J’étais perdue, oui, totalement mais s’il y a une chose que je savais pertinemment c’était qu’Aiden était un homme en qui j’avais confiance et je pourrais totalement mourir pour lui, j’en étais persuadée. J’avais remarqué que Nora s’agitait un peu sous l’énervement de Jane, ma mère même si elle n’était pas du tout ma maman biologique, je m’en foutais totalement. A mes yeux, elle était ma mére. Elle était celle qui avait été là quand j’étais malade de mes 6 ans à maintenant, celle qui m’avait appris à cuisiner alors que je ne savais même pas du tout comment s’appelait un fouet à l’époque. Elle m’avait appris tant et donnée aussi beaucoup d’amour. Je me sentais toujours redevable et je savais que si un jour je pouvais être la maman d’une fille avec laquelle je ne partageais pas le sang, ça serait sûrement grâce à elle, j’avais comprise tant de choses comme le fait que le sang ne fasse pas tout mais cela fait pourtant beaucoup. J’avais notée tellement de choses également pour devenir maman mais plus avec les enfants quand ils apprennent à parler qu’avec des bébés. C’était plus délicat et j’étais trop jeune à l’époque. A part changer des couches, je n’étais pas clairement douée avec le reste et tandis qu’elle me disait que c’était mignon, je n’en étais pas certaine. Je ne me trouvais pas mignonne mais plus… enfin j’étais perdue. J’étais rêveuse mais je me sentais tout autant tellement bête. Cela me semblait tellement romanesque mais tellement vrai à la fois, je le sentais ainsi même si je savais que cela ne me ressemblait tellement pas de parler ainsi de l’amour que je ressentais car je n’étais pas si idéaliste, j’étais tout du contraire, parfois un peu pessimiste, je manquais de confiance en moi et là, je savais tant pouvoir tout faire pour me sacrifier pour lui, je ne me sentais pas spécialement mignonne mais idiote, je me contentais de rire nerveusement. J’entendais alors Jane parler à Nora, souriant en l’entendant et me disant que c’était une idée car elle n’avait pas l’âge d’amener le panier à l’autel et lancer les petites pétales mais oh mon dieu… ou avais-je trouvée toutes ses idées de mariages alors que c’était plus Rhiannon qui rêvait de se marier avec Silas à l’époque et moi ? Je rêvais de ne jamais me marier ou ne jamais aimer tout simplement car aimer, ça puait et ça faisait aussi mal qu’une blessure en tombant de vélo. « Toute belle, voui ! », disais-je en souriant légèrement et coupant des parts de tarte, la regardant gaga. Je ne la pensais pas folle en fait, j’avais pris l’habitude en deux mois bientôt de voir les gens tous gaga et moi ? Je l’étais discrètement quand personne ne me regardait à chercher le sourire de mon bébé comme une imbécile mais devenant trop triste quand ce bébé était triste. Je souriais en écoutant alors Jane me souhaiter d’être heureuse et l’écoutant très attentivement parler, souriant doucement en penchant la tête. Rêvant de ce mariage mais non, je ne pouvais pas et ensuite l’image de mon père me vint à l’esprit, j’en soupirais doucement en me laissant retomber sur ma chaise, m’affalant un peu tout en lâchant le couteau délicatement et là, j’entendis qu’elle disait que Aiden avec des belles fesses, relevant la tête en la regardant tout aussitôt, arquant un sourcil et riant légèrement. Un rire jaune enfin un tout petit peu seulement mais chut. C’était surtout la surprise car on ne s’attendait pas toujours à ce que notre maman vienne à complimenter les fesses de notre fiancé… ah oui, fiancé, je pourrais m’y faire tellement vite mine de rien. « Pardon ? », disais-je avec un sourire en coin, réagissant aussitôt. « Je devrais faire attention à la demoiselle d’honneur ou à la maman pour celle qui me volera mon fiancé la veille du mariage ? », lui demandais-je alors en riant doucement, là, c’était un rire de bon cœur. Pas vraiment jaune car je n’étais plus autant surprise de ce que j’avais entendue. Je secouais doucement la tête en souriant légèrement. « Je ne pense pas que le remettre à sa place suffira, un jour, maybe… il l’aimera mais je ne me fais plus d’espoir après 6 ans quand même… », je riais nerveusement en me redressant légèrement de mon affalement pour prendre les parts et les mettre sur des serviettes, j’en prenais une pour moi, la regardant attentivement et avalant une bouchée. Je souriais légèrement. « Il ne peut pas comprendre le besoin que j’ai de savoir qu’il est d’accord ou apprécie mon choix. Il ne doit sûrement pas comprendre mon envie de vouloir être sexy par moment car j’ai grandie ou même de ne plus faire des couettes de petites filles mais des coiffures de grandes. Je le comprends, ses enfants grandissent, ça doit être effrayant et je me dis que je ne veux pas être comme ça plus tard avec Nora, je ne veux pas du tout qu’elle grandisse mais pourtant je sais que je n’aurais pas le choix. », disais-je en souriant. « Je me fais une raison, il faut juste que j’arrive à lui dire… », soufflais-je en grognant alors. « Et ça, c’est horrible même si je pense qu’il sait que ça allait arriver car je lui ai dit, j’ai vu cette bague avant qu’il ne me l’offre… », disais-je en riant nerveusement. « Mais je n’y croyais plus et je me suis un peu écharpée avec papa après la messe la semaine dernière… du coup ! Enfin pas la dernière, l’avant dernière… », disais-je en levant les yeux. « Mais ce n’était pas « vrai » et puis on avait d’autres choses en tête que cette bague ! », rajoutais-je en soupirant.

Enfin un mariage dans les normes ! Lullaby et Aiden sont ensemble depuis tellement longtemps qu'il était temps d'y penser. D'autant plus qu'ils sont parents maintenant, ça ne rigole plus. Jane se réjouissait donc de cette nouvelle. Elle avait déjà hâte de pouvoir commencer les préparatifs. Le plus important sera sans aucun doute le choix de la robe de mariée. Elle en parlerait avec Holden, mais c'est clair qu'elle aimerait pouvoir lui offrir ce cadeau. À elle et Aiden d'ailleurs. Leur payer leurs belles tenues pour la cérémonie. Sans oublier une jolie petite robe pour sa petite princesse. En bonne mamie gaga, elle se mit à parler à la petite comme si elle pouvait la comprendre. Mais elle avait raison, Nora sera la plus belle petite fille de ce mariage.

La rouquine se reprit quand même pour parler à sa fille. Elle était heureuse pour elle et elle lui certifia qu'elle ferait tout pour que Holden accepte au mieux ce mariage. Après tout il n'aura pas trop son mot à dire et même si Aiden ne lui plaît pas vraiment, il faudra qu'il l'accepte. Il n'est pas si mal ce jeune homme. Jane se permit même de faire un petit compliment sur ses fesses. Elle en rigola quand elle vit la surprise sur le visage de sa fille. Apparemment il y a des choses à ne pas dire !

_ Désolée, je n'aurais pas du le dire... je te promets de ne pas le toucher.

Comme si elle pourrait séduire son gendre. Jane n'était pas de ce genre là. Mais ça ne l'empêche pas d'apprécier ce qui est beau. Aiden a des avantages physique, n'importe quelle fille l'aura remarqué. Et puis il y avait bien plus important que ça. Holden devra faire des efforts et Lullaby ne semblait même plus y croire la pauvre.

_ Ton père a tendance à faire des histoires pour pas grand chose. Ce n'est qu'une bague. Vous êtes ensemble depuis longtemps, vous avez une fille, le mariage ne sera qu'une formalité.

C'était la suite logique. Jane cala la petite Nora contre elle en la soutenant d'un seul bras pour pouvoir picorer tranquillement sa part de gâteau en même temps. C'était délicieux et elle ne manqua pas de le dire à sa fille avant de reprendre sur Aiden et Holden.

_ Aiden aurait peut-être du faire dans les traditions en demandant ta main à Holden avant. C'est vieux jeu mais je suis certaine que ton père aurait apprécié. Mais dans un sens il aurait certainement refusé donc Aiden a bien fait de ne pas le faire.

Elle en rigolait parce qu'elle connaissait son homme par cœur. Pourtant, eux, ils ne s'étaient pas embêté avec tout ça. À l'époque, ils ne pensaient pas du tout au point de vue parents. Aujourd'hui c'était bien différent.

_ En tout cas j'ai hâte de commencer les préparatifs ! Vous avez décidé d'une date ?

Toucher Aiden mais au secours. Heureusement, j’avais confiance en maman enfin en Jane enfin en maman pour moi, c’était ma maman et même si je n’avais plus l’âge de dire ce mot, je m’en fichais. Des gens rigolent parfois de voir des adultes dire maman ou papa. Je m’en fiche. Je n’avais jamais vraiment été de celles qui en avaient honte mais du contraire. J’étais le genre d’enfant qui aurait réellement tirée mesquinement la langue à un enfant qui se moquait d’elle car l’image des autres ? Je m’en fichais vraiment mais mes proches ? Ma famille ? Cela en était tout d’autres. Peut-être pour cette même raison que mon deuil persistait un peu trop. Je ne contrôlais jamais réellement mes émotions, pas du tout. Quand cela parlait de ma famille, j’étais tout bonnement incontrôlable. Simplement. Je ne contrôlais rien du tout sauf ? Eh bah rien. Je pouvais être là pour un câlin mais il était toujours difficile de retenir mes larmes. Je ne gardais même pas des secrets et je me battais pour ne pas les dévoiler. J’avais apprise des techniques. Il ne fallait pas en demander de trop sur les secrets, ni trop peu pour ne rien avoir à dévoiler. Je ne voulais pas être de ces personnes auquel l’on en veut de trop par ce qu’elles font trop d’erreurs comme ma mère mais soit. Là, elle n’était même pas en ville. J’écoutais donc Jane parler de mon père. Il avait tendance à faire trop d’histoires ? Cela ne serait pas la façon que j’emploierais mais il était trop protecteur et c’était mignon. Vraiment. J’aimais ça et j’aimais même en jouer dans le passé mais là, je voulais qu’il fasse confiance en mes choix. Normal me direz-vous. Je souriais doucement en l’entendant ensuite. « C’est vrai que ça va de bonne suite ! », disais-je en entamant alors ma part de tarte et la mangeant. Je l’écoutais alors me dire ce qu’aurais apprécié mon père, c’est un fait mais là, ce n’était malheureusement plus de mon ressort, je me contentais de faire une moue. D’accord mais pas pour autant rassurée quant au fait qu’un jour, cela ira. Je n’étais pas sûre quant au refus de papa mais c’était surtout que je voyais bien trop souvent le côté positif. Je souriais alors qu’elle me demandait une date et haussant les épaules. « Pas vraiment ! », disais-je en continuant de picorer et me lançant alors dans une discussion bien routinière autour d’une part de tarte. Nous ne parlions plus vraiment de papa, d’Aiden, de Joan ou n’importe mais de la vie et ses routines comme Nora et ses popots ou ses rôts. Il fallait avouer que bien loin d’être celles qui avaient rêvées de devenir une maman gâteau, c’était ce qui s’était passé sans vraiment que je ne le cherche. La vie est parfois pleine de surprise. Aussitôt, je rentrais tout simplement à la maison, couchant Nora après et la vie continuait.