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mot doux de Invité ► un Ven 1 Avr - 22:59
Ma longue jupe beige couvrant mes bottes en cuir alors que je sortais de la maison. Je me retrouvais dans la terre, la boue. L’enclos des poules et des chevaux pas loin. La vache qui nous donnait du lait un peu plus loin. Depuis que l’on avait découvert que j’étais la fille d’un homme recherché par les sheriffs de plusieurs états, je ne savais plus vraiment ou me mettre et on me demandait souvent si j’avais des contacts avec lui. Les gens ne voulaient plus acheter mes œufs au village. Je ne savais pas si c’était par ce que mon mari m’avait rendu cocu avec cette femme cow boy dont je préférais encore ignorer l’identité pendant l’une de ses escapades à la guerre contre les indiens ou bien par ce que mon père était un assassin pourtant crié innocent par certaines personnes. Je n’en savais rien. Meurtrie de mon enfance, j’ignorais simplement l’idée que ce n’était qu’un hasard. Puis comment les gens sauraient qu’il m’avait rendu cocu ? Ça se lisait difficilement sur un front. Je préférais rester la bonne femme qui s’occupe des animaux même si je rêvais de plus. Je rêvais de voyager. Mon fils me suivait de ses premiers pas. Il entrainait encore ses jambes à marcher correctement tandis que je me tournais pour regarder s’il ne se ramassait pas la tête la première dans la boue flasque. Je souriais doucement quand il levait un pied comme s’il était un canard. Cela peut sembler stupide mais je trouvais ça tellement adorable. « Allez Liam, il faut traire la vache avant le retour de papa du bureau des marshall ! », lui disais-je en souriant. Je voulais juste préparer la table pour le déjeuner qui allait remplir nos ventres pour la journée. Il riait en tendant de courir un peu plus vite. Ces petites jambes faisant des siennes car il se ramassait tête la première dans la boue. Je riais doucement en approchant de lui, l’aidant à se relever et le nettoyant avec un bout de ma robe avant de le prendre dans mes bras, l’enroulant dans le drap qui se trouvait à ma taille. La technique quand on n’a pas de quoi porter un bébé et qu’on a besoin de nos bras. Je me rendais à l’enclos de la vache. Elle n’allait pas me donner de l’or mais elle faisait son job. J’ouvrais le portail avant d’éviter les bouses au fil de mes pas. Je prenais le seau posé pas très loin et le tabouret en allant dessous la vachette nommée Gwen. Je me posais sur le tabouret, le bébé lové contre moi. Bon d’accord, c’est un gros bébé d’un an et 3 mois mais on ne va pas me prendre aux mots tout de même. Enfin je crois et j’espère. C’est toujours un bébé à mes yeux. Je lui offrais un tendre sourire tandis que je m’apprêtais à traire la vache. Il n’y a pas plus glamour mais je n’avais pas une vie glamour. Non. Je devais réchauffer de l’eau pour prendre un bon bain. Je rêvais tellement d’une autre vie. Je rêvais d’ouvrir mon propre commerce. Peut-être même d’inventer des choses. J’avais l’éducation pour. Maman m’avait mise à l’école et j’étais bien plus intelligente que toutes les femmes de notre village et surtout comparée à ses danseuses. J’étais bien plus futée qu’on ne pourrait le penser et pourtant je tirais du lait en ayant l’impression d’avoir ratée pleins de choses. Le seau se remplissait et je savais qu’il fallait ensuite le filtrer et le garder au frais avant l’arrivé d’Aaron. Je ne disais rien à personnes et de toute façon ? On n’écoutait pas vraiment les femmes dans le coin. Qu’est-ce que je pouvais bien dire ? Je n’en savais rien. Je pouvais dire à mon mari que j’avais envie aussi de réaliser mes rêves ? A quoi bon. Je n’étais rien comparée au marshall. Rien du tout sauf sa femme. Cette femme relevait sa robe et l’accrochait à sa ceinture pour aller chercher les œufs parmi les poules. C’était boueux dans leur enclos. Elle les prenait dans un petit panier en osier offert par son mari. Je penchais délicatement la tête tandis que le coq me regardait de son air… enfin je n’en savais trop rien. « Et quoi Jude, tu veux m’arracher mes plumes ? », lui disais-je avant de souffler telle un serpent sur le pauvre animal qui partait comme s’il me jugeait. Encore toujours et jugée par des poules aussi ? J’étais souvent jugée comme idiote par les gens qui ne me connaissait pas alors que diable. J’inspirais doucement en allant vers la sortie tandis que des pas d’un cheval se firent entendre. Je relevais mon regard au moment de fermer l’enclos vers l’allée des venues. Ce jardin était magnifique. Je prenais soin de mes arbres et de mes fleurs. Je voyais cette femme à cheval et j’arquais les sourcils. Qui était-elle ? Oh diable, je n’en avais aucunes idées. C’était peut-être ma sœur enfin non elle est plus jeune. Oui celle que mon frère débarqué dans ma vie avait pour grande sœur enfin avant de me rencontrer. Oh bref, vous me comprenez. Je m’approchais en reposant le bébé par terre une fois sur une terre sèche et je me frottais les mains sur ma robe. « Bonjour, le marshall est absent, désolée ! », disais-je persuadée qu’elle était là pour lui. « Mais je peux lui laisser un message ! », rajoutais-je.
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Jezabel M. Sanchez
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❝ post-it : Née à la Nouvelle-Orléans, c'est là qu'elle a passé une grande partie de sa vie. - Elle s'est mariée jeune et a eu deux enfants, Harley et Rory, qui sont des jumeaux non-identiques. Quand ceux-ci avaient cinq ans, elle est devenue veuve, son mari ayant perdu la vie dans une mission militaire. Elle n'a jamais vraiment eu de relation sérieuse depuis. - Elle est venue s'installer à Pasadena avec ses enfants, son neveu et sa nièce pour se rapprocher de son frère lorsque celui-ci fut transféré. C'est là qu'elle a pris en main son entreprise qui a connu un énorme succès. - Elle prend sa carrière très au sérieux, mais il est hors de question de travailler le dimanche. Très croyante, elle va à l'église chaque semaine et ensuite, c'est repas de famille, qu'importe les circonstances. - Elle a un chauffeur privé, elle déteste conduire. - Elle ne tolère pas le vin rouge.
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mot doux de Jezabel M. Sanchez un Lun 4 Avr - 23:00
Olivia & Jezabel
On aurait pu rêver mieux comme rencontre... ou pas !

 « Miranda ! J’ai une course à aller faire ! Je reviens dans une heure normalement. Mais sinon, tu sais quoi faire ! Et le flingue est sous le comptoir. » Mentionner que je partais, combien de temps je serais partie, et où était le fusil, voilà tout ce que j’avais besoin de faire avant de quitter la taverne. J’aurais pu continuer à m’étaler pendant longtemps, parler de tel ou tel client qui était susceptible de venir mener la vie dure à mes employés pendant que j’étais absente, mais ceux-ci étaient assez bien entraînés pour les reconnaître et les gérer pendant que je ne serais pas là. Après tout, je ne serais pas partie longtemps, si ça se trouvait, je serais partie moins d’une heure… Enfin, quarante-cinq minutes au minimum, compte tenu qu’un trajet à cheval, ça ne se faisait pas tout seul et qu’en guise de monture, je m’étais retrouvée avec un étalon particulièrement têtu qui refusait d’avancer si jamais le soleil faisait en sorte que son ombre le faisait paraître trop gros. Oui, nous vivions dans un monde où les chevaux étaient plus coquets que les êtres humains… Ridicule ? À mon avis, oui, ce l’était particulièrement. Enfin, aujourd’hui, à ce moment de la journée, le soleil devrait être en notre faveur, alors il ne devrait pas y avoir de problème, je l’espérais, en tout cas. Sans attendre plus longtemps donc, je me rendis à l’arrière de la taverne, retrouvai Albert, mon cheval, et je montrai sur sa selle. Je donnai un premier coup sur les rênes pour le faire avancer, mais celui-ci n’obéit pas. N’ayant pas envie de perdre du temps pour ça, je me montrai plus insistante en ajoutant à mon geste un  « Allez, gros bêta ! » Dans un hennissement qui manifestait probablement son mécontentement à l’idée d’avoir été tiré de sa sieste plus tôt que prévu, il avança finalement. Compte tenu qu’il ne s’agissait pas d’un trajet habituel, ou plutôt, que lui avait l’habitude de faire, parce qu’il s’en tenait souvent à aller à la maison, à la chapelle ou bien aux courses usuelles, il me fallut le guider un peu plus que d’habitude, mais cela ne m’empêcha pas de faire autre chose comme de saluer les gens que je connaissais sur mon passage, ou même encore de réfléchir à ce que je m’apprêtais à faire. J’étais une femme, après tout, j’étais capable de faire deux choses en même temps et ce, même si je devais avouer que mes réflexions me travaillaient énormément en ce moment. Si ce chemin que j’étais en train de tailler était destiné à faire une course ordinaire, pour sûr je ne me serais pas montrée aussi pensive, mais la vérité était que cette course n’en était même pas une. Mais ça, personne n’avait à le savoir, puisque ça ne regardait que moi et que pour le moment, je n’avais pas envie d’en parler, sans parler du fait que je ne pouvais pas vraiment en parler, puisque cela ne ferait que trahir le fait que Javier, mon frère, était en cavale. Enfin, pas exactement, et jamais je ne pourrais aller le dénoncer à qui que ce soit, même sous la torture, mais disons qu’il y avait des oreilles partout, même dans les murs, donc quiconque pourrait aller le répéter et ça, je n’avais pas envie que ça arrive. J’étais bien consciente que niveau prudence, en ce moment, ce n’était pas le top, mais je sentais que je n’avais pas le choix. Javier voulait reprendre contact avec sa première fille, mais personne ne pouvait jouer l’intermédiaire sauf moi. Est-ce que j’allais y parvenir ? J’allais tout tenter, C’était sûr et certain, mais je ne pouvais pas encore le confirmer ou l’infirmer. En tout cas, je pensais avoir préparé un discours suffisamment complet pour convaincre la demoiselle en question, il ne restait plus qu’à faire en sorte qu’elle veuille bien m’écouter. Au bout d’un moment, j’arrivai devant une demeure, celle du Marshall. Était-ce stupide de venir à cet endroit pour parler d’un criminel en cavale ? Oui, fort probablement, mais justement, j’avais fait exprès pour venir à un moment où il ne serait pas là, certainement en devoir. À mon grand soulagement, j’avais vu juste, puisque ce fut une demoiselle, de l’âge approximatif qu’aurait la fille de mon frère, ma nièce, qui m’approcha. Un sourire satisfait au visage, j’arrêtai ma monture, puis j’en descendis d’un geste habile tout en demandant:  « C’est bien vous, Olivia ? » À quoi bon tourner autour du pot, après tout ? Enfin, il me fallut quand même attendre d’avoir confirmation de son identité, mais une fois que ce fut fait, je m’approchai et je lui dis, d’un air chaleureux, tout en lui tendant la main pour me présenter:  « C’est à vous que je voudrais parler en fait. Je m’appelle Jezabel. Me permettez-vous de vous déranger quelques minutes ? » Dans un premier temps, j’aurais voulu lui demander d’entrer, mais je m’étais rendu compte qu’un enfant jouait dans le jardin, alors autant me raviser. J’adorais les enfants, et il faisait un temps magnifique, alors ce n’était clairement pas le moment de priver ce petit d’une telle température. À la place, je décidai de lâcher, tout simplement:  « C’est un magnifique jardin que vous avez là. » toujours avec ce même sourire, me taisant une bonne fois pour toutes à partir de ce moment pour attendre la réponse de la jeune femme.
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mot doux de Invité ► un Mar 19 Avr - 20:02
Il était peu rare que des visiteurs approchent de notre maison. Ce qui était plutôt rare c’était sans nul doute qu’ils me soient totalement inconnus. Je ne savais pas qui était cette femme. Sûrement une voleuse ? Un néographe ? Une lunicole ? Non, comment une personne vivant sur la lune débarquerait sur la terre, c’est insensé. Je n’étais même pas sûre qu’on puisse vivre sur la lune. Une indienne déguisée en autre chose ? Qu’importe après tout mais je devais avouer que ça me travaillait tout de même. Le bébé un peu fripe-lippe regardait le seau de lait avec une attention particulière accompagné de ses yeux pers tandis que cette femme me demandait si j’étais bien Olivia. Enfin oui et non parfois je me demande encore qui je suis comme une inconnue envers moi-même. Je ne me reconnaissais pas ne moi-même n’ayant pas l’impression d’avoir été autre chose qu’une femme mariée et une maman qui tire sur les trayons tous les matins. Je pouvais faire preuve de résipiscence parfois et avouer que j’avais mes fautes en étant ainsi. Regardez la doctoresse de la ville, elle s’en sort bien mieux que moi. J’hochais la tête avant qu’elle ne soit ire de mon silence et je tournais rapidement mon regard vers Liam tandis que les ornières l’empêchaient de s’échapper. Je soupirais doucement, retournant mon attention vers elle quand elle se présentait. A moi ? C’est bon en fait, c’est la bonne fée de Cendrillon. Ah non quoique ce conte n’existe peut-être pas encore mais on s’en fiche. Assez surprise, j’avais peur qu’elle ne veuille me faire aller dans son boccan et m’embauche comme courtisane. Elle n’avait rien d’une femme à courtisane mais non plus d’une femme à barbe. J’avais plus peur de finir dans une Enfeu et je ne sais pas comment mais bon. Je me tardais d’entendre ce dont elle voulait parler avec moi. Le vent servant de ventilateur avec cette chaleur, je pouvais sentir l’odeur des rosiers. « Je crois que je peux vous accorder un peu de temps ! », disais-je avant de frotter mes mains encore humide contre ma robe tandis que j’avais la douce impression de n’être qu’une souillon comparée à sa tenue. Oh oui, j’avais de belles tenues mais je les gardais pour le dimanche en général. Je n’avais pas d’hypothèque et je n’étais pas pauvre, j’étais assez bien aisée. Un peu anxieuse, je ne proposais pas de caféine à cette dame. Je reculais, cognant même la lampe-torche donc la batterie était de la simple essence. On n’a pas encore de pile. Et les stylos ont des plumes. Les cafards existent mais bon… ils usurpent l’identité d’autres insectes tellement ils sont courant et ce n’est pas catastrophique. Cela n’a pas de quoi iriser le tampon d’un facteur qui craint pour son matricule. Elle complimentait mon jardin et je laissais se dessiner un sourire assez crispé sur mon visage. « Il faut bien s’occuper ! », lui disais-je alors sans trop savoir quoi dire. « Pardonnez-moi mon manque d’accueil mais généralement je connais toutes les personnes qui me rendent visite ou elles sont là pour mon mari… mais à part votre prénom, bon sang… qui êtes-vous ? », demandais-je à cette femme à la peau typée qui certes devait sûrement avoir du sang latin comme le mien mais ce n’était pas possible qu’on ait le même sang dans mon esprit. Je ne me vouais pas vraiment à découvrir ma famille du côté de mon père. Maman me suffisait amplement. Bon certes j’appréciais Jonas enfin je commençais à l’apprécier. Non, je ne voyais rien, je ne me rendais pas compte. Après tout c’était normal. Pourtant pour gâcher la scène étrange, un chariot d’ouvriers qui font la prochaine mairie passait et nous sifflait… Je roulais des yeux en tournant mon regard vers mon fils à nouveau et l’appelant. « Liam, viens ici ! », disais-je alors qu’il se tournait, maintenant à 4 pattes dans la boue. Il se levait et de ses jambes très peu débrouillarde, il se rapprochait en allant s’accrocher à ma robe. Je tournais mon regard vers Jezabel. « Vous voulez rentrer ? Avant que l’un des ouvriers ne décide de revenir ! Il est l’heure de son diner et je dois mettre ce lait au frais ! », lui disais-je simplement en me disant : bon dieu, je ne veux pas d’eux dans ma maison. Oh non. Ils vont mettre de la boue partout et encore… Et n’oublions pas les œufs aussi enfin faut les mettre au frais aussi mais comment on fait à notre époque pour mettre au frais ? Aucunes idées, des pots massons peut-être. Je trouverais bien un frigo venu du futur. On ne sait jamais. Enfin bref. Je me rendais vers l’entrée, montant une marche pour arriver sur le perron et la laissant passer devant moi et ensuite Liam suivait, se prenant le pied dans le tapis pour s’écrouler à quatre pattes dans un rire divin. Je riais avec lui, approchant pour le relever et souriant à cette dame. « Il apprend encore à marcher ! », disais-je de toute évidence. Elle n’avait pas besoin de lunettes ou de lentilles pour le voir. Ah oui on a pas encore de lentilles, je crois. Oh et puis merde !
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mot doux de Jezabel M. Sanchez un Jeu 28 Avr - 2:32
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J’avais beau savoir ce que je voulais et tout faire pour parvenir à mes fins, parfois certaines choses que plusieurs personnes jugeaient un peu excentriques, mais je n’étais pas venue dans l’intention d’harceler la jeune femme, ma nièce en l’occurence, même si elle ne semblait pas le savoir pour le moment. Lorsque j’avais décidé de lui payer une visite, j’avais déjà pris pour acquis au préalable qu’elle pourrait refuser de me voir, parce qu’elle avait autre chose à faire ou elle n’en avait pas envie, tout simplement. Et puis, je me voyais bien mal commencer à lui faire une crise qui ne serait pas digne d’une personne de mon âge et de ma réputation - discutable, mais on s’en moque bien - alors que je savais déjà que j’allais avoir une discussion quelque peu délicate avec elle. Ça, elle ne le savait pas encore non plus, mais je pouvais deviner qu’elle s’en doutait quelque peu, puisqu’elle ne semblait pas parfaitement détendue. Dans un premier temps, je n’osai pas vraiment passer de commentaire, préférant tenir un propos par rapport à son jardin. De mon côté, j’avais tenu des dires que j’avais voulus sincères, dans l’espoir que cela la détende un peu, mais cela ne sembla pas être le cas. Cette fois-ci, je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire quelque peu maladroit, ne sachant pas vraiment quoi faire pour le coup pour détendre l’atmosphère. Est-ce que le fait qu’elle m’ait dit avoir du temps était simplement par politesse ? Franchement, je commençais quelque peu à le croire, et le fait que je demeurai en arrière-plan pendant quelques instants, le temps de laisser Olivia attraper son fils qui était en train de jouer dans la boue. N’intervenant pas pendant ce moment, je décidai de ne rien dire, puis de l’accompagner à l’intérieur, oubliant l’idée de lui répondre et lui expliquer le tout dans ces circonstances, tentant tant bien que mal de me convaincre que peut-être il y avait un espoir de discuter adéquatement, si jamais elle pouvait se libérer de son fils pendant un instant et ça, je savais bien que ça, ce n’était pas nécessairement simple. Voilà pourquoi je patientai encore un peu, espérant juste qu’elle ne pensait pas que je lui avais carrément mis un vent, ne pouvant toutefois m’empêcher de me manifester quelque peu au moment où le gamin s’écroula et que la mère me précisa qu’il commençait tout juste à marcher. Ça, je l’avais deviné, mais évidemment, je ne le mentionnai pas, jugeant que c’était plus sage, poli et sincère de lui dire:  « Ça me rappelle les miens quand ils avaient cet âge… » Tout naturellement, je ne comptais pas raconter ma vie, mais j’avais bien droit à un bref moment de nostalgie, non ? Enfin, non pas que je regrettais complètement cette époque où je devais courir d’abord après Harley, puis Rory et ça, c’était quand ils ne se mettaient pas ensemble pour me faire tourner en bourrique, à un tel point que j’en oubliais mes manières féminines et que je laissais tomber l’idée de porter une jupe, parce que ces garnements ne cessaient de s’y cacher. Cela n’avait pas de classe, mais chez moi, à l’époque où seul mon mari pouvait me voir, cela ne changeait pas grand-chose. Heureusement, ils étaient plus vieux maintenant, bien des choses avaient changé, mais ce n’était pas pour autant que je ne pouvais pas me montrer attendrie devant un jeune enfant. Par contre, je ne m’y attardai pas pendant des heures, me disant que je n’allais pas prendre plus de ce temps qu’elle m’avait accordé, sans parler du fait que je commençais à supporter de plus en plus difficilement l’idée de ne lui avoir rien dit précédemment et cette tension qui semblait s’installer entre nous. Soupirant doucement, je décidai de mettre au clair une première chose, à savoir:  « Alors… Pour répondre à votre question précédente… Je suis… » Rares étaient les moments où je me retrouvais à court de mots mais là, pour le coup, je ne savais pas trop par où commencer, quoi dire, comment le dire. Pourquoi fallait-il que parler à un membre de sa famille soit si compliqué ? Passant une main dans mes cheveux, me rendant compte qu’il faudrait très certainement que je refasse ma natte plus tard, quand je serais de retour à la taverne, je finis par simplement lâcher:  « Je suis la soeur de votre père… » Et c’est là que je me rendis compte que tutoyer ma propre nièce que je ne connaissais pas vraiment, pas du tout en fait, était encore plus étrange. Je n’y pouvais rien, j’étais une femme de famille, une mère, une tante, et j’aimerais être capable de lui parler comme je parlais à Jonas, Théa, voire Harley et Rory. Depuis que ces quatre-là étaient sous mon toit, je les considérais de la même façon, je les aimais autant, et je voulais aimer toute personne se trouvant dans ma famille, qu’importe leur passé ou leur présent, et mon frère en était le meilleur exemple. Par contre, je n’étais pas stupide, je savais bien qu’il n’était pas complètement blanc, autrement il ne serait pas en fuite comme cela. Après, je ne m’en mêlais pas, argumenter ne me servirait à rien, et aller sur la place publique n’aiderait en rien. Il ne faut pas se le cacher; je suis une femme, je n’ai pas de réel pouvoir, sans parler du fait que certains sont d’avis que j’ai un moineau entre les deux jambes parce que je tiens un commerce. Enfin bref, avant d’aller plus loin, je décidai de proposer:  « C’est d’ailleurs par rapport à lui que je suis venue… Peut-être pourrions-nous nous asseoir pour discuter ? » Par rapport à cela, mon but n’était pas de me mettre un peu trop à mon aise dans cette maison que je ne connaissais pas, mais je ne me voyais pas vraiment parler de ce genre de chose debout, comme si nous parlions chevaux, lait de vache et autres éléments avec une certaine banalité, parce que je jugeais que ce n’était pas banal, mais pas du tout, encore moins alors que je venais de lui révéler qui j’étais et ce que je venais faire dans sa demeure.
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