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mot doux de Invité ► un Jeu 3 Sep - 22:55
simon & billie
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Oh crotte. Je vous jure, oh crotte. Je n’en pouvais plus, j’étais déprimée. Cela faisait trois jours que Rainbow m’avait ouvert les yeux. Deux jours qu’il m’avait fait réaliser une chose que je n’étais pas prête à réaliser pour bien des raisons. La culpabilité pour commencer ? L’impression d’avoir ratée des choses ou d’avoir peut-être pu empêcher ça si je ne les avais pas laissés venir ? L’impression qu’ils m’aimaient au point d’être présent sans même me rendre compte de l’immensité de leur amour ? Tellement de choses et même si cela faisait deux mois qu’ils étaient mort pour moi c’était comme hier car je le réalisais à peine pourtant je commençais à me souvenir du regard vide de mon père quand blessée à la jambe, j’étais tombée sur lui avant que mon autre père ne m’aide. Tellement compliqué, trop compliqué mais j’étais brisée de l’intérieur. Mon âme était en mille morceau alors que j’avais déjà prise une cuite avec Nicola sans même lui dire ce qu’il se passait le jour avant, j’avais fait en sorte de ne pas rentrer chez moi après le boulot. J’avais déambulée dans les rues de Pasadena à la recherche d’un moyen d’échapper à cette douleur. Mes pas avaient été hésitants pendant tout le long d’une soirée et mon cœur se débattait dans ma poitrine alors qu’un regard livide était trahi par des larmes de crocodiles que j’effaçais. Mon mascara n’était pas propre autour de mes yeux, je m’en doutais. Je rentrais dans le premier bar que je voyais en poussant la porte. Je me sentais tellement mal… tellement vide. Je rentrais en allant vers le bar. Par réflexe, je commandais 4 shoots de téquila. Je ne tenais pas l’alcool. Je le savais. J’étais encore un peu mal à cause de ma cuite du jour avant et ça aussi, je le savais. « Je peux aller aux toilettes ? », demandais-je alors avant d’y aller sans même avoir la réponse. Je voulais masquer ces larmes qui avaient faites de moi un panda tout droit de chine. Les pandas viennent-ils de chines ? Je n’en savais rien sur le coup, je ne savais même plus quoi penser ou quoi dire. Une fois dans la salle de bain, j’effaçais mes larmes avant de prévenir Toby que je rentrerais assez tard. Ce n’était pas bien. J’étais irresponsable. Je suis maman, je devrais être prés de mes enfants mais j’étais incapable de rentrer dans cet état. J’étais incapable de montrer ce qui se passait dans ma tête à Toby ou même à mes deux enfants. Je sentais mon cœur se retourner alors que je voyais mes yeux. C’était stupide mais je me sentais mal d’être mal. Je prenais un morceau de papier pour essuyer les mains que je mouillais un peu afin de retoucher mon maquillage. Je restais une bonne dizaine de minute dans les toilettes avant de sortir sans même avoir faite une commission. Je m’en balançais. Je ne voulais pas faire pipi ou même enfin… voyons, je ne dirais pas ce mot même dans cet état. Je retournais au bar ou mes verres m’attendaient. Je me posais sur un tabouret et je les buvais. Les pans de ma robe dessinant assez bien ma silhouette alors que l’on voyait mes jambes assez longue terminée par des escarpins que j’avais chaussée pour aller bosser. C’était con d’aller bosser en escarpins mais j’avais l’habitude et puis ? Je ne réfléchissais pas. Un sifflement se dit entendre alors qu’un homme au bar se rapprochait en commandant une nouvelle rafale de téquila pour moi. Je souriais doucement en le remerciant et il me regardait avec un air étrange, presque séducteur mais presque pervers. J’acceptais les verres que nous buvions à deux. Combien en avais-je bu ? Je n’en savais rien mais je me sentais flotter totalement. J’avais la gorge en feu mais je flottais comme sur un petit nuage. Je montais presque sur le bar, assise dessus alors que cet homme que j’avais décidée d’appeler Kimono me regardait et me racontait sa journée. Je flattais doucement sa tête alors qu’il parlait de son chat. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Je ne réfléchissais pas et l’alcool était maitre de mon corps. Je ne sentais même plus la sensation de chaleur ou même le froid. Je me levais sur le bar en m’abaissant vers la radio du barman quand une chanson que j’aimais beaucoup passait. Simple Minds. « Won't you come see about me ? I'll be alone, dancing you know it baby ! », me mettais-je à chanter assez bien car je suis douée en chant mais l’alcool n’était pas vraiment ravie de devoir chanter. Je laissais alors Kimono monter sur le bar tandis que nous dansions à deux. Attention, j’étais chaste tout de même. J’étais loin d’être ainsi. Je chantais, me faisant un délire sur le bar. J’allais au bout de mon délire mais mes yeux s’humidifiait au fil de la chanson, au fil de la danse. Les larmes n’étaient pas d’accord avec mon envie de faire la fête.
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mot doux de Invité ► un Dim 20 Sep - 21:49
Les occasions pour décompresser et se retrouver entre collègues étaient nombreuses à la caserne mais depuis qu'il avait gravi les échelons de la hiérarchie, Simon s'y rendait moins souvent. Il avait beau connaître la plupart d'entre eux depuis des années, il ressentait le besoin de laisser les valeureux hommes et les valeureuses femmes sous ses ordres souffler ensemble. Ceux-ci ne manquaient pas de lui proposer de se joindre à eux mais le Capitaine avait bien souvent une soit-disant bonne excuse. Un rendez-vous, un dîner, des cours d'arts martiaux tôt le lendemain ou encore une convocation au siège administratif du département des pompiers mais aussi la fatigue, tout y passait. Il arrivait que son motif soit effectif mais bien souvent il n'en était rien. Le pompier faisait tout de même acte de présence lors d'une importante nouvelle ou suite à coup dur. La solidarité était un maillon essentiel dans la vie de ses hommes et de ses femmes qui se mettaient chaque jour au service des citoyens pour leur apporter leur aide. Ce soir là, l'heure était à une fête joyeuse. En effet, un des pompiers avait annoncé dans le courant de la journée qu'il allait être papa pour la troisième fois. Pour célébrer l'heureuse nouvelle, celui-ci avait donné rendez-vous à tous au Brother's bar. Situé en plein coeur de la ville, le lieu avait ouvert ses portes un peu moins de dix ans plus tôt et ce n'était pas la première fois que l'ancien matelot y allait. Il y a quelques années, il avait même été un client relativement régulier, le lieu permettant en effet de faire de délicieuses rencontres et l'offre en alcool et les tarifs pratiquaient étaient dans la moyenne de ce qui se faisait dans le quartier. Plus d'une des aventures du beau brun avaient commencé en ces murs et elles s'étaient toutes terminées aussi rapidement. A l'heure de rendez-vous convenue, Simon s'était rendu au Brother's Bar et en balayant la salle plongée dans une lumière tamisée du regard il avait pu trouver ses semblables. La présence des deux futurs parents indiquaient que ceux-ci avaient pu dégoter une baby-sitter ou à défaut une âme charitable pour garder leurs deux autres enfants. Simon les salua et offrit une courte étreinte à la future maman tout en félicitant le couple pour leur bonheur à venir. Il ne tarda pas à se retrouver avec une pinte de bière à la main et il trinqua de bon coeur avec eux. Les verres tintèrent plusieurs fois à l'occasion de l'arrivée d'un nouveau pompier ou d'un ambulancier. Le Capitaine, en bon officier supérieur, offrit la deuxième tournée. La soirée avançait tranquillement quand Simon lança un discret coup d'oeil à la vieille montre ornant son poignet gauche. L'objet avait une valeur sentimentale aux yeux de l'ancien militaire. La seule partie reluisante de cette montre offerte par son père à l'occasion de son départ pour la Marine était la pile qu'il avait fait changer deux semaines auparavant. Le bracelet avait indéniablement vécu, la vitre de la lunette était rayée et accusait même de petits impacts. Simon savait qu'il devait la porter chez les bijoutiers pour la faire réparer mais la routine faisait qu'elle restait en l'état. Il y avait aussi sûrement un brin de superstition là-dedans. Cette montre lui avait toujours porté chance ou du moins, il se plaisait à croire que celle-ci était une sorte de porte-bonheur. L'heure de départ qu'il s'était fixée avait été largement dépassée et le pompier songea qu'il était donc grand temps pour lui de mettre les voiles et de laisser ses collègues entre eux terminer la soirée. Simon souhaitant à tous de passer une bonne fin de soirée en haussant quelques peu la voix pour couvrir les paroles du titre de Simple Minds qui venait de se lancer. En slalomant parmi la foule, le pompiers aperçu une jolie brune monter sur le bar puis être rejointe par un individu avec quelques verres dans le nez. L'ambiance se réchauffait. Habituellement, le quadragénaire aurait normalement détourné le regard et poursuivit son chemin mais quelque chose accrocha son regard, comme si cette jeune femme ne lui était pas inconnu. Comme le chemin menant vers la sortie était passait devant le comptoir, Simon aurait tout le loisir de voir s'il s'agissait effectivement d'une connaissance. Et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir Billie perchée là-haut. L'étonnement se mua bientôt en inquiétude quand le passage d'un spot lumineux de couleur bleue puis rose éclaira le visage de la belle révélant des sillons humides sur ses joues. Que faisait-elle là à une heure pareille ? Il ne la connaissait pas beaucoup et il ne l'avait pas que peu croisée mais clairement elle n'avait rien à faire avec ce type aux yeux de merlan frit qui espérait bien tirer un coup ce soir là. Le Capitaine se donna pour mission que l'important s'éloigne de sa fille biologique en se la collant bien derrière l'oreille. « Billie ? » appela-t-il en posant doucement sa main sur son avant bras pour attirer son attention. Le pompier ne savait pas trop dans quel état elle se trouvait, quelle quantité d'alcool elle avait ingurgité et surtout si elle n'allait pas l'envoyer promener. « Viens par là » suggéra-t-il en l'invitant à descendre du comptoir. Comme on pouvait s'y attendre, l'attitude de Simon déplut fortement au nouvel ami de Billie. « Tu ne vois pas qu'elle veut danser la p'tite ? Laisse-là ! »

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mot doux de Invité ► un Lun 21 Sep - 4:23
simon & billie
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Parfois l’on ne contrôle pas nos envies, nos besoins ou même notre corps ou nos pensées. Notre corps tout comme notre cerveau peut nous rendre esclave et dans le fond c’est juste l’être humain. Me rendre compte que je ne contrôlais pas réellement mes émotions et pas vraiment mon cœur m’avait déréglé totalement mon côté raisonnable. On pourrait le dire ainsi mais on pourrait dire aussi que je partais totalement en vrille mais gentiment. Je buvais mais pourtant ce n’était pas réellement mon truc. Je faisais partie de ces êtres humains assez rares qui pouvaient s’amuser sans pour autant user de l’alcool. Là, je dansais pourtant sur un bar avec un homme qui bien pourtant chaste, commençait à devenu plutôt entreprenant au fil des secondes. Cependant des larmes étaient bien trop occupées à couler sur mes joues pour que je ne réagisse. Je dansais, je laissais mes cheveux se secouer. Les longues mèches brunes se lançaient dans un tango autour de ma tête. Cette tête tournait de plus en plus au fil des secondes. Mon cœur s’affolait dans ma poitrine et je ressentais ces petites sensations de frissons de la tête aux pieds. Une main me contrôlait cependant à distance pour faire en sorte que j’y pose mon attention. Je n’avais pas entendue mon nom avec le brouhaha qui était seulement dans ma tête. Je me rendais bien compte du stéréotype de la situation. La fille totalement paumée qui entre dans un bar, boit et danse sur le bar. Je pourrais presque m’en moquer mais je m’en fichais tellement en ce moment précis. Je regardais cet homme qui attirait mon attention d’un touché et je buguais quelques instants en dansant pourtant encore un peu alors que le revers d’une de mes mains effaçait une des larmes. Consciente de la situation tellement dramatique mais ne voulant pourtant pas assumer la douleur qui trépignant dans ma cache thoracique. Je n’avais le temps de dire mots que cet homme ripostait en disant que je voulais danser mais qui était-il pour prendre cette décision sans me consulter ? La rebelle en moi le regardait me défendre. Ce type bien trop alcoolisé pour même me demander mon âge. Je n’étais pas apte à m’en rendre compte mais pourtant je n’en pensais pas moins, cela ne me faisait que rire imbécilement. J’attrapais la manche de cet homme et je le repoussais un peu. Cela semblait l’énerver. Il tentait alors de descendre d’un saut à pieds joints du bar devant cet homme qui était mon père biologique. Il lui faisait face d’une adresse aux points morts. Il semblait ne même pas tenir sur ses jambes avec l’équilibre difficile tandis qu’il pointait du doigt le capitaine des pompiers. J’arquais un sourcil et il tentait aussitôt de lui donner un coup mais il ripait. Son point partant malencontreusement vers la gauche tandis qu’il ne contrôlait pas réellement ses gestes. L’alcool peut être catastrophique sur certaines personnes. Il se remettait en position. « Laissez la petite tranquille, elle danse et elle a l’air majeure, je vous ai dis ! », disait-il en fronçant les sourcils. Il sortait les points et se prenait pour un boxeur en toc. En pacotilles même. Je restais là à regarder le spectacle encore debout sur le bar alors que je me penchais pour attraper mon verre encore rempli. Je m’installais assise sur le bar en position de yoga alors que j’inspirais doucement en buvant cul sec le fond de mon verre. Je grimaçais doucement en faisant une moue. « Ce n’est pas beau les bagarres ! », disais-je alors que je restais assise sur le bar en tournant mon regard vers cet homme qui semblait plus ridicule qu’autres choses mais je balançais mon verre vide sur le sol pour attirer son attention. Cela ne marchait pas mais le fracas attirait l’attention du barman qui ne semblait pas content. Je plongeais la main dans mon short en jeans pour lui sortir un plus gros billet. « Pas grave, je vais avoir un gros héritage, je t’offre une nuit chaude avec une des femmes à Hollywood boulevard ? », lui disais-je avec un beau sourire charmeur et je secouais doucement la tête. « Je plaisante, tu n’as pas besoin de ça, tu es mignon ! », disais-je totalement à l’ouest avec l’alcool. Mais pendant ce temps l’ivrogne tentait enfin un second coup. Le verre ne le tracassait pas du tout. Je soupirais doucement. « J’ai dit stop ! », criais-je alors sur un gros coup pour attirer son attention. Cette fois, je laissais échapper beaucoup d'émotions dans trois simples petits mots comme si les sortir libérait aussi de la douleur bien ancrée. Certains clients qui ne nous regardaient pas déjà avaient finalement portés attention sur nous. Ces regards m'oppressaient. Je me sentais mal comme cernée par une troupe de loups qui se demandent si je vais hurler encore ou casser un second truc. Je sentais cette impression étrange de ne plus savoir quoi faire d'autres à part partir en courant. J'avais la sensation que des larmes remontaient à mes pupilles. Ce n'était pas qu'une sensation mais avec l'alcool, je n'en étais pas sûre. L'attention se détournait de moi quelques secondes après.
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mot doux de Invité ► un Ven 16 Oct - 22:15
L'alcool avait parfois le don de faire énoncer quelques trivialités. Voire deux hommes se battre l'un contre l'autre dans la vie réelle n'avait rien d'excitant. Contrairement à ce que l'on voyant dans les films, on n'échangeaient pas une vingtaines de coups avant de commencer à en ressentir les effets. Un seul coup bien porté ou mal placé, tout dépendant bien évidemment si on le donnait ou le recevait suffisait à vous faire tomber à terre dans les vapes. N'ayant pas spécialement envie de se faire éjecter du bar avec la "bienveillante collaboration" des videurs en charge de la sécurité, Simon préféra ne pas neutraliser l'importun tout de suite. Il montrait les signes évidents d'un taux d'alcoolémie élevé et avec un peu de chance il n'arriverait qu'à se faire mal lui-même. Le pompier esquiva le premier assaut en se reculant légèrement et reporta son attention sur Billie qui sur ses entrefaites avait décidé de s'asseoir en tailleur sur le bar. Le mâle alpha bourré n'était peut-être pas le seul à avoir consommé de l'éthanol en grande quantité. La tâche se compliquait et la perspective d'une issue calme et tranquille s'éloignait à pas de géants. Tout en gardant un oeil sur le sus-nommé Bobby (il fallait bien lui trouver un surnom de beauf à cet individu), l'ancien marin tenta sa chance une seconde fois avec sa fille biologique. « Viens Billie, tu ne devrais pas rester là, on va aller prendre l'air » risqua le capitaine des pompiers en tendant sa main vers la brunette pour à nouveau l'aider à descendre. Voyant qu'il risquait de perdre du terrain, Bobby s'enhardit et envoyer à nouveau son poing dans les airs mais sa perception fut heureusement trompée par l'alcool et il manqua de nouveau sa cible. Entre le verre brisé à ses pieds et la rage qui était en train lui monter sérieusement aux narines le pauvre bougre semblait en proie à une intense lutte intérieure. Billie eut beau tenter de le raisonner en lui disant d'arrêter Simon ressemblait à un manteau rouge agité devant un taureau à qui on aurait broyé les parties intimes. Distrait, cette fois le soldat du feu ne put pas y échapper et il reçut un fulguropoing au visage. L'ancien militaire n'eut pas trop conscience des faits mais dans sa perte d'équilibre il bouscula les personnes derrière lui. Cela amortit un peu la chute du pauvre père de Billie qui n'en avait pas demandé tant en voulant se rendre serviable. Pas tout à fait KO mais pas tellement loin de l'être, le pompier voyait trente-six chandelles. Quelques instants plus tard, les molosses en doudoune noire agrippèrent les deux hommes, Simon et Bobby, sans ménagement par cool pour les entrainer vers la sortie. Le pompier eut la sensation de vivre la chose comme un spectateur et il ne put éviter la gamelle quand ils furent dehors. L'un des videurs aboya quelque chose que le soldat du feu entendit mais n'écouta pas vraiment, trop occupé à essayer de reprendre ses esprit. Le quadragénaire examina sa pommette blessée qui lui donnait l'impression d'être en feu et grimaça. Il se redressa finalement se traîna jusqu'à un muret où il s'assit le temps de réfléchir à la présente situation. En résumé, en voulant ou plutôt en se sentant de vouloir jouer les pères, ce qu'il n'était absolument pas car sa contribution à la naissance de Billie n'avait été qu'un crachat dans un gobelet en plastique à l'âge de 17 ans, il n'avait pas réussi à faire sortir la jeune femme du Brother's bar, il s'était battu, ou plutôt s'était fait agressé par un mec rond comme une barrique et il se retrouvait comme un idiot dans la fraîcheur de la nuit avec hématome naissant au visage. Si Joan le voyait ainsi elle se serait sans doute amèrement moquée de lui et elle aurait eu raison. Mais qu'est-ce qui lui avait pris ? Il pouvait s'estimer heureux que l'autre homme n'ait pas été un vieux cul terreux texan républicain avec un colt planqué dans le futal. Enfin, il n'en savait rien et cette soudaine pensée fit frémir le capitaine. D'ailleurs où était-il ? En tournant la tête sur le côté le pompier vit Bobby aux prises avec les videurs pour rentrer à nouveau dans le bar pour récupérer ses affaires manquantes. Au moins pendant qu'il les agaçait, il oubliait Simon et ce n'était pas plus mal.  
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mot doux de Invité ► un Dim 10 Jan - 15:22
simon & billie
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La famille ? Les parents, une chose qu’on ne contrôle jamais. La sensation de n’être qu’utile à recevoir des ordres. Dans un sens, j’étais dévastée de la perte de mes parents mais je n’en oubliais pas moins leur dureté même s’ils étaient plutôt sympathiques avec moi. Plutôt, oui. Enfin longue histoire et je n’avais clairement pas l’esprit de penser correctement. La bagarre reprenait alors que je souhaitais une trêve. Paix et amour avec une paix de fleurs comme des hippies ? Pourquoi pas. Je voulais juste un moment de calme et de douceurs. Je penchais doucement la tête en me pinçant les lèvres. Je riais nerveusement, je ne savais pas pourquoi mais avant même qu’ils ne soient contrôlés et mis dehors, je m’étais esquivée entre deux hommes pour sortir du bar. Sortir. Oui, voilà. Sortir. J’avais attrapé ma veste d’un geste las juste avant. Dehors, je la mettais, allant m’accroupir contre un muret. Je sortais mon téléphone de la poste de ma veste et je le checkais doucement. Tard ? Non pas vraiment mais pas tôt non plus. Je regardais le ménage que faisait Bobby et je roulais des yeux. Je ne savais même pas ou était Simon pour le moment mais relevant mon regard, je l’apercevais sur le muret presque en face de moi. Autant dire que je devais ouvrir les yeux plus souvent après tout. Je ne savais pas quoi faire. Les idées, les envies… tout ça était flouté par l’alcool. Je soupirais doucement, restant là comme une penaud ou presque comme une mendiante ? Tout dépend de la façon de voir la situation. Je faisais tourner mon téléphone dans ma main avant de me lever doucement. Je prenais une profonde inspiration, passant une main dans mes cheveux tandis que je regardais à droite puis à gauche. Tout me semblait réellement étrange. Comme fantôme. Peut-être était-ce juste l’impression que j’avais à cause d’une divagation offerte pas l’alcool. Peut-être. J’en grimaçais doucement en secouant la tête avant de me relever. Je plongeais mon portable dans ma poche dans le rythme de mes mains qui allaient se loger de parte et d’autres de mon buste. Je laissais mes talons faire quelques pas, dont un pas qui s’échouait pour laisser ma cheville se tordre mais pas de bobos. J’en riais comme une idiote. Je traversais la route, ne regardant même pas à ma droite et à ma gauche. Je me plantais devant lui. « Je l’avais dit, la bagarre, c’est mal… », disais-je comme ça comme si je disais une philosophie assez simple. Une chose qui sort de ma tête comme d’un… enfin comme d’une enfin… oh ne me demandez pas trop de réfléchir, je suis bourrée. « Je n’ai pas besoin d’un héros, je n’ai besoin de personne ! », disais-je mais cette fois en montant un peu le ton sur la fin. Il n’avait rien fait de mal. Vraiment rien mais tout m’échappait d’un ton naturel. Je ne savais pas contre qui j’étais en colère. Ah oui, contre moi. C’est vrai. Je l’oubliais presque. Un peu perdue dans mon discours, je passais une main dans mes cheveux. « De toute façon, les gens qui sont autour de moi meurent ou partent tous un jour, je suis un poison, vous devriez me laisser avec ce crétin, au pire ça aurait fait un con en moins dans quelques mois ou quelques heures ! Tout ce que j’ai pu faire de bien… ah non, je n’ai rien fais en fait… ça craint un peu… j’ai même réussie à faire tuer mes parents… je suis douée. On essaye aussi avec mes géniteurs si vous voulez ? Ah non, vous avez essayez par vous-même avec l’autre imbécile. Même pas besoin d’essayer… ça mâche le travail. Merci ! », disais-je en haussant les épaules avant de reculer, laissant mes talons frapper le sol tandis que je remontais mon sac sur l’épaule. C’était tout ? J’allais juste dire ça et m’enfuir ? C’était vraiment tout ? Oui, les choses devaient être dites ? Non ça ne rimait à rien ce que je disais. Cela ne rimait vraiment à rien. Je me sentais tellement ridicule de dire tout ça, tellement. J’inspirais doucement en relevant le regard vers le ciel regardant les étoiles, me tournant rapidement vers lui. « Et pour ce que ça vaut, je ne veux plus perdre personne donc vaut mieux s’éloigner de moi ! », soufflais-je avant de détourner le regard de celui-ci et continuer ma marche. Ridicule ? Un peu mais chut.
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mot doux de Invité ► un Mar 29 Mar - 21:46
Simon ne se sentait pas bien malin, là, assis sur ce muret avec la sensation d'avoir une énorme proéminence en train de pousser au niveau de sa pommette endolorie. S'en aller était peut-être la meilleure des pistes qu'il avait à suivre. Rentrer chez lui, dégoter dans son congélateur quelque chose à mettre sur son visage et agiter ses idées noires en regardant avidement la télé, tout seul, comme un idiot. En voilà un programme à la hauteur de cette fin de soirée. Mais sa fille biologique semblait ne pas en avoir terminé avec lui et le soldat du feu ne réalisa sa présence non loin de lui qu'au son de talons de la jeune femme sur le bitume. Il releva la tête vers elle en se demandant ce qu'elle pouvait bien lui vouloir à présent. Lui hurler dessus et lui dire qu'il avait mérité son châtiment pour s'être mêlée d'une affaire qui ne le concernait pas ? ça, il le savait déjà mais l'entendre aurait fini d'enfoncer le clou. Au lieu de cela, Billie lui rappela que "la bagarre c'était mal". Cela aussi l'ancien marin le savait et il était généralement le premier à prêcher le dialogue en lieu et place d'un échange de coups. Il faisait un bien piètre professeur d'arts martiaux pour ne pas avoir réussi à se défendre face à Bobby. Décidément son amour-propre était mis à rude épreuve ce soir.
« Je ne peux qu'être d'accord »  concéda piteusement Simon. De toute manière, l'heure n'était pas à argumenter. D'une part, parce que le soldat du feu ne se sentait pas le courage de le faire et l'état d'ébriété de Billie révèlerait sans doute que cette discussion serait aussi efficace que de pisser dans un violon.  

Et Simon n'était pas au bout de ses peines. La brunette appuya sur les reproches que le quadragénaire se faisait déjà. Il n'était pas un héros, clairement pas et sa piètre prestation de ce soir le prouvait, et il était encore moins un chevalier servant prêt à défendre l'honneur d'une damoiselle en détresse. Et si sa fille lui disait qu'elle n'avait besoin de personne, même s'il avait un peu de mal à y croire sans rien dire, il se contenta néanmoins de hocher la tête lentement en signe d'assentiment. Elle avait raison, qui pouvait-il être pour savoir quels étaient ses besoins sachant qu'il la connaissait à peine. L'ancien marin allait lui présenter ses excuses mais Billie ne lui en laissa guère l'occasion quand elle commença à déblatérer à propos d'une malédiction qui la poursuivrait. Le soldat du feu fronça les sourcils sentant que quelque chose de sous-jacent s'exprimait et que pour une fois il n'avait pas grand chose à avoir là-dedans. C'est ainsi, qu'il découvrit, que la brunette se sentait responsable de la mort de ses parents biologiques. C'était absurde et en même temps totalement faux. Non les seules personnes à blâmer pour tous ces morts lors de la remise des diplômes étaient les hommes armés qui étaient passés à l'attaque. Certains seraient même jugés pour cela quand l'enquête de la police serait terminée.

Alors qu'elle concluait son raisonnement partant d'un faux postulat la jeune femme fit mine de partir. Simon hésita quelques instants. Après tout elle lui avait clairement dit qu'elle n'avait pas besoin de lui et qu'elle ne voulait pas qu'il l'approche. Cependant, ce fut plus fort que lui, il se leva et l'interpella tout en tâchant de la rattraper. « Billie, attends !» Une fois à sa hauteur, il la contourna et se mit face à elle pour lui barrer le passage mais évita de la toucher pour ne pas risquer qu'elle se sente emprisonnée. Après tout, si elle ne voulait  pas l'écouter c'était son droit.  « Tu n'es pas responsable de la mort de tes parents »  lança-t-il en guise de préambule. « Pas plus que je ne le suis. »  Il posa ses mains sur ses hanches, n'étant clairement pas à l'aise mais maintenant qu'il s'était lancé, difficile de reculer. « Les gens qui sont responsables sont ceux qui ont tiré dans la foule et qui ont attaqué. A moins que tu sois la leader de ce groupe de criminels, il n'y a aucun autre moyen pour que tu sois responsable de leur décès. C'était ta remise de diplômes c'est vrai, ils étaient là pour partager ce moment avec toi, mais tu n'as pas appuyé sur la gâchette. Ce qu'il s'est passé est... Tragique, mais ce n'est pas de ta faute. Et le penser ne t'aidera pas à avancer, bien au contraire. » Il marqua une pause pour reprendre sa respiration avant de poursuivre. « T'isoler du reste du monde ne t'aidera pas non plus. Et pour ce qui est de la solitude, tu la trouves peut-être réconfortante aujourd'hui, mais crois-moi, ce n'est vraiment pas une super amie. »  Toutes ces paroles avaient le mérite d'avoir été dites mais est-ce que cela servirait à quelque chose ? Simon l'ignorait. Voilà qu'il se retrouvait à faire une sorte de leçon sur la vie à cette môme qui était la sienne seulement d'un point de vue génétique. On parlait de ridicule ? Que dire de celle-là. Non en définitive, il vaudrait mieux qu'il n'aborde pas le sujet avec Joan. Il ne l'assumerait pas vraiment devant la femme d'affaire. « Tu veux bien que je te raccompagne chez toi ? Il y a sans doute d'autres Bobby qui traînent dans les parages et je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose.»  
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et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !

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mot doux de Invité ► un Mer 20 Avr - 21:49
simon & billie
Can't you hear my call? Are you coming to get me now? I've been waiting for, You to come rescue me, I need you to hold, All of the sadness I can not, Living inside of me.
Je n’étais pas de bonne compagnie, je n’étais pas de bonne « grand-chose » de toute façon. Je ne savais pas pourquoi je me sentais parfois si déchirée de l’intérieur comme si le destin s’amusait à m’étriper avec un couteau suisse. C’est mieux un couteau suisse qu’un autre couteau enfin celui à légume ? Sérieusement ? Ne parlons pas de couteau. La bagarre c’est mal et les couteaux aussi mais bon. J’étais sûrement coupable, un peu. Ils ne seraient pas venus si j’avais désirée qu’ils ne viennent pas ? Mieux vaut faire semblant de croire à cette vie alternative. Avais-je désirée qu’ils viennent de toute façon ? Je n’en savais rien et là était peut-être aussi une base du problème ? C’est encore pire. Ma glabelle se fronçait quand il me demandait d’attendre mais attendre quoi ? Attendre qu’il ne me commouvoit avec un coup sur la tête ? Oui, pourquoi pas. Je devais prendre des ficaires avant de me faire des hémorroïdes à force de trop réfléchir ce qui n’était clairement pas une mauvaise idée mais au lieu de ça, j’étais prête à partir. Mais il ne semblait pas d’accord avec ça… dans un temps presque isochrone au moment où je me demandais ce qu’il voulait, il se retrouvait par magie devant moi. Je gardais un petit air rogue sur mon visage alors que je l’imaginais avec un testif. Oui, un poil de chameau comme veste. Pourquoi pas ? Bon dieu, j’ai beaucoup trop bue. Des bluettes dans le regard, je l’écoutais me dire que je n’étais pas responsable, je riais doucement. Un rire rempli d’ironie ou de sarcasme. Comme vous voulez mais je n’y croyais pas. J’étais trop têtue ? Mais pas du tout. J’étais aussi têtue qu’une hec était force et solide. Il n’était pas coupable, c’était un fait par contre et là, j’acquiesçais. Je n’étais pas une sainte, pas une ergo. Je n’étais pas du tout innocente et même si c’était dans cette idée de les avoir menés à la mort, c’était dans une autre chose. J’en étais persuadée. Je l’écoutais continuer, non loin l’envie de mignoter, je soupirais quand il laissait penser que j’étais la leader. Non, je ne l’étais pas et ça je le savais. Je savais aussi qui était le vrai coupable mais c’était plus profond que ça. Je le savais. J’étais juste incapable de le dire sous l’influence de l’alcool. J’abandonnais presque l’idée de lui expliquer le pourquoi. Oui, je l’abandonnais. Je soupirais doucement en haussant les épaules quand il terminait. « Je ne veux pas un ami, ça tombe bien ! », disais-je en parlant de la solitude mais c’était tout ce que j’arrivais à dire. Fatiguée de me battre ? Un peu mais dans le fond ? C’était plus facile. Oui enfin plus facile dans un sens. Fallait que je trouve encore la rue ou j’habitais sans me perdre. Je fronçais les sourcils quand il parlait des Bobby. « Ils sont inoffensifs… juste en manque mais inoffensif, une pichenette et ils tombent par terre ! », disais-je en faisant une pichenette sur le nez de mon père biologique mais bon, je suis un peu bourrée donc excusez-moi ce geste mais surtout le rire très ridicule que je lâchais qui ressemblait de loin ou même de près à celui d’un cochon prêt à passer à la brochette. J’haussais les épaules en soupirant. « Bon d’accord mais pas de mains baladeuses avec moi, t’es peut-être un Bobby pervers très douteux… dans notre situation et… oh merde cette idée me file la nausée ! », disais-je en mettant la main devant ma bouche avant de vomir sur un tas d’herbe. Chaleureux. C’était plus fort que moi. J’avais une haleine sûrement très charmante mais je rentrais chez moi accompagnée de Simon qui allait sûrement m’empêcher de faire des bêtises que je regretterais le lendemain ? Peut-être mais je ne faisais pas de bruits et j’allais me laver les dents en rentrant et même faire pipi. Oh oui, pipi. Faire pipi, c’est génial. Ne jamais faire pipi, c’est une calomnie. Et on va faire dodo maintenant ? J’allais donc dormir alors que j’avais assez jouée avec l’alcool. Apostrophée par la journée, un peu mais on s’en fiche. J’étais aussi fatiguée qu’un crustacé.
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