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mot doux de Invité ► un Jeu 3 Sep - 19:08
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Ne plus savoir qui l’on est devenu durant les 7 dernières années. Ne plus savoir simplement ce que l’on aurait pensé au réveil en voyant notre femme qui dort et la regardant. Voilà ce que je faisais une heure avant d’enfin me décider à me lever. La regarder dormir. Parfois des souvenirs me venaient en mémoire. De beaux souvenirs d’une femme, elle mais je ne savais pas si c’était mon subconscient qui les créait comme l’un pourrait imaginer un cygne blanc qui se transforme en une princesse avec un peu de conviction. Non. Je ne savais pas quoi croire dans mon esprit et pourtant les sentiments étaient là. Je m’étais hâté à enfiler un bas de pantalon pour le jogging et un t-shirt afin d’aller me changer les idées. Pourtant il était tôt, trop tôt tandis que j’avais enfilé des baskets sans même prendre le temps de raser ma barbe du lendemain ou même du surlendemain. Je n’étais clairement pas en forme pourtant je voulais juste prendre l’air. Rester enfermer à la regarder dormir et s’attendre même qu’elle se réveille en me regardant la scruter comme un cinglé m’effrayait tout comme j’avais été effrayé de partager un lit avec cette femme que j’avais vue pleurer. Cette femme dont le ventre était gentiment arrondie par une grossesse surprise apparemment. Je ne savais pas comment gérer ma routine que je ne connaissais pas du tout. Je courrais avec l’iPod dans les oreilles qui me chantait des chansons appartement à Reed. J’avais confondue les puces mémoires. Pas de chances mais j’avais besoin de me défouler, vraiment. Je courrais sagement, je m’arrêtais à un kiosque fraichement ouvert pour prendre une bouteille d’eau fraiche et une pomme avant de payer d’un dollar le vendeur. Je ne savais pas trop ce que j’allais faire. Marcher et manger mon fruit ? Je n’en savais rien. Je sortais quelques minutes après et je reprenais ma route en allant à nouveau de l’autre côté de la rue pour reprendre le parc. Je croquais dans ma pomme tandis que Maroon 5 chantait qu’il voulait du sucre. Ils devaient bannir cette chanson avec la propagande actuelle. Ayant un peu trop chaud. Je retirais mon t-shirt une fois la pomme terminé et j’accrochais celui-ci autour de ma taille tant bien que mal. Heureusement qu’il avait des manches longues. Je reprenais alors ma course naturellement avec quelques gorgées d’eau. Rien ne comptait plus autour de moi sauf le bruit de cette chanson qui avait changée entre temps. C’était bêtement du Rihanna. Je reconnaissais sa voix même si elle avait bien changée en 7 années. J’étais tellement choqué par certaines actualités. Le monde me semblait avoir tellement changé. L’heure tournait mine de rien et je ne me rendais pas compte comme je ne me rendais pas plus compte de ce caillou sur ma route. Mes jambes faisant des mouvements de courses dans un objectif d’avoir un corps parfait se prenaient la tête avec un cailloux enfin non les pieds mais ça me prenait la tête qu’on laisse trainer des cailloux partout. Je faisais alors une volte planée avec la tête la première sur le sol humide de cette herbe arrosée automatiquement tous les matins par la commune. Je me retrouvais un peu sonné. Je soupirais doucement en m’allongeant. J’abandonnais comme une étoile par terre. J’en avais marre. La chute ayant aussi réveillée une douleur à ma blessure par balle âgée de deux mois qui trainait à mon abdomen et qu’on pouvait voir de par mon nudisme. Je soupirais doucement en me redressant au final. Je ramenais mes genoux vers mon visage en posant mon front sur ceux-ci. Je soupirais en me laissant reprendre mes esprits. Mon ipod ayant volé pendant la chute, je n’avais plus que les écouteurs dans les oreilles. Celui-ci faisant encore de la musique qui m’accompagnait pendant mon soupire las. Les nerfs lâchaient doucement en public. Je sentais cette boule dans mon ventre alors que ma vie tournait au vinaigre. Je ne savais plus qui j’étais pourtant je le savais mais le mois de mes souvenirs me semblait tellement être à des années lumières. Je n’avais plus 19 ans. J’étais rédacteur en chef et la musique était juste un hobby pour lequel je n’avais plus le temps, j’étais marié et j’allais être à nouveau papa. Nikki n’était jamais revenue… ma vie était tellement différente mais je me retenais pour ne pas laisser les émotions jaillir. Je serrais doucement les points sur mes mollets.
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mot doux de Invité ► un Jeu 3 Sep - 19:57
Rien à faire, cette nuit était vraiment une nuit pourrie. J’étais allée me coucher très tard, il devait presque être minuit, l’heure à laquelle cendrillon est censée rentrer chez elle avant que son carrosse ne se transforme en citrouille, et pourtant, je n’étais pas fatiguée. J’avais bien eu une journée remplie pourtant. J’avais enchainé les heures de cours avec des classes pas toujours faciles ni commodes et je peux vous assurer que ça vous vide un homme de vous tenir face à une vingtaine d’adolescents prêts à vous lyncher à la moindre erreur. Bon… J’avoue que j’abusais un peu sur ce coup là, mais en fait, j’étais plus vidée émotionnellement que physiquement et ça me posait un sacré problème. J’arrivais encore à gérer mes pensées quand elles se mettaient à tourner en rond, grâce, parfois, aux fleurs de Bach ou à un autre remède à base de plantes, mais lorsque c’était mon corps qui me criait de bouger mes fesses, là… j’avais un sérieux problème. Je me voyais mal sortir de chez moi en pleine nuit pour aller faire une petite promenade. Je n’étais pas très jogging en vérité… Mais là n’était pas la question. J’étais parfois un petit peu peureuse et je n’avais pas le courage de sortir en pleine nuit dans un quartier que je connaissais à peine, même si j’avais entendu dire qu’il était très sûr.
Bref, j’étais restée les yeux grands ouverts encore une bonne heure avant de commencer à somnoler doucement. Malheureusement pour moi, le répit fut de courte durée et je me réveillai en sursaut, dieu sait pourquoi, quatre heures plus tard. Quatre heures d’un sommeil tout sauf réparateur… On pouvait dire que j’avais une sale tête et pourtant, je ne parvenais pas à me rendormir. Je poussai un profond soupir et sortis du lit. J’enfilai un pantalon fluide, un petit pull rouge, chaussai mes baskets et me rendis dans la cuisine. J’ouvris les placards à la recherche de quelque chose à manger qui me ferait « tilt »… mais rien. Depuis les spots qui étaient passés à la télévision et à la radio, j’essayais de surveiller un peu ce que je mangeais, car même si je n’étais pas grosse, manger plus de légumes et donc, manger équilibré ne pouvait pas me faire de torts. Je haussai les épaules et saisis un élastique posé tout prêt pour m’attacher les cheveux en un chignon décoiffé. Je sortis de chez moi, la clé en main et pris la direction du parc.
C’était bien pratique car je passais tous les jours juste à côté pour aller en cours. J’entrai à l’intérieur car il n’était visiblement pas fermé la nuit et me mis à marcher tranquillement le long d’un sentier à peine éclairé par un lampadaire. Bizarrement, je me sentais plutôt à sécurité ici, même si le soleil n’avait pas encore pointé le bout de son nez. Il faut dire que j’avais toujours apprécié la nature et me promener dans des endroits où il y avait peu de gens, exactement comme maintenant. Je trouvais cela vraiment reposant et apaisant et ça m’aida grandement à calmer mes pensées tumultueuses.
Je marchai ainsi pendant presque une heure avant d’aller me poser sur un banc que je croisai par hasard. Il était légèrement humide à cause de la rosée matinale mais ça ne me dérangeait pas. De toute façon, m’asseoir par terre aurait été pire et en plus d’avoir le fessier humide, il aurait été sale. Je penchai la tête en arrière pour observer le lever du soleil. J’adorais ces moments de pure quiétude, j’avais l’impression que le temps s’arrêtait pendant un instant et que le monde cessait de tourner. J’avoue que c’était un peu paradoxal mais c’était vraiment le sentiment que cela me laissait. Et puis les couleurs… Au début, discrètes et pâles, elles se faisaient plus vives à chaque seconde qui passait. Je fermai les yeux et respirai l’air frais à pleins poumons. Lorsque je les rouvris et redressai la tête, mon regard tomba sur un jeune homme qui courait sur le chemin non loin du banc sur lequel j’étais assise. Il était torse nu et tenait une petite bouteille d’eau ainsi qu’un fruit dans ses mains. Je le vis soudain trébucher et s’étaler la tête la première sur le sol. J’ouvris grands mes yeux et eus le réflexe de me lever pour aller l’aider. Je marquai un temps d’arrêt car le jeune homme venait de se retourner, comme une étoile de mer, les bras écartés. Il finit par se redresser doucement, un peu comme s’il souffrait. Il ramena ses genoux vers son torse et posa sa tête dessus. Je l’observais attentivement… Je connaissais cette tête… Celle que l’on fait quand on sent que nos émotions prennent le dessus et que l’on va craquer. Mais au-delà de ça, je reconnaissais le visage de « l’inconnu ». Un prénom me revenait en mémoire… Caleb… Et les souvenirs suivirent alors que mon visage d’éclairait d’un grand sourire.
On s’était connu à New-York pendant le laps de temps durant lequel j’y avais séjourné. C’est un peu grâce à lui que j’avais atterri ici car c’était lui qui m’avait parlé de Pasadena et de sa tranquillité de vie. Je ne savais plus, par contre, s’il m’avait dit qu’il venait y vivre… Mais ce n’était pas bien important. J’étais contente de le revoir car je m’entendais extrêmement bien avec lui. Nous avions, à cette époque du moins, le même caractère et, les rares fois où il différait, il se trouvait que nous nous complétions à merveille. Il n’avait pourtant jamais été question de plus que de l’amitié entre nous et cela me convenait parfaitement. Je m’entendais si bien avec Caleb que j’aurais eu peur de gâcher cette belle amitié. D’autant plus que je savais que je pouvais tout lui dire et que jamais il ne me jugerait.
Je finis par me décider à avant vers lui. Je ne fis pas de bruit, ou très peu, et m’agenouillai à ses côtés. Très doucement, pour ne pas lui faire peur, je posai ma main sur son bras et murmurai :

« Bonjour toi… Tu n’as pas l’air d’aller bien… Tu veux m’en parler ? »

Un léger sourire flottait toujours sur mes lèvres. J’espérais qu’il se souviendrait de moi et de nos après-midis, soirées, que dis-je ! Journées passées à parler de tout et de rien, de nos problèmes, de nos espoirs, de nos amours, de nos aventures… J’avais moi-même bien besoin de retrouver un ami…
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mot doux de Invité ► un Mer 30 Sep - 17:02
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Je perdais la tête. Oui, voilà. Je perdais totalement pieds comme si mon monde s’éloignait de moi de plus en plus loin. Qui étais-je ? Je n’en savais rien mais je chutais comme un abruti sur un bête caillou placé au mauvais endroit. Peut-être que c’était moi qui était assez idiot pour ne pas le voir ? Peut-être mais je me renfermais sur moi-même. Je me sentais con ainsi en position presque fœtale mais sur les fesses. Je me sentais pourtant bien. Les yeux humides, non. Je ne pleurais pas. Je ne voulais simplement pas pleurer mais à quoi bon ? Je prenais une profonde inspiration en tournant le regard vers la personne qui posait une main sur mon bras. Je laissais mes yeux marron la contempler. Je la connaissais, oui mais j’étais assez étonné qu’elle soit là. Non, je savais qu’elle était dans le coin mais j’étais surpris qu’elle soit dans ce parc en ce moment-même. Je savais qu’elle avait été une personne proche de moi pendant plusieurs années à New-York et pourtant je ne connaissais pas notre passé. Comment on s’était rencontré. Meilleure amie. Voilà tout ce que je savais et la craindre de sentir encore des attentes d’une personne me faisait un brin paniquer d’un coup. Je sentais mon cœur s’agiter sous cette douce panique. « Bonjour ! », lui disais-je alors un peu penaud. Qu’aurais-je dis en général ? Aurais-je rajouté une accolade ? C’est un peu ce qu’on fait en temps normal, non ? Je n’en savais rien. Je ne connaissais rien de mes habitudes. Je ne connaissais pas mon « temps normal ». Je ne savais rien de toutes ces choses que je devrais savoir sur notre passé. J’ignorais même quand mon fils avait dit son premier mot ou quand il avait fait ses premiers pas pourtant je me souvenais de son premier sourire. C’était étrange mais je devais faire face à cette situation comme un homme mais tout semblait tourner en rond autour de moi. Rien ne semblait me montrer le chemin. Je soupirais doucement en la regardant quelques secondes avant de détourner le regard comme un enfant refusant de peiner ses parents. Je me redressais doucement pour poser mes mains sur l’herbe. Je m’appuyais contre en haussant les épaules. Je ne savais pas quoi dire. Dans le fond, il n’y avait pas de formule magique pour cette situation. Je savais ne pas être le seul homme à avoir perdu la mémoire mais je savais aussi que tous les cas étaient différents. Je retirais l’une de mes mains posée sur l’herbe pour masser mon front. « Je n’en sais rien… à part tout ce que tout le monde sait déjà… », disais-je avant de rire nerveusement mais un rire qui sonnait un peu jaune. Un rire rempli d’ironie car les gens savaient plus de choses sur moi que je n’en savais. Cela devenait tellement frustrant par moment. J’en soupirais doucement avant de retirer l’appui sur mes mains. Je posais mes coudes sur mes genoux en l’invitant à s’installer à côté de moi. L’aube allait bientôt terminer pour laisser place au matin. Il faisait de plus en plus clair et je pouvais contempler de plus près les traits rebelles de son visage. Je lui souriais doucement. « Je suis juste un peu perdu… beaucoup… ne plus savoir qui on a été les 5 dernières années cela peut être… frustrant ! », disais-je en laissant échapper un soupire qui sonnait le glas. Je fermais doucement les yeux avant de baisser la tête vers l’herbe. Je soupirais doucement et je relevais mes prunelles vers elle. « C’est comme si tout le monde attendait tellement de choses de moi… Je sais que je ne peux rien leur donner enfin… je n’en sais rien. Je ne discerne même plus le vrai du faux. Je ne sais pas si ce qui me revient est vrai ou si c’est ce que j’aimerais voir… Je n’en sais rien ! », disais-je en laissant échapper par moment ma frustration dans les tons employés pour les mots cités mais dans le fond… Je savais que le seul remède pour moi était d’avancer et de me créer mes propres souvenirs mais c’était plus compliqué que ça. « Bientôt ma femme… va accoucher. J’aurais un second bébé et je ne me souviens même pas de notre passé commun, notre mariage… Je me souviens aussi de peu de choses… je ne me souviens même pas de toi à part du jour ou on s’est revu après l’attentat. Je ne sais même pas comment on s’est rencontré et je suis sûr que tu aimerais que je le sache car c’est notre passé en commun mais tout est flou, tout est effacé ou encore là… Je n’en sais rien. Je ne sais plus rien ! », disais-je alors en prenant la tête entre mes mains. Je me confiais rarement à ce point. Je n’étais pas un homme qui s’ouvrait facilement et même pas avec ma famille.
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mot doux de Invité ► un Ven 2 Oct - 12:55
Caleb parut un peu surpris de me trouver là, dans ce parc, à une heure si matinale. Pourtant, lui aussi y était. Il avait vraiment l’air tout chamboulé, de ne plus savoir où il en était et quoi faire pour se sortir de là. Cela me faisait beaucoup de peine de le voir dans cet état. Je ne désirais qu’une seule chose : pouvoir l’aider à aller mieux, comme il l’avait fait de si nombreuses fois pour moi. Il me salua d’un air vraiment penaud qui me fit encore plus mal au cœur. Mais que lui arrivait-il ? Mon petit doigt me disait que je n’allais pas tarder à le savoir…
Mon ami se redressa tout doucement comme s’il portait le poids du monde sur ses épaules, puis il se frotta le front avec sa main humide. Je souris gentiment et essuyai avec ma manche les gouttelettes d’eau qui s’égaraient sur sa peau. Je retirai ensuite ma main car il semblait toujours perdu et je voulais savoir pourquoi. Je l’écoutais alors avec une très grande attention.
Sa première phrase me fit froncer les sourcils. Je ne voyais pas du tout de quoi il voulait parler. En fait, j’étais arrivée depuis à peu près un mois et je ne faisais pas du tout attention à ce que racontaient les gens autour de moi, que ce soit aux potins, aux ragots ou aux simples rumeurs. Cela ne m’intéressait pas. D’autant plus que je ne connaissais pas la plupart des personnes qui étaient mentionnées. Je m’installai à côté de Caleb et braquai mon regard sur lui, attendant patiemment la suite.
Ce qui suivit éclaira soudain son histoire. Je n’en connaissais, pas encore, les circonstances, mais visiblement il souffrait d’amnésie. Peut-être suite à un accident. Et les cinq dernières années de sa vie, dont je faisais partie, semblaient s’être envolées. Malgré tout, il savait à peu près qui j’étais, même s’il ne se rappelait pas de ce que nous avions vécu.
Caleb m’avoua qu’il avait du mal à gérer les attentes de ceux qui l’entouraient, il ne savait visiblement pas comment réagir face aux situations qui se présentaient à lui. C’était compréhensible, il était, en quelques sortes, une nouvelle personne et cela devait aussi être déstabilisant pour les gens qui étaient à ses côtés et qui l’avaient connu différent. Il devait sûrement constamment se demander comment « l’ancien Caleb » aurait fait face à telle ou telle situation… Un mot me vint alors à l’esprit : épuisant.
Je ne pus me retenir de le prendre dans mes bras, sans lui laisser le temps de réagir. En me mettant à sa place, je n’arrivais pas à comprendre comment il avait réussi à survivre jusqu’ici, comment il n’était pas devenu fou. Tout ce que je désirais à présent était de lui faciliter la tâche le plus possible et de ne pas être un fardeau supplémentaire à porter. Je le tins encore quelques instants dans mes bras, serré tout contre moi pour lui montrer que j’étais là. J’hésitais encore entre le faire parler ou lui dire tout de suite de ce que j’imaginais faire pour lui. Finalement, j’optai pour cette dernière option :

« Je ne peux pas résoudre tous tes problèmes, malheureusement, mais je peux au moins essayer d’en résoudre un… Le nôtre. Du moins, si tu me le permets… En fait… On va faire un pacte… »

Je lui souris doucement, espérant qu’il ne prendrait pas peur et je continuai

« Tu n’es plus le même qu’avant c’est certain, mais ce n’est pas grave. On va tout recommencer à zéro et se créer de nouveaux souvenirs ensemble. Je ne te parlerai pas de notre passé, sauf si tu me le demandes et nous repartons sur de nouvelles bases, ensemble, sans que tu ne doives t’inquiéter de comment tu aurais réagi avant. D’accord ? »

Je voulais qu’il se sente parfaitement à l’aise avec moi et qu’il ne commence par à tergiverser pour savoir s’il devait me sourire, me prendre dans ses bras, etc. J’espérais avoir été assez claire, mais je comptais malgré tout sur lui pour me le dire s’il y avait quelque chose qu’il n’avait pas compris.

« Veux-tu continuer à me parler de ce que tu ressens ? Je suis là pour toi et si tu en ressens le besoin, peu importe l’heure ou le jour, je suis là, ne l’oublie pas et n’hésite jamais à m’appeler ou à passer chez moi… »

D’ailleurs… Une idée me vint soudainement. Et si je l’emmenais chez moi pour qu’on discute un peu au calme et devant une boisson chaude ? Avec le jour qui se levait, les gens commençaient à arriver dans le parc et j’étais certaine que les joggeurs et autres mamans à poussette ne tarderaient pas à emplir les allées et à venir nous déranger dans notre conversation…
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aëlys & caleb
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Ne rien savoir, être perdu. Ne pas savoir quoi savoir ou quoi dire au bon moment. Ne pas savoir se souvenir de choses que nous devrions savoir était une frustration assez importante pour dérouter ou oublier qu’il y a des cailloux dans ce parc. Cette jeune femme disait pouvoir faire une chose pour moi, nous. Ce sujet qui n’était dans le fond pas le plus important mais qui avait son importance. Dans le fond, on peut faire le bien et faire le mal en perdant la mémoire. On peut choisir de tout recommencer. Je n’étais plus le même me disait-elle. Elle avait raison. J’étais différent. Je me sentais différent. Je lui souriais doucement. On va tout recommencer. Voilà qui était le bien dans le fond mais c’était assez difficile tout de même. Que savait-elle de moi que j’ignorais ? C’était dingue mais c’était presque une chose qui me torturait. Vraiment. Je riais doucement en hochant la tête. « D’accord ! », disais-je comme un pantin qui ne pouvait pas non plus dire non à cette proposition dans ce cas. Je fronçais délicatement le nez à sa proposition suivante tandis que je me relevais, telle une loque qui avait du mal à retrouver pieds. « Peut-être une autre fois ? », demandais-je à la jeune femme. « Je devrais rentrer chez moi-même si j’ai envie d’être ailleurs… finir mon jogging et tenter d’être un mari… et un père ! », je riais nerveusement. « Les hormones sont infernales en passant, ne tombes jamais enceinte ! », lui annonçais-je comme une confidence bien placée mais avec le ton de l’humour assez palpable. Je me sentais vraiment drôle, oui, je vous le jure que je me sentais drôle. Je me sentais comme le plus drôle de tous. Je lui souriais tout de même. « On peut finir notre jogging ensemble par contre ? Pas besoin de parler pour recommencer à zéro ! », bah oui on sait tous qu’il faut respirer quand on court et on ne peut pas bien respirer et parler en même temps. C’est totalement impossible. Je lui souriais doucement. « Prête ? », lui demandais-je et allant courir avec ou sans elle avant de retourner à la maison pour la suite de ce chapitre.
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