Que faire ? Mon cœur agissait comme une panthère. Je sentais cette peur et je le sentais fuir alors qu’il se débattait entre ses émotions. Mon cœur se demandait… s’il devait toujours se battre alors que la bataille devenait de plus en plus difficile. Etais-je prête à être cette fille qui sortait avec un homme bien torturé ? Etais-je prête à risque de souffrir non pas à cause de lui mais pour lui ? J’étais tellement paumée alors que j’avais l’impression que c’était les secondes les plus difficiles de ma vie. Serais-je égoïste si j’avais envie de juste m’enfuir pour ne pas souffrir ? Je n’en savais rien mais j’étais juste angoissée. J’avais peur. Oui, j’avais peur. J’avais peur qu’il ne se réveille pas. J’avais peur que tout cela ne soit qu’un beau rêve qui se transforme en cauchemar. Allais-je me réveiller ? Je le désirais. Je voulais me rendre compte qu’avant d’entrer dans la salle de bain, je m’étais endormie. Je voulais simplement ça, je voulais être bien. Je ne voulais pas de cette peur qui me détruisait toutes les pensées rationnelles. Je sentais une larme couler sur ma joue, plusieurs même cependant avec la douche ? On ne voyait pas réellement la différence. Il se réveillait et je me retrouvais qu’à moitié soulagée. Je ne savais que faire alors qu’il se serrait contre moi. Je restais angoissée car je savais que cela n’était point fini. Je connaissais cette addiction qu’un homme ou même une femme pourrait avoir. Je l’avais bien trop souvent vue au fil de mes années vécues. Peut-être n’avais-je même encore pas tout vue. Je savais que ma vie me réservait encore tellement de choses mais en étais-je prête ? Alors que je le sentais tout contre moi, j’étais glacée mais pourtant sa présence… consciente me rassurait. Je ne savais pas quoi faire. J’étais paumée. J’étais même en colère contre lui. J’aurais dû le savoir, non ? J’étais mal tout en étant bien. J’étais perturbée mais rien de vraiment nouveau. C’est mon truc. J’avais toujours été perturbée. J’inspirais doucement en entendant alors ses mots qui me glacèrent le sang. Cette fois-ci mais quand ? Restant figée et sans réaction pendant quelques secondes, je finissais par m’éloignée. Glacée et trempée. Je savais qu’il n’aurait sûrement pas besoin de ça à cette seconde précise mais j’étais paumée. Je ne savais pas dans quoi je me lançais mais je me disais que c’était un sable mouvant. Je savais que si c’était trop mouvementé, j’allais sombrer. Je l’aimais… oui, cette sensation c’était sûrement de l’amour et c’était ce qui me tuait à petit feu alors que j’avais eue l’impression de le perdre. Cette impression qui réduit à néant tout ce que vous pensiez être vrai dans votre vie. Cela réduit à néant tout ce que je voulais être ou ne pas être. Cela me donnait un aperçu de la douleur que l’amour peut faire. Je ne savais que dire alors que je sortais de la baignoire. Tremblante mais pas à cause de la drogue, peut-être à cause de l’eau froide mais surtout par ce que j’étais effrayée. Je venais de devoir agir comme une pompière et comme une… femme amoureuse. Une chose que j’avais toujours refusée d’être. Ce simple moment me montrait l’évidence. Je fonçais tout droit vers des sentiments, des souffrances que je ne voulais pas subir. J’inspirais doucement, ce cœur battant dans ma poitrine me disait de rester mais celui-ci me disait aussi de m’enfuir. Je ne savais pas si je devais lui laisser l’eau couler mais à 50 centimètres hors de la baignoire ? Je dégoulinais sur le sol. Sans mots, toujours rien. « Cette fois ? », demandais-je alors en regardant alors un peu autour de moi. « Et la prochaine fois ? », disais-je alors un peu effrayée. Je voulais au départ simplement demander s’il n’aurait pas une serviette et me voyait à paniquer totalement. Des crises de paniques ? Ce n’était pas ma première. J’en faisais depuis le départ de ma mère.

Qu’est-ce qu’il se passait ? Il y a pas longtemps ma seule frayeur était de réussir à garder l’abstinence ce soir même si je n’étais pas vierge et il a pourtant simplement vu les milles chandelles et étaient tombés au sol. Tout avait été chamboulé. J’étais effrayée pourtant il n’y avait pas de décès, il n’y avait pas de morts d’hommes mais après ? LA drogue peut commettre bien des meurtres malheureusement et nous n’étions pas à côté de ces étapes stressantes et douloureuses de la vie ou nous nous disons : quand nous prendra-t-elle ceux qu’on aime ? J’avais vue hommes et femmes pleurer leurs enfants qui étaient partis au ciel après une overdose. J’avais même déjà dû l’annoncer. Et dire que copuler était au départ mon seul soucis pourtant je n’étais pas vierge… j’avais peur simplement de moi-même. J’avais peur de mes sentiments. Ce n’était plus à la page. J’avais pourtant l’impression d’agir égoïstement. Oui, c’était un peu ça. Non ? Alors que je m’étais éloignée tout simplement en allant vers le fond de la salle de bain, je disais ces mots. Oui, ceux qu’il avait dits. Il se réveillait aussitôt même s’il ne dormait pas mais sous ma réaction pour venir me prendre dans ses bras mais j’étais comme… enfin étrangement comme figée, toujours. Je me sentais tellement… je ne saurais que dire. Mon regard se perdant un peu. Je ne regardais rien, je ne savais même pas où regarder. Et rapidement alors même que je l’écoutais simplement fondre en excuse, je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait que je me retrouvais dehors de la salle de bain. Mais pourquoi ? Pourquoi pensait-il qu’il fallait me mettre hors de celle-ci ? Il ne m’avait pas laissé le choix. Il ne m’aidait pas en quelques sortes. Je ne l’aidais surement pas aussi. Je ne savais simplement pas quoi faire. Je me sentais désarmée et perdue. Je n’aimais pas me sentir ainsi. Non. Cela me rappelait quand j’avais vu mon père dans un état presque pareil. J’avais ressentie la même chose mais avec les yeux d’un enfant. Dans le fond, j’étais encore cette petite fille mais tout était différent. Je ne bougeais pourtant pas de devant la porte. Devais-je partir ? Je n’en savais rien, je ne bougeais simplement pas. Je ne pouvais pas le laisser ainsi et je sentais le remue-ménage. C’est après quelques minutes… et surtout après le fracas sur la porcelaine que je sursautais doucement. Oui, il ne suffisait pas d’une porte pour masquer le bruit. Je posais la main sur mon front. Allais-je rentrer à nouveau dans cette salle de bain ? Et puis merde. Je ne voulais pas laisser Aiden dans cet état et surement pas me laisser aussi dans cet état. J’inspirais doucement, finissant par aller vers la porte. Sans bruits, ou du moins discrètement, j’approchais en glissant mes mains de son bras à son poignet. Mes gestes étaient lents et surement pour ne pas risquer de le brusquer et me retrouver encore sur le seuil de la porte. J’inspirais doucement à nouveau en le regardant alors, cherchant son retard. « Tu voulais qu’on affronte ça à deux… tu as voulu affronter ça à trois… je peux aussi donner du courage parfois si tu m’en laisses la chance ! », disais-je en le regardant. « Tu ne m’as même pas laissé le choix que tu as décidé apparemment qu’il était mieux que je sorte… », rajoutais-je en soupirant légèrement. « Je suis nerveuse aussi… je suis nerveuse de moi-même… et je suis nerveuse de tellement de choses maintenant, tellement que j’en suis encore plus nerveuse… c’est tellement idiot la nervosité… », disais-je en soupirant doucement. « C’est un jouet qui mit entre les mains de mauvaises substances… rend la vie tellement effrayante. Je ne te cacherais pas que je suis effrayée et que je ne sais pas quoi faire mais j’ignore ce que tu veux aussi… si tu veux vivre avec cet enfer ou si tu veux vivre quelque chose avec moi et pas… », je regardais alors la seringue au sol. « Avec elle ! », soufflais-je en fronçant les sourcils. « Je ne veux pas me réveiller un matin en me disant qu’elle t’a tué… », balbuais-je un peu difficilement car ça avouait que je ne voulais pas être sans lui.

Etre sortie de ma chambre était une vraie balade en croisière mais ce n’était pas réellement que croisière s’amuse mais tout du contraire. Je pêchais sûrement l’espadon, je tissais peut-être de la dentelle mais je ne faisais rien, carrément rien sauf dire que je le voulais lui. Je sursautais légèrement mais pas assez pour qu’il ne le sente tandis qu’il reprenait sa main. Ses mots ? Ils me perturbaient mais je le prenais comme un second rejet. J’avais déjà été rejetée par ma mère… mais lui ? Allais-je acceptée de l’être encore ? Je l’écoutais hausser le ton, je soupirais doucement. Mais quel imbécile. Sincèrement mais quel idiot. Savait-il à quel point il l’était. Oh oui, je le pensais. Il me repoussait encore alors que j’étais encore et encore là. Il me disait de m’en aller et j’arquais un sourcil car je n’avais pas le temps de dire ouf… que pif paf pouf et badaboum. Il se retrouvait au sol. Je riais doucement à mon tour. Savait-il qu’il passait pour ridicule en plus ? J’aurais dû partir mais je savais pertinemment ce qu’il tentait de faire en ce moment même. Je l’avais souvent fais. Repousser les gens. Je restais debout au milieu de cette salle de bain et écoutant ce que je cherche mais qu’est-ce que je cherchais ? J’inspirais doucement en sentant aussitôt son regard. Je n’avais pas encore dis mots. Je le laissais divaguer. A mes yeux, il divaguait. Ca le rendait presque attendrissant. Je ne remarquais rien du tout en plus, je ne remarquais pas le changement et l’excitation. Il faut avouer que j’étais vachement moins vêtue que lui du coup, je ne remarquais rien sous la couche de tissus… ou je n’y prêtais pas attention. J’étais plus occupée à regarder les blessures ne serait-ce qu’à sa main et son pieds. Sans vraiment parler, je me rendais à la pharmacie pour prendre une boite avec le petit cycle des urgences. J’inspirais doucement. « Il me faut de quoi te soigner ! », quelle ironie quand même… Shit, j’allais soigner un infirmier ? Il ne semblait pas capable de se soigner lui-même en ce moment. Je prenais alors la boite et allant m’assoir à côté de lui en prenant sa main pour commencer. « Donnes-moi ça et je t’assure, chipotes pas ! », lançais-je en prenant ce qu’il fallait dans la boite après l’avoir ouverte. « Tu peux dire ce que tu veux, je m’en fiche. Tu peux prétendre savoir ce que je recherche mais avant de te rencontrer… je ne cherchais rien du tout… », je riais nerveusement. « Tentes ce que tu veux, repousses-moi si ça t’amuses mais avec ou sans moi… ça sera sans elle car aussi stupidement soit-il possible, je me suis attachée à toi… et ça m’effraie réellement car c’est en prenant le risque d’aimer qu’on prend le risque de souffrir mais c’est trop tard… donc laisse-moi te soigner… et je ne quitterais pas cet appartement tant que ça ne sera pas sans elle… », disais-je avec conviction et soutenant son regard. « La peur aussi est en nous, la peur est toujours là tout comme tout… tout est en nous mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas être patient et l’envoyer bouler… cette chose ! », disais-je en le regardant. « Alors arrêtes d’agir en idiot pour commencer… », disais-je en arquant un sourcil. Je prenais alors du désinfectant et des bandages pour m’occuper petit à petit de son poignet.

Avec ou sans elle, avec ou sans moi. Qu’importe. J’avais l’impression de parler d’une femme. D’une personne dont j’étais terriblement jalouse mais dans le fond ? Cela serait tellement plus simple et peut-être même que je préfèrerais cette option, non ? C’était vraiment la meilleure des options dans le fond car elle ne mettait que la vie d’une personne en danger : elle. J’inspirais doucement en penchant la tête vers cet homme qui était debout maintenant. Il était grave quand même mais il n’avait pas tort. Nous étions deux fichus girouettes car un jour… l’un et l’autre jour l’autre mais c’était dans la même journée à quelques minutes d’intervalles mais il avait eu raison… je ne devais pas me laisser guider par mes peurs mais je devais les prendre par les cornes et lui faire confiance mais là ? Je ne savais pas vraiment comment faire. Apprendre qu’il se droguait alors que je devais apprendre à lui faire confiance. Cela faisait quelques mois que nous sortions ensembles et je ne l’apprenais que maintenant. J’étais décontenancée mais pourtant, j’étais encore là. Je le laissais se lever en me disant que j’avais envie de le tuer pour qu’il fasse ça. Me redressant un peu, je m’essayais sur le bord de la baignoire en inspirant doucement, c’était trempé mais je savais d’habitude qu’il valait mieux laisser sécher qu’éponger et faire du linge pour rien. Je le laissais faire sans trop savoir quoi dire et peut-être qu’il ne savait pas lui-même ce qu’il faisait. J’avais peur car je trouvais ça trop simple. Je n’avais pas eue à me battre et c’était étrange sans l’être. C’est quand il me demandait de l’aider que je me disais que oui, c’était loin d’être la fin de la bataille mais comment faire ? J’inspirais doucement. Je ne pourrais pas sortir dans cette tenue dehors. Je m’approchais doucement pour prendre le sachet dans ma main. Je posais alors une main sur sa joue et lui caressant. « Tu devrais aller t’assoir… ton pied a besoin de soin… », soufflais-je alors que finissais par déposer un baiser sur ses lèvres et reculant légèrement. Toute en tendresse et rien de plus par ce que voilà, mais mince… ça m’attendrissait alors qu’il avait agi en pur con. Comment me qualifierais-je si j’étais de l’extérieur ? Ah oui, une idiote mais bon… l’amour rend con et idiot, non ? Ce n’était alors pas du tout une blague ? Mais zut. Je reculais légèrement, le sac à la main. Je savais que ma tenue était réellement à travailler mais qu’importe. Je sortais de la salle de bain pour éloigner tout ça de lui. Regardant rapidement autour de moi, j’attrapais aussitôt mon gilet encore doucement humide mais qu’importe. Je l’enfilais rapidement en allant vers la sortie. Je sortais alors et ne me rappelant pas qu’il ferait mieux de ne pas laisser la porte se fermer. Je me souvenais avoir aperçue une poubelle à 10 mètres. Je ne voulais pas le mettre dans la sienne mais dans une autre. C’était trop simple sinon pour aller les reprendre mais en gilet et boxer ? Génial. Je marchais alors dans la rue, il faisait noir mais il pleuvait encore légèrement et soit… Une voiture passait et me klaxonnait ce qui me gênait un peu. Je jetais le sac et je revenais. 10 mètres les plus longs de ma vie. Et là, bim… la porte s’était refermée. Gelée, je me trouvais dehors… et je me sentais un peu ridicule. Je frappais doucement à la porte. « Aiden… je me suis enfermée dehors ! », disais-je en affichant une petite moue. Je me sentais réellement stupide, là.

Glacée, gelée, j’étais dehors pour avoir simplement été balancé un sac de drogue dans une poubelle. Dans un shorty en dentelle qui était le mien et un gilet sportif qui était le mien aussi mais un peu mouillé par la pluie précédente et la fine pluie qui tombait en ce moment. J’étais devant cette porte, tout simplement en lui priant de m’ouvrir. Glacée. Je pouvais sentir ma peau réagir à la température. Il se faisait long mais j’entendis tout de même la porte s’ouvrir légèrement mais pas assez. Souriant doucement, je secouais la tête. « Non pas de rabais… je suis trop chère pour toi ! », disais-je en entrant aussitôt qu’il m’ouvrait la porte. J’aurais pu être vexée, ou choquée et qu’importe de ce qu’il m’avait dit mais non, je savais que c’était de l’humour et je priais tout de même pour qu’il ne soit pas shooté et ne parle pas avec de l’effet d’une autre drogue mais j’avais confiance mais je savais aussi qu’on ne pouvait pas faire confiance à un drogué parfois. Devais-je lui demander s’il en cachait d’autres ? L’idée me passait par la tête et je me contentais de sourire quand il commentait ma tenue. « Il est un peu trop féminin pour toi mon boxer et surtout pas à ta taille mais on échangera… si tu veux ! », disais-je en arquant un sourcil et le regard. « Sexy… t’as pas eu le temps de t’habiller… », disais-je en souriant doucement. « Moi non plus, je voulais juste te demander une serviette au départ ! », disais-je en souriant doucement en penchant la tête. Je voulais le détendre avant tout. « Allez vas t’assoir… car que tu le veuilles ou pas, je vais te soigner le pied ! », rajoutais-je aussitôt d’un doux sourire en lui prenant la main et le dirigeant vers un fauteuil que j’avais remarquée dans le salon. « Bouge pas sinon jamais… je ne retirerais mon boxer pour tester le tien ! », lâchais-je d’un ton presque ferme car j’avais fini par comprendre qu’il était trop insolent surtout que je lui avais conseillé de s’assoir en m’attendant et il s’était déshabillé. Je vous jure qu’il est pire qu’un gosse. Bien sûr, j’y avais quand même ajoutée un peu d’humour pour adoucir le tout mais une petite dose seulement. Je me rendais alors à nouveau vers la salle de bain, je reprenais la boite d’urgence en inspirant doucement sous le bazar. Du sang sur le sol et j’en passe. On aurait dit qu’une personne s’était battue contre le mur ce qui était dans le fond un peu le cas mais bon. Je revenais aussitôt avec la boite et allant vers Aiden qui était en l’espérant encore assis sur le fauteuil sinon j’allais sûrement l’étriper et jouer avec ses boyaux par la pensée. Je le regardais alors, approchant et m’asseyant sur la table du salon. « Tu ressens déjà un manque ? », demandais-je alors en le regardant attentivement avec une sorte de sérieux mais aussi de la tendresse que je n’arrivais pas à cacher dans le regard. Le fourbe, il m’avait eu. « Je te préviens, tu ne sortiras pas de ta chambre… tant que tu n’auras pas ce manque… », disais-je en souriant doucement. « Je parle bien sûr du manque de la drogue… », disais-je alors avec un air un peu plus sournois. « Il parait que prendre une addiction à la drogue pour la remplacer par le sexe ne fait que remplacer une addiction mais pas l’arrêter… », soufflais-je en m’occupant alors de son pieds. Il n’y couperait pas.