Revêtissent mes collants, quoi un prince digne de ce nom ne peut pas ne pas avoir de collant ! Ça a toujours eu un certain charme, enfin vu sous un certain angle, avoue-le. Mais là n’est pas la question, je ne vais pas débattre sur le sujet aussi longtemps qu’il faut pour vaincre un dragon percher sur une montagne de sucrerie. Ce qui est un jeu d’enfant pour moi et je le dis sans toute modestie. Je bouclais la ceinture retenant le fourreau de mon épée, cette arme du doux nom de Quéquette. Quoi ce n’est pas charmant ? Vous trouvez qu’Excalibur c’est mieux ? Bref, là n’est pas la question. Pourquoi tant de flafla ? Il existe une histoire parlant d’une princesse retenue par une bête immonde qui terrorise les villageois. Elle ne cherche pas sa rédemption, tout au contraire, elle se voile d’un masque de mensonge. Et cette milady, que l’on dit plus belle qu’un champ de pâquerette, serait plongée dans un sommeil n’attendant désormais plus que son réveil. C’est pourquoi, je ne désire qu’une chose voir cet éveil et si la légende est vrai, peut-être qu’un mariage aura lieu. Ce n’est pas parce que je suis issu d’un conte que l’histoire se voit altéré. Quittant mon château sur mon fidèle destrier Chouchou – sans commentaire, je quittais mon royaume fort fort lointain. Après un temps, j’arrivais finalement à une intersection, deux chemins possibles. L’un qui semblait paisible, alors que le second semblait plutôt cauchemardesque. Sans demander l’avis de mon cheval, je me dirigeais vers le chemin plus sombre et fourbe. Je suis un prince, ça ne veut pas dire intelligent, juste beau, torride et avec un sourire colgate. J’avançais dans la pénombre, les arbres se câlinant pour donner une forme d’arche au-dessus de ma tête, j’entendais les sabots gratter le sol, tandis que je portais mon regarde à l’entour de moi. Des messes basses, des paroles dont je ne saisissais pas les mots, des silhouettes vagues arpentant la forêt en un sifflement de feuille. Je n’aurais pas dit non à une petite veilleuse, une fée marraine de poche ça n’aurait pas été de refus. Puis, sans crier gare les branches fourchues plongèrent vers moi. « Diantre ! », m’écriais-je en sortant mon épée pour entrer dans un ultime combat contre une bande de feuillu dépourvu de feuille. Aussi habile qu’un chimpanzé dans un arbre, je vaincu cette attaque sans perdre une seule goutte de sueur. Je continuais donc ma route, jusqu’à voir un point noir au loin. Je m’approchais jusqu’à passer le grillage, pour finalement descendre de mon destrier dont les rotules claquaient bruyamment ensemble. Oui, Chouchou est du genre poltron. En même temps, suffit de voir son nom pour comprendre. Moi aussi j’aurais peur si j’étais affublé d’un tel nom. D’ailleurs, je me nomme Alvin the Chimpmunks, 3^ième tamia du royaume des rongeur à queue rayé. Je laissais donc mon fidèle ami, si je peux dire, tandis que je poussais la porte d’arche pour entrer dans le château. Lugubre comme endroit, j’avançais jusqu’à trouver le chemin qui menait au sommet d’une tour, en même temps suffisait de suivre les flèches lumineuses sur le sol dallé. Laissant ma main glisser sur la pierre humide, je me guidais dans cet escalier en colimaçon, jusqu’à une porte close. Je poussais celle-ci qui s’ouvrait dans un grincement strident. Je déposais ma main sur le pommeau de mon épée, me tenant prêt à l’abordage. Ah oui, ça c’est sur un bateau… à l’assaut. Je découvrais un lit de baldaquin décoré de fleurs grimpantes. Je m’approchais doucement, découvrant pas la même occasion une jeune femme blonde endormie dans un lit de satin. Ses lèvres étaient aussi roses qu’une framboise, ses cheveux aussi blonds que le blé et sa peau aussi blanche que la neige. Je me penchais au-dessus d’elle et avec tendresse j’apposais mes lèvres sur les siennes. L’ultime baiser. Celui-ci qui a le pouvoir de réveiller n’importe qui.

La légende disait toujours qu’une princesse s’était enfouie du royaume des mers. Elle avait lâchée sa nageoire pour quitter l’eau afin d’aller vivre sur la terre. Elle avait rencontré un homme, un prince ou du moins… c’était ce qu’elle pensait avant que l’homme auquel son père l’avait promisse ne la retrouve. Cette princesse était vouée à lier terre et mer. Une trahison d’un prince des terres avant de laisser la mer engloutir cette contré pour la gouverne. Oui. Le triton voulait noyer la terre. Il voulait noyer les humaines. La jeune princesse le savait et elle avait foui. Elle voulait sauver ses gens dotés de petits pieds qui la faisaient réellement rêver. Elle rêvait. Elle était émerveillée par la simple idée de pouvoir danser. Elle l’a fait en l’espace de quelques demi-lunes avant d’être endormie d’un claquement de doigt par le prince Edward. Il était magique, il avait des pouvoirs mais son âme était aussi laide que son physique. Le charme était rompu sur la jeune princesse. Les gens voyaient toujours le prince Edward comme magnifique avant de pouvoir lire la noirceur de ses pensées. Là, ils le voyaient tous comme un démon. Il était maléfique telle une sorcière au masculin. Personne n’aimait cet homme qui avait une emprise sur vous. Il donnait l’impression de diriger le monde. Il avait été promis… à un bel avenir. Futur sous-chef du royaume impitoyable des mers. Le roi des sirènes quant à lui en voulait juste au monde entier de la mort de sa femme. La jeune Melody était une douce blondinette… 3 iéme Dashwood féminine. Son grand-frère était mort, tués par Edward. Elle l’ignorait encore avant d’avoir découverte cette supercherie mais cela n’avait plus d’importance, elle était plongée dans un profond sommeil depuis de longues années. Le temps avait filé normalement mais les figeant dans ce corps qui ne vieillissait pas et qui attendait juste la fin de cette malédiction. Enfermée dans une tour. Ses cheveux aussi blonds que le blé avaient tellement poussés. Oui, ils avaient poussés au nombre des jours. Ils tombaient sur le côté du lit avec magie. Leur brillance donnait juste envie de passer les bras dedans. Les mains posée contre son buste, elle avait cette beauté endormie. Elle avait ce sourire qui ne pouvait plus éclairer les autres. Elle n’avait plus cette magie. Elle dormait. Et c’est un jour comme un autre qu’il était là, son sauveur. Il posait ce baiser sur ses lèvres charnues. Cette légende finissait par dire « qu’un baiser de l’âme sœur » réveillerait cette jeune femme endormie. Cette princesse avait une âme aussi pure qu’une eau des montagnes. Une âme bénie par le gens mélodieux de sa maman. Elle était vouée à faire de grandes choses. Elle était vouée à un destin qu’elle ne pouvait même pas imaginé possible. Elle avait toujours été tellement modeste. Et elle ouvrait ses yeux. Ses iris bleus apparaissaient petit à petit comme éteinte auparavant. Ses pupilles se plongeant dans cette du prince dont elle reconnaissait réellement le visage. C’était lui, c’était celui qui l’avait aidé à fuir les mers avant d’être happée par le monstre. C’était celui qui m’avait sauvé avant que je ne sois mariée à un démon. C’était lui. Oui car bon, je suis la princesse… au cas où vous n’aviez pas compris et je vous raconte mon histoire. Mon corps encore endormi, je ne bougeais pas. Mes muscles semblaient tellement rouillés alors que j’avais petit à petit retrouvée la sensation d’un cœur battant. Ma peau sentant le souffle de celui-ci. Je ne trouvais aucuns mots à dire sauf un sourire assez fin. « Tu m’as retrouvée ! », disais-je alors d’un ton presque naturel, presque enchanteur. C’était mieux qu’un rire de cochon, non ? C’est un miaulement de chaton qui me sortait de ma torpeur. Un chaton apparemment posé sous les draps et gêné par l’appui du prince. Il se tortillait doucement en grognant et il s’échappait dessous du drap. Ce chaton était beau, un poil blanc qui pourrait en faire rêver tellement. Il se glissait alors par-dessus l’oreiller… et c’est là que tel un caméléon, il prenait la couleur du dessus du lit. Je ne voyais rien comme c’était au-dessus de ma tête mais… il regardait le prince, perfide. Je posais alors de mon côté une main sur la joue douce de ce prince, roi des tamias. Je ne disais guère mots !

Mes lèvres apposées sur les siennes, je retirais la brumeuse qui voilait mon regard sur la réalité. Je me souvenais désormais de toute notre histoire, alors qu’il y a un temps j’avais sauvé cette demoiselle. Mais l’homme qui lui était promu avait voilé mes souvenirs, les rendant aussi faux que lui. Je me souvenais de cette nymphe qui m’avait charmé, avant qu’elle ne se retrouve à prendre la forme d’un arbre dont l’écorce portait la silhouette de cette fée. J’avais noyé mon chagrin tel l’esclave de l’amour que j’avais été en combattant des trolls gluants, jusqu’à finir ma route devant une douce demoiselle, à la crinière d’un blé doré. Lui promettant de lui venir en aide, j’avais fait de mon mieux dans cette intervention, laissant de côté les spéculations. Ma tentative avait néanmoins été vaine et c’est sous un sort que je me retrouvais à être aussi idiot qu’une truite qui tente de marcher sur les nageoires. Je n’avais plus aucun souvenir, me conduisant comme le plus parfait des abrutis, je n’avais ressenti que le désir d’enchaîner des quêtes. Jusqu’à entendre cette histoire, alors que je me promenais dans la vallée non loin de mon royaume. Arborant cet air de triomphe tout en me grattant le cul – eh oui, c’est aussi humain que princier, après tout c’est la faute des collants – j’avais ressenti ce désir de sauver cette jeune princesse. Sur ma fidèle monture, j’avais mené cette balade jusqu’à la tour de cette dite légende. Laissant mon canasson à l’entrée, j’étais monté jusqu’en haut de la tour. Poussant la porte, j’avais donc découvert la belle endormie. Cueillant ses lèvres, j’attendais tel un bien heureux de la voir ouvrir les yeux. Laissant mes souvenirs s’épanouir en moi. Je sentais ceux-ci naître en moi créant une volée de papillons dans mon bas ventre, alors qu’elle ouvrait ses yeux océaniques. Je sentais quelque chose remuer sous ma main. Ne voyant pas celui-ci, je ne lui portais pas plus d’attention que cela. Après tout, j’avais croisé le regard de sa propriétaire et un sourire se formait sur mes lèvres. Sa main se lovant sur ma joue, alors que je déposais la mienne sur la sienne. « Oui. Et je te retrouverai toujours. », disais-je en sachant que si j’avais pu la retrouver, alors, que j’ignorais que c’était elle, tout était possible. D’une main assurée, j’allais caresser sa joue du bout de mes doigts. Je sentais le vide qui m’avait animé s’envoler pour me combler d’une chaleur apaisante. Mes doigts glissèrent finalement dans ses cheveux, sans pour autant les brosser. Doucement, j’allais chercher sa main, l’aidant à se redresser. Étrangement, je la désirais tellement la manger de mes lèvres, voulant tout simplement reprendre ce temps perdu comme si cent ans s’était écoulés. D’ailleurs, combien de temps avait-elle dormie ? Pendant combien de temps avais-je gardé mes souvenirs verrouillés par cette malédiction ? Elle ne semblait pas avoir vieilli, mais moi ? Je ne savais pas trop, mais une chose était sure, nous ne devions pas rester ici trop longtemps. J’entendais siffler, cherchant du regard la provenance de ce bruit félin. Mon regard se posait finalement sur une silhouette dans l’entrebâillement de la porte. « Eh bien, eh bien. Je vois que vous avez réussi à vous retrouver. » La voix était aussi glacée que l’eau d’un iceberg. Un frisson parcourut mon échine, alors que je me relevais laissant la main de Melody quitter la mienne. Je tirais mon épée de son fourreau. « Edward. », disais-je dans un sifflement aussi bruyant que celui du chaton invisible. Un sourire carnassier apparut dans l’ombre, alors qu’il avançait d’un pas assuré vers nous. Je sentais une tristesse m’envahir, comme si tout espoir avait quitté mon corps et mon esprit. Je me ruais vers le sorcier et d’un mouvement de la main, il transformait mon épée en pelle. Abasourdit, je regardais celle-ci avant d’hausser mes épaules et de frapper de toute mes forces celle-ci contre mon ennemi. Je le voyais chanceler avant de s’effondrer sur le sol. Haletant, je me retournais vers la belle. « Viens, nous ne devons pas rester ici ! », disais-je en lui tendant la main. Si nous restions ici, qui s’est ce qui pourrait nous arriver.  

L’histoire, le rêve venait des profondeurs comme de la terre. Cette imagination d’un monde perfide et malin ou les trolls sont les gentils et les sirènes sont les méchants. Je n’étais qu’une petite sirène dotée d’une queue de poissons qui pouvait frétiller dans l’eau avant de laisser sécher ses écailles en brossant ses cheveux blonds pour avoir ses jambes. Appelez ça un conte de fée, peut-être. Alors que son baiser m’avait ramené des songes. Je sentais sa main posée pas trop loin et la boule de poil sur mon oreiller alors que je me concentrais juste sur ces mots. Ma main posée contre sa joue. Le destin avait tellement de surprises. Sa main glissée dans mes cheveux me provoquait des frissons. Le contact humain même endormi me semblait ne plus être arrivé depuis une éternité. Une sensation dont mon corps en voulait plus. Je voulais juste laisser la passion nous prendre au vif alors qu’il me redressait. Cette chaleur de deux corps rapprochés. Les Œstrogènes ? Je ne savais pas ce que c’était mais pas seulement par ce que j’avais dormi pendant 100 ans mais la science n’excitait pas. Les gens rationnels ne croyaient juste qu’en l’amour et l’attraction de deux corps. Mes lèvres s’humidifiant l’une contre l’autre. Je pourrais les lécher mais j’ai quand même un peu de classe. Je voulais juste l’embrasser. N’étant pas vraiment déconcentrée au regard que je posais sur son visage. Voir. Une chose qui était tellement vivifiante. Je ne voulais pas arrêter de voir tandis que mes yeux d’un océan avaient été éteints pendant tellement longtemps. Mon âme pure voulait être impure. C’est là que mon regard déviait vers la voix. Je me hissais un peu plus, laissant mes jambes se rapprocher de mon buste doucement. Mes longs cheveux n’étaient pas vraiment pratique alors bien sûr sous l’urgence ? Je me mettais à les natter en les écoutants. Le chaton venait se placer tout contre moi en s’effaçant dans le bleu de ma robe. Mes cheveux longs et blonds semi-nattés alors qu’il frappait. Je sursautais comme une jouvencelle en détresse paniquée d’un boum. Je me levais en entendant alors le roi des tamias. Je regardais mes cheveux et tant pis, j’allais bien arriver à les attacher en courant ? L’espoir fait vivre. Courir en nattant des cheveux ? Mes neurones n’étaient pas du tout persécutés par mon auto-ironie. Je prenais avant de le suivre. Dévalant les marches en laissant mes cheveux frôler les briques poussiéreuses de celle-ci. Ultra-doux sera mon ami pour un shampoing. Une bouteille au miel par jour. Notons qu’avoir des cheveux longs coute très cher. Une fois au pas de la porte, je me prenais les pieds dans mes longs cheveux, tombant et descendant quelques marches. Ma joue blessée, je me mettais alors à soudainement briller de mes cheveux blonds. Mes ecchymoses et blessures s’effaçant alors que mes cheveux arrangeaient le désastre. L’une de mes mèches très longs trainant vers la peau d’Alvin le rajeunissait comme par magie. Le rendant aussi beau qu’il y a 100 ans. Oui, on ne vieillit pas vite dans mes rêves mais on rajeunit. C’est beau la vie ? Je le regardais en souriant et me redressant. Pas même songeuse de cette magie qui sortait de mon cuire capillaire comme si c’était normal et que ça avait toujours été ainsi car c’était le cas. Mon petit secret. Je me redressais en prenant sa main et une poêle qui trainait à l’entrée. On ne sait jamais, ça peut servir. Je m’arrêtais alors dans ma course en regardant le ciel et prenant une bouffée d’air. « C’est beau d’être libre…. », soufflais-je dans un éclat de rire avant de me tourner vers lui. Je me rapprochais, me levant contre lui alors que mes lèvres capturaient les siennes pour un baiser passionné. Bien loin d’être un baiser Disney et magique. Les enfants fermés les yeux car attention, la petite sirène blonde met la langue et en profite. Je prolongeais ce baiser alors que mes jambes avaient perdues pieds comme dans les dessins animés. On n’est plus au sol pendant un baiser. Portée par l’amour ? Je n’en sais rien. Moi et le sens de la gravité. Bref, je l’embrasse le prince des tamias. Insouciante alors que le chaton nous avais suivis et miaulait à nos pieds.

Faire cette quête alors que j’avais plus de cent trente ans, je devais être fou, mais quelque chose de bien plus puissant m’animait. Tout comme cette force que j’avais déployé pour frapper Edward à coup de pelle. Décidément, j’avais une force hors du commun pour un pépé ! Le vilain magicien mit K.O., je m’enfuyais avec la belle princesse. Que pouvais-je rêver de mieux ? Peut-être d’une dose de viagra ? Ou pas, je ne sais pas. Dévalant les marches, je souhaitais presque que mes jambes tiennent le coup. J’aurais l’air con à débouler les marches, alors que je pouvais facilement me retrouver avec un tour de rein. Sans écorchure, je sortais dehors, alors que derrière moi, elle perdait pied. Revenant en arrière, je m’arrêtais regardant ma main ridée qui retrouvait sa folle jeunesse. Passant mes mains sur mon visage, je réalisais que je rajeunissais. Qu’est-ce qui pouvait créer cette magie ? Je voyais finalement ses cheveux illuminés et ouvrant mes yeux devant un tel spectacle, j’en restant sans voix. Devais-je prendre la fuite devant cette sorcellerie ? Ou devait tout au contraire accepter ce phénomène qui lui semblait tellement normal. Je n’avais pas été élevé pour faire face à ce genre de magie. Elle prenait ma main et toutes mes craintes s’envolèrent comme des sorcières sur leur balai. Je la regardais, suivant sa course et souriant en entendant ces paroles. Ça avait tellement quelque chose d’attendrissant. Me tournant pour faire entièrement face, je repoussais une boucle brune qui retombait sur mon front. L’embrassant, enfin lui rendant surtout son baiser au centuple. Je ne portais pas attention à l’animal miaulant à nos pieds. Mais je finissais par rompre ce baiser, passant mes mains sur ses joues, je plongeais mon regard dans le sien. M’y perdant un instant, avant de revenir à cette réalité qui était notre. On ne pouvait pas rester ici, un coup de pelle n’était malheureusement pas fatal. « Nous devrions y aller. » disais-je dans un murmure, avant de lui embrasser le front. Lui prenant la main, je me retournais pour voir devant nous une horde de zombie dont celui qui marchait vers nous n’avait pas une parcelle de vêtement pour le recouvrir, offrant une vue sur ses bijoux rongé et pendant dans le vide. La vue était troublante cet homme marchant, alors qu’il aurait dut être un cadavre dans son cercueil, se promenait en pleine décomposition. Je levais ma pelle, ne possédant plus mon épée à mon grand regret et je me préparais à attaquer cette horde. Un cri résonnait en hauteur et je tournais la tête pour voir la tour exploser nous renvoyant bon nombre de pierre. Prenant Melody dans mes bras, je tentais de la protéger de cet éboulement. Le ciel s’obscurcissait et un grondement retentissait. Au plus haut de la tour, se trouvait un dragon d’une taille impressionnante. Soufflant un air chaud dans notre direction. La fin était-elle proche ? « Tu m’as fait mal tamia ! » disait le dragon en avançant son cou vers nous. Je serrais ma main sur le manche de la pelle, près à frapper cette bête, alors qu’en moi je savais que je ne pourrais pas grand-chose contre cette créature d’écaille.

J’étais totalement heureuse, je me sentais juste en sécurité. Les gens levée pour un baiser digne d’un conte de fée. Je ne m’attendais pas à ce que tout tourne au carnage. Des zombies ? C’était quoi ces choses qui semblaient être humaines mais marchaient bizarrement. Cela me semblait inconnu mais effrayant. J’avais l’impression de ne rien connaitre de ce monde comme si j’étais restée enfermée dans une tour bien trop longtemps que pour me souvenir de l’odeur d’une fleur de printemps. Je souriais doucement quand il venait pour me protéger en me prenant dans ses bras. Il s’était défendu avec une pelle et pourtant il avait réussi. Mon héros. C’était tellement romantique pour moi bien que ridicule. Je m’accrochais à ses épaules mais le dragon n’en pensait pas autant. Je le voyais s’éloigner, prêt à se défendre face au dragon et j’étais juste… ce dragon. Je le regardais avec attention. L’envie de le détruire. Alvin avait du mal contre lui mais tout ce que je voyais était cette vieille épée dans une roche. J’allais vers elle dotée de pieds nus. Les cailloux mais aussi les zombies à braver mais je le faisais avec un courage que je ne soupçonnais pas. Moi princesse, je marchais sur des morts. Je grimpais sur le rocher et j’attrapais l’épée qui venait assez rapidement dans mes mains. J’étais tellement discrète que personne ne me remarquait et personne ne pouvait me dire que cette épée était là depuis tellement longtemps mais tellement. Une fois l’épée en main, j’allais alors aider Alvin pour lui lancer l’épée et le laissant se défendre comme un héros, comme mon prince sur son cheval blanc. Le dragon enfin mort, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants !