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Sedna L. Azarov-Ieline
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Mar 17 Juin - 0:16
please
forgive me

please forgive me, i know not what i do Please forgive me don't deny me, this pain i'm going through please forgive me every word I say is true.

Ça faisait plusieurs jours que je harcelais Caleb. Harceler, c'est pas le terme exact. Toujours était-il qu'aujourd'hui ma détermination était telle que j'aurais pu par la simple pensée faire dériver les montagnes ou courber les océans. C'est l'inverse... C'est rien, ça veut dire la même chose. J'allais attendre. J'allais l'attendre. Toujours. Tout le temps. Debout, sous la pluie, sous le déluge, par tempête, par temps froid, par soleil, même sous la neige et sans manteau. J'étais prête à tout. Je n'avais pas toujours été comme ça, mais le désir d'amour était trop grand aujourd'hui. J'avais besoin d'être aimée, d'être pardonnée, d'être appelée maman. Je voulais tellement que les liens se renouent. Je savais bien qu'il m'en voulait. D'ailleurs, était-ce vraiment un pardon que j'attendais en venant au Starbuck où je savais qu'il passerait. N'était-ce pas plutôt... De la compréhension ? Le pardon viendrait plus tard. Il n'allait pas arriver dans la minute suivante. C'est un mot que l'on dit souvent trop tard. Pardon. Moi c'était Je T'Aime que j'avais dit trop tard. Mais j'essayais de me rattraper. J'essayais d'être gentille et douce, et... J'espérais retrouver la complicité d'avant, avec Caleb, mais aussi avec Morgan, Lady, Crystal et les autres. C'était devenu une obsession pour moi, un trouble, une douleur au coeur, une plaie ouverte. Je souffrais dès que je sentais de la froideur chez les autres. Je n'avais pas été pardonnée, ou comprise. De toute manière, je ne me comprenais pas non plus, alors comment voulez-vous...

J'arrivais au Starbuck, j'allais attendre parce qu'il n'arrivait pas tout de suite. J'avais bien étudié la question. M'installant à une table assez éloignée de l'entrée, histoire de bien me cacher derrière les têtes des autres clients chevelus, et puis aussi pour pouvoir lui sauter dessus dès qu'il passerait la porte. Agissons méthodiquement. Pardon je débloque. Je me reprends. Donc je disais ,je me dissimulais dans un coin, recroquevillée sur ma chaise comme une petite fille punie. J'attendais Caleb. Un soupir de lassitude s'échappa d'entre mes lèvres. Je n'avais jamais voulu le reconnaître, surtout devant les autres, mais cette histoire me minait. Je désespérais de trouver une solution. Pourtant, il fallait en trouver une. Si possible avant la majorité de Reed... Enfin bref, là tout de suite, je ne pouvais penser qu'à lui. Mon petit bébé. Mon enfant. S'il savait comme je l'aimais. J'ai mis du temps à l'accepter, j'ai mis du temps à le comprendre. L'amour se perd beaucoup trop vite. J'allais avoir du mal à gagner leur confiance, mais je devais essayer. Je devais essayer, sinon j'en mourrais.

On vint prendre ma commande. Dans l'immédiat, je n'avais rien envie de boire, même si j'avais la gorge serrée et la bouche ultra sèche. « Rien. Enfin, si ... Je voudrais un Café. Mais le Café serré. Le plus serré que vous pourriez avoir s'il vous plait. Et une... » Je stoppais net dans ma phrase. Le mot "Vodka" allait sortir de ma bouche. Mais j'avais réussi à ne pas le dire. J'avais réussi à me sortir de là, c'était pas pour replonger. Le serveur a dû me trouver étrange... Voire même indécise ou quoi. Je fixais mes escarpins, cherchant à détourner mon attention des verres alcoolisés qui trainaient sur les tables alentour. « Rien. Juste un café. » Une fois qu'il fût parti, je m'abattis sur ma table, la tête entre les mains. J'avais envie de m'effondrer publiquement, mais ça ne l'aurait pas fait. D'autant plus que j'attendais quelqu'un d'important, et s'il m'avait trouvée affalée sur ma chaise à me lamenter ou je ne sais quoi d'autre, il aurait eu une raison de plus de ne pas accepter de me parler ou de me confier Reed.

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mot doux de Invité ► un Mar 17 Juin - 1:06
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La vie  change, tout est fruit de changement et d’émotions différentes. Un jour, tu mens et l’autre jour, tu cherches le pardon. En ce moment, j’étais dans cette passe ou je devais tout trouver pour sauver ma relation avec Cordélia, je devais tout simplement chercher à me faire pardonner. Tellement d’autres choses dans ma tête et si seulement il n’y avait que ça. Je découvrais à tout bout de champs des frères mais aussi des sœurs. Me demandant si cela ne poussait pas un peu dans des arbres car cela semblait être mon cas. Je ne savais pas réellement comment gérer ça donc je m’enfermais dans une sorte de routine. Je m’occupais de mon fils, de mes proches mais surtout de mon boulot mais également de ma musique. Ce genre de situation ou ma vie semblait être plus désordonnée que du bureau de mon camarade du journal que j’appelais souvent Monsieur Donuts car il ne mangeait que ça, pire qu’un policier, je vous jure. C’était grave. Et j’avais encore une de ses interminables journées ou je bossais avec mon chef de rédaction totalement lourd et surtout loin d’être amicale puis on se demanderait presque s’il avait obtenu son diplôme dans un kinder surprise. Et c’est loin d’être génial d’avoir un patron idiot. Bien entendu, je faisais mon boulot, classant mes interviews du mois, rédigeant aux propres certaines, mettant en place mes petits articles sur les nouveautés en musique, répondant aux personnes qui posent des questions aux chroniques de la musique et j’en passe. Un petit boulot de quelques heures avant le subit moment de ma pause. J’adorais cette pause car j’avais la chance de pouvoir appeler Reed pendant quelques minutes avant d’aller au Starbucks qui était pile en face. En ce moment, j’avais un peu de mal, je devais éviter Nikki sans cesse mais je savais avant de revenir à Pasadena que c’était le risque. Quelques années à New York m’avaient tenues éloignés de ce moment même si je savais qu’elle n’y était pas encore mais je me sentais en sécurité. Je ne voulais pourtant pas trop m’en approcher, je voulais laisser le temps à mon fils de savoir ce qu’il voulait faire mais comment arriver à fuir une personne pendant longtemps ? Autant dire que c’était un défi, oui, réellement. J’inspirais doucement tout en sortant du journal. Le téléphone à la main, je parlais avec mon fils tout simplement. Mon petit plaisir du quotidien avant de lui promettre d’être à la sortie de l’école. J’allais vers le café, posant mon regard vers les serveuses et voyant cette brune que je remarquais bien souvent donc le badge disait : Billie. Elle était charmante bien que parfois un peu trop maladroite et étrange en ce moment. Il faut dire qu’elle paraissait rapidement blanche quand elle sentait le café. Enceinte ? Oui, elle me rappelait souvent Nikki pendant sa grossesse enfin tout me rappelait cette grossesse quand je voyais des femmes enceintes. C’était étrange mais on oublie jamais les 9 mois précèdent notre rôle de père. On n’est même un peu jaloux de ne pas pouvoir être aussi proche de notre enfant avant qu’il n’en sorte. Cela avait été mon cas, j’avais pris 5 kilos pendant sa grossesse car je ne trouvais pas autre moyen d’être comme elle qu’en mangeant. J’allais alors vers la caisse. Je ne regardais jamais les clients, ou rarement mais mon délice c’était toujours le chocolat chaud, je sais, c’est ridicule puis il n’y a que des enfants qui en commandent mais je n’avais jamais été fan du café. Jamais. J’avais même toujours cette ridicule manie de ne jamais finir le fond du chocolat chaud car ils s’en stockaient trop et c’était difficile de le boire alors j’en commandais un nouveau si j’en voulais encore. Vive le gaspillage. On a tous nos défauts. Je commandais alors ma boisson en cherchant une table du regard. Je ne savais pas trop ou m’installer. J’en voyais une seule de libre, un peu dans le fond mais c’était parfait pour dégainer mon journal en buvant ma boisson. Un sourire de satisfaction se laissait voir sur mon visage alors que je m’avançais vers celle-ci en posant mon chocolat chaud. Il y avait mon nom sur le gobelet comme à leur habitude. Je regardais un peu autour de moi, remarquant une jeune femme mais c’est quand je regardais un peu de plus près que je sursautais comme une fillette sans un mot pourtant. Non mais c’était ma veine, je m’étais installée à côté de mon harceleuse d’ex. Je soupirais doucement, me faisant tout petit d’un coup. Je ne savais pas quoi faire ou même quoi dire, mon désir était de changer de table. M’en éloigner mais je me contentais de prendre mon journal, hésitant, je l’ouvrais alors devant moi sur la table. Si cela se trouve, elle ne m’avait pas vu ? Oui, l’espoir me faisait toujours tellement vivre. Prions. Mais mes prières étaient nulles. Déjà, je n’étais pas à genoux et déjà, je n’étais pas croyant. Donc bon. Je prenais alors simplement mon chocolat chaud, buvant une gorgée qui était aussi chaude que la lave d’un volcan et me fit légèrement tousser. Non, je n’allais pas dire un mot, je ne voulais pas engager la conversation, pas sans être sûr qu’elle ne m’avait pas vu et donc… d’être sauvé.
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Mar 17 Juin - 2:22
please
forgive me

please forgive me, i know not what i do Please forgive me don't deny me, this pain i'm going through please forgive me every word I say is true.
J'avais entendu une voix familière. J'avais entendu... Je crois que c'était... Doucement, je relevais la tête, le coeur battant, les mains moites de sueur. Je n'avais pas rêvé. C'était bien Caleb. Il était assis, non loin de moi, il faisait semblant de ne pas me voir. En réalité, je suis sûre qu'il me voyait. Il ne pouvait pas me rater, j'étais voisine de table avec mon café ultra serré. Subitement, toute ma force, tout mon courage, toute ma détermination semblait s'être envolée avec le vent. J'hésitais. Je ne savais plus. Les grandes actions ça n'a jamais été mon point fort. Mais là je devais assurer. Pour Reed. Pour moi. Je serrais les poings, me mordant la lèvre inférieure jusqu'à l'en faire saigner légèrement. J'avais un peu mal, mais c'était rien à côté de ce qu'endurait mon coeur et mon esprit à l'instant. Je craignais tellement qu'il me rejette encore une fois. J'aurais voulu le supplier à genoux, mais ça n'aurait rien changé. Et c'était pas mon genre.

Prenant mon courage à deux mains, je me levais de la chaise sur laquelle j'étais vissée depuis un bon quart d'heure, et je m'élançais telle une gazelle gracieuse et féminine m'approchais de Caleb avec la lenteur inhérente à une tortue qui panique. En fait je repoussais le moment où j'allais devoir lui parler. J'avais déjà tenté plusieurs fois de lui expliquer. Le Pourquoi j'étais partie, le Pourquoi j'avais abandonné. Au fond, je n'avais pas d'excuses et quoi que je dise, il aurait forcément raison. Mes arguments étaient inexistants ou presque.

Donc j'avançais vers Caleb, ma tasse de café à la main. Oui en fait, j'avais oublié de la poser sur la table, j'étais trop troublée. Et non je ne projetais pas de la lui lancer dans les cheveux, si quelqu'un devait faire ce geste, ça aurait été lui. Il avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir à vie. « Salut Caleb. Comment ... Est-ce que tu vas ? » Oui restons basique. En fait, autant embrayer sur la suite, puisque de toute manière, il n'allait pas vraiment écouter. « Attends. Attends. Ecoute-moi s'il te plait. Je voudrais juste... Je ne cherche pas à m'excuser ou à essayer de prendre une place que j'ai perdue deux mois après la naissance de Reed. Je sais que je ne suis pas une mère et crois-moi ça me rend beaucoup plus désespérée que je ne l'aurais jamais imaginé. Mais... Aujourd'hui je suis là. Je suis vivante et j'ai... Besoin de le voir. De lui parler. A toi aussi. » J'essayais de sourire mais il était difficile à venir. Je sentais monter en moi une colère inexpliquée, contre moi-même, une peur incontrôlée et des larmes plein les yeux. Je baissais le regard, l'espace d'un instant, pour qu'il ne voit pas que je faiblissais. Relevant la tête, j'esquissais finalement un sourire un peu triste en serrant toujours machinalement entre mes mains la tasse de café.

S'il fuyait lui aussi.... Il allait peut-être le faire. Peut-être aussi qu'il allait me balancer son reste de chocolat chaud au visage ou même m'ignorer totalement comme il l'avait fait si souvent depuis mon retour dans leurs vies. En moi, il y'avait un coeur brisé, et c'était moi qui avais tenu la pioche. J'avais cassé mon propre coeur, c'était là le fond du problème.

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mot doux de Invité ► un Mar 17 Juin - 3:24
nikkie & caleb
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L’illusion, l’espoir… qu’elle est cette différence entre les deux ? Aucunes idées si ce n’est la garantie de ne pas être déçu ou tout du contraire ? Dans ce cas, je me doutais que j’étais stupide, tellement. Comment espérer qu’elle ne m’aurait pas vu arriver ? Il fallait être stupide et pourtant j’espérais réellement. Je préférais cette option. Je n’étais pas vraiment prêt à l’affrontement, j’avais beau savoir qu’il arriverait bien un jour et bien, je n’y étais pas prêt. Je n’y avais même pas envie. Des affrontements, j’en avais eu un paquet et surement un peu de trop en ce moment, je n’avais jamais été fan de ça. Surement par ce que j’avais un côté impulsif ? Je démarrais au cas de tour et j’étais aussi parfois insolent surtout avec l’autorité ce qui n’aidait jamais dans ce genre de situations. Je l’entendais alors se lever, tentant de me concentrer dans mon papier et surtout dans mon chocolat chaud qui réchauffait ma main refroidie par l’air frais extérieur. Il commençait à faire un peu frais. J’inspirais doucement, prenant une bouffée de courage pour la faire déguerpir de la meilleure des façons mais comment ? Parfois ça venait tout simplement tout seul car je n’étais pas une personne infecte qui arrivait à être méchante aussi rapidement que bonjour, tout du contraire, je le regardais tout simplement, son café à la main alors que je posais mon chocolat chaud. Etais-ce par ce que j’avais peur de lui balancer ? Ou par ce qu’il était trop chaud. Dans le fond, je n’étais pas trop sûr même si je savais que je ne serais jamais du genre à balancer une boisson aussi chaude sur un être humain. Personne ne méritait autant de cruauté et même pas elle. J’inspirais doucement alors qu’elle commençait à parler. J’avais presque réussi à oublier le son de sa voix depuis la dernière fois qu’elle avait tenté une approche. D’habitude, je l’ignorais, ne l’écoutant pas comme si c’était un fantôme car dans le fond, elle était partie comme un fantôme de ma vie. Laissant juste ce bébé. Elle me demandait comment j’allais, je riais légèrement. Ne disant rien et plongeant mon regard dans mon journal. Méritait-elle un mot ? Une attention ? Pas vraiment à mes yeux, elle ne méritait rien que du mépris et pourtant je me disais que parfois, je devrais la remercier. Nous aurions finis par nous entretuer et nous détruire si nous étions restés ensemble. C’était ce que je me disais bien souvent depuis que j’avais carrément commencé à refaire ma vie. Cette vie qui me plaisait malgré les mauvais côté. Et je l’écoutais attentivement. Elle était vivante ? Je riais doucement en levant le regard vers elle. « Non, techniquement pour moi, tu es morte… pour Reed ? C’est à lui de décider s’il veut rencontrer ce semblant de mère ou si on peut appeler ça une mère… », disais-je froidement, la rancœur dans ma voix mais je m’en voulais aussitôt cependant c’était plus fort que moi, je lui en voulais. Je lui en voulais d’être partie alors qu’elle avait un fils. Je lui en voulais d’avoir abandonné son fils, même pas moi. Lui. « Non, tu n’es pas une mère, c’est un fait… », dans le fond, je commençais à pouvoir me mettre à la place de Reed, je commençais à me dire qu’il m’avait abandonné… mon père et volontairement pas par ce qu’il n’avait pas le choix. J’inspirais doucement, soupirant aussitôt en me redressant légèrement dans le fauteuil de ce café. Me donner en spectacle ? Je n’aimais pas trop ça mais ma voix était montée légèrement. Bien sûr, il y avait tellement de monde, tellement de bruits que cela passait inaperçu. Je lui montrais la chaise en face. Tant qu’à faire, c’était plus simple pour parler moins fort. Je ne voulais pas réellement partager tout naturellement un café avec elle, je ne voulais pas lui parler tout simplement mais mon fils, il voulait quoi lui ? Je ne pouvais que commencer à penser à lui. S’il fallait qu’il rencontre sa mère, il ne le ferait pas sans mon appui et il fallait que je sois sûr que cela soit une bonne idée. Je ne voulais pas que Reed ne souffre. « Je t’accorde une demi-heure, seulement… », disais-je alors d’un ton nonchalant.
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Sedna L. Azarov-Ieline
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Mar 17 Juin - 4:12
please
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J'avais redouté ce moment. J'en avais cauchemardé même. Et pour tout vous dire, je le redoutais encore. J'étais face à lui, à qui j'étais liée par un lien que je croyais indéfectible, et j'avais beau me justifier, rien ne se justifiait. En réalité, je n'avais pas de justification à fournir. J'étais simplement perdue. Et sincère, pour la première fois presque. Mon coeur battait, et il battait si fort que j'ai cru un bref instant qu'il s'arrêtait. Il fuyait mon regard, il ne posait même pas un oeil sur moi. Etais-je repoussante à ce point ? Je devais lui faire horreur. Pas forcément physiquement, je suis pas dégueulasse à regarder Hum pardon, chassez le naturel... Mais c'était mes actes qui l'horrifiaient, et honnêtement, j'aurais eu la même réaction si je m'avais eue en face de moi. (Phrase très bizarre.) Le paroxysme de la douleur fut atteint lorsqu'il m'expliqua que pour Reed et lui, j'étais morte. A cet instant, je sentis mes jambes fléchir, mon coeur souffrir, je ressentais toute la peine, toute la tristesse accumulée en tant d'années de temps. Ce mot, 'Morte'... Me faisait me sentir encore plus mal. J'avais si souvent lu ou entendu ce mot dans mes oreilles. Je ne voulais pas être "morte" pour mon fils. Je voulais être là... Instinctivement, je baissais les yeux à nouveau, renversant à moitié le café que contenait la tasse tant je tremblais de partout.

Je ne répondais rien. Je restais figée, prostrée, incapable de bouger, incapable de parler. Je ne faisais que trembler. Je sentais pourtant du mouvement dans mes yeux, des larmes qui les embuaient mais que je retenais de toutes mes forces. L'envie qui me prenait là tout de suite, en ayant entendu ça, c'était d'ouvrir un vortex spatio temporel sous mes pieds et de me laisser tomber dedans pour disparaître. Est-ce qu'il le faisait exprès ? Caleb, comment tu peux me traiter comme ça après ce qu'on a vécu ? Il avait raison. Il avait raison sur beaucoup de choses, sur tout quasiment. Mais il m'achevait littéralement. Caleb est-ce que tu sais que tu me fais très mal là ? Mais c'est peut-être ce que tu souhaites. Je sais que toi aussi t'as souffert. Je sais que Reed a dû grandir sans moi. Tu ne veux pas essayer de comprendre l'incompréhensible... ? Non je n'ai pas d'excuses à donner, je n'ai que des larmes à t'offrir, et des mots un peu emmêlés, des phrases incohérentes et des regards un peu désolés. Pourtant j'essayais de me montrer forte, je savais qu'il n'aurait pas voulu d'un scandale public au Starbuck du coin. Je le connaissais quand même assez bien.

D'une main nonchalante, il me désigna la chaise en face de lui. Je n'avais pas envie de m'asseoir. Là j'avais plutôt envie de m'allonger... Mais soit. Je posais donc ma carcasse sur le siège en tentant par tous les moyens de ne pas me laisser aller à larmoyer ou autres choses embarrassantes.

« Tu n'as pas besoin de moi. Morgan non plus. Mais Reed ne pourra pas grandir s'il ne me connait pas. Il aura besoin de moi. » Je ne sais pas ce que c'est qu'une mère. J'ai perdu la mienne à cinq ans. Mais je sais ce que ça fait au coeur d'un enfant de la perdre. « Il pourra. Mais il grandira toujours avec une impression de manque en lui. Et ce manque là, personne ne pourra jamais le combler. » Crois-moi, je sais. J'ai grandi avec le même manque. Et regarde où j'en suis. J'ai voleté à droite à gauche, passant d'un lit à l'autre, essayant même l'alcool et les abus. Si Reed n'existait pas, je serais peut-être même morte à l'heure qu'il est. Il est tout ce qu'il reste de mon innocence, de mon courage. S'il te plais, ne me rejette pas encore une fois, parce qu'après, je n'en aurai plus. Et je ne pourrai plus me battre.

Je respirais lentement, silencieusement. Mon regard balaya le café tout autour de nous. Autour de nous, tant de rires qui explosaient, tant de sourires sur les visages, tant de déclarations d'amour aux tables des amoureux. Nous aussi, nous avions été amoureux. Mais les déclarations d'amour sont loin derrière. C'est une déclaration de guerre que nous nous sommes faite. Mais j'aimerais l'arrêter. Je suis épuisée de tout ça, lasse de tout.

Je posais mes yeux sur lui, mes larmes toujours à leurs coins. Ils devaient briller tant ils étaient remplis d'eau. Mais je crois qu'il s'en fout. Je ne suis plus rien pour lui, juste ... Une morte, ce qu'il n'a pas manqué de me rappeler. De toute manière, il me regarde à peine. Fermant les yeux quelques secondes, je pensais à quelque chose de beau, comme ... Le petit bruit que faisait Reed qui devait s'apparenter à un vagissement. C'était un des vrais souvenirs que j'avais gardés de lui. Deux mois... Deux mois pour le connaître. Deux mois seulement, où j'avais été à la hauteur. Le passé me ressautait à la gorge. Je sentais une boule dans mon ventre. Inspirant fortement, je repris sur un ton plus décidé. « J'ai eu peur... D'être attachée à quelqu'un. J'ai eu peur de devoir être une mère, d'avoir une responsabilité, une vie entre mes mains. J'ai eu peur de toi, j'ai eu peur de lui. J'ai eu peur de tout. » Je suis une trouillarde tu sais. Et l'abandon c'est ma facilité. « Aujourd'hui j'ai changé. » Ajoutais-je en posant ma tasse sur la table -oui je l'avais toujours dans les mains.- « Tu ne veux pas me pardonner ? »

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mot doux de Invité ► un Mar 17 Juin - 4:45
nikkie & caleb
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Peut-être avais-je été trop vache, peut-être n’aurais-je pas dû dire ça ? Morte ? C’était dur mais pourtant cela avait été plus simple de se dire qu’elle ne reviendrait jamais dans nos vies. Je n’avais jamais caché qu’elle était vivante et quelque part à Reed, jamais. Dans le fond, c’était seulement une métaphore car nous avions vécus à deux, tout fait à deux sans penser à … et si elle était là ? Non, jamais. Nous étions deux sans nous demander comment cela serait à trois. Je ne m’étais jamais posé la question depuis son départ sûrement par ce que cela aurait été tellement stupide. Je le sentais réagir avec faiblesse à mes remarques. Peut-être était-ce pour ça que je cédais ? Peut-être mais je préférais me dire que non. Je préférais me donner une autre raison que le fait d’être une personne gentille. Oui, j’étais un homme qui n’aimait pas réellement voir les autres souffrir et non. J’avais longuement eu de la peine pour la souffrance des gens parfois même éloigné. Les gens agressés au bord d’une ruelle comme la fille d’un pasteur ou cette enfant donc les parents sont morts ou l’un était en prison, je ne savais plus trop mais je trouvais ça tellement triste. En ce moment, le monde était cruel et je sentais que je ne voulais pas que cela soit répétitif. Je ne voulais pas qu’elle souffre aussi car personne ne mérite de souffrir dans le fond, oui, j’étais en colère mais parfois je me disais… qu’on a tous nos raisons. Je m’en voulais surtout car je savais qu’elle avait perdu sa mère, je savais que ce mot n’était peut-être pas le plus délicat. J’inspirais doucement, je me sentais un peu horrible de ma réaction démesurée et pourtant sortir de la rage, la rancœur. Je soupirais doucement, je n’arrivais pas à la regarder trop longtemps car je savais que j’étais faible. Car mine de rien, c’était quand même la personne qui avait été ma meilleure amie depuis l’enfance, la première femme que j’avais aimée et même si ce n’était pas la dernière, c’était aussi la mère de mon fils. Ce fils que je chérissais tellement. Je savais qu’il ne serait pas là sans elle. Je savais que je pourrais faiblir malgré ma colère, malgré ma rage. Me retrouver entre faiblesse et haine n’était jamais une chose facile. Cela frustrait tout être humain. Je la laissais alors s’assoir. J’inspirais en l’entendant. Reed avait besoin d’elle mais que voulait Reed ? J’haussais les épaules en la regardant. Je ne trouvais pas encore de mots, j’attendais d’en savoir plus, je la laissais parler. Je savais aussi qu’elle savait ce dont elle parlait mais je le savais aussi car j’avais grandis sans un pére, cela me fit rire jaune car elle aurait dû réfléchir à ça, avant. Je baissais le regard rapidement vers mon chocolat chaud. Je voyais ses larmes, tentant pourtant de ne pas les voir, de ne pas laisser les gens aussi les voir. Alors qu’elle regardait autour de nous, je voulais attirer son attention pour éviter ça mais je n’en fis rien. La serveuse par contre remarquait rapidement ce qu’il se passait, me lançant un appel du regard, je lui fis un léger haussement d’épaule pour la rassurer et elle retournait vaguer à ses occupations. C’est alors qu’elle reprit la parole. Je l’écoutais en riant jaune à nouveau. Alors qu’elle terminait, je la regardais cette fois attentivement. Inspirais doucement. Posant à nouveau mon chocolat chaud sur la table. J’y mettais mes avant-bras en entrelaçant mes doigts, joignant mes mains. « Reed aura libre droit de décider de ce dont il a besoin, je te rappelle que j’ai aussi grandi sans un parent, sans un père… Je sais ce que cela fait mais c’est seulement de ta faute pas de la mienne… pas de celle de Morgan… C’est à lui de choisir… », je riais doucement, un peu jaune à nouveau. Oui, je pourrais rire nerveusement mais je n’étais pas nerveux, non, j’avais cette assurance en moi que j’avais rarement mais pourtant là, je savais ce que je voulais mais surtout je voulais protéger mon fils. « Mais tu crois que je n’ai pas eu peur, moi ? Tu crois que c’était simple d’être pére à 19 ans ? Après tu m’as laissé seul… avec… un bébé et j’avais mes études et j’en passe… je n’ai pas eu peur pour autant, j’ai assumé… oui, j’ai assumé et je n’ai pas eu peur de personne car j’aimais mon fils et je pensais juste à lui et pas à moi… moi aussi, j’ai changé. », disais-je alors en arquant un sourcil. « Je suis amoureux, heureux… certes, j’ai des peines… de la famille qui tombe du ciel… on s’y fait ! », je riais nerveusement cette fois. « Mais te pardonner ? Je ne suis pas sûr de le vouloir ! », disais-je alors, résigné. « Pourquoi te pardonnerais-je d’avoir abandonné mon fils ? », disais-je en la regardant. « Tu ne sais pas tout ce qu’on a dû traverser. Peut-être que toi aussi tu as dûe traverser des trucs horribles mais comme tu l’as si gentiment dit… il avait besoin d’une mère et elle était où ? Je m’en fiche d’avoir été abandonné, sincèrement, je m’en suis remis mais lui, non. », disais-je aussitôt en soupirant. Je savais que c’était loin d’être facile à entendre et aussi loin d’être facile à dire. Je ne me rendais même pas compte que je disais mon fils et même pas notre fils et je savais que c'était horrible et que je m'en voudrais aussitôt que je le réaliserais.
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Mar 17 Juin - 5:40
please
forgive me

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J'avais beau essayer, j'avais du mal à ne pas crier, criser ou pleurer. Je sais que je devais me retenir, de toute manière, je n'avais pas le choix. Péter un cable en plein café devant Caleb n'aurait fait qu'empirer les choses, et je ne voulais pas ça. Je voulais... Les améliorer au contraire. Et je ne faisais qu'empirer. J'écoutais ce qu'il me disait, il avait raison. J'aurais dû penser à lui, à Reed, et pas à moi. C'est ce qu'une mère aurait fait. C'est ce que n'importe qui de normalement constitué aurait fait. Moi j'ai suivi le vent et je suis partie en claquant la porte derrière moi. Une porte de plusieurs mètres d'épaisseur, de plusieurs tonnes, de plusieurs mois, une porte qui n'avait pas l'air de vouloir se rouvrir. Caleb avait grandi sans père, et j'aurais dû ne pas l'oublier. D'ailleurs je ne l'avais pas oublié... Mais l'émotion me tenait tant aux tripes que j'avais oublié d'en parler. Je crois que je commençais à dérailler un peu. Je ne savais plus quoi dire, quoi faire, ni comment réagir face à lui. Il avait raison sur tout, je ne pouvais qu'accepter, et me taire. Je n'avais droit à rien. Je m'étais enfuie, je devais assumer. Puisque je ne l'avais pas fait plus tôt. Au cours de ma vie, je n'ai jamais rien assumé. Je pourrais dire Je suis désolée Je suis désolée pendant cent fois d'affilée, trois heures durant, ça ne changerait rien à la situation. « Je sais que tu as souffert et que tu m'en veux trop pour me comprendre. Je n'ai pas voulu voir ce que toi t'aurais pu endurer sans moi. Je n'ai pas voulu savoir si Reed pouvait être malheureux. J'aurais dû ne penser qu'à lui. Il est tout ce qui compte dans cette histoire. J'ai pensé qu'à moi. Je mériterais mille fois d'être brulée vive sur la place publique. Mais je le regrette, tu ne comprends pas ? Je le regrette. S'il te plait... » Je marquai une petite pause, pour reprendre mon souffle.

« Reed décidera évidemment. Il décidera toujours. » Et je devrai accepter, que faire d'autre. Je ne peux pas me battre pour un enfant s'il ne veut pas de moi dans sa vie. Ça briserait un peu plus mon coeur. Il faudra que j'oublie... L'alcool c'est bien pour ça. Je voulais être forte, au final je me sentais faiblir avec les minutes qui défilaient. Je sentais un trou en moi se creuser, une fontaine arriver dans mon regard et mon corps tremblait toujours. Battant des cils pour faire tomber l'eau de mes yeux et posant ma tête sur mes mains pour que personne ne me voit craquer, je me répétais en boucle Reste forte Reste forte c'est bien parti, allez. Finalement, j'ai eu raison de moi. Une fois quelques larmes écoulées, je relevais le menton en soupirant longuement.

« Ton fils ? » Alors là c'est bon. J'étais achevée. Je ne croyais pas vraiment qu'il avait dit ça. Et pourtant, je réécoutais dans mon esprit sa phrase, encore et encore, comme si j'appuyais sur la touche replay d'un magnétophone. TON fils ? C'en était trop je crois. Je n'avais même plus envie de pleurer, j'avais juste... Envie de partir d'ici très loin, encore une fois, mais cette fois je ne pouvais pas. Finalement, je pleurais, sans m'en cacher des autres. Je savais qu'il n'allait peut-être pas aimer ça. C'était plus fort que moi. J'avais essayé d'être courageuse. J'avais vraiment essayé. Mais mon coeur ne pouvait plus en supporter comme ça et je m'effondrais en sanglots, faisant au passage glisser la tasse de café qui se brisa sur le sol. Les autres devaient nous regarder, mais je m'en fichais. La serveuse qui s'était intéressée à nous plus tôt devait elle aussi nous observer. A quoi bon rester stoïque. A quoi bon ... Et surtout, comment ? Je me sentais trop brisée pour tenir debout. Le comble fut lorsqu'il ajouta qu'il ne voulait pas me pardonner.

J'imaginais tous les regards sur nous, les regards désobligeants, les regards discrets, ceux qui ont l'air de dire  'Ils ne pourraient pas faire moins de bruit ces deux-là...?' En fait, je n'étais pas assez résistante. J'avais tenté, j'avais tenté aussi fort que j'avais pu, mais il y'avait un moment où je craquerais pour de bon, et je crois qu'on y' était. Je haletais, hoquetais entre deux sanglots, entre deux crises de larmes, j'avais du mal à respirer. Dans ma poitrine, le coeur battait trop vite, trop violemment, je le sentais cogner en moi. J'avais les joues trempées et salées. J'aurais aimé qu'il me prenne dans ses bras. Mais je savais qu'il n'allait jamais plus le faire. Il n'allait même certainement pas essayer de me consoler. Il n'aurait plus jamais de gestes d'affection envers moi. Juste des crachins de haine, du mépris et des mots douloureux. Enfin là je crois que j'étais servie pour ce qui était des mots douloureux...

La serveuse arriva justement à ce moment-là, pour voir ce qui se passait. Evidemment, on ne passait pas vraiment inaperçus. En fait c'était surtout moi qui attirais l'attention de tous les clients du café. Je faisais ce que je pouvais pour me calmer, je respirais et je fermais les yeux pour ne plus voir le regard de Caleb. Je n'osais pas le voir. Je pensais à autre chose, je n'écoutais même plus. Je pensais à Reed, qui était devenu si joli. Un adorable enfant que j'aurais dû élever et connaître à chaque âge de sa vie. Je revoyais dans ma tête la couleur de ses yeux, sa tignasse blondinette, et je comprenais encore plus ce que j'avais manqué.

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mot doux de Invité ► un Mar 17 Juin - 6:21
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Qui étais-je dans le fond pour décider de qui méritait quoi ? Comment, pourquoi que dieu pourrait-elle mériter ? Même le petit Jésus ne pouvait pas le dire, dans le fond… je n’avais pas le droit de lui reprocher des erreurs. Etais-je un saint ? Je savais que non car dans le fond ? J’avais quand même caché à une jeune femme l’existence de Reed pendant 1 an pour ne pas la voir fuir. J’en avais marre de voir les femmes fuirent. Oui, tellement. Elles échappaient toutes à mon contrôle tout ça par ce que j’étais papa. Oui, je ne savais pas vraiment pourquoi. Certaines me disaient que devenais belle-mère n’était pas ce qu’elles voulaient, d’autres se contentaient bêtement de dire qu’un père célibataire doit être un cas invivable sinon la mère serait encore là. Je savais que non mais je savais qu’avoir une vie normale n’avait jamais été simple pour moi et peut-être que j’étais bien loin d’en avoir une pendant des années. Etre parent aussitôt vous enfermes dans une vie peu commune et pourtant tellement commune à d’autres car le pire était que je n’étais pas le seul être humain dans cette situation. Alors que je continuais à me montrer… méchant, je récidivais à chaque fois dans cette rancœur bien qu’adoucie alors que j’acceptais enfin la discussion. Je me disais presque que je n’aurais pas dû. Cette sensation que j’avais mélangée avec la culpabilité d’être rancunier et la rancœur à la fois ne m’était point agréable. Je l’écoutais, attentivement, elle réagissait à mes mots. Elle parlait même beaucoup, je me demandais si elle arriverait à continuer à parler et combien de temps sans reprendre son souffle, elle s’en voulait. Je le sentais depuis le début mais cela n’était point aussi simple. S’il suffisait de s’en vouloir pour être pardonné, cela serait trop bon. Je le savais. Je savais aussi qu’il fallait d’abord se le pardonner à soi-même, aussi idiot soit-il comme raisonnement, c’était vrai. Alors qu’elle pensait devoir être brulée vive, je soupirais. Je ne pensais pas ainsi, non. Je ne pensais pas à sa mort, son malheur. Je ne souhaitais souffrance à personne. J’inspirais doucement. Je la sentais faillir, vraiment mais j’avais l’impression de ne rien pouvoir faire pour l’aider. Je ne me sentais pas apte à le faire. Lui faire un câlin ? Mais autant dire qu’Ironman ferait un câlin à Loki. Cela serait vraiment étrange, non ? Ou Catwoman qui fait un câlin… hummm… c’est qui l’ennemi de Catwoman ? Je n’en savais rien mais autant voir le principe… c’est tout. Je ne me voyais pas câliner cette jeune femme tout comme j’aurais pu le faire tellement de fois avant et tout comme je l’avais fait depuis si jeune je m’en souvienne. Elle venait de comprendre, ce mot… enfin le Mon. Je soupirais, je réalisais bien que c’était horrible de dire ça. Je la regardais attentivement fondre en larme, je me sentais mal. Je ne pensais même plus à regarder autour de moi, pas besoin car je me doutais qu’on avait attiré les regards. J’inspirais, sentant l’odeur du café qui venait de tomber. Et bim. « Désolé… », disais-je à la serveuse qui approchait pour ramasser les dégâts, elle me souriait doucement. « Ce n’est rien, j’ai des hormones en pelote, ce n’est pas mieux ! », c’était donc ça, elle était enceinte. J’avais raison. « Allez dans la réserve, c’est la porte brune là-bas, cela serait peut-être mieux ! », disait-elle alors en laissant un sourire, désolée. « On va peut-être faire ça, alors ! », disais-je en regardant aussitôt Nikki, ne sachant quoi faire. J’inspirais doucement en me levant et oui, je sentais que j’allais avoir du mal à la sortir dans cet état de la pièce donc tant qu’à faire, je me penchais pour passer les bras sous des genoux et un dans son dos. Un geste que je faisais souvent à l’époque et que j’avais même fais sous le ton de l’humour avant que nous entrions dans notre premier petit appartement tout riquiqui. J’allais alors vers la pièce de derrière, celle que m’avait désignée la jeune brune. J’ouvrais la porte d’une main libre en inspirant. Je laissais la porte claquer derrière nous, la posant alors sur une sorte de frigo allongé. Les congélateurs qui dont plats en fait. J’inspirais doucement. « Tu sais pour que les gens te pardonnent, il faudra commencer par te pardonner à toi-même ! », disais-je alors que je me posais contre le congélateur, croisant les bras et caressant légèrement le bout de mon nez, je soupirais doucement. « Oui, mon fils, je dis ça depuis 6 ans, ce n’est pas pour dire que c’est uniquement le mien mais c’est ainsi, c’est systématique. Il n’a eu que moi pendant 6 ans, on a vécu beaucoup. Je me suis interdit de manger pour pouvoir le nourrir, je me suis battu entre études et biberons mais aussi rhume, gastro… et j’en passe des mûres et des pas vertes… j’ai été celui qui le soignait quand il était malade. Oui, c’est mon fils, oui, tu es aussi sa mère et c’est le tiens mais c’est le mien à mes yeux. Ce n'est pas un reproche que je te fais mais c'est juste la vérité aussi cruelle, soit-elle, j'étais tout ce qu'il avait. », disais-je alors calmement pour expliquer pourquoi j’avais tout simplement cette habitude de dire mon plus que le nôtre. « C’est le tiens et le miens plus que le nôtre ! », disais-je tout simplement en haussant les épaules. « Je comprends que tu le regrettes, je le vois mais je ne peux rien y faire… », disais-je aussitôt. « Qu’est-ce que je pourrais te dire pour que tu le regrettes moins ? Je ne tente pas de te faire payer tes fautes… non ! Je pense juste à cet enfant, ton fils, mon fils car il ne doit pas en pâtir, il ne doit plus en pâtir… », disais-je en soupirant, levant une main à mon front pour l’y laisser un peu. Je ne savais pas quoi dire. « Je ne peux pas te dire les mots magiques qui t’aideront à te sentir mieux mais si tu veux qu’on te pardonne… pardonnes-toi d’abord… », disais-je à nouveau car je le croyais. Calme, je tentais de ne pas laisser passer la rancœur pour qu'elle s'apaise et arrête de pleurer. J'allais alors vers l’évier, attrapant un gobelet en plastique pour le remplir d'eau. Bon, on s'en fiche si on n'avait pas le droit. Je lui apportais alors. Lui tendant en attrapant la boite de kleenex qui traînait.
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Mar 17 Juin - 7:29
please
forgive me

please forgive me, i know not what i do Please forgive me don't deny me, this pain i'm going through please forgive me every word I say is true.

La suite je ne sais pas trop. Je décrochais totalement de la réalité. J'étais perdue ailleurs, avec mes secousses et mes larmes, et je ne regardais même plus autour de moi. J'entendais que ça s'agitait, surtout quand la serveuse est arrivée. Je ne regardais rien, je fermais les yeux très fort, comme si je m'imaginais que j'allais pouvoir me téléporter par la pensée hors du café et de la vue de tous ces gens qui devaient sûrement nous prendre pour des fous. Enfin moi en particulier. J'écoutais pas vraiment mais je sentis les mains de quelqu'un se poser contre moi pour me soulever et m'emmener un peu plus loin. J'ouvris à peine les yeux, je voyais tout très flou, parce que je pleurais en même temps. Décidément, on devait vraiment attirer l'attention. Boh, on s'en fiche. Je ne réalisais pas que Caleb me portait. Ce geste aurait pu m'émouvoir, sauf que j'étais trop perturbée pour ne serait-ce m'en rendre compte. Je dormais debout, comme si j'étais en pleine crise de somnambulisme en journée et devant tout le monde. Charmant. Et puis je me réveillais à moitié couchée sur un frigo. C'était froid un peu. Je regardais autour de nous, ah... Le décor avait changé un chouia. Je soupirais longuement, de lassitude ou de je ne sais trop quoi. J'avais l'impression de m'être vidée de mes larmes, et donc je n'avais plus de force, je n'aurais pas pu repleurer à nouveau, donc soyez tranquilles.

J'écoutais en fin de compte ce que disait Caleb. Il était plus calme, moins brutal dans ses paroles et dans ses gestes. Bon c'était pas le bisounours qui allait me prendre dans ses bras pour me faire des gros calins qui réconfortent, mais c'était un début. Un pas vers l'harmonie. Hum. Non l'harmonie, faut p't'être pas éxagérer non plus. J'attendis qu'il termine sa longue tirade plus ou moins encourageante. Me pardonner à moi-même... En voilà une idée. J'y aurais pas songé. Non mais en réalité, j'aurai plus de mal à me pardonner toute seule qu'à me faire pardonner par les autres, je crois. Parce qu'au fond de moi, le fait d'avoir laissé mon enfant et Caleb seuls face à la vie me mettait hors de moi. J'étais furieuse contre mes réactions, j'étais furieuse contre mon caractère. J'aurais tellement aimé être faite différemment.

Il me racontait, sa vie avec Reed, sa vie mouvementée, ses peines ses difficultés, et j'écoutais tout d'une oreille attentive. Il voulait me faire prendre conscience de mon égoïsme inégalable. Je le savais très bien. C'était pour m'en excuser que j'étais revenue à Pasadena. Entre autre évidemment. J'étais en premier lieu revenue pour Reed et pour essayer... Qui sait, de rattraper un peu de temps perdu. Si on m'en laissait l'occasion. Quoi qu'il en soit, j'écouterai la décision du petit, et je le laisserai décider de me voir ou pas. C'est lui qui compte, il aurait dû compter bien plus tôt.

« Je suis désolée. » C'était je crois la première fois que je lui disais réellement. Je ne demandais plus de pardon, ni quoi que ce soit. Je voulais surtout une trêve, j'étais vidée d'énergie. Je le regardais fixement, en séchant mes pleurs. Il m'apporta un verre d'eau mais je n'avais pas soif. Je me le serais bien renverser sur la tête pour vérifier que je ne dormais vraiment pas. « Tu pourrais... Me parler de lui ? » Me dire comment il est avec toi ? Si tu l'emmènes souvent jouer au parc, s'il est poli avec les grandes personnes...

Je tenais mon mouchoir dans la main droite et mon gobelet dans la gauche, je devais même avoir l'air stupide. Je hoquetai en esquissant un sourire un rien forcé malgré tout.

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mot doux de Invité ► un Mar 17 Juin - 18:42
nikkie & caleb
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Pourquoi avoir fini dans cette pièce sombre et humide ? Je n’en savais rien et pourquoi je ne pouvais pas m’empêcher de me demander : bon dieu mais tu refusais de lui parler il y a même pas 15 minutes. Quelle mouche m’avait piquée ? Peut-être celle du père qui se disait tout simplement qu’il fallait penser au bien de son fils ? Qui sera là si Reed doit se décider à la rencontrer ou pas ? Moi, uniquement moi et j’étais prêt à le laisser choisir depuis le départ de la jeune femme. J’aurais tellement aimé aussi un jour pouvoir choisir entre parler à nouveau à mon père s’il tentait au moins. Elle, elle tentait. Mon père, non. Dans le fond, je savais donc que c’était peut-être mieux pour Reed. Je me calmais, à quoi bon monter le don ? Cela coupait toute conversation dans le fond. Parler trop fort n’était pas un moyen de communiquer sainement. Et je l’entendais dire qu’elle était désolée. Des mots que l’on dit si facilement mais le penses-t-on ? Je ne doutais pas qu’elle le pensait mais ils étaient facilement dit, tellement facilement. C’est comme je t’aime, elle l’avait tellement dit et pourtant cela ne l’avait point retenue à partir du jour au lendemain. Je riais nerveusement en l’entendant, ne sachant pas vraiment ce que je pouvais dire. Ok ? C’était tellement compliqué de réagir à ces trois mots tellement importants mais tellement… c’est fou mais parfois les mots peuvent être tellement peu évidents, tellement peu fiables. Je me contentais de soupirer doucement. « Ça fait du bien de l’entendre même si c’est en retard ! », disais-je en haussant les épaules car oui, cela faisait du bien mais j’aurais tellement préféré qu’elle ne dise ses mots… il y a 5 ans, avant que moi, je n’ai plus besoin de les entendre. Je n’avais plus besoin même si cela faisait du bien. C’était comme me donner du lait alors que j’ai déjà mangé mes céréales, c’est gentil mais cela n’était plus utile. Bien sûr, j’étais toujours calme. Compréhensif. Je ne voulais pas m’énerver, je ne voulais plus même si j’étais resté assez calme dans le café mais pas pour autant gentil. Je voulais juste être la personne qui saurait être raisonnable, responsable. A qui bon s’entretuer si ce n’est pour alerter tout un café. A quoi bon ? J’étais adulte, j’avais grandi et je savais parler comme un adulte donc il était tant que j’agisse comme tel, lui donnant même de l’eau et des kleenex. J’attendais alors qu’elle finisse sa question mais aussi qu’elle se calme un peu. Je voyais qu’elle tenait son eau et son mouchoir de l’autre, je ne savais pas si elle comptait le boire ou essuyer ses larmes mais j’avais envie de rire, un peu taquin. Je me retenais cependant. Elle pourrait le prendre mal. J’inspirais doucement. Il fallait maintenant que je réponde à cette question mais me sentais-je apte à le faire ? Je n’en savais rien. Dans le fond, je me disais qu’elle devait apprendre toutes ses choses de Reed. M’en voudrait-il si je répondais à cette question pour lui ? Je n’en savais rien. Mais je ne voulais pas lui refuser, cela serait odieux. On allait éviter d’alarmer les souris de l’arrière du café. Je passais alors la main de mon front à ma nuque, la massant légèrement en soupirant. « C’est compliqué, je me dis que ça serait à lui de te parler de lui mais pourtant je n’ai aucuns droits de refuser de te parler de Reed… », disais-je en haussant les épaules. « Il aime tout faire comme moi, c’est presque comme s’il ne s’habillait pas comment moi… sauf qu’il aime un peu trop les bandes dessinés et ça me rend tellement jaloux, je n’ai rien d’un super héros. Son parfum de glace favorite, la vanille. Il adore ça, il en prend un peu trop souvent tout comme le lait. Je ne sais pas d’où vient cette fixation sur le lait et les vaches mais il semble adorer ça. », je souriais doucement, parler de lui me rendait un peu gaga, cela me rendait juste même : papa. C’était normal après tout, nan ? Je ne pouvais pas faire autrement. Je ne pouvais pas être cette personne qui ne souriait pas comme un con en parlant de son fils. C’était impossible et même si j’avais omis d’en parler à Cordélia. C’était mon fils, mon tout. Je tournais mon regard vers elle, je n’avais pas fini, non. « Il aime les bonbons surtout les sûr qui piquent comme il le dit et le coca même si je me dis qu’il faut éviter surtout avant de dormir. Tous les matins, il mange des mielpops, c’est devenu une habitude et aussi loin que je m’en souviens, c’est parti du fait que je n’avais plus que ça dans les placards un matin… on avait dû manger ça pendant toute une journée avant l’arrivée de ma paie… et il a adoré. Il est pire que trouillard avec des araignées et les serpents. », j’inspirais doucement, il ne tenait pas ça de moi. C’était certains car j’avais plus peur des pigeons et oui. Aussi stupide j’ai pu l’être en présence de ces volatiles qui me retirent les couilles que je pourrais avoir. « Il est allergique aux bananes… et il a peur du vide enfin… ça, c’est quand il ne grimpe pas aux étages pour s’étaler sur le sol en pendant qu’il ne se fera pas mal… », je riais doucement, amusé car je me souvenais de ce soir ou il avait fait boum par terre et qu’il avait mal au genoux. « C’est ce genre de moment où c’est mignon car on a l’impression qu’il redevient un bébé… auquel il faut donner de l’attention, ça grandit tellement vite ! », disais-je alors en me disant que c’était bête mais j’aimais quand il avait besoin de moi, j’aimais quand j’avais la sensation d’être important et qu’il comptait sur moi.
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