Le mariage de Kennedy resterait très certainement dans les annales un moment. Surtout que c’était vrai qu’on ne s’attendait pas à ce que ce soit lui qui fasse ce genre de connerie. Je voyais bien plus Tristan faire ce genre de bêtises à Las Vegas. Kennedy était le petit prodige, le petit parfait. Forcément à côté, on pensait que tous les autres on était des petits diables. Non pas que c’était faux, en ce moment on en faisait subir à nos parents à croire que c’était celui qui allait annoncer le pire secret qui allait gagner, mais je vous laissais bien penser que nous n’étions pas non plus au meilleur de nos formes non plus. La compétition entre frère et sœurs nous avait quand même un peu marqué dans notre enfance, et ce n’était pas au bout des peines de nos parents. « On ne saura jamais le fin mot de l’histoire à mon avis. Mais il est sur que pour le coup, il l’a bien choisi. Et je pense qu’il faudrait finir par l’accepter malheureusement ou heureusement. Il ne la connaît pas mais il apprend à la connaître, c’est déjà une bonne chose. Enfin j’espère qu’il n’y avait pas un intérêt plus qu’une erreur de beuverie dans cette histoire de mariage Vegas. » dis-je quand même pour conclure la conversation. C’était ce que je pensais au plus profond de moi pour être honnête. Et puis s’il voulait vraiment annuler, il aurait fait les démarches bien avant. En tout cas c’est comme je voyais les choses.

« Peut-être que j’en suis la cause, mais ce n’est pas moi qui aies travaillé avec lui. Moi j’étais gardée à ce moment-là, je suis seulement la raison de ta venue à Pasadena et au soleil. » dis-je avec un sourire. Sa rencontre avec Holden était un coup de chance très certainement et ce n’était pas facile, ils étaient jeunes tous les deux donc forcément. Mais bon au moins nous avions eu une maison, et même si j’avais eu beaucoup de mal à m’aclimater, j’avais fini par devenir une vraie Jones et une sœur pour tous les autres. Chose que j’avais eu du mal à comprendre au début, quand j’avais dit à 8 ans Papa. « Cela ne m’étonne pas, j’aurai chamboulé toute sa vie. T’imagine un petit peu, coucou papa, tu me connais à peine, j’étais un embryon, tu as abandonné ma mère et je veux juste savoir pourquoi je suis blonde, j’aurai mis un joli bordel dans sa vie de famille. » dis-je en souriant et tout en poursuivant. « J’en ai parlé à papa d’ailleurs, enfin mon vrai Papa dirons nous.Il m’a dit qu’il se doutait qu’un jour je voudrais le rencontrer, je pense qu’il avait peur qu’il prenne sa place. »

D’un côté je venais d’être rassurée par le fait que ma mère reprenait un peu ses esprits, j’étais rassurée, il fallait apprendre à connaitre Zeppelin pour après comprendre. Mais c’était le fait qu’il ne l’avait pas touché encore. Je n’avais attendu qu’une chose c’était de me marier pour pouvoir toucher au fruit interdit, et d’un autre côté je ne pouvais pas vraiment dire ça à ma mère, c’était me dévoiler. Et pourtant elle savait que j’étais pour le principe de mon père sur l’amour et sexe après le mariage, je savais que j’étais née d’une erreur comme ça d’une certaine manière, et forcément je ne voulais pas faire ça une deuxième fois. Ma mère m’avait toujours sur-protégée contrairement à d’autres membres de ma famille, mon diabète avait toujours été la cause pour me surprotégée toujours. « Peut-être qu’il n’attend pas ça justement. Enfin Kennedy reste un garçon, je suppose que c’est quelque chose que tu dois attendre. Enfin… mais c’est Kennedy, il ne doit pas penser de la même manière que nous, enfin j’entends toi et moi. Ou alors, et là je commence à me demander si j’ai vraiment un frère, il veut attendre d’être vraiment sur d’être prêt, et donc ne pas se précipiter, même si elle semble avoir la plastique parfaite » Pour ça je ne pouvais pas nier au moins sur ça, il n’avait pas choisi un thon en tant que femme, et à en rendre jalouse ses quatre sœurs, même si nous n’étions pas non plus les plus moches, dieu merci, même toutes les 4 on était plutôt mignonnes, même belles. Barbie avait tout pour elle c’était en tout cas l’aperçu que j’en avais eu rapidement à l’hôpital. « Vous vous êtes rencontrés pile au bon moment et grâce à tout ça j’ai eu 6 autres frères et sœurs. Et les familles nombreuses c’est quand même cool. » dis-je avec un sourire pour ma mère en descendant dans la piscine pour me rafraichir un coup. En avançant en marche arrière, tout en répondant à sa dernière interrogation « Il me l’a dit récemment en même temps. Mais… Tu es sure que ça va en ce moment avec Papa ? J’ai l’impression qu’il est distant depuis… l’enterrement. » dis-je difficilement. Je ne savais toujours pas comment me positionner vis-à-vis de ça, l’enterrement avait été un moment difficile pour tout le monde. Mais je savais que pour ma mère revoir Joan n’avait pas été le moment le plus facile non plus.

Ma mère confirmait le fait que notre nouvelle belle-sœur était juste parfaite, et que mon frère devait avoir un sacré dysfonctionnement pour ne pas vouloir lui sauter dessus. En effet, bon je doutais quand même que mon frère soit gay, il était déjà sorti avec des filles, enfin et même s’il était gay en quoi ça nous poserait un problème sincèrement ? Je ne pensais pas plus que ça, enfin en tout cas pour moi. Même si je doutais de cette particularité chez lui, si on pouvait dire ça comme ça. Enfin je ne savais pas trop, me laissant tomber en arrière dans la piscine, je pensais quelques secondes avant de me relever. « Ouais, je ne le comprends pas. Mais autant te dire qu’il a plutôt à la garder parce que c’est vraiment un canon et qui prend son temps. Tu n’as pas intérêt à la faire fuir de suite. » dis-je en rigolant à ma mère.

Je grimaçai à l’idée d’avoir encore des enfants, je savais que l’accouchement et ma grossesse avaient été très durs et difficiles surtout dus aux difficultés avec mon diabète. J’avais vu l’accouchement prématuré également de Lullaby. Autant dire que ça ne m’aidait pas à appréhender correctement ma prochaine grossesse, enfin ça ma mère ne le savait pas. « Je fais plus confiance à Lullaby pour avoir une tripotée d’enfants je pense plus qu’à moi. Et puis, il faudrait déjà que je trouve quelqu’un. » Bon le quelqu’un en vrai, je l’avais trouvé c’était juste moi qui l’avais laissé partir, avec ma fille tant qu’à faire. La situation suivante fut concernant mes parents, enfin exactement mon père qui avait du mal à faire avancer les choses. « Le décès de Luke a du bouleverser les choses dans sa tête. Il perd son fils ainé, forcément. Mais il reviendra, je pense qu’il a besoin de temps, et puis il part souvent rendre visite à Nora j’ai l’impression, qu’il a du mal à faire son deuil correctement. » A défaut d’être une bonne directrice, j’aurai peut être fait une bonne psychologue vu les conseils que je donnais. Après je laissais peut être trainé mon nez dans une affaire qui ne me concernait pas.

Je pouvais bien imaginer mon père essayer de mettre la frousse à tous nos petits amis, disons qu'il était plus courant que nos parents rencontrent les garçons avant les filles que pouvaient présenter Luke, Tristan et Kennedy. Disons que ce n'était pas la même approche. On ne pouvait pas dire que nos petits-amis étaient reçus de la même manière. L'interrogatoire qu'ils pouvaient subir sur le perron en avait fait fuir plus d'un. Le but du jeu ? Essayer qu'ils passent la porte d'entrée sans fuir. Lullaby avait par contre fini par garder Aiden qui était papajonesphobique ce qui était pas si mal que ça. Ca me donnait de l'espoir, peut être que Dylan passerait plus que la porte. Quoiqu'il avait tendance à prendre ses petites filles et les gendres restaient dehors. Non en fait ça ne m'encourageait pas, ma petite vie cachée était pas plus que ça. Je laissais Kennedy gérer sa vie de jeune marié puceau encore avec mes parents qui étaient en train de digérer et de comprendre le pourquoi du comment "Tant mieux !" dis-je en rigolant et en caressant l'eau de la piscine qui arrivait au niveau de mon bas ventre. Elle n'était pas profonde à cet endroit, ça me permettait de me mouiller tranquillement et surtout de me rafraichir. "Il faut croire qu'ils préfèrent les brunes. Quelques histoires mais rien de bien sérieux." Enfin une de sérieuse et le reste autour. En réalité ça faisait deux ans que je n'avais même pas embrassé un homme en soirée, en même temps l'alcool m'était prohibée totalement avec mon diabète, alors les bêtises j'en avais pas fait beaucoup vous savez. Quand mes frères et soeurs pouvaient se prendre des cuites, moi c'était le paquet de cigarettes qui y passait pour que je puisse avec la tête qui tourne un peu. "J'ai revu un de mes ex, Andrew, je ne sais pas si tu te souviens de lui. On était ensemble au début du lycée mais ça n'avait pas duré très longtemps. Mais sinon je n'ai pas eu beaucoup d'histoires tu sais. J'attends le bon." Ouais c'est ça dépatouille toi comme tu peux Kate, c'est pas gagné.

Le sujet suivant ? Mon père. "On pose Nora dans une pièce il rapplique et on l'enferme dedans et tu rappliques. Au-delà de ça, essaye de lui proposer que vous partez un weekend tous les deux, pour penser à autre chose. Changez d'air, vous pouvez bien nous laisser les quatre enfants restants à la maison seul, on ne fera pas dégâts, ou presque pas en tout cas. J'essaye de te proposer des solutions, ce n'est peut être pas la bonne manière mais je n'aime pas te voir comme ça maman. Et puis je n'aime pas quand vous vous n'êtes pas en, comment on dit, ensemble un truc dans le genre de symbose ? Symbiose ?" Je cherchais mon mot, la journée de travail avait été éprouvante.