Mon idée de prénom ne semblait pas lui plaire, pourtant c’était recherché. C’était aussi mieux que n’importe quel mot dans le dictionnaire. Parfois, les gens ont de ces idées saugrenues. Mais bon je comprenais aussi que mon idée ne plaise pas à tous, même moi elle ne me plaisait pas tellement, j’essayais juste de trouver quelque chose d’utile. Car me retrouver avec un enfant du nom d’Anus ou autre bêtise, c’était sans façon. Je mettais la table. « J’y avais pas pensé. » avouais-je comme si j’étais un enfant prit la main dans le sac. Pourtant, je n’avais pas volé de cookie ni même le sac de farine, promis il est toujours sous sa serviette. Peut-être devrais-je cacher Rosie sous un drap ? Ça ferait comme la farine, je me sentirais pas observé. Déjà que parfois j’avais du mal avec son chien et son chat, me sentir épié par un animal alors que tu essais d’avoir des plaisirs simples. Je ne m’y faisais pas encore. Ces billes claires qui me regardaient au bout du lit où sur la table de chevet avaient le don de me couper le sifflet. Je finissais de mettre la table, allant me chercher un redbull dans le frigo, alors qu’elle revenait avec un pantalon propre. J’enfilais celui-ci, glissant mon débardeur à l’intérieur de mon pantalon. Je lissais mes cheveux vers l’arrière, regardant la blondinette en buvant une gorgée de redbull. Je comprenais ce qu’elle voulait dire, même si tout n’était pas fini. Le fait d’avoir une vie normale, de mettre des termes banales à notre relations rendait la chose plus réelle. Jusqu’à hausser un sourcil incertain à savoir si elle plaisantait ou non à propos de son père. Après, je ne pensais pas qu’il ferait du mal à des enfants, mais en même temps on ne sait jamais vraiment. « Essayons de laisser cette éventualité de côté. » Je la laissais m’embrasser écoutant ce qu’elle pouvait proposer. Contrairement à elle, je n’avais personne à qui confier mes enfants, Peut-être Elizabeth, mais elle avait ses propres soucis en ce moment. « Je suis pas très fan du yoga cafard. Ce n’est pas hygiénique. » avouais-je en grimaçant. « Mais on verra bien, après tout toi tu travailles. » Je devais bien trouver ce que j’allais faire avec Rosie à l’école et Melody au travail. En parlant de la puce, elle entrait dans la cuisine et je lui adressais un sourire. Je m’assoyais à mon tour après avoir fait un bisou sur le front de ma copine. J’allais finir par m’habitué à le dire, mais bon dans ma tête j’avais surtout l’air d’un gamin qui vient d’avoir sa première copine et qui n’a qu’une chose en tête passer à la chambre. Bien entendu comme beaucoup de puceau, le coup risquerait de partir plus vite que souhaiter, mais bon elle commençait à avoir l’habitude. C’était tel Lucky Luke que notre première fois ensemble avait eu lieu. Je regardais Rosie, tournant ensuite mon regard vers Melody. « Si tu veux en faire, autant le faire dans le salon on aura plus de place. » disais-je en détournant le regard. Amener une fillette dans un lit pour faire du yoga acrobatique… Quelle idée !

Je souriais doucement, c’était étrange mais j’en arrivais presque à oublier nos fantômes dans les placards à force de parler d’une vie commune pourtant simple. Vivre avec lui ? Acheter ? Construire ? Rénover ? Toutes ces questions défilaient dans mon esprit alors que c’était tellement tôt mais je m’en fichais pourtant la panique se faisait tout de même ressentir comme un big ben dans la tête prêt à sonner le midi toutes les secondes pour faire avancer le temps sans que l’on s’en rende compte. C’était attrayant. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, pas fan du yoga cafard. J’acquiesçais tout de même en laissant Rosie s’installer. Alors qu’elle parlait de faire du yoga, je secouais négativement la tête par habitude. Lui répondait et moi ? Je n’étais pas emballée par l’idée de laisser une enfant faire le yoga dont nous parlions avec nous. Je penchais doucement la tête en vraiment les sourcils. « Dans le salon, c’est mieux ! », je découpais alors les pizzas alors que Rosie prenait rapidement une part et commençait à manger. Elle tournait son regard vers Alvin. « Toi, tu viens aussi faire la rentrée avec moi à l’école pour chercher les dents ? », disait-elle alors d’un ton interrogatif à Alvin alors que je rigolais avant de terminer la découpe de toutes les tartes. « Ou vous allez rester pour faire des bébés ? », demandait-elle en nous regardant tour à tour. « Je suis une enfant mais je sais comment ça se passe le jardinage. Planter dans l’herbe des graines puis les manger… J’ai demandé à Tommy, le voisin et il ne veut pas manger des graines avec moi ! », Disait-elle assez sérieuse comme si elle racontait une journée trépidante. « Bon appétit ! », entendais-je de ses lèvres alors qu’elle prenait une première bouchée. « Bon appétit à toi aussi et... Exactement, on va jardiner… », lui disais-je en hochant la tête. « C’est vrai qu’on commence à manger de Basilic, Oréo les a encore mangés ! », disais-je en entendant alors les pattes de Magnum qui allait devant le tabouret me regarder en mode : et moi ? Et moi ? Je souriais en secouant la tête et il laissait son air triste sur sa gueule. Je reposais mon regard sur Alvin et ensuite sur Rosie. « D’ailleurs, tu as école demain donc après la pizza… le bain puis le gros dodo ! », disais-je en souriant. Oui, le sourire posé sur Alvin aussitôt avec des idées derrière la tête que je voulais volontairement lui implanter.

Bien que je ne fusse pas habitué aux enfants, Rosie arrivait toujours à me surprendre. Je m’imaginais faire du yoga devant la télévision en regardant les feux de l’amour avec un intérêt accru. Mais je m’empressais de dire que le salon était plus adéquat, car trois dans le lit, ça allait finir en partouze et retourner en prison très peu pour moi. Les quelques semaines que j’y avait passé m’avait suffi pour ne pas y retourner. Je souriais à Melody, alors que Rosie s’adressait à moi. « Je vais voir. On ne m’a pas encore donné mon horaire d’automne. J’ignore si j’ai des dents à aller prendre. » répondais-je en essayant de me sortir de ce merdier. Il était certain que j’allais faire la grâce matinée, mais je n’étais pas pour lui briser son rêve d’enfant. Seulement, je ne m’attendais pas à la suite de ses paroles. Buvant une gorgée de redbull, je m’étouffais avec celle-ci, toussant bruyamment alors qu’elle continuait son explication sur le jardinage. Je fronçais les sourcils en regardant Melody, jardiner… Sans compter le fait qu’on allait manger du basilic. Je veux bien qu’on paye mes services de nounou en nature, mais tout de même. M’étouffant une seconde fois, je détournais le regard pour éviter les yeux. Voyant Oréo assis près de la porte pour sortir. Je me levais pour aller lui ouvrir. « Si tu veux Rosie, je te lirai le conte que tu voudras. » Je n’avais pas vu le regard rempli de sous-entendu que m’avait fait Melody. J’ouvrais la porte, laissant le chat sortir avant de revenir vers la table. Je n’avais pas eu le temps de réagir que ce stupide chien était monté sur ma chaise avec ses pattes avant et me volait ma part de pizza. « Hey ! » En me regardant, il déguerpit à grande vitesse la pointe dans sa gueule. Je venais de me faire avoir par un fichu chien ! J’allais me laisser tomber sur la chaise sous les rires de Rosie. Je me servais une seconde pointe, la mine boudeuse. Il avait pris celle avec le plus de poivrons ! Cruel monde ! « Bon appétit. » disais-je finalement avec une mine déconfite. Je voulais ma pointe, mais on me l’avait volé. Portant la seconde à mes lèvres, je mordais à pleine dent dans celle-ci. Brulant mon palet avec le fromage encore brûlant. « Ché chô. » disais-je en prenant une nouvelle gorgée de redbull. Attendant avec piteuse état que ma pizza se refroidisse, je glissais ma main sous la table, caressant la jambe de Melody.

Manger du basilic, le petit fail de la vilaine fatigue d’une femme enceinte qui bafouille. Autant dire que je me sentais clairement stupide. Je mangeais quelques bouchées de ma part de pizza alors que Rosie avait une proposition en or, un conte. Je faisais une moue, il n’avait rien vu et j’allais surement m’endormir entre temps, c’est con ça. Je me contentais de manger en éteignant mes hormones pour laisser place à la gourmandise d’une femme enceinte. Au diable les régimes. J’avais faim tout bêtement. Je croquais dans ma part et je souriais quand le chien prenait sa pizza en penchant la tête. « Ah bah…. », je riais doucement en regardant Magnum. « Bravo mon toutou ! », disais-je pour taquiner Alvin que je regardais en fronçant les sourcils tandis qu’Alvin lui souhaitait un bon appétit, il tournait son regard vers lui, assez innocent en jouant à la morfale. « Je crois qu’il ne t’apprécie pas… il ne nous pique jamais notre repas ! », disais-je alors que je le voyais se bruler. Je roulais les yeux en regardant Rosie qui riait. « Les hommes ! », soufflais-je d’un air moqueur comme pour dire qu’ils étaient des mauviettes. Mais bon, je l’aime quand même la mauviette et je me contentais de manger simplement en sentant ses caresses et j’haussais les épaules avec une moue boudeuse alors que je repoussais ma jambe. Ne fallait pas proposer un conte à Rosie qui était loin de l’idée de dire non. Elle mangeait mais j’étais persuadée qu’elle n’oublierait pas le proposition. Je terminais ma part puis deux dans un silence de ma part mais j’entendais Rosie. « Ce soir, on lit la petite sirène ? », demandait-elle à Alvin. « Ensuite Peter Pan et ensuite Blanche Neige mais oublies pas, faut faire la voix du capitaine crochet comme d’habitude ! », lui disait-elle avec une grande faculté à tenir la culotte dans le duo. Elle sautillait doucement sur son tabouret en terminant une seconde part de pizza et elle levait les mains avec fierté. « J’ai finie ! », disait-elle, joyeuse. « Je peux avoir un dessert ? », rajoutait-elle en regardant Alvin avec des yeux doux car il était bien plus généreux que la femme enceinte en termes de dessert. Et moi, je mangeais en boudant.

Assis à la table, je caressais sa jambe, mais elle l’écartait doucement me décrochant une moue attristée. Je ne comprenais pas pourquoi tout à coup elle semblait plus froide. J’entamais ma part de pizza, laissant planer ce silence et quelques mastications. Je relevais mon regard vers Rosie qui relançait cette idée de conte après que Melody est plaisanté avec le chien. Je n’avais pas répliqué, je n’aimais pas vraiment ce chien. En fait, les animaux et moi ce n’était pas l’amour fou, comme les bébés. Je portais une nouvelle bouchée à ma bouche. Je mâchais et avalais. « Qu’un seul. Tu as cours demain. » Mais elle ne semblait pas m’écouter mangeant une seconde pointe avant de se lever. Elle demandait un dessert et je tournais la tête vers Melody qui n’avait pas parlé. « Un fruit. On évite les confiseries et le sucre avant de dormir et tu le sais Rosie. » Elle fit la moue comme sa tante et alla chercher du melon en amenant celui-ci sur la table. Elle mangeait deux pointes avant de se relever. « J’ai fini. Je peux sortir de table ? » disait-elle, alors que j’hochais la tête lui donnant ma permission. J’avais pris un certain rythme, une routine, avec elle que j’en oubliais Melody près de moi. « Remet le cookie à sa place. » disais-je sans relever mon regard, sachant pertinemment qu’elle avait tenté d’en prendre un dans la jarre. « Tu vas prendre ton bain, je viendrai te rejoindre pour ton histoire. » continuais-je en relevant mon regard vers la gamine. Puis je tournais la tête vers Melody. « Tu veux participer à la lecture du conte, je suis excellent pour faire Sebastian. Mon accent jamaïcain est parfait. » disais-je avec un sourire. Je me levais, me dirigeant vers elle. Passant doucement mes bras autour de sa taille. « Je préférais de loin faire du yoga en ta compagnie, mais sans histoire elle ne dormira pas. Et puis, ça pourrait être plaisant de lire cette histoire ensemble. » Je concluais mes paroles en embrassant son cou, sa nuque, descendant mes mains de plus en plus bas.

J’aimais bien l’idée qu’il s’occupe de parler avec Rosie au lieu d’avoir moi enfin non mais disons que Rosie lui posait les questions comme une petite fille amoureuse du prince Tamia alors que je mangeais. Je pourrais être jalouse mais non. En fait, pas du tout, j’étais plus amusée de la situation alors que je finissais ma part de pizza. Je l’entendais être prévoyant ce qui me rassurait mine de rien. Allais-je devenir la maman qui était l’inverse ? Trop faible au sourire d’un enfant ? J’avais parfois crains mes réactions car nos enfants et ceux dont on a la charge comme avec Rosie, c’est totalement différent. Je regardais les faits et gestes de l’enfant et même le cookie qu’elle chipait mais je me taisais avant de rire quand il s’en rendait compte mais la moue revenait presque aussitôt. Je posais mon regard sur lui et je l’écoutais tandis que je me levais pour prendre une boite en plastique afin de ranger les restes de nos pizzas. Je prenais de l’aluminium dans l’armoire et je souriais doucement en sentant ses mains autour de moi. Je me sentais comme une brebis protégée par son maitre. Je l’entendant mais toujours boudeuse, je faisais comme si je n’entendais rien. Caméléon à ce qui m’entourait. Je pourrais passer frigide mais les frissons à ses baisers et ses mains prouvaient le contraire après analyse. Cela semblait féerique la simple idée de raconter une histoire avec lui. Je replaçais le bijoux d’émeraude dont la jade était pendue à mon pendentif en place alors que je relevais mon regard vers lui. « Peut-être bien mais faudra oublier le yoga. », disais-je en le regardant avec tendresse. Je fronçais délicatement le nez. « Ne me prends pas pour un kiwi, tu ne vas pas m’éplucher ce soir ! », lui disais-je alors que je lui tirais la langue. « J’irais me vernis avec la mousse dans mon bain en guise de détente bien mérité ! », lui annonçais-je alors que je faisais encore une moue. Mon corps disait pourtant le contraire, haut et fort.

Debout, je passais mes bras autour d’elle. Avoir un enfant c’était loin de ressembler à ce qu’est la vie de couple sans progéniture. On ne pouvait pas toujours faire ce qu’on avait envie. Je l’avais découvert en gardant Rosie, le nombre de fois qu’elle venait me voir pour me demander ce qu’on mangeait alors que je n’avais pas faim. Mais restait que ces moments d’impulsions me manquait, pourtant quand pouvions-nous le faire, réellement ? Je ne pouvais pas dire, mais je la désirais toujours autant. Embrassant sa peau, je relevais la tête alors qu’elle disait qu’on devait oublier le yoga. J’en mordais ma lèvre inférieure tout en me redressant de ma pleine hauteur pour regarder devant moi. Allait-ce être ainsi tout le temps désormais ? C’était un peu démoralisant de penser que les plaisirs d’adultes allaient finir ainsi. Un enfant pouvait donc avoir tout le contrôle sur la chambre à coucher de leur parent ? C’était à faire peur. Déjà que les enfants me faisaient peur. Suffit de regarder Shinning pour comprendre mon sentiment de crainte vis-à-vis d’eux. J’avais dû voir ce film très jeune et bim voilà j’avais peur d’eux. Autant tout leur donner. Qui ne me garantissait pas que Rosie n’allait pas venir dans la chambre cette nuit pour mettre un oreiller sur ma tête parce que je ne lui avais pas permis de prendre un cookie ? Ou serait-ce la vengeance de bébé farine parce que je ne lui ai pas changé sa couche ? « Te vernir ? » répétais-je finalement après avoir compris que c’était désormais une cause perdue pour ce soir. Et les autres ? Aurais-je droit un petit déjeuné surprise ? J’appuyais à nouveau mon menton sur son épaule, la serrant un peu plus contre moi. « Dis tu t’accorderas pas de petits plaisirs sans moi ? » Sait-on jamais, je préférais demander. « Parce que ce serait vraiment dommage si c’était le cas. » continuais-je en affichant une moue. Ce soir, j’avais vraiment la moue facile et la perversité encore plus. Étais-je possédé par la luxure ou simplement par une femme que je ne citerais pas… ?

Que disais-je ? Vernir ? Non mais quoi ? Je disais ça simplement avec humour en voulant trouver des mots originaux ? Je n’en savais rien à vrai dire. Je lui souriais doucement alors qu’il me serrait un peu plus. J’écoutais sa première question et j’arquais un sourcil en le regardant. Assez perplexe par ailleurs. Je ne savais pas vraiment quoi penser de cette question. Je penchais la tête en fronçant le nez. Tout allait dans sa tête ? J’avais clairement un petit doute. Il changeait et il s’ouvrait plus à la possibilité du sexe. Dans le fond, je ne le connaissais pas totalement dans ce domaine et c’était presque amusant d’en découvrir plus sur sa personnalité mais j’avais l’impression que c’était nouveau pour lui. C’était assez agréable. « Dis donc… ne serais-tu pas enceinte ? », lui demandais-je en souriant doucement. « Je te trouve libéré… », soufflais-je aussitôt en le regardant dans les yeux alors mes mains passaient dans son dos, sous son débardeur pour s’y loger bien au chaud. « Ouep… je vais me faire plaisir moi-même dans mon bain… avec la mousse, on vivra heureuse pour toujours… », lui disais-je alors que j’allais poser mes lèvres sur les siennes. Je déposais un tendre baiser dessus en souriant aussitôt contre. « J’ai une relation assez fusionnelle avec ma loufa ! », rajoutais-je aussitôt comme si c’était vrai enfin oui, j’adore passer la loufa sur ma peau pour la faire briller donc la faire vernir. Je n’avais même pas répondue à sa question à ce sujet mais j’étais vite passée à la seconde qui m’avait un peu marquée. Je fronçais le nez délicatement en le regardant. Je penchais la tête en caressant son dos mais alors que j’allais dire un truc, magnum arrivait et accrochait ses dents aux pans de ma robe pour tirer dessus. Je penchais le regard vers le chien en souriant. « Bonsoir le jaloux ! », disais-je en relevant alors mon regard vers Alvin. « Il veut encore ta part de pizza… », disais-je alors cette fois à Alvin mais j’étais la pizza bien entendu. Une de mes mains quittait son dos pour aller caresser le haut de la tête du chien.

Mon menton sur son épaule, je fronçais les sourcils à sa question. Étais-je enceinte ? À moins qu’un bébé ce cachait sous chacun de mes pectoraux, je ne me voyais pas plus enceinte que Hulk. Finalement, l’image était peut-être encore plus troublante que les autres. Je la regardais se retourner pour me faire face, plongeant mon regard dans le sien. Libéré ? Non, je n’allais pas chanter Frozen, Let it go. Je l’entendais déjà assez avec Rosie, pas besoin d’ajouter une casserole en plus. Surtout qu’elle avait été assez massacrée par la chanteuse. Mais je ne comprenais pas vraiment où voulait en venir Melody en me disant cela et je ne cachais pas mon interrogation dans mon regard. Comme tous les hommes, j’avais ces moments où je me laissais contrôler par ces envies, ces pulsions. Des impulsions que je n’avais pas vécues depuis longtemps. Après tout avec Katherina, je passais le plus clair de mon temps au travail. Je n’avais pas le temps de penser à autre chose, maintenant c’était bien différent. Ne travaillant plus, passant mon temps à la maison, je n’avais pas plus de préoccupation que trouver le moyen de faire disparaître la tâche de vin sur la nappe ! Je sentais ses mains baladeuses dans mon dos, mais c’était ses paroles qui me décrochèrent un sourire amusé. « Alors pourquoi te privé ? Tu peux alors me dire ce que je fais ici ? J’ai dû m’égarer, me tromper de maison. En fait, celle qui cherchait un amant c’était sans doute la voisine. » avais-je répliqué en souriant après son baiser. Je tournais la tête en entendant les pas du chien qui marchait sur la céramique. Entre lui et moi, il y allait avoir un soucis et bien plus grave que ce qu’il pourrait croire. Je pouvais partager, mais il y avait des limites. La zoophilie c’est un turn off puissant. « Ma pizza… » répétais-je revenant vers elle. Je ne comprenais pas vraiment le sous-entendu. Me tournant vers le cabot, je poussais un soupire. « J’ai plus de pizza. » avouais-je avec une petite moue. « Et malheureusement, je ne partage pas le dessert. » Oui, je faisais bel et bien allusion à ce dessert aux mains baladeuses.

Me priver ? Pourquoi ? Je n’en savais rien mais je sentais son interrogation dans le regard. Je le sentais presque me poser la question du pourquoi sans même y mettre les mots mais il les mettait alors que mes mains préféraient partir à l’aventure de sa peau. C’est dit avec tellement de poésie. Voyons. Je riais en l’entendant me parler de la voisine. Je levais les yeux. « Bah tu peux toujours aller vérifier, si tu veux ! », laissais-je sous-entendre mais étais-je en train de dire ça par ce que j’étais vexée ou par ce que j’étais amusée ? Je n’en avais moi-même aucunes idées mais pourtant je ne bougeais pas d’un poil. Je l’écoutais parler au chien enfin sans être sûre qu’il parle au chien ou me réponde à moi mais je me contentais d’hocher la tête tout simplement comme si je l’avais entendu au cas où mais le chien n’hochait même pas la tête. Il grognait. J’en riais. « Magnum… », disais-je alors sans hausser le ton. Je relevais le regard vers Alvin. « Espérons que ta fille n’ai pas le complexe d’œdipe… sinon elle me grognera dessus… », plaisantais-je alors sur cet enfant dont on plaisantait parfois une fois sur deux mais il n’était pas encore assez à l’aise donc j’évitais par moment même si cette soirée avait faite changer les choses enfin je crois. « Tu n’as pas droit au dessert ! », disais-je cependant en allant lui faire un bisou kimono tout simplement avant de lui voler un baiser. « Le dessert doit faire la vaisselle… », disais-je alors que c’était tout simplement faux avant d’aller vers l’évier, j’ouvrais même l’eau et j’y mettais du savon. J’allais jusqu’au bout mais je me tournais aussitôt pour l’heure du dessert et avec un peu de sauvagerie. Oui, on ne pourra jamais me changer. Ou pas. C’était tout autant nouveau pour moi mais les hormones y étaient pour beaucoup. J’avais envie de lui tellement souvent et j’étais toujours affamée. C’était nouveau, beau.