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cordélia&caleb ► la lune brille mais cela ne résoud pas tous les problémes !


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mot doux de Invité ► un Dim 17 Juil - 23:32
Il était minuit ? Non peut-être plus. Je ne me souvenais plus du moment où j’avais entendu ma femme aller dormir ou peut-être le dernier moment ou le bébé avait pleuré ? Je n’en savais plus rien. Je savais juste que j’avais été bercé Adam pour laisser la jeune femme dormir avant de retourner dans le salon. L’ordinateur et un calepin sur les genoux. Je devais finir cet article et je n’arrivais pas à continuer un simple paragraphe. Je revenais sans cesse en arrière. Je n’y arrivais pas. Tous les mensonges qui résidaient dans ma vie me torturait tellement que je n’arrivais même plus à composer en musique. J’étais assez perdu et plus les jours passaient, les semaines et même les mois… plus cela devenait difficile pour moi. Le cœur lourd, je me sentais tellement impuissant face à ça. Je me sentais dépassé. Je ne savais pas vraiment composer ma vie. Comment réparer les choses sans faire souffrir quelqu’un et je savais que de toute façon des enfants innocents allaient en pâtir. Ça, je l’avais compris… depuis bien trop longtemps. Tenter toujours d’écrire un article sur le maire de la ville. Je revenais sans cesse sur le point de l’existence de sa fille que j’avais découverte depuis peu. Devais-je en parler ? J’hésitais tellement car j’avais bien compris que les choses étaient différentes entre eux que de simples histoires de politiques. Je détruisais assez ma vie pourquoi détruire la leur. Je réécrivais 50 fois ce paragraphe. Supprimant, réécrivant et parfois cela sonnait comme être la même chose. Un crayon entre les dents, je tournais mes yeux de mon document texte vers l’heure. Cela passait tellement vite mais je ne sentais pas la fatigue. Je relevais le regard vers la télévision encore sur muet qui diffusait une publicité télé-achat d’un mixeur. Je soupirais doucement, détournant mon regard vers la lune brillante et aussitôt vers mon écran de portable. Je tentais d’écrire un mot mais je l’effaçais aussitôt. Mon pied s’excitant pour rebondir plusieurs fois sur le sol. Je passais une main dans ma chevelure et ensuite sur mon visage. J’étais tellement épuisé mais aller dormir pour tourner en rond dans mon lit ? Non. Le babyphone se remuait… le bébé toussait. Et je ne pus m’empêcher de sourire avant de me rappeler que j’en avais aussi encore deux en format miniature chez Sedna. Je soupirais. J’allais devenir fou si je ne l’étais pas encore. Mon pied accélérait le rythme sur la moquette du salon. Je pouvais sentir le portable sur mes genoux partir sur la droite à chaque fois. J’inspirais doucement en reprenant mes écrits tandis qu’une porte grinçait dans la maison. Cette villa était un cadeau de mon père. Les choses étaient complexes entre lui et moi mais pas plus compliqué que ma vie actuelle. Finalement, je lui ressemblais de plus en plus. Infidèle. Non ça me tuait d’être comme lui. A petit feu. Depuis que Monroe était dans nos vies, c’était bien pire. Oui, j’étais comme lui. « Bien que nous pensions que le Maire Davidson était là pour veiller sur notre ville, il veille sur sa fille ! », écrivais-je alors en roulant des yeux. Qu’allais-je écrire ? Vanter ses mérites de papa et le casser en tant que maire. Je secouais la tête avant de relever mon visage et le tournant vers le dos de canapé en entendant des pas. Cela ne pouvait pas être Galéa qui dormait chez Sedna et encore moins Adam surtout que c’était la porte de notre chambre qui grinçait. Je lui souriais doucement. « Je t’ai réveillé ? », demandais-je alors en me sentant un peu coupable. Comment ne pas se sentir coupable. Je suis un moins que rien. Rah non… ça me ronge tellement. Un peu trop ? Non pas assez. J’inspirais doucement. « Je suis désolé ! », lui disais-je alors avant même de savoir si je l’avais réveillé. Je me levais, posant le portable sur la table du salon tandis que j’allais vers la cuisine ouverte sur le salon pour me servir un verre de lait. Je lui en servais un pour elle aussi comme je suis attentionné. Gentil mari pas du tout infidèle. Je lui apportais, marchant de mes pieds nus sur la moquette si douce. Je tournais mon regard vers cette lune à nouveau à travers les grandes baies vitrées de notre salon et je reposais mon regard sur elle. « Tu devrais retourner dormir ! », lui conseillais-je avant de déposer un baiser sur son front.
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Cordelia S. Hemingway
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mot doux de Cordelia S. Hemingway un Lun 18 Juil - 0:20
Caleb & Cordelia


Ce soir, je ne m’étais pas couchée très tard. J’étais épuisée. Adam avait pleuré toute la journée, encore une de ses dents qui poussait et il avait demandé toute mon attention. Je n’avais clairement pu rien faire. Le ménage n'était pas fait, le linge sec n'était même pas rangé, le lave-vaiselle propre n'était même pas vidé. J'avais à peine eu le temps de faire à manger et encore j'avais dû être rapide, Adam hurlant dans son berceau. On avait mangé dans le silence, mon mari et moi. Je savais que son histoire d'article lui prenait du temps et surtout la tête. Ca faisait des jours qu'il était sur cet article et je ne comprenais pas qu'il ne réussisse pas à l'écrire. C'était un très bon journaliste, écrire il savait faire mais là il butait. Ca devait parfois arriver dans une carrière, d'avoir des impasses. Et visiblement c'était au tour de Caleb. Après avoir rapidement débarrassé la table, j'avais laissé Adam à son père parce que je n'en pouvais plus. Mes bras étaient lourds et me faisaient mal d'avoir porté toute la journée mon fils. Mes jambes étaient également lourdes parce que je ne m'étais même pas assise. J'avais fait les cent pas, même plus les mille pas, toute la journée dans ma maison parce que dès que je m'asseyais, Adam hurlait. Avant d'aller me coucher, j'avais besoin d'une douche. Une fois en pyjama, je venais embrasser Caleb qui tentait d'endormir Adam à qui je déposai un bisou sur son front. Puis j'allais me coucher dans un lit qui allait surement être encore vide ce soir. Qu'importe, j'avais donc laissé le babyphone à Caleb parce que je savais qu'il n'était pas prêt d'aller dormir. Une fois dans les draps frais, je m'endormais facilement. Pourtant je me réveillais plus tard dans la nuit, l'instinct maternelle surement. Je pensais avoir dormi des heures et Adam ne s'était pas réveillé pour manger. Mais en regardant l'heure, je compris que je n'avais dormi que deux malheureuses petites heures. Je tapotai à côté de moi. Personne. Je soupirai, dormir seule ne m'enchantait pas vraiment et je savais que Caleb allait finir, comme certains matins, soit sur le canapé, soit carrément endormi sur son bureau. Je passai rapidement dans la chambre de mon fils, il dormait à poings serrés, enfin. Mais je savais aussi qu'il n'allait pas tarder à réclamer le biberon. Adam faisait pourtant les nuits mais depuis qu'il faisait les dents, il se réveillait toujours aux alentours d'une heure du matin et réclamait à manger. Heureusement je n'avais toujours pas repris le travail avec ces nuits agitées. Après avoir recouvert mon bébé, j'allais en direction du salon. Mon mari entrain de soupirer et de se gratter la tête devant son ordinateur. Ca me faisait légèrement sourire. J'avais plutôt envie qu'il vienne me rejoindre dans le lit. Je le voyais se retourner vers moi avec son petit sourire, que j'aimais toujours autant. Il croyait m'avoir réveillé alors qu'il ne faisait pas tellement de bruit. Je voulais lui répondre mais il s'excusa de suite après et s'agitait devant moi, allant nous servir deux verres de lait qu'il me rapporta. Je le saisis et je buvais tranquillement. Il venait de me dire d'aller me recoucher alors que j"étais encore entrain de boire mon verre de lait et que surtout je ne voulais pas aller me recoucher sans lui. Je souriais doucement à son baiser bien qu'il ne le voyait pas et remontais mon regard vers le sien."T'es fatigué, je le vois bien. Tu devrais venir dormir Caleb." J'avais dit ça calmement mais avec un léger soupir. J'étais pas énervée mais juste inquiète de le voir se priver d'autant de sommeil.
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mot doux de Invité ► un Lun 8 Aoû - 20:10
Il y a des choses qu’on ne contrôle pas vraiment, d’autres plus faciles à gérer. Ou en étais-je ? Qu’importe. Je ne suivais plus du tout le fil de ma vie comme si j’avais la sensation que c’était un château de carte. Dire la vérité pourrait tout faire s’écrouler et rien ne tenait vraiment bien. Mon château n’était pas ce que je pourrais dire des plus stables. Je le savais. Tandis que je conseillais à ma femme d’aller dormir, je sentais qu’elle allait être réticente. Après tout, cela me semblait normal et j’avais aussi l’habitude à ça. Je sentais une de mes mains se crisper contre ma cuisse en l’entendant tandis que la seconde allait caresser sa joue avec tendresse avant de descendre à sa taille. Je sentais bien qu’elle s’inquiétait et elle était sûrement bien loin de la vérité ce qui me tuait tellement. Toute cette histoire me tuait à petit feu. Je ne me sentais plus vraiment pareil depuis quelques temps. Plus vraiment joyeux, heureux ou même vivant. Mentir à une femme qu’on aime et surtout en aimer une autre aussi sans même savoir quoi faire avec des enfants innocents dans le lot ? Je me sentais comme mon père. Je me sentais tel un monstre et ça me mordait le cœur, cela me mangeait l’âme à la petite cuillère tandis que mes pensées sombres la disséquait. Je devais garder ça pour moi ou devrais-je le dire ? Parfois je me disais que cela serait mieux d’éviter de le cacher trop longtemps. Mais non. Je ne voulais rien gâcher. Je ne voulais pas la perdre et dans un sens… je ne savais rien de ce que je voulais. Rien du tout. J’étais perdu seul face à mes doutes. Je la serrais un peu plus contre moi, lui souriant. « Je dois finir mon article ! », lui disais-je simplement en sachant très bien que je n’arriverais jamais à le finir à temps. Pas aussi fatigué. Pas avec tout ça dans la tête. J’avais besoin de me détendre et je n’avais aucuns remèdes à ça. L’option étant aussi d’éviter d’écrire celui-ci mais je n’arrivais pas à m’y résoudre. Je pouvais aussi bien le mettre de côté pour plus tard mais si un autre journal apprenait ce que j’avais ? J’étais fichu et nous serions les risées de la ville. Je laissais mon second bras se détendre, allant rejoindre mon autre main pour entourer sa taille. Je la gardais au creux, laissant mon regard dans le sien. « C’est nul de détruire volontairement la vie de cette jeune fille sous prétexte que son père est un imposteur. Elle ne semble même pas le voir… ou avoir de contacts avec lui. J’ai l’impression que c’est une de ses choses pour lesquels je déteste faire du journalisme… gâchez la vie des autres ! », soufflais-je d’une des rares confidences que je faisais en ce moment. Oui, j’étais renfermé comme une huitre. Ce n’était pas faux mais là, ce n’était pas compliqué à dire. Cela concernait mon travail même si ma culpabilité pour cette jeune fille était liée à ma culpabilité pour toutes mes conneries. Je soupirais doucement en fermant les yeux rapidement, posant mon front contre le sien en inspirant doucement. « Je devrais me résoudre à annuler ce papier et le remplacer… par un sujet banal mais le journal est en jeu… Je ne devrais pas avoir d’émotions et être un connard sans cœur ! », disais-je avant d’ouvrir les yeux pour relever mon visage. Je savais que j’étais déjà un connard même si les gens ne le savaient pas sauf ceux dans la confidence mais cela n’en était pas vraiment plus simple. Je lui offrais un sourire. « Il reste encore du moelleux au chocolat ou Galéa a tout mangée ? », demandais-je alors d’un moyen de changer de sujets ou même me détendre. La rassurer peut-être ? Un peu de tout. Je voulais juste trouver une façon de me changer les idées pendant quelques minutes. Pourquoi pas un peu de gâteau au chocolat nocturne ? Cela ne ferait du mal à personne. « Qu’est-ce que tu ferais si tu étais cette fille ? Si tu n’avais pas de contacts avec ton père et ne semble pas en vouloir… et qu’il est… le maire de la ville et que tout le monde l’ignore… mais qu’un connard publiait ça… et gâche ton anonymat ? », lui demandais-je comme un mari qui demande un conseil à sa femme. « Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? », finissais-je par rajouter. « D’ailleurs tu la connais peut-être, elle travaille à l’hôpital… à la morgue, je crois. Elle est stagiaire ! », rajoutais-je en me disant que oui, cette femme était un être humain. Une jeune fille sans défense qui n’avait même pas encore l’âge de boire. Me dire ça me dégoutait encore plus. J’en savais tellement sur elle et elle n’en savait rien. Je n’étais pas devenu journaliste pour ça.
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Cordelia S. Hemingway
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mot doux de Cordelia S. Hemingway un Mar 9 Aoû - 23:31
Caleb & Cordelia


Je sentais que Caleb allait trouver une excuse pour me contredire et surtout pour ne pas venir se coucher avec moi. Je lui avais proposé calmement parce que je n’avais pas du tout envie de me prendre la tête avec lui à deux heures du matin. Puis j’étais épuisée, mes yeux luttaient pour rester ouverts mais c’était aussi mon rôle de femme de prendre soin de son mari. Sa main se posait sur mon visage et l’instant de quelques secondes mes yeux se fermaient, je l’avais retrouvé. Puis sa main descendait à ma taille, alors j’en profitais pour me rapprocher de lui pour finir contre son torse.  Reposant ma tête contre sa poitrine, je restais là, les bras pendants le long de mon corps. Je profitais des moments de tendresse qu’il m’accordait peu en ce moment. Je pouvais enfin me détendre, je n’avais pas envie de bouger. J’étais bien à ce moment là et surtout j’en avais besoin. J’avais besoin de sentir que je ne le perdais pas petit à petit. Alors que mon esprit commençait à se tranquilliser, il recommença à parler de son article qui semble lui torturer l’esprit. Je soupirais doucement dans son cou avant de relever mon regard vers le sien, son regard qui m’observait déjà. J’allais surement me recoucher seule, encore une fois parce que je savais très bien qu’il n’abandonnerait pas tant qu’il ne l’aurait pas fini. Mais comme il ne semblait pas bouger et qu’il me gardait contre lui, alors je restais figée dans ses bras, soutenant encore son regard. Ce regard si intense et si mystérieux qui m’avait fait totalement craqué quelques années en arrière mais qui me fera toujours fondre. Ce regard qui me donne l’impression de compter aux yeux de quelqu’un. Puis Caleb se mit à parler. Ou plutôt à se confier. C’était rare de sa part de me livrer ses doutes, ses craintes d’une telle façon. Mais s’il était entrain de le faire, c’est que quelque part, il avait besoin d’aide ou du moins besoin d’un avis et de quelqu’un qui soit là pour l’écouter. Et, il me semble, que dans ces moments là, une épouse doit être présente comme moi je le suis en plein milieu de la nuit. Sauf que je n’avais pas forcément de réponses à ses doutes. Je savais vaguement de quoi parler son article mais pas au point à le conseiller sur ce qu’il de vrai écrire ou non à ce sujet. Par contre, quand il commençait à se dévaloriser ou à baisser un peu les bras, je pouvais intervenir parce que je savais qu’il en était capable. Je connaissais ses talents de journaliste et avec un petit coup de pieds aux fesses, il y arriverait. “Prends ton mal en patience mais cet article il est pour toi. Et tu le sais que je serai derrière toi.” Je lui souriais doucement alors qu’il me regarda à nouveau mais je compris aussi qu’il fallait changer de sujet lorsqu’il se mit à parler de ce superbe gâteau au chocolat. “Il en reste, tu en veux?” Je n’attendais même pas sa réponse que je me dirigeais vers le four pour en sortir le gâteau que j’avais fait à quatre mains. Celles de Galéa et les miennes. Il en restait la moitié bien que la petite princesse avait fait la gourmande cet après-midi. J’attrapais deux assiettes lorsque Caleb recommençait à me parler de cet article. Caleb qui commençait en plus à lui demander qu’est-ce que je ferai si j’étais cette fille sans contact avec son père. Avait-il perdu la mémoire quelques secondes en me demandant une telle question. Surtout, comment pouvais-je répondre à une question comme celle-ci. J'étais née sans papa, la relation père-fille, je ne savais pas ce que c'était. Alors je n’avais aucune réponse à cette question. Mais j'allais tenter d’y trouver une réponse pour Caleb bien qu’intérieurement, je sentais un noeud se former dans mon estomac rien qu’à l’idée de penser à mon père. “Et bien… Si ça devait m’arriver, j’assumerais, sans doute… Je ne sais pas, enfin je pense que je n’aurai pas le choix… De toute façon, c’est ton travail Caleb. Tu dois le faire, tu sais ce qui est en jeu. Fais ton travail et tu verras que tout ira pour le mieux. Elle ne viendra pas te faire un procès.” Je tentais un sourire pour le rassurer alors que, finalement, je ne servais qu’une part pour Caleb. Je savais que je n'avais pas été d'une très grande aide pour lui sur ce coup mais j’avais l’estomac noué. Même le gâteau ne me donnait plus envie, à moins d'en avoir la nausée. “Ah oui, je l’ai déjà croisé, mais son prénom m’échappe. On se connait simplement de vu.” Je rangeais le gâteau dans le four, je rajoutais une lignée de crème anglaise sur l’assiette et je l’apportais à Caleb, accompagnée d’une cuillère avant de prendre place sur le canapé.  
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