non seulement à la maison qui rapprochait mes lèvres des siennes d’un geste sauvage qui laissait un sourire se dessiner sur mes lèvres, je répondais à son baiser sans arrêter la sensualité de mes caresses. Fou ? Hummm, pourquoi pas. Je n’avais rien contre. Je levais même mes bras pour le laisser me débarrasser du sweat sans broncher. Bon d’accord, ma main y restait coincée quelques secondes sur la fin car rien n’est parfait mais assez pour que j’en ris légèrement en laissant les caresses continuer mais s’amplifiant rapidement pour me rendre compte que non, je n’étais pas sage au soupire qu’il laissant échapper. A moitié allongée sur lui, c’est rapidement que l’heure de la vengeance sonnait alors qu’il se guidait à mon cou, je pensais la tête instinctivement en fermant les yeux. Je ne m’attendais pas à son plan d’attaque et surprise, je me mordais légèrement les lèvres. « Oui, oublions ! », lâchais-je alors dans un demi soupire en crispant légèrement mon autre main sur l’oreiller de son lit. Mais le vilain quand même, il me renvoyait la balle. C’était une offensive de taille et j’en profitais agréablement sans mentir l’effet de ses caresses de quelques soupires incontrôlables. Frôlant sa peau de mes lèvres, laissant un souffle contre celle-ci et remontant à son oreille. « On est pas obligé de dormir, non plus ! », murmurais-je à son oreille comme un secret. Je finissais par me laissant glisser sur le lit, dos au matelas et le regardant dans les yeux, l’incitant de ce regard soutenu à rester fou. Je pense qu’aucuns mots ne pouvaient dire ce que disait mon regard. Il voulait simplement dire… n’arrêtons pas… j’en veux plus ou des millions de choses. En fait, il voulait tout dire. Il voulait simplement décrire à lui-même tout ce que je ressentais. Les frissons qui parcouraient mon corps. J’allais alors chercher ses lèvres, ce baiser bestial à son tour mais rempli d’envie que je ne voulais pas cacher. Le mordillement de ses lèvres à nouveau. Je ne voulais plus les quitter. Je ne trouvais même pas mots à dire, juste des gestes, des caresses et ses lèvres qui exprimaient les mêmes mots de mes yeux.