Depuis notre retour, il y a maintenant un peu plus d’un mois. J’ai emménagé dans la maison de Kylian et par la même occasion j’ai recherché du travail. Je crois qu’avoir pris des cours en particulier avec ce professeur m’as pas mal aidé mais, après sans avoir vraiment de diplôme, je n’ai pas trouvé quelques choses à’assez bien payer… Et entre nous avais aucune envie de perdre mon temps dans un fast food ou derrière un bar ou autres… Mais il y a maintenant quelques jours, Joan m’a contacté pour me proposer un boulot très bien rémunéré et bien placé. Elle veut que je reprenne les rênes de la JBO, enfin la branche de Pasadena. Joan désire une personne de confiance pour ce poste et elle n’avait envisagé personne d’autre que moi. Bien entendu j’en ai discuté avec mon mari qui n’était vraiment pas pour cette idée et depuis, que j’ai accepté cette offre il y a quelques jours… Entre Kylian et moi, c’est plutôt très tendu. Mais voilà, c’était vraiment une opportunité pour moi et je savais très bien ce que je désire pour les jeunes femmes qui voudront rejoindre les mannequins de la société. Il était hors de question que celle-ci soit au point de l’anorexie, déjà c’est vraiment horrible de voir les femmes avec la peau sur les os et entre nous, zéro n’est pas une taille. Je n’avais donc aucune envie de ces filles ne fassent les mêmes erreurs que moi par le passé. Enfin bref, j’en avais légèrement marre d’être en froid avec Kylian et je pense qu’il va vraiment falloir qu’il accepte mon point de vue car je n’ai vraiment pas envie de finalement refuser cet emploie. Surtout que je n’aurais que très peu de contact avec Joan. Mais, j’ai bien compris qu’il ne veut pas que je retombe sur son influence. Et cela n’arrivera certainement pas maintenant. Ce matin pendant le service de mon époux à l’hôpital, j’en ai profité de faire les boutiques avec ma meilleure amie, Gwen. Et j’en ai surtout profité pour acheter une nouvelle parure de sous-vêtement très sexy pour l’occasion et aussi quelques nouvelles robes. Nous avons déjeuné ensemble dans un restaurant assez huppé de Los Angeles. Et une fois terminé, je viens la redéposer chez elle et je rentrai chez moi. Kylian était rentré car sa voiture était là, je sortis de la mienne, pris mes sacs de courses puis je rentre à l’intérieur de ma maison. « Salut Chéri. » Dis je sens vraiment attendre de réponse de sa part. Je pars en directement de la chambre pour ranger mes achats. Mais, une fois que je déballe le bustier couleurs champagne avec un peu de dentelle et de la soie avec le string qui va avec… J’eus un léger sourire. Je finis donc par me changer, j’enfile la tenue, je m’attache les cheveux et je remets un peu de parfum. Je descends et je dis d’une marnière qu’il puisse m’entendre : « Chéri, il va falloir que l’on discute sérieusement de se job car la ca deviens… » Je finis par pointer le bout de mon nez dans le salon : «… lourd comme situation. » Je viens me mettre juste derrière le canapé.

En fin d’après-midi, je terminai mon service à la caserne et pourtant, je ne m’en réjouissais même pas. Non pas parce que j’aimais mon boulot au point de ne plus vouloir le quitter, bien au contraire. Être ambulancier me plaisait, je me congratulais d’être resté dans le domaine médical parce que je ne me voyais pas ailleurs, mais je devais avouer que la frénésie des urgences me manquait par moments. Maintenant que j’étais marié, j’avais l’impression que me détacher de mon passé devenait moins important, que je n’en ressentais plus le besoin comme lorsque j’étais arrivé à Pasadena et que je pourrais prendre mon ancien boulot à un moment ou un autre en ayant des heures de travail raisonnables pour ne pas voir Gemma me reprocher que je travaillais trop, ce que je ne voulais surtout pas. Cette fois-ci, mon manque d’envie de rentrer à la maison était essentiellement due au fait que je savais que contrairement à tout homme nouvellement marié probablement, je savais que je ne retrouverais pas nécessairement mon épouse dans une ambiance euphorique, qu’il était possible que nous ne passions pas la soirée dans les bras l’un de l’autre et franchement, ça me rendait triste. Parce que même si le retour à la réalité s’était dans un premier temps mieux passé que je ne l’aurais imaginé, les choses avaient commencé à s’envenimer il y a quelque temps, lorsque Gemma avait commencé à chercher un boulot. À cela, je ne m’étais pas opposé, sachant que moi-même je ne saurais rester à la maison sans rien faire bien longtemps. Par contre, lorsqu’elle s’était montrée intéressée par le fait de travailler avec sa tante - à distance, mais quand même - encore une fois, l’idée ne m’avait pas plu du tout. Pourquoi ? Parce que j’associais tout de suite sa tante au fait que je l’avais perdue il y a presque trois ans de cela, parce que mes craintes étaient toujours là, que je le veuille ou non, non pas parce que je ne faisais pas confiance à ma femme, mais parce que je n’avais pas envie de souffrir comme je l’avais fait pendant ces deux années sans elle. Gemma avait vu ces coupures que je m’étais auto-infligé pendant ce temps, mais jamais je ne lui avais avoué la profondeur de ma douleur de ce moment. Jamais je n’en avais ressenti le besoin, puisque nous étions heureux, nous étions amoureux, alors pourquoi entacher ce bonheur ? C’était ce que je m’étais toujours dit, mais là, avec ces fantômes je ne savais qu’en penser. Malgré mes réticences, il me fallut bien rentrer à la maison, ce que je fis quand même. Une fois dans notre demeure, j’attrapai le courrier, en sortant la revue de mon ancienne université que je recevais à chaque mois, même s’il y avait longtemps que je n’y avais pas mis un article. Sans même me débarrasser de mon uniforme, je me posai dans le canapé, commençant à la lire attentivement, au point où je ne bronchai même pas au moment où Gemma tourna la clé dans la serrure. Préférant éviter la confrontation, je lui répondis par un simple:  « Salut. » qui me fit mal au coeur à dire au bout du compte, parce que je détestais que ce soit froid entre nous, même si je ne savais pas comment régler cette impasse. Reprenant ma lecture, sans être toutefois capable de me concentrer autant que précédemment, je gardai quand même mon regard posé sur la revue une fois que Gemma redescendit les escaliers. Je relevai le regard seulement lorsque j'entendis ses propos, prêt à lui répondre, mais je me heurtai à une vision… divine. Divine et à la fois démoniaque dans le cas présent. Comment étais-je supposé être distant avec elle alors qu’elle portait une tenue si sexy, qu’elle venait visiblement d’acheter, parce que je ne l’avais jamais vue précédemment ? Avait-elle fait exprès parce qu’elle me savait faible quand elle se faisait si belle pour moi ? Dans ces situations-là, je pourrais faire n’importe quoi pour elle, et elle le savait… Persuadé qu’elle tentait pour le coup de se jouer de moi, je repris ma contenance et je reportai mon regard sur ma revue en disant, de façon aussi neutre que possible:  « Tu connais mon avis et tu as déjà pris ta décision, je ne vois pas ce qu’il y a à discuter. » même si je savais que ce n’était pas crédible. Non seulement, elle venait de me déconcentrer mais de plus, au fond, jamais je ne pourrais être méchant avec elle… Mais orgueilleux quand il fallait l’être, je ne voulais pas le montrer, d’où le fait que je ne relevai pas les yeux et plus encore, je croisai ma jambe sur l’autre, histoire de cacher toute excitation en provenance de mon pantalon susceptible d’être vue par ma femme.