▬ }] imagine un jour on aura 40 ans, 3 enfants et on empêchera nos filles de sortir comme papa. - holden&kate&lullaby ▬

Invité

Lullabynette, ta soeur adoptée, adorée et magnifique est arrivée ! dis-je en rentrant avec Leah et Nora dans les bras. Je m'étais occupée des deux filles pendant l'après-midi. Cela faisait quelques jours que ma soeur était rentrée de l'hôpital et je faisais en sorte de m'occuper de ma nièce quand il était possible. Disons que c'était une manière pour moi de la décharger. Je donnais un jouet à Leah, qui s'était déjà mise dans le salon sans bouger. Puis, gardant Nora dans mes bras, je montais les escaliers rapidement. La poussette était encore dans ma voiture, je la sortirais plus tard. Ma petite Fiat accueillait deux sièges pour enfants en ce moment autant vous dire que y avait plus de places du tout. Dylan m'avait laissé Leah en me disant qu'il était un peu temps pour moi d'assumer (bah bien sur) et qu'il avait un congrès pour je ne sais pas quelle occasion qu'il ne pouvait pas louper. Bref, j'avais Leah tout le weekend pour le bonheur de ma mère en tout cas. C'était fou comme elles étaient devenues proches toutes les deux je n'en revenais pas, et d'un autre côté je m'en voulais d'avoir empêché mes parents de connaitre les premières années de Leah du coup depuis un mois maintenant j'essayais de me rattraper du mieux que je pouvais. Et ça ne marchait pas trop mal au final, c'était même plutôt un bon compromis. Je gardais ma nièce dans mes bras en cherchant Lullaby Lulla où te caches tu ? Ta nièce, ta fille et ta soeur viennent pour te manger ! J'avais les clés de la maison, les ayant emprunté pour éviter de la déranger, je savais qu'elle fermait la porte quand elle était seule chez elle, et ayant vu Rhiannon ce midi à la maison avec Maman, je me doutais bien qu'elle n'était pas encore rentrée chez elle. Ah te voilà ! Petite coquine ! Nora souriait comme une enfant heureuse de revoir sa mère après deux très longues heures de séparation. Bon mademoiselle Jones, il faut que l'on discute sérieusement. Tu vas finir par devenir la plus grande cachotière de projet de mariage de la famille Jones, et je te préviens Kennedy et moi on souhaite garder notre titre dis-je en souriant à ma soeur. Tu comptes le dire quand à papa ?

Invité

kate & holden & lullaby

imagine un jour on aura 40 ans, 3 enfants et on empêchera nos filles de sortir comme papa

Les journées se suivaient et surtout, elles se semblaient depuis mon agression. Je me levais le matin en ayant mal à mes hématomes et repoussant un peu Aiden. Je n’étais pas réellement d’humeur à faire l’amour ou même des bébés. Oui, j’avais un peu du mal à me remettre du fait que j’avais été enceinte pendant 1 mois… presque sans le savoir. Je ne disais rien à personne, je ne voulais pas en parler à vrai dire. Je n’avais jamais été cette fille qui parlait de ses soucis, bien du contraire. Je les gardais enfin en grande partie. Avez-vous déjà eu la sensation d’être seul même quand vous êtes entourés de 20 personnes ? C’était toujours cette sensation que j’avais car j’étais là pour les autres mais j’avais parfois tendance à rester dans ma tête, dans ma boule et quand elle éclatait, c’était toujours intense. Dans le fond, je gardais tellement pour moi depuis l’enfance que cela n’aidait réellement pas. Cette boule prête à faire boum à tout moment. Là, ma bulle semblait fissurée, je ne m’en rendais pas souvent compte. Alors que j’étais dans ma chambre, rangeant du linge. Oui, c’était simplement un geste du quotidien mais cette souffrance, ces plaies… ces coups autant sur le corps que sur l’âme laissaient ruisseler une larme inattendue le long de ma joue tandis que je me perdais simplement dans mes pensées. Le méandre comme l’on pourrait dire. Je savais pertinemment que je n’étais pas seule. Enfin il y a deux heures, si mais non, pas là. Depuis l’agression, j’étais rarement seule et pourtant je ne savais pas si je voulais l’être ou pas. Autant dire que c’est plus qu’étrange pour moi. Je ne savais pas ce que je voulais faire, ce que je voulais être ou comment me sentir, je voulais juste… être dans ma bulle et éviter d’extérioriser. J’étais toujours en deuil, pas encore remise de la mort de Luke, pas encore remise de tellement de peines. A force de s’attarder à aider le cœur des autres, l’on se perd à aider le sien. Je n’y arrivais pas, je nageais tout simplement à la surface comme avec un boulet de canon attaché au poignet. Et le peu de bonnes choses dans ma vie ? Je les trouvais tellement illusoire par moment. J’avais l’impression maintenant que si je les touchais trop, ils pourraient s’envoler comme par magie. Mon père était dans la pièce d’à côté, je lui partageais très sympathiquement les tâches ménagères et puis faut avouer que c’était difficile en ayant des hématomes et baissant les doses d’antidouleurs de porter du linge et j’en passe. Je n’entendis pas le premier appel de Kate, je ne l’entendais pas non plus grimper les escaliers car en fait, je n’avais pas d’escaliers (mdr la maison est d’un seul étage). Et alors que j’étais de dos, face à mon dressing, assez grand mais pas de trop, je sursautais un peu en l’entendant. Allant effacer la larme au coin de ma joue et me retournant aussitôt en souriant. Je retrouvais ce sourire faux mais bien maintenu malgré mes yeux encore bleus même si cela disparaissait petit à petit. « Moi ? Coquine ? Bah voyons ! », disais-je en riant légèrement. Bon, je ne me sentais pas réellement coquine en ce moment mais chut, je faisais comme si je l’étais et comme si tout allait bien car tout va bien, je me trompe ? Pas vraiment mais chut, je le gardais pour moi. Et c’est alors que je prenais le bac à linge dans mes bras, ne montrant pas le lancement des pics de douleurs que boum, je l’entendis alors parler un peu trop fort à mon gout. Je lâchais alors le bac pour me rapprocher d’elle pendant qu’elle parlait et finissant par mettre la main sur sa bouche quand elle finit le mot : Papa. « Chuuuuuuut… », disais-je alors en soufflant doucement et retirant aussitôt ma main. « Papa est dans la pièce à côté ! », murmurais-je alors aussitôt.

Imagine un jour on aura 40 ans

featuring - Kate & Lulla

On ne sait jamais quand tout va basculer. Un matin, la sonnette avait retenti comme des dizaines de fois auparavant, et c’est la mort de son fils qui l’attendait de l’autre côté. Plus récemment il avait décroché le téléphone et c’est l’agression de sa fille aînée qu’on lui reportait. Entendre la voix précipité et faible d’Andrew lui avait glacé les veines et c’est le pire qu’il s’était imaginé. Seuls les mots "Lulla" et "agression" avaient réussis à se frayer un chemin dans le carambolage de son esprit et pendant un instant il aurait souhaité disparaître, ignorer la réalité plutôt que de devoir revivre ça à nouveau. Car si son fils cadet mettait une emphase particulière sur le fait que sa sœur était amochée mais vivante, la possibilité d’une fin plus tragique planait encore au dessus de lui, rendant l’air irrespirable. Il s’était précipité à l’hôpital car il n’y avait pas autre endroit sur Terre où il aurait pu aller. Encore aujourd’hui, cet horrible événement se reflétait dans chaque hématome, chaque grimace de douleur arrachée sur le visage de sa fille. Ça le rendait furieux. Ça le terrorisait. La campagne électorale pour le poste de maire avançait petit à petit, et Holden voulait plus que tout faire de la sécurité une de ses priorités. Que Lullaby et le reste de ses enfants puissent craindre pour leur vie en foulant simplement le sol de leur ville natale était tout bonnement inacceptable. Depuis l’accident il n’arrêtait pas de l’appeler, de faire des visites surprises pour s’assurer que tout allait bien. Il avait conscience d’être lourd mais c’était plus fort que lui. C’est aussi pour cela qu’il se trouvait chez Lullaby ce jour là, dans la chambre de Nora. Tel le papy complètement gaga qu’il était, c’est avec soin qu’il pliait les minuscules vêtements de son adorable petite fille avant de les ranger dans l’armoire. Body, pyjama, robes et autres paires de chaussettes lilliputiennes, la routine de la tâche le relaxait alors que l’odeur divine propre aux bébés flottait dans l’air. Il lui arrivait parfois d’enfouir son visage dans les courts cheveux de Nora et d’inspirer profondément en lui déposant une multitude de baiser sur le sommet de la tête. Le bébé n’était pas là pour le distraire, c’est Kate qui s'occupait d'elle. Holden pouvait entendre Lulla dans une pièce voisine alors qu’il arrivait presque au bout de sa pile de linge. S’il y avait bien une chose qu’il ne s’attendait pas à trouver sous un pyjama à l’effigie d’un adorable pingouin, c’était bien un sous-vêtement dans l’allure osée criait haut et fort que Nora n’en était pas la propriétaire. Et qu’elle n’allait jamais l’être si Holden avait son mot à dire! C’est par réflexe qu’il avait tendu la main vers la lingerie fine et il recula précipitamment le bras comme s’il avait été brûlé. Il y a des choses qu’un père est heureux d’ignorer pour le restant de sa vie. Les sous-vêtements délicats de sa fille que seul Aiden doit apprécier en font partie. Et, ugh, ce n’était pas un sujet de pensée à suivre. Le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre arriva juste à temps. Il tendit assez l’oreille pour reconnaître Kate mais retourna bien vite à sa tâche, décidé d’en finir avant de pouvoir récupérer Nora et d’essayer de la faire sourire. Il n’y prêtait guère attention, si bien que les paroles échangées entre ses deux filles lui arrivaient en bribes de conversations, des mots qui ensemble n’avaient aucun sens. Il y a en revanche une phrase qu’il capta parfaitement. Dans un timing absolument parfait, il acheva sa corvée et rejoignit la pièce où se trouvaient ses filles juste à temps pour entendre cette phrase si redoutable. « Me dire quoi ? » demanda-t-il en s’appuyant contre le cadre de la porte, les bras croisés sur son torse.

Invité

La main de Lullaby vint se précipiter devant ma bouche comme si je venais de faire une boulette (à défaut de savoir tenir les secrets j'étais la professionnelle de la boulette sur mesure). D'ailleurs je ne pensais même pas que quelqu'un d'autres mise à part nous deux pouvaient être dans la maison de plein pied (ouais parce qu'en fait l'étage il existe pas, j'aime monter dans le vide). Et apparemment dans la chambre d'à côté il y avait quelqu'un d'autre. En arrivant, j'avouais que je m'étais garée un peu en contrebas me battant avec la poussette de Nora et le vélo de Leah pour être sure que tout était bien sorti. J'avais l'impression que ma petite voiture n'allait pas supporter très longtemps le nombre affluent d'enfants que nous pourrions concevoir dans un futur proche entre tous nos frères et soeurs. Si chacun en faisait autant que nos parents, 7x7, soit 49 petits-enfants. Imaginez les repas familiaux. Non en fait n'imaginez pas... Ce serait trop compliqué, tout le monde ne rentrerait pas dans la maison familiale, il faudrait louer un chateau.

Bref, ma soeur m'enlevait rapidement la main en m'annonçant que mon père était donc dans la pièce d'à côté. Remontant un peu ma nièce qui souriait tranquillement dans mes bras et sentant une furie blonde débarquait dans mes jambes à ce même instant, j'eus envie de crier un gros oops, me mordant seulement la lèvre. L'air de rien, mais ça se lisait plutôt bien sur mon visage je repris : Leah est avec moi comme tu peux voir, Dylan était en congrès tout le weekend enfin j'ai pas tout compris. Et il m'a juste demandé de la garder, ça ne te dérange pas qu'elle soit à la maison ? Enfin chez toi, mais t'inquiète elle rentrera vite chez Papa et Maman, hein ma Puce ? dis-je en adressant un sourire à Leah qui allait faire un bisou à sa tante. Innocente, j'avais omis le fait que ma soeur avait eu un choc assez gros psychologique quant à son agression et je savais que malgré sa curiosité Leah n'était pas du genre à poser des questions déplacées. Enfin, je me doutais que de voir sa nièce lui changerait peut-être un peu les idées à ma grande soeur. Papa, bah alors quelle surprise ! Comment tu vas ? Je disais à Laby' que Leah dormait à la maison du coup ce soir, Dylan n'est pas là. Déviant la conversation et donc essayer de changer le sujet de conversation de mon père premier. Je savais bien que s'il venait de passer la tête à travers la porte c'était qu'il avait entendu le mot maudit actuellement dans la famille

Invité

kate & holden & lullaby

imagine un jour on aura 40 ans, 3 enfants et on empêchera nos filles de sortir comme papa

LEt mince, en voilà une erreur alors que je venais tout bêtement de laisser ma sœur parler d’une chose cocasse tandis que mon père était à côté. Parfois on ne contrôle pas du tout les évènements mais il y a des choses que nous voulons bien souvent contrôler comme les peurs et les annonces bien difficiles. En ce moment, j’avais l’impression de ne pas contrôler beaucoup de choses comme mon corps, mon esprit et surtout mon morale. D’habitude, j’arrivais bien plus à cacher les sourires forcés. C’était tout un art pour moi mais c’était et cela n’est plus. Il faut en venir à l’évidence. Je lui mettais la main devant la bouche, la retirant aussitôt mais après, c’était trop tard donc ça servait un peu à rien aussi. Je priais pour qu’il n’ait rien entendu mais l’espoir fait vivre, non ? Une petite tête blonde débarquait aussitôt, je souriais en me doutant qu’un jour, ce moment arriverait. Je n’avais pas trop peur de la réaction de l’enfant à mon visage un peu bleu. Après le maquillage sauvait la moitié ou le tiers des apparences donc c’était pratiquement facile d’être devant les autres sans être mal de leur surprise. Je souriais en écoutant Kate m’expliquer la présence de Leah. C’était amusant, j’en riais légèrement car dans le fond, c’était comme si elle s’excusait d’être maman et d’avoir besoin de prendre son enfant avec elle. « Depuis quand elle dérange ? », demandais-je alors en souriant à Leah, un sourire assez fin comme tous les semaines que j’offrais dernièrement mais bon, on s’en fiche de ce détail. « Elle est la bienvenue ! », soufflais-je aussitôt. Si tous les sourires étaient grands et énormes… comment changerions-nous le monde ? Je n’en avais aucunes idées, je ne connaissais pas les fonctions de la vie, d’un sourire enfin je les connaissais mais en ce moment, je n’en voyais pas l’importance sauf de cacher ma tristesse. Je tentais de la cacher même si mes sourires étaient vrais, j’étais attendrie. Et c’est là que résonnait la voix de papa, j’en sursautais doucement en me demandant comment j’allais me sortir de l’impasse dans laquelle Kate venait de me fourrer. Je riais nerveusement et je la laissais se dépatouiller de cette histoire mais ce qu’elle disait qu’elle me disait que Leah dormait chez eux mais j’arquais un sourcil, elle était nulle pour donner des excuses. « Le mariage, c’est comme quand je joue à la poupée, maman ? C’est qui qui se marier ? », Demandait alors Leah ce qui me fit légèrement sourire comme les smileys, le grand sourire forcé sur la situation cocasse que cet enfant créait si innocemment. « C’est bien ta fille ! », disais-je alors à Kate en riant nerveusement et approchant alors de papa pour déposer un baiser sur sa joue en souriant. « Te dire que je t’aime et que tu es le meilleur des papas ! », bah quoi ? Ça marchait quand j’étais plus jeune et que je cachais des choses enfin peut-être pas en y pensant mais c’était cool d’essayer quand même. Si on veut faire en sorte de réellement dévier une conversation, il faut soigner l’égo de la personne et ça, j’étais douée à ce jeu avec mon père même si je me doutais que cela ne marchait pas toujours et que mon jeu était reconnu suspect depuis bien des bougies. Qui ne tente rien n’a rien, je me trompe ? Je cachais toujours ma bague à mon pendentif quand papa était dans le coin. Une technique bien enquiquinante alors que je voulais la montrer au monde entier. « Et alors, c’est comment la vie de divorcée, tu peux enfin le dire devant papa, Kate ! », disais-je pour dévier la conversation sur elle. Testons. J'allais aussitôt tendre les bras vers ma soeur pour récupérer le petit ange qui dormait dans ceux-ci.

Imagine un jour on aura 40 ans

featuring - Kate & Lulla

S’il y a bien une conviction qu’ont les enfants, c’est d’être plus ou moins persuadé de pouvoir mentir à leurs parents sans se faire prendre. Holden ne se qualifiait pas d’infaillible, bien au contraire. Il lui était arrivé de tomber pour des lèvres tremblotantes et une larme au coin des yeux, ou un petit "promis, papa" accompagné d’un câlin. Il n’était qu’humain après tout ! Mais si le pasteur avait parfois laissé ses petits garnements s’en tirer avec de légers mensonges, Holden avait néanmoins appris à en reconnaître les signes. Bien des années plus tard, il pouvait encore remarquer une excuse inventée sur le tas. C’était dans le léger écarquillement d’œil de Kate et la légère tournure aiguë qui s’insinuait dans sa voix. Holden répondit d’un "hum hum" sceptique tandis que son regard passait sur Lullaby histoire de voir si son expression trahissait encore plus le faible sauvetage de sa sœur. Le rire nerveux qui était sorti de sa bouche n’aidait pas leur cas. Lui qui était sur le point de les mijoter pour les faire avouer se fit couper l’herbe sous le pied par la franchise de sa petite fille. Dans cette naïveté propre aux enfants, la petite Leah n’avait pas saisi le message et avait dévoilé la vérité. La terrible vérité. Dans un grognement, Holden laissa sa tête reposer contre le battant de la porte, maudissant le ciel en fermant les yeux un instant. Il l’avait pourtant vu venir de loin celle-là, mais ça ne rendait pas la chose plus agréable à entendre. Par ce que qui d’autre serait au cœur de ce mariage non-mentionné, si ce n’est Lullaby ! « Je t’en prie, dis-moi que je ne viens pas d’apprendre tes fiançailles avec…Aiden, par le biais de ma petite fille » plaida-t-il tout en sachant que c’était exactement ce qui venait de se passer. Était-il toujours le dernier à être au courant de ces choses là ?! Ce n’est pas comme s’il était censé faire parti de la confidence, après tout il n’était que le père de la future mariée ! A croire que ses enfants s’étaient réunis un jour pour faire serment de l’exclure de tout leur mariage. Ken et ses noces alcoolisées, Kate et sa famille cachée, et maintenant Lulla ! Cette dernière essayait inutilement de se sortir de la situation, allant jusqu’à l’embrasser sur la joue et flatter son ego. Holden rencontra son regard et haussa les sourcils devant sa piètre tentative. Ça faisait bien longtemps que ce petit chantage émotionnel ne marchait plus très bien. Et rien, absolument rien n’arriverait à le faire dévier sur un autre sujet. C’est ce qu’essayait encore de faire sa fille aînée en interpellant Kate. « N’essais même pas d’échapper à cette conversation » dit-il à Lulla en la pointant du doigt. « Et ne crois pas que Nora va te servir de bouclier! » continua-t-il en la voyant prendre la petite fille dans ses bras. Ils allaient avoir cette discussion là, maintenant, tout de suite!

Invité

L'initiative de Lullaby aurait pu marcher, sans problème, si nous avions une vingtaine d'années de moins et sans nos deux filles. Leah était déjà dans mes pattes à rechercher mes bras une fois que ma soeur eut repris sa fille j'attrapais la mienne. Aucun risque de croire qu'elle était celle d'une autre, surtout avec ses petits mots. A son âge j'étais pareille à dire des choses pareilles, sans vraiment réfléchir, du haut de ses presque quatre ans (le presque était des plus importants). Elle était particulièrement intelligente, et surtout très maligne. Bon j'avouais que nous avions une coutûme dans cette famille un problème avec l'annonce de nos mariages avec nos enfants, bref. Ken et moi avions commencé comme ça. Aucun doute là dessus. Elle me ressemble trop sur la façon d'agir, hein chipie dis-je avec ma fille qui vint se loger dans mon cou pour rigoler. Mais je suis pas petite Papy. Je levais les yeux au ciel, laissant ma fille s'indigner sur l'adjectif petite. Elle était encore bien jeune pour comprendre ce genre de choses. Mais bon, Lullaby et moi étions dans de mauvais draps.

Je respirais un bon coup, je ne voyais pas trop comment nous allions nous en sortir. J'allais lui répondre quand mon père nous stoppa net dans l'élan et dans l'initiative de ma soeur. J'aurai bien aimé sortir ma soeur de ce faux-pas. Je n'eus qu'à dire Maman est plus simple... à duper pensais-je enfin. En espérant que ma soeur comprenne ma pensée directement. Papa, ils sont pas encore mariés, et puis ça finirait bien par arriver non? dis-je en pédalant dans de la semoule. Oui je voulais aider ma soeur, mais j'avais l'impression d'être en peine perdue. On avait chacune notre fille dans les bras comme bouclier, si si ça allait marcher !

Invité

kate & holden & lullaby

imagine un jour on aura 40 ans, 3 enfants et on empêchera nos filles de sortir comme papa

Les enfants, tellement innocent. Parfois j’espérais que Nora ne soit pas trop comme moi car si elle était du genre à avoir du mal à garder des secrets et bah voyons. En général, je balançais tout et rien. Oui, j’étais du genre à qui il ne fallait pas trop en dire et pas assez non plus pour ne rien dire. Si on m’en racontait trop, j’étais tellement pressée de tout dire que je n’arrivais pas à le garder pour moi. J’avais réussie quelques fois à garder des secrets mais dans le fond, j’ai le sang un peu chaud sans avoir des origines qui le prouve. J’ai tendance à être une tigresse. Certains secrets ne sont pas faciles à garder, d’autres si. Garder mes secrets ? Ce n’est pas simple aussi car j’ai une gestuelle assez constative. Je n’arrivais pas à cacher par exemple de mes gestes que j’avais perdu un bébé. Il n’y avait cependant qu’une personne maman pour le voir comme toucher trop souvent le ventre, se montrer plus protectrice envers les enfants et être émotive quand on parle de grossesse. La situation était donc plus difficile pour moi à cacher des gestes que des mots. Je ne savais pas mentir de mon cœur autant que je pouvais le faire de mes lèvres mais je détestais mentir dans les deux cas pourtant je détestais d’autant plus être prise en pitié. C’était horrible ou qu’on s’inquiète de trop. Cacher mes fiançailles à mon père était plus un pieu mensonge pour ne pas le blesser ou ne pas qu’il ne soit pas content par ce que le futur mari n’était pas à son gout, c’est fou, non ? Je n’aimais pas le faire mais c’était juste une peur que je ne pouvais pas contrôler. La peur qu’il ne soit pas content, qu’il ne soit pas heureux de savoir que sa fille ainée va se marier. Non pas de secret ou à Vegas mais dans son église comme il l’aurait voulu. Dans le fond, dis comme ça cela parait tellement stupide de s’inquiéter car c’est beau mais quand le fiancé ne plait pas ? Cela devient moins joli. Cela suffisait à me foutre les jetons. Là, je me sentais à la place d’Aiden… Sans couilles et j’avais presque envie de me faire pipi dessus avec la peur que je ressentais alors qu’un enfant venait de dire simplement tout ce qu’il y avait à dire… Heureusement qu’elle ne connaissait pas mon autre secret. Je prenais même ma fille dans mes bras, souriant à Kate. Elle ne pouvait rien faire pour moi, pas cette fois. C’était l’heure de mon jugement si on veut et je le méritais. Je l’écoutais même me dire que Nora ne me sauverait pas et donc de ne pas l’utiliser, je faisais aussitôt une moue. J’avais beau être restée silencieuse mais je ne savais juste pas comment expliquer ça. Je ne savais pas et la peur de le blesser en ayant cachée ce détail m’horrifiait. Après tout, j’étais fiancée depuis 2 mois ? Je ne lui avais rien dis. Je restais silencieuse encore quelques secondes, le regardant comme une paniquée. Avais-je fais pipi dans ma culote ? Non, quand même pas mais bon. J’étais bien loin d’avoir toute ma tête. J’inspirais doucement. Je n’avais pas de plan pour me dépatouiller de ça. Aucuns. Après, il n’y en avait pas tout court. « Désolée ! », soufflais-je simplement telle une imbécile qui ne trouve pas d’autres mots intelligents à dire que « désolée » merveilleux. Trouvons mieux ? Je réfléchissais mais rien ne me venait. Je regardais alors Kate, un peu désespérée et je reposais aussitôt mon regard vers mon père. « T’es sûr que Nora ne fonctionnerait pas ? », disais-je en prenant la petite et lui tendant. Loin d’être un bouclier mais plus comme une offrande. Nora les pieds battant s’amusait à donner le rythme et riant légèrement en regardant vers son papi, elle lui tendant même les bras en bavant sur le sol. Pas grave même si c’était de la moquette. Les tâches de baves ne me désespéraient plus. Devenez maman et la maniaque disparait. « Ma fille en offrande ? Je me lance dans le culte satanique ! », disais-je alors, tentant l’humour qui dans le fond est mon bouclier favoris. J’inspirais doucement. « Désolée papa, je te jure, j’allais te dire mais j’avais peur. », disais-je au final. « Je ne voulais pas voir que ce mariage ne te rendrait pas heureux, ça me foutait les jetons… », disais-je avec une moue, cachée derrière ce bébé de 5 mois et demi. Je passais la tête à droite pour qu’il me voit et le regardant avec un air de chien battu ! Je testais tout ce que j’avais. Les bleus allaient peut-être aider ?

Imagine un jour on aura 40 ans

featuring - Kate & Lulla

SL’honnêteté des enfants avait toujours était rafraîchissante et particulièrement amusante aux yeux d’Holden. Il avait toujours su qu’il pouvait compter sur un de ses plus jeunes pour dénoncer les aînés, tels une armée de petits espions rien que pour lui ! Quand ce n’était pas Andrew qui avouait que Lullaby avait fait le mur pour rejoindre un garçon, c’était Grace qui mettait Luke sous le feu des projecteurs pour avoir mangé la dernière part du gâteau en cachette. Encore aujourd’hui, la vérité lui était apportée des lèvres d’une âme pure qui ne saisissait pas encore le concept d’un secret. Telle mère telle fille en effet, et Kate ne cachait pas sa satisfaction. « On verra comment tu réagiras quand elle se mariera derrière ton dos » grommela-t-il par principe. Ah c’est sur que c’était mignon à cet âge là, mais ses filles n’avaient encore aucune idée des rebondissements qui les attendaient dans le futur. La remarque de sa petite fille lui apporta un sourire aux lèvres. « Un petit peu quand même j’espère ! Sinon je ne pourrais plus te porter ! » lui répondit-il avant de reposer son regard sur ses filles, pas du tout enclin à laisser tomber le sujet. Kate étala une comparaison entre lui et Jane et n’alla pas au bout de sa pensée. Il haussa les sourcils en la fixant du regard, l’air d’attendre la suite, mais il n’était pas vraiment sûr d’avoir envie de savoir. Ce n’était pas très important. Holden avait conscience d’être difficile, peut importe ce que Kate semblait lui reprocher en particulier, mais il pensait s’en être pas trop mal sorti au cours des dernières années avec ce même caractère. Lulla restait toujours muette tandis que sa sœur galérait à sauver la situation. « Ce n’est pas ça le problème » lâcha-t-il dans un soupir irrité. Ça allait inévitablement arriver ? Bien sur que ça allait arriver. Holden n’était pas borné au point de croire qu’Aiden allait discrètement disparaître de leur vie à un moment donné. Le jeune Maccallister avait traîné dans les pattes des Jones depuis bien trop d’années pour que le pasteur cultive cet espoir. Holden s’était toujours résigné dans un coin de sa tête à ce que cet homme devienne son beau-fils. Ça il le savait, et ce n’était donc pas ce qu’il reprochait à sa fille. « Ce qui m’agace, c’est que je semble toujours être la dernière personne à être mise au courant ! ». Jane ne savait pas non plus. Elle ne lui aurait décemment pas caché ça. N’est-ce pas ? Vu l’état de leur relation en ce moment, le contraire ne l’étonnerait pas des masses non plus. « Je n’ai pas été au courant de ton mariage » continua-t-il en pointant Kate, « ni de celui de Kenny, et je commence à croire que c’est une tendance dans cette famille ! » pesta-t-il. Il était injuste et en avait conscience. Lullaby avait retardé l’annonce de ses fiançailles, mais Holden avait la conviction qu’elle ne se serait pas mariée sans l’avoir avec elle dans l’église. Il était juste vexé d’être toujours gardé à l’écart des confidences. Lullaby s’excusa et il baissa les yeux un instant. Il essaya de ne pas sourire quand elle lui proposa Nora, retournant sa plaisanterie contre lui, mais la vue de sa petite fille le fit craquer et il se saisi du bébé avec un sourire. Enfin sa fille aînée s’exprima et la honte vint remplacer tout autre sentiment dans son esprit. Il l’avait bien cherché celle-là. C’était un fait, Aiden n’était pas sa personne préférée au monde. Le haïssait-il ? Non. Pour plusieurs raisons. La première étant qu’haïr quelqu’un demande plus d’effort qu’il n’y paraît, et deuxièmement, Aiden n’était pas aussi terrible qu’il le laissait entendre. Alors oui Holden pourrait sortir une liste de choses qui l’agacent chez le jeune homme, mais à la fin de la journée, il rend Lullaby heureuse et c’est tout ce qui compte. L’animosité entre eux était également devenue comme une sorte de mythe, et loin de lui l’idée de faire ami-ami avec Aiden et de ruiner le flot de potins (ok, ami c’était peut être un peu utopique, mais vous comprenez l’idée). « Lulla, que ce soit Aiden ou un autre, tout ce que je veux c’est que tu sois heureuse » entama-t-il calmement. « Et malgré mon mauvais caractère, je sais reconnaître que tu partages quelque chose de bien avec lui ». Peut être aurait-il dû lui dire au lieu de se plaindre d’Aiden à chaque opportunité. Il pensait que Lulla était capable de discerner la mauvaise foi et la taquinerie derrière ses paroles, et non pas une haine honnête envers son fiancé. « Je m’attendais à ce qu’il te demande au mariage. J’aurais juste aimé être placé un peu plus haut dans la liste des gens à prévenir. »

Invité

Je le savais bien qu'un jour j'allais me faire reprocher mon mariage, mon divorce, ma famille et surtout le fait que je m'étais éloignée de tout le monde. Si j'avais été conne et stupide, j'aurai pu balancer un "tu n'es pas mon père" mais je me retenais, je me mordais la lèvre. Je savais que cette phrase était sur l'énervement et j'étais suffisamment mature pour ne pas dire une connerie aussi grosse que moi. Unies comme deux soeurs, maintenant nous en prenions réellement pour notre grade avec Lullaby. Après tout j'étais habituée, c'était Holden qui m'avait élevée depuis que j'étais enfant, au même titre que Lulla, quand nous faisions les bêtises ensemble, nous étions punies ensemble. Depuis plus jeunes encore. Je me souvenais encore que quand j'étais vraiment petite à peine un peu après que je débarquais dans la famille, je voyais chuchoter Holden à ma mère lui demandant s'il pouvait me punir aussi. Ca me faisait bien rire, même si la punition derrière était loin d'être rigolote pour être honnête. Ils étaient jeunes et se retrouvaient avec 4 gosses sur les bras. Ce n'était pas facile. Je vis ma fille prendre une moue choquée. Alors je ne veux jamais grandir si tu ne pourras plus me porter J'étouffais un petite rire, prenant ma fille dans mes bras. En lui remettant sa mèche blonde derrière les oreilles, lui demandant dans l'oreille d'aller jouer dans le salon pendant que je discutais avec son papy et sa tatie. Ni une ni deux elle volait jusqu'à l'autre pièce, je savais que je pourrais la surveiller de loin. C'était petit. Très petit papa. dis-je par rapport au fait qu'il avait comparé mon comportement de cacher mon mariage. Non j'espérais que ma fille n'aurait jamais cette idée.

Mon mariage, ma vie à LA, ma fille et mon divorce. Personne n'était au courant. C'est complètement différent de Kennedy ou encore de Lulla. J'ai joué à la conne à me couper de tous les autres. Mais je ne suis pas comparable et je me blâme tous les jours... Il craqua devant Nora, me disant que ça allait peut être l'apaiser un petit peu. Quoique. Je laissais ma soeur répondre à ses accusations.

» holden&lullaby → papa, ça sonne pas un peu trop creux ? Non mais oui, un peu... je suis désolée, je t'aime à la folie !
» holden&lullaby&aiden ► comme un sentiment d'orage dans l'air ou alors c'est juste la météo mais vos yeux sont putains de rouge !
» + So just give one more try to a lullaby and turn this up on the radio - Lullaby&Holden
» Lullaby&Lenaëlle ∞ Soirée entre filles
» JOAN&KATE - promis, on essaye de ne pas s'entretuer, du moins pas devant les enfants.

▬ }] imagine un jour on aura 40 ans, 3 enfants et on empêchera nos filles de sortir comme papa. - holden&kate&lullaby ▬

▬ }] imagine un jour on aura 40 ans, 3 enfants et on empêchera nos filles de sortir comme papa. - holden&kate&lullaby ▬

Sujets similaires

Sujets similaires