Ok... Il n'y avait rien à comprendre avec les Jones, mais quand même... Je voudrais bien savoir pourquoi elles ne voulaient pas de moi. Et puis, j'avais plu à Luke, alors pourquoi pas à elles ? Ce n'était pas logique, j'étais toujours la même pourtant. Je faisais tout pour leur plaire, mais non, cela ne suffisait pas. Cela ne suffisait jamais de toute façon... Ouais, sur le coup, j'étais mal. Mal dans ma peau et surtout mal alaise par rapport à ma mère qui devait me trouver pitoyable à vouloir plaire à des gens qui ne voulaient visiblement pas de moi. Oui, car elle ça lui passait au-dessus tout ça. Elle s'en fichait et elle avait bien de la chance. Moi je ne parvenais pas à ne pas être touchée. Au contraire cela m'affectait au plus haut point sans que je puisse m'en empêcher. C'était bête, j'en vais conscience, mais je n'y pouvais rien. C'était comme cela et pas autrement. Enfin... Je ne répondais rien. Du moins, j'aurais peut-être répondu si cet homme à poil n'avait pas débarqué de l'étage en appelant ma mère : sa cochonne. Ça... C'était vraiment une première. Jamais je n'avais rencontré d'amant de ma mère et encore moins sans vêtement. Je me serais bien passée de cette vue d'ailleurs. Même s'il était bien foutu cela me faisait vraiment bizarre d'imaginer ma mère avec homme... Dans un lit et tout ça... C'était super perturbant et je ne savais pas si j'allais m'en remettre. Je m'exclamais alors que c'était bon à savoir que ma mère était douée au pieu... Puis, mes pensées se mirent à dériver alors que je lui demandais des explications. En plus des images obscènes qui défilaient, je me mis à me demander si mon père avait été comme lui... Un type avide de sexe qui n'avait pensé qu'à une seule chose lorsqu'il l'avait rencontré ma mère ? Mais une erreur de préservatif avait fait que j'étais venue au monde ? Sûrement, ça devait être ça... Mais après tout, je m'en fichais, il n'avait pas été là tout au long de ma vie. Il n'était personne pour moi et ne serait jamais quelqu'un. Car 20 ans, c'était long. Et puis, j'avais eu Joan, que j'aimais profondément, même si son comportement me rendait totalement folle. Elle était la seule qui avait compté pendant tout ce temps. Bref. Des pensées qui ne servaient à rien à part à me frustrer d'autant plus. Surtout que... Cet inconnu était toujours là, devant moi et il était toujours nu comme un ver. Ma charmante maman me répondit que de toute façon, elle ne m'aurait rien dit. « Encore heureux ! » Elle avait raison, ce qu'elle faisait avec les hommes ne me regardait en aucun cas et je ne voulais même pas le savoir en réalité. C'était trop... Beurk pour moi. Le dégoût devait se voir sur mon visage et je ne faisais rien pour le cacher, c'était trop perturbant pour ça... Traumatisant même. Je souris doucement alors qu'elle me demandait si c'était la première fois que je voyais un homme nu. Heureusement que non ! Qu'est-ce qu'elle croyait ? Que j'étais ce genre de fille encore pucelle à vingt ans ? Ou que j'attendais le mariage pur ça ? Manquerait plus que ça tient ! Et puis il y avait Caleb... Lui aussi n'était pas là que pour que l'on se dispute. Je ne sais pas trop pourquoi, je lâchais que je tenais d'elle de ce côté-là... Oui, il fallait bien avouer que je n'avais pas eu qu'un seul partenaire... Il y en avait eu pas mal... Et elle aussi les cumulait. « Bah... Tu ne vas pas me dire que tu ne t'es fait qu'un seul homme dans ta vie. » Il n'y avait qu'à voir le nombre d'enfant qu'elle avait avec le nombre de père différent. Cela faisait déjà deux, plus celui ici présent, trois. Il y en avait eu d'autre j'en étais persuadée. Je ne lui reprochais rien du tout, elle faisait ce qu'elle voulait avec son corps. Je n'allais pas lui faire la morale là-dessus. Niveau sermon, j'avais déjà assez donné pour la journée, d'ailleurs en vain. Je n'ajoutais rien, parce que de toute façon, elle aurait toujours le dernier mot. Ensuite. Je lui dis qu'en revanche elle savait bien les choisir. Et c'était vrai. Il était bien foutu le con. Je la regardais, choquée, lorsqu'elle me dit qu'elle me l'aurait bien prêté... « Non merci. Je n'aime pas les trucs déjà trop utilisés. Puis passer après toi serait à mon désavantage apparemment. » Pourquoi ça ? Parce que cette histoire de cochonne me perturbait encore et que je n'étais pas comme ça. Même si je m'amusais beaucoup avec Caleb. Je lui souris, j'avais bien compris la blague, mais ce n'était pas tellement drôle. Je décidais ensuite de les laisser tous les deux. Ils avaient plein de choses à faire, j'en étais certaine et je ne voulais pas les interrompre plus longtemps. Et puis, comme je lui disais, j'en avais déjà assez vu et entendu. Du coup, je me dirigeais vers la porte, mais ma mère m'attrapait la main, m'empêchant de partir. Je me retournais vers elle. Elle voulait quoi encore ? Qui n'avais-je plus le droit d'approcher ? Mais non, ce n'était pas pour me donner des ordres qu'elle m'arrêtait, mais pour me faire des excuses. Enfin... Des excuses façon Joan quoi. « Oui, maman, je sais. » Je n'étais pas idiote, elle n'avait pas fait exprès de laisser traîner son gigolo si elle avait su que je venais. « Non... Ce n'est pas la peine, je vais y aller. » J'étais toujours en colère, mais moins. Je lui avais dit ce que j'avais à lui dire. Ça n'allait pas changer grand-chose... Mais bon, tant pis, c'était dit au moins. Je me penchais vers elle et déposais un rapide bisous sur sa jou. « Si tu veux, on s'appelle dans la semaine et on la fera cette journée. Mais pas aujourd'hui. » Je n'étais pas d'humeur et de toute façon, il fallait que j'arrive à oublier cet homme avant de la revoir. Sinon je n'allais cesser de la regarder bizarrement. « Bon. Au revoir maman. » Lâchais-je juste avant d'ouvrir la porte pour finalement sortir. Je la laissais refermer et me commençait à descendre les escaliers de son immeuble. En sortant. Je filais à la salle de sport. J'avais besoin de me défouler et pas qu'un peu. Passant à la hâte chez moi pour récupérer des affaires adaptées, j'étais loin de m'imaginer que j'allais encore avoir ma dose d'homme nu sous la douche dans les vestiaires, mais ça, c'était une autre histoire.

« Non merci. Je n'aime pas les trucs déjà trop utilisés. Puis passer après toi serait à mon désavantage apparemment. » J’espérais qu’elle était au courant que je la taquinais. Jamais, je laisserais ma fille prendre mes restes. J’étais uniquement sa maman, et non pas sa meilleure amie donc j’allais m’abstenir d’échanger mes partenaires. Déjà qu’ici, je m’en voulais énormément que ma fille ait vu cet homme nu comme un ver alors, je n'osais imaginer si j'échangeais mes partenaires avec elle. J’aurais aimé qu’elle évite de m’imaginer avec ce don juon, mais bon, maintenant que c’était fait, c’était trop tard pour effacer le mal. Et de toute façon, ce n’était pas la première fois qu’elle voyait un homme nu alors, pourquoi s’en faire, finalement ?

JOAN _ «  Bah, je ne l’ai pas trop utilisé, tu sais » ajoutais-je avec un large sourire qui en disant long. Mieux vaut en rire de cette situation qu’en pleurer, non ? « Voyons, ma puce, Il a exagéré sur ces mots » ou pas. Cependant, je ressentais quand même une petite fierté d’entendre ses mots, et de savoir que je n’étais pas si nul que cela au lit.  

Bref, je rattrapais ma fille qui se dirigeait à la sortir pour me fuir notamment. Je lui avais proposé de venir avec moi, de passer la journée entre fille, mais visiblement, je l'avais soit trop choquée, trop déçue ou alors elle était tout simplement en colère envers moi à cause de ce que j'avais fait à cette dévergondée de Jane. Je lâchais un soupire, déçu de son refus. Elle aurait tout de même pu accepter, surtout que j'étais prête à mettre dehors le beau gosse pour elle.

JOAN _ « Chérie... » Je n'allais pas la supplier plus longtemps étant donné que je savais que cela ne servirait à rien. « D'accord » Je baissais la tête comme une petite fille qui venait de se faire gronder. « Je suis désolée, cordelia. » Désolée de quoi ? D'avoir traumatisé ma fille ou de l'avoir déçu en ayant frappé le thon ? Elle ouvrait la porte, et quittait mon domicile sans même me donner une petite bise. Je crois que la prochaine fois, je réfléchirais à deux avant de faire une connerie. Je fermais la porte, et je retournais auprès de mon charmant homme. Vu que Cordi avait refusée mon offre, alors autant l'utiliser, non ? Je prenais sa main, et je l'emmenais au salon. « Dit-moi mon mignon, nous nous sommes arrêtés où ? » Je l'embrassais, et doucement, mon peignoir rejoignait le sol...