Je souriais doucement en le voyant dépité de ne rien connaitre sur la grossesse, c’était attendrissant qu’il le dise avec cette expression sur le visage mais c’était déjà bien et j’en souriais. Ce n’était rien dans le fond et puis j’en connaissais un rayon par ce que j’étais scientifique aussi mais pourtant je n’étais pas non plus une pro de la grossesse. Je n’avais dans le fond jamais vécue ça et je n’avais pas connue beaucoup de femmes enceinte. J’étais un peu perturbée par la surprise mais aussi par ma crainte précédente que je ne savais pas vraiment comment réagir. J’en étais comme : estomaquée. C’était étrange à dire mais oui. Je lui demandais malgré moi si ce n’était pas une blague. Je me disais que c’était trop beau pour être vrai. Je le voyais poser la bouteille après m’avoir servi et aller en face. Sans bruits, je l’écoutais m’expliquer qu’il avait vendu la sienne et je souriais mais c’est ce moment précis où il disait qu’il n’aurait pas dû que je ne savais plus quoi faire. Pourquoi ? J’avais l’impression étrange qu’il se passait un truc. Un mauvais truc. Je me contentais de plaisanter sur la lasagne et riant un peu nerveusement à sa réponse. C’était effrayant sur le coup. Un peu même. La façon dont il l’avait dit m’effrayait sur comment il allait. Je m’inquiétais plus pour lui que pour moi à l’instant même. Je l’écoutais sans réaction en me levant de ma chaise alors qu’il disait s’être laissé aller dans ses émotions. Je me rapprochais de lui et l’invitant à reculer un peu avec sa chaise. Je m’installais naturellement sur ses genoux en plantant mes prunelles dans son regard aquatique. Je laissais ma main se poser sur sa joue en souriant. « C’est une belle surprise, une très belle surprise et je suis très heureuse… je crois que je ne m’y attendais simplement pas que j’ai dû mal à y croire mais je suis heureuse et c’est merveilleux… Tu as bien fais ! », lui disais-je avant de rapprocher mes lèvres des siennes pour déposer un baiser assez chaste ainsi que mon front contre le sien. « Et c’est…. Wouahhh… c’est en fait tellement wouah que je ne sais même pas quoi dire à part que je t’aime et que c’est… tellement… enfin tellement beau que c’est tellement irréel… un homme n’a jamais fait ça pour moi… », soufflais-je alors en riant nerveusement. « Enfin du moins… je ne suis pas habituée non plus à tellement de choses dans un couple que… mais je t’aime ! », vive la déclaration d’amour car je ne savais même pas comment exprimer ce que je ressentais mais il était vrai que je n’étais habituée que d’Edward. Je n’avais pas un modèle comme « homme » dans ma vie si ce n’est mon père. « Si ce n’est que évites de vouloir me tuer a… », c’est là que la douleur arrivait soudainement, je me relevais soudainement de ses genoux. Des crampes assez désagréables dans les jambes menant à cette douleur quand je retrouvais appui sur celle-ci. Je m’accrochais sur la table pas vraiment très « lourde » qui se repoussait un peu en grinçant sur le sol à mon appui. « Il… », disais-je alors que je retenais mon souffle. J’avais du mal à parler car je sentais le besoin de respirer. La douleur n’était pas vraiment grosse mais surprenante surtout. « Alvin… », disais-je en relevant le regard vers lui.

Malheureusement, il n’existait pas de mon d’emploi pour être parent et bien que j’allais le devenir, je ne savais toujours pas comment agir face à tout cela. Et puis tout ce bousculait que finalement j’étais peut-être plus perdu qu’autre chose, j’avais besoin de retrouver mes repères. Voilà. Je devais simplement retrouver l’Alvin que j’étais et pourtant, cet Alvin avait bel et bien changé. Je restais toujours ce gentleman, mais d’autre côté de moi me semblait plus sombre. La voyant se lever, je repoussais ma chaise pour la laisser prendre place sur mes genoux. Elle déposait sa main sur ma joue et moi j’allais caler la mien dans le creux de ses reins. Mon regard plonger dans le sien, je laissais un soupire m’échapper. Elle me disait que je lui avais offert une belle surprise, ces simples mots eurent l’effet de me faire sourire. Pas ce genre de sourire enjôleur, mais un coin avait réussi à se retrousser. Ce sourire trouvait encore la force de s’élargir et je répondais à son baiser. Ma main qui n’était pas sur elle, descendit se posant sur sa cuisse. Mon front appuyé contre le sien, je relevais mon regard pour croiser ses prunelles claires. « Ça me fait plaisir d’entendre ça. Je sais que c’est sans doute précipité, mais pour l’instant nous ne faisons rien dans l’ordre. Un enfant. Une maison… » Je ne continuais pas, bien que je l’aimais réellement, parler de mariage n’était pas une chose que j’envisageais pour le moment. Si on savait que je pensais ainsi, on dirait facilement que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. J’avais toujours eut mes convictions, mais je n’étais tout simplement pas prêt à reporter une alliance. Tout du moins, tant que ma vie ne serait pas plus stable. « Je t’aimes aussi. » Ça au moins j’arrivais à le dire et le penser. Elle commençait à parler, mais la voir s’arrêter dans ses paroles me fit froncer les sourcils. Elle ne pouvait pas me rendre plus inquiet qu’à cet instant. Elle se levait et je la suivais du regard, interpeler, je n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait. Quand je dis que j’aurais besoin d’un dessin. Elle s’appuyait contre la table et je me levais, laissant la chaise basculer dans mon geste brusque. Je la regardais toujours aussi inquiet, mais aussi incrédule. Elle relevait son regard vers moi, prononçant mon prénom. Autant dire que j’étais complètement paniquer, je n’avais jamais ressenti autant de panique qu’à cet instant. J’ignore si ce qui alluma ma lanterne, mais je semblais tout à coup comprendre. Le bébé. « Il arrive ? » demandais-je en me mordant la lèvre, souhaitant presque que ce soit tout autre chose. Que ce soit un pet ou un rot qui n’arrivait pas à sortir, mais non, mes craintes étaient fondées. Je me dirigeais vers elle, prenant son bras que je passais autour de mon cou, l’aidant à se redresser. Je ne pouvais pas faire grand-chose, mais au moins je pouvais la conduire à l’hôpital. Là-bas au moins ils pourraient réellement s’occuper d’elle. « Tu te sens capable de marcher ? » lui demandais-je en la regardant, adieu petit repas en amoureux.

Notre couple était loin d’être normal. Atypique si l’on veut. On peut dire aussi que rien n’était vraiment comme tout le monde aussi dans nos vies. On l’a pensé à un moment sûrement sans même se connaitre que nos vies étaient normales mais bon. Pas vraiment. Tout avait changé et pas seulement dans certains domaines. Je ne savais pas pour lui mais pour moi, rien n’était plus pareil. Rien. De A à Z. J’étais devenue totalement différente et je devais vous avouer que cela ne m’étonnait pas toujours. Je commençais à aimer ces changements en même temps que je l’aimais. Oui, on ne faisait rien comme tout le monde mais quand il n’allait pas plus loin que la maison, je ne remarquais pas qu’il aurait peut-être des pensées plus profondes, cela semblait être une suite mais pas trop pour maintenant pourtant oui, le mariage. J’y avais pensée, une fois mais c’était de courte durée alors que j’essayais des robes quand mon père voulait encore me marier à l’autre idiot. Mais le bébé nous rattrapait assez vite après un « je t’aime aussi » soufflé avec toutes les voix dans sa tête. Théodore et Simon sûrement. Je le sentais paniqué surtout quand il demandait s’il arrivait mais il se rapprochait de moi, me demandant si je pouvais marcher en m’aidant à me redresser ce qui n’était pas si facile à vrai dire. Je grimaçais doucement. « On va essayer ! », commentais-je alors que tous mes muscles semblaient être en contraction complète. Cela ne durait pas trop longtemps. Les douleurs passaient rapidement pour me laisser un peu plus de « contrôle » mais je savais que les contractions pourraient revenir à tout moment. C’est pourquoi nous allions rapidement à l’hôpital une fois mes pieds en démarrage. Une voiture, un sourire… et de la panique surtout. Hope venait au monde le 2 novembre 2015 !