Plus rien, plus de lumières. Je tentais de m’en sortir pour trouver des allumettes qu’il faisait des bruits de douleurs dans son coin. Je ne savais pas quoi faire. Tellement pas. Mais alors tellement pas. J’étais là à sortir mon téléphone et lui demander s’il avait maudit ma maison. La danse de la lumière ? Il avait réellement des idées bizarres par moment mais je ne m’y hâtais pas alors que les bougies étaient enfin allumées. Je pouvais discerner sa silhouette et le soulagement d’avoir un peu de lumière m’en faisant presque oublier ma froideur enfin presque bien entendu. Il s’était encore pris la porte avant que la lumière ne s’allume ce que j’avais pu reconnaitre comme boum. Bien entendu quand il était plus proche de moi. Je tournais le regard vers lui. Féerique ? Romantique ? Je fronçais les sourcils doucement sans rien dire. Je ne savais pas si je devais être d’accord avec lui car je l’étais en prenant le risque de lui laisser des chances de romantismes. Je ne savais même pas moi mais pourtant je trouvais ça réellement romantique. Assez ? Je n’en savais rien mais le savoir si proche me perturbait et me rendait triste à la fois. Je laissais un sourire triste bien entendu apparaitre sur mon visage en penchant mon regard vers les bougies. Dans le fond ? Je me disais qu’il fallait que je l’oubli et que je passe à autre chose mais comment allais-je faire ? Je n’étais même pas sûre de pouvoir le faire car je voulais passer ma vie avec lui. A ses pensées, je sentais la nervosité augmenter et cette froideur revenir petit à petit qui me mettait une colère contre moi-même dans le fond de mon cœur. Je me sentais en colère contre moi d’être si perdue face à cette situation. Je penchais doucement la tête en le voyant sourire mais je ne souriais plus non bien que la tristesse se lise encore sur mes traits fins. Mes yeux bleus se remettant à son niveau alors qu’il parlait de partir. Je soupirais aussitôt en passant une main dans mes cheveux. « Non. », disais-je d’un ton décisif. « Je ne te laisserais pas sortir alors que tu as de l’alcool dans le sang ! », lui disais-je en arquant un sourcil. « Bien que tu sois le dernier idiot que j’ai envie de voir en ce moment et que je devrais passer mon temps à t’oublier… pas à aller remettre les fusibles en place ou te materner… tu es le père de mon fils et j’aimerais que tu le restes et si possible pas dans un cercueil ! », lui disais-je alors que j’avais eue réellement du mal à prononcer le fait que je devais l’oublier car je savais que c’était surtout plus facile à dire qu’à faire mais pas si facile à dire dans le fond. Je soupirais aussitôt en me pinçant les lèvres. « Et je n’ai pas non plus envie qu’il t’arrive quoique ce soit donc tu restes là comme un piquet comme tu sais si bien le faire… et je vais remettre l’électricité dans la main ! », disais-je aussitôt alors que je prenais une bougie dans la main. Oui. Je l’attrapais dans ma main en le regardant. « Et tu ne fais pas de bêtises, d’accord ? », lui demandais-je en sachant bien entendu que l’alcool ne partait pas aussi facilement. Il ne fallait pas rêver, il n’avait pas encore toute sa tête. Je me tournais alors avant de regarder que je n’étais pas du bon côté. Je me retournais aussitôt sans penser qu’il était là. Oui, toujours là. Le percutant alors face la première et surtout… en évitant que la bougie ne crame quoique ce soit. On allait éviter de lui cramer la barbe. Les nez se percutant et aussi le menton et les lèvres. Je reculais aussitôt en soupirant et je le contournais avant de pincer ses fesses. « Bouges pas sinon je m’occupe de tes fesses… en porcelaine ! », disais-je alors que j’allais vers le jardin. La borne des fusibles était dans le jardin contre un mur. Je marchais sur l’herbe encore mouillée, doucement boueuse. Mes pieds bruns en quelques instants alors que je parvenais à ouvrir le boitier. Je remontais alors la manivelle en voyant la lumière éclairer déjà le jardin. Je retournais alors vers la porte mais glissant malencontreusement dans l’herbe. Je me retrouvais totalement pleine de boue. Je tentais de me relever mais je n’y arrivais pas vraiment dans cette position. L’herbe était trop glissante. Je me tournais vers l’avant pour dire d’être encore plus brune et je me relevais tant bien que mal. Je revenais vers la porte en étant totalement pleine de boue. Je me sentais juste idiote, stupide et tellement de choses. J’avais… l’impression d’être plus bas que terre. Cela se voyait sur mon visage. Je n’étais pas vraiment en colère, là mais j’étais triste. Tout simplement. J’étais triste car la colère cachait bien sûr le fait que j’étais blessée par cet homme que j’aimais. Mes yeux pouvaient en dire tant sur ce que je ressentais. Cette chute dans la boue avait réveillé le côté minable de la situation. « Tu pourrais me donner de quoi m’essuyer les pieds ? », demandais-je en riant doucement. « Je pense qu’il ne vaut pas mieux essayer de te demander de me porter jusqu’à la douche ? », rajoutais-je alors sans même sortir un sourire mais simplement avec lucidité. L’alcool dans son sang ? Comment on allait faire surtout qu’il n’était pas vraiment aussi musclé qu’Hulk. Je me mettais tout bêtement à pleurer tout simplement. Pleine de boue. Je suis sobre pourtant mais je me mettais à chialer. Tout bêtement. Oui. Je chialais comme une courge. Oui, fini le romantisme et bonjour la déprime. Bonjour, oui. Je pleurais comme… une femme blessée. J’avais juste besoin d’aide là. J’avais besoin d’un moyen de rentrer sans me mettre à vouloir tout nettoyer. Quel tableau de parfaits idiots. Quand même.

Pourquoi lui avais-je pincé les fesses ? Je n’en savais rien et sûrement pour qu’il reste simplement en place. Oui, voilà. J’étais juste assez perdue mais j’en restais moi-même. Je ne me rendais seulement pas compte de ce que j’avais fait. Je m’étais contentée d’aller m’occuper des fusibles sans même me douter que j’allais revenir pleine de boue. On peut voir une sorte de positivité dans tout ça. Oui, voilà. Cela voulait dire que j’allais avoir une belle peau après. Oui, ne rêvons pas même si je n’avais pas de mal à l’hydrater. Elle était belle mais ce n’était pas la boue de mon jardin qui allait servir de cure pour la peau. Là, je pouvais clairement oublier avec toutes les choses sûrement pas nettes que les animaux errants peuvent transporter. J’étais revenue, pleine de boue avant d’entendre son commentaire que je ne relevais pas tellement mes pensées s’inondaient de larmes alors que je parlais. Je trouvais le courage de parler avant de craquer. Je craquais souvent depuis ce fameux jour. Vous direz que je n’étais pas forte serait un mensonge et c’est pour ça que j’avais clairement besoin d’un peu de congé et que je m’y étais autorisée. Je voulais simplement penser à moi mais sans lui pourtant on ne peut pas commander le destin. Alors qu’il me parlait avec compassion. J’arquais les sourcils. Je pleure à cause de lui et il me parle d’inondation ? « Rien à foutre ! », avais-je dis avant qu’il ne termine en me disant qu’il allait me porter. Je le laissais faire bien que je n’étais point en état de le laisser m’approcher mais j’en avais besoin dans le fond. Je suis con. Je suis une vrai… connerie ambulante car je ne suis pas d’accord avoir moi-même. J’inspirais une fois dans ses bras et je le laissais guider même si je devais avoir craindre un peu beaucoup le trajet. Oui. J’avais peur de me retrouver enfin… par terre ou à débouler les escaliers s’il me lâchait. Boom le cul. Oui, voilà. J’avais peur. Je le sentais faiblir vers la fin mais je savais aussi qu’il allait être boueux après. « Tu vas être tout sale aussi ! », disais-je alors simplement avant qu’il ne me pose et qu’il reste planté. J’étais devant la douche et il était planté là. On était deux belles carottes dans une salle de bain. Je l’écoutais et je fronçais les sourcils. Étais-ce tant important pour un homme de prouver qu’il pouvait le faire ? Alors qu’il y avait une pointe de romantisme dans ce qu’il disait, je ne savais pas quoi dire. Ou tu voudras ? Il plaisantait… mais je n’arrivais à me rappeler que de ça. Je ne savais même pas quel effet cela avait sur moi. Tristesse, joie ou colère ? Je n’en avais aucunes idées. Avais-je besoin d’aide pour la suite ? Je secouais la tête doucement alors que je n’en savais rien. Je ne voyais rien de mal dans sa phrase. Dites sûrement que je suis innocente mais je ne voyais pas le mal dans cette proposition quant à savoir si j’avais besoin d’aides. En fait… je ne voyais rien du tout. « Tu pourrais me prendre de quoi me changer avant ? », lui demandais-je tout naturellement en me disant qu’il devrait pouvoir faire ça. « Il y a des choses dans mon dressing ! », lui rajoutais-je avant de le laisser aller dans la direction de la porte. Quant à moi ? Je regardais la baignoire et la douche en hésitant. Je faisais quelques pas discrets et timides vers mon mémoire pour regarder à quoi je devrais bien ressembler. Je retenais mes émotions pour ne rien dire. Je retenais tout ce que j’avais en moi comme pour les garder en moi. Cela peut sembler bizarre mais j’avais besoin de garder une contenance pour ne pas craquer. Je quittais le miroir pour retirer le short en lin que je portais. Je le laissais glisser sur mes jambes sans vouloir vraiment mettre de la boue partout. Je le laissais tomber sur le sol avant de me baisser pour le ramasser et le mettre dans la corbeille à linge. Je m’occupais aussitôt de mon haut pour le lancer aussi dans la corbeille et je soupirais doucement. Je me rappelais surtout que j’avais lancé une machine à linge qui devait avoir réellement besoin qu’on la relance après la coupure du courant. Quoique ? Elle était peut-être coupable des plombs qui avaient sautés ? Je n’en savais rien. J’inspirais doucement en allant retirer le haut de mon soutien à gorge. La porte n’était pas encore totalement fermée mais je n’avais même pas pensée à y faire attention à vrai dire. Je me contentais simplement de le faire glisser et l’envoyer aussi dans la corbeille avant d’aller sous la douche. Je laissais l’eau couler après avoir lancée la douche. Je mettais ma tête dessous pour rabattre mes cheveux en arrière. Cela faisait un bien fou mais je sentais cette boule dans mon ventre… J’avais une chose à dire. Et ce n’était pas que j’avais oubliée de retirer mon short. Non. Je coupais subitement l’eau. « Pourquoi… », disais-je alors d’une voix haute. « Pourquoi tu viens me dire que tu me porterais toujours ou je voudrais alors que ce n’est pas vrai ! », disais-je alors. « Pourquoi… », ce mot ressortait comme avec douleur. Enfin c’était étrange à expliquer mais c’était une chose qui me faisait mal à dire. « Tu m’as dit que je n’avais pas changé… tu m’as dit que je fuyais encore alors que j’étais prête à redevenir tout pour toi, j’y étais prête… », soufflais-je. « Pourquoi tu me dis ça… si c'est pour te venger, ça marche... », disais-je aussitôt encore avec ce pourquoi. Il me suffirait pourtant de prendre ma douche sans un bruit mais je n’arrivais pas à arrêter d’y penser. Par contre, je me les gelais un peu quand même. J’étais pressée d’avoir sa réponse pour laisser l’eau chaude couler à nouveau car ma peau était de plus en plus glacée.

La machine à lessive, il m’y faisait penser mais j’étais encore totalement ailleurs pour me dire : oh tiens, faudrait que j’aille voir et puis j’avais le temps. Rien ne pressait sauf qu’il aurait sûrement besoin de ses fringues pour rentrer mais je n’y pensais pas non plus. Je préférais le laisser me poser sur les pieds et l’écouter me parler de choses en plaisantant que je ne comprenais pas vraiment sur le coup. Stupide ? Je vous rappelle que je suis blonde. Il disait aller me chercher de quoi me changer et je lui faisais un peu confiance pour ça. Je n’avais pas d’autres choix de toute façon s’il ne voulait pas me voir passer à moitié nu dans la maison qu’importe ou il soit. Une fois dans la douche, j’aurais pu simplement continuer de prendre ma douche. J’aurais pu laisser l’eau couler et me frotter avec un gel mais non. Mes pensées, mon être, mon cœur et le tout ne voulait pas que cela se passe ainsi. Non. Il ne voulait pas. Il voulait des réponses en quelques sortes. Ce n’était pourtant qu’une douche. Il suffisait de la prendre et d’attendre mais hors de questions d’attendre. C’est pourquoi j’avais coupée l’eau pour en savoir plus. Pour lui poser cette question que je voulais lui poser. Un pourquoi tout simplement. Pourquoi autant de confusions dans une question aussi simple ? Je savais juste que mon cœur était perdu dans un méandre de questions. Un méandre de pourquoi. Dans ma douche à certaines zones opaque et d’autres non, je ne me doutais pas une seule seconde qu’il serait planté devant mais plus vite dans la pièce à côté ou il pourrait m’entendre. Oui, sûrement. Cela serait tellement plus facile si c’était le cas mais j’avais cette nervosité de le penser si près en me voyant nue à des zones qui arrivaient quand j’entendais sa voix si proche. Je ne savais pas qu’il baissait le regard. Il faudrait que je me baisse un peu pour le voir à vrai dire mais si je me baissais, il aurait d’autres vues comme mes fesses par exemples qui elles étaient brouillées dont on pouvait juste deviner les formes tout comme ma poitrine. Le reste était bien à vue. Un ventre, des jambes. Rien de bien choquant n’en soit, c’était assez chaste. Tout ce qu’il venait cependant de me répondre c’était qu’il trouvait un vêtement joli. Je me sentais tout de même frustrée sur le coup. Ce n’était sûrement pas ce que je m’attendais à entendre en premier temps mais était-il aussi dans un état ou il ne réfléchissait pas ? Je ne voyais rien. Je n’en savais rien. Je tentais juste de déchiffrer sa voix. « Je sais ! », disais-je quand il voulait dire qu’il ne voulait pas se venger. Je le laissais cependant terminer ensuite. Il s’en voulait. C’était ce que je comprenais mais pourtant je comprenais à moitié tout de même. Je le laissais donc continuer. C’est quand il se lançait dans un grand discours que ma peau se glaçait un peu plus. On avait beau être en Californie mais ma maison était assez bien climatisée et fraiche. Ce n’était pas comme dehors. Là, je commençais à avoir froid et pas par ce qu’il disait ne toujours pas assez me faire confiance en gros. C’était ça. Dans un sens, je ne pouvais pas lui en vouloir car c’était clairement de ma faute. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir peur mais de me blesser ? Si, un peu plus. Je l’entendais renifler, je comprenais bien vite ce qu’il se passait et j’avais encore plus peur de sortir de la douche. Je n’aimais pas savoir qu’il pleurait car avec tout ça, j’ai une putain de cœur quand même. Je n’aimais pas tout autant de l’avoir abandonné et quand il disait qu’il avait besoin de moi cela ne faisait pas moins mouches. Je laissais une larme couler aussi mais je ne voulais toujours pas sortir. Je n’arrivais même rien à dire. Je restais comme un piquet glacé sous ma douche. Je devais avoir l’air bien ridicule mais qu’importe. Qui n’est pas ridicule au moins une fois dans sa vie ? Personne. Et en fait, je ne savais pas quoi faire. Non. Je ne pouvais rien faire en étant à moitié nue dans ma douche. Même si je réalisais que j’avais encore mon dessous du bas. Je ne savais pas quoi faire. J’inspirais doucement. « Je vais juste finir de prendre ma douche… en fait… », je riais nerveusement. « Je suis un peu coincée, là ! », disais-je en espérant qu’il comprendrait ma situation problématique à vrai dire. Sans savoir s’il était encore là, je remettais l’eau chaude pour me laver… Enfin. Je prenais le gel douche et je me douchais car c’était mieux ainsi. Je n’allais pas rester dans cet état pendant toute une conversation et surtout enfermée dans une douche. Non. C’était tordu et je n’étais pas sûre d’être assez tordue pour ça. Je retirais d’ailleurs le bas de mes sous-vêtements en passant. C’était mieux ainsi pour être propre. Bon tant pis si en me penchant, il voyait des choses. Je n’y pouvais rien s’il était encore devant la douche. Il ne pourrait s’en vouloir qu’à lui-même s’il s’amuse à faire le stalkeur. Une fois propre, je coupais l’eau mais… petit soucis. Oui. Petit soucis. Il me fallait un peignoir ou un drap de bain pour bien faire. Je sortais donc rapidement la tête de la douche pour voir s’il était encore là mais forte heureusement, je réussissais à attraper ma serviette sur ma gauche. Elle était propre bien entendu. Je l’attrapais tant bien que mal et je l’enroulais autour de ma taille. J’étais seule. Un bon point. Je regardais alors cette robe en fronçant les sourcils. Il était sérieux ? Aussi tard ? J’aurais pu la mettre mais j’abusais un peu du linge Sali en ce moment. Je me contentais d’aller chercher dans mon dressing un short à nouveau et un débardeur assez large pour être confortable mais bon, on allait voir les la moitié de mon soutif mais qu’importe. Osef. J’avais vraiment besoin de m’habiller et des sous-vêtements en dessous car c’est chiant sans sous-vêtement surtout avec cette blouse. Cela change mine de rien de mes tenues du boulot par exemple. C’est disons plus casual. Le genre de truc que l’on utilise comme pyjama mais c’est un peu le cas. Ignorant ou il était, je me faisais petite dans chaque pièce. Je me posais même sur mon lit pour retrouver un peu de courage pendant quelques secondes. J’attrapais ma montre qui y était posée et je regardais l’heure en soupirant doucement. Je descendais alors les escaliers mais toujours rien. Était-il parti ? Une part de moi avait peur que cela soit le cas pour diverses raisons que je n’étais pas prête d’évoquer. Je me penchais alors pour prendre le carton de la pizza que je fermais soigneusement avant d’aller vers la cuisine. Je fus surprise, sursautant un peu en le voyant dans le frigo mais j’étais surtout persuadée intimement qu’il ne serait plus là. J’étais triste à cette idée mais la tristesse n’avait pas décollée de mon regard depuis une bonne heure donc bon. J’inspirais doucement en approchant. Je le poussais un peu de devant le frigo. « Si tu vomis, je ne ramasse rien ! », lui disais-je alors que je mettais la pizza dans le frigo. Oui, c’était surtout par ce qu’il avait trop bu que j’étais persuadée qu’il fallait éviter de le laisser manger. Le corps ne fonctionne pas toujours de la même façon pour tout le monde mais bon. J’inspirais doucement en fermant le frigo alors que j’allais dans le placard pour prendre des bonbons pour bébés que je lui tendais. « Manges ça, c’est mieux ! », lui disais-je comme un conseil car les biscuits secs ? Il n’y a rien de mieux après tout. J’inspirais doucement en détournant aussitôt le regard alors que je le posais sur les cartons vidés qu’il ferait mieux que je casse mais ce n’était pas le moment et surtout… non, je ne devais pas les casser mais juste faire en sorte qu’il prenne moins de place. Je reposais mon regard vers lui. « Je n’allais pas repartir… tu as raison d’avoir peur enfin non tu as tes raisons et je sais que c’est recevable… je suis partie une fois, c’est sûr mais je ne serais pas repartie… je serais déjà partie sinon car le plus dur est arrivé… », lui disais-je alors avec le regard triste, toujours mais je tenais le coup sans craquer. « Je sais aussi que tu avais besoin de moi… », je m’excitais un peu avec mes mains sur le coup comme des italiens un peu trop bavard. « Mais je m’en veux assez moi-même que pour que tu me le rappelles… et je n’ai pas envie que notre futur soit ça… », disais-je en inspirant. « Des moments ou sans cesse, tu vas me le rappeler alors que je m’en veux déjà assez toute seule… je peux m’en punir… même à vie car je le fais depuis 17 années… », lui confiais-je aussitôt. « Tu sais pourquoi j’ai tant peur de l’alcool ? », lui demandais-je aussitôt. « Un soir, j’ai trop bue… un soir d’anniversaire de Nate… car je ne l’ai jamais oublié… j’ai trop bue et j’ai finie dans le coma… j’ai failli tuer un homme dans un accident à cause de ça… j’ai failli en mourir tout simplement car j’ai passé 17 années à m’en vouloir… c’était destructeur. Je n’ai plus bue une seule goutte d’alcool depuis ce jour pourtant je n’étais pas alcoolique, non… Je me sentais juste ignoble… Je ne suis pas là pour passer ma vie à ressasser le passé, je suis là pour penser au futur… qu’importe ce que tu penses… », disais-je alors que je confiais ce passé douloureux que je ne lui avais pourtant pas dis. Oui, il savait que je ne buvais pas d’alcool mais pas le pourquoi. Bien sûr, je n’étais pas devenue végétarienne après une cuite de bœuf mais bon. Ça c’était la raison pour l’alcool. Je baissais doucement le regard en reculant doucement pour aller vers la buanderie. « C’est con aussi d’avoir peur de ne pas vivre avec une culpabilité tous les jours poussées par des mots… », j’inspirais doucement. « Je sais pourtant que je le mérite… mais ça me blesse… car je veux tout faire pour vous prouver que je suis là… », lui disais-je. « Je ne pourrais pas voir un avenir avec toi si tu me repousses de toutes les façons possibles mais je préfère que ça soit par tes mains que par tes mots ! », lui soufflais-je aussitôt avant d’entrer dans la buanderie pour retourner près de la machine qui s’était réenclenchée pendant entendu comme une grande donc j’étais là pour rien. Tellement pour rien mais j’échappais à des choses qui étaient hors contrôle pour moi. Les émotions. Je ne savais pas les contrôler. Je ne savais pas les contrôler du tout comme ses larmes qui se mettaient à couler sur ma joue. Je me sentais bien en sécurité dans cette pièce, de dos. Je ne fuyais pas non. Je ne fuyais pas du tout mais j’étais là, cachée. Autant que je laisse encore cette situation à l’abri le temps de me calmer ? Peut-être pas. Je ne savais même pas s’il était dans mon dos ou s’il allait l’être. J’effaçais mes larmes tandis que mes mains tremblaient doucement contre mes joues. Je reniflais un peu avec classe et élégance en allant poser mes mains sur la machine à lessiver qui vibrait un peu sous mes doigts. Je prenais une profonde inspiration. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais. Une part de moi laissait penser à mes mots que j’abandonnais toute idée d’avenir avec lui. Une autre voulait le contraire mais… c’était flou. J’étais perdue. Je me contentais de me retourner sur moi-même.

Alors que je me retournais simplement, j’avais entendu qu’il était désolé un peu plus tôt d’être arrivé avec de l’alcool dans le sang mais il n’y pouvait rien donc j’avais écoutée et j’étais dans cette buanderie. Face à lui. La peur au ventre alors qu’il s’approchait. Il se collait à moi ? Punaise, une part de moi espérait un baiser. Je vous jure. Limite j’avais les papillons dans le ventre. Je ne saurais pas expliquer pourquoi mais je lui en voulais presque de ne pas le faire et de parler. Oui, je lui en voulais de ne pas oser. Je n’allais seulement pas le dire. Non. Je n’allais pas non plus l’embrasser par peur de me faire repousser. Et puis je n’avais pas envie de le faire. Je ne voulais rien risquer pourtant en le sentant coller à moi et coincée entre ses bras, c’était tentant. Etais-je la seule à trouver ça tentant ? Je me sentais presque stupide de vouloir ça. Tellement. Sans être méchant ? De toute façon, au point où on en était. Je ne voyais pas ce qu’on pouvait se dire de pire après tout. Je ne savais cependant pas quoi dire à cette question, je n’avais pas vraiment le temps de toute façon. Je l’écoutais me dire qu’il fallait que l’on parle sérieusement de ce qu’il s’était passé mais ne l’avions-nous pas déjà fait à mon retour ? Je détournais brièvement le regard par nervosité alors qu’il reculait. Je le laissais donc parler. Je ressentais une douleur au cœur quand il rappelait que je l’avais enfin les avaient abandonnés. J’inspirais doucement en baissant le regard et le reposant pourtant presque aussitôt sur lui. Ce n’était pas méchant, non. C’était juste ma fichue culpabilité. Il en fallait peu pour que j’arrive moi-même à m’en vouloir comme une grande. Quand je dis que je n’ai besoin de personne pour ça. Il disait que cela serait de l’ancienne mais je savais que non. Oui, je le croyais mais j’avais encore des étapes à braver avec notre fils et ça c’était différent. C’était encore pire dans le fond. J’avais porté cet enfant pendant 9 mois contrairement à Todd. Bien qu’il soit trop lourd pour que je le porte, lui. Enfin maintenant Nate serait trop lourd aussi mais bon. Un peu de sérieux. Je tentais de reprendre mon sérieux. Il me tendait la main et je ne comprenais pas réellement pourquoi sur le coup. Il avait des idées bizarres parfois. Je riais nerveusement sans vraiment savoir quoi faire. Oui, je parlais du futur mais je parlais au passé aussi comme si c’était oublié. C’était tordu mais j’étais toujours entre deux chaises. Je gardais ma main posée dans mon dos contre la machine. J’inspirais doucement en baissant le regard pour contempler mes jolis petits pieds nus. Crotte, faudrait que je pense à des pantoufles quand même, ça serait un brin plus facile pour me balader sans avoir les pieds noirs. Non ? Peut-être bien ou peut-être pas mais on s’en fout techniquement. Là n’est pas le souci, je n’y pensais même pas car j’étais juste perturbée par toutes ces choses qui se passaient dans ma tête. Tellement de choses qui allaient et venaient comme un courant d’air. Je prenais une profonde inspiration et j’avais les cheveux humides donc je pouvais oublier l’idée d’y passer une main. J’aurais sûrement du les sécher mais ne nous égarons pas. Il était tant que je dise un truc sans le laisser parler comme un con tout seul dans son coin. Un truc. N’importe quoi après tout tant que c’est censé. « Je ne sais pas, je ne sais plus… », disais-je alors en riant nerveusement. « Disons que c’est à mon tour d’avoir peur ! », lui confiais-je en relevant mes prunelles bleus vers les siennes. J’inspirais doucement à nouveau en penchant la tête et je le regardais avec attention en inspirant, encore une fois. « C’est que… », commençais-je avant d’hausser les épaules. « Je suis prête à le faire et je crois en toi mais c’est plus fort que moi… », lui disais-je en soupirant. « Je ne veux pas spécialement que tu me pardonnes à cent pour cent car ça serait impossible à mes yeux, c’est justement ça… je n’arrive pas à me dire que tu pourras le faire et je ne veux pas non plus que tu le fasses… », lui disais-je en étant confuse. « J’ai peur de ne pas le mériter, c’est con… c’est peut-être toi qui m’a mis ça dans la tête l’autre jour mais dans le fond… je n’arrête pas de me dire que je ne le mérite pas et même avant… », je soupirais doucement. « Tu serais tordu ! », commentais-je en baissant le regard alors que je le contournais en haussant les épaules. « On devrait se reposer, il est tard ! », soufflais-je en voulant peut-être échapper à des choses qui pourraient se produire. Non pas fuir mais empêcher.

On dit souvent que la nuit porte conseil ? Je n’y crois pas trop voir pas du tout à vrai dire. La nuit ne m’avait pas spécialement portée conseil pendant 17 années. Non. Elle était celle qui me donnait des insomnies car je n’arrivais parfois pas à éteindre cette flamme qui me disait : bon dieu, t’es là et eux, ils sont sans toi. Oui. Cette flamme de la culpabilité qui brillait dans le creux de ton âme. Cette flamme qui en avait juste marre que tu ne t’occupes pas des personnes qui devaient le plus compter pour toi. Lui, Nate, tes parents et même toi-même qui était en besoin de bonheur. Oui, la nuit ne m’avait jamais portée conseil. Elle m’avait hantée enfin non mes pensées ou ses conseils à la noix m’y hantaient si vous préférez. Je voulais reporter cette conversation, je vous m’en échapper. Pas en fuir, non car j’avais dit simplement ce que j’avais besoin de dire. Pourtant il me disait d’arrêter. Il me disait simplement que j’avais le droit à une deuxième chance mais bon. J’étais peut-être trop tordue pour encore m’en rendre compte ? Oui. C’était stupide. Nous menions une danse sans fins. C’était presque dingue à quel points nous tournions tous les deux autour d’un pot en céramique. Ce qu’il me disait n’était pas passé dans l’oreille d’une sourde bien entendu. Non. Je l’avais entendu. Je l’avais écouté et je soupirais doucement alors que je disais juste qu’il fallait aller dormir ce qui ne fit pas mouche chez lui. J’allais vers la porte mais c’était de courte durée alors qu’il me rattrapait. Surprise sur le coup, je lâchais ce petit onomatopée avec un AH indescriptible. Ce genre de surprise avait l’art de me prendre au vif. Je me sentais tellement con d’être surprise que je lâchais aussitôt un rire. Oui, bah voilà. Je suis con et j’assume. Je le laissais me porter. « Je peux marcher, tu sais ? », lui disais-je alors simplement sur le chemin alors que mes bras entouraient son cou pour l’aider un peu à ne pas devoir en plus surveiller que je ne tombe pas. Il se prenait pour mon héros, c’était presque attendrissant mais je n’étais pourtant pas en besoin. J’avais deux pieds, deux jambes. C’était presque flippant de se dire qu’on ressemblait à des jeunes mariés qui mettent le pas dans leur maison pour la première fois avec la robe et tout le tralala. Ou pas. Il me posait sur mon lit et je riais doucement. Pourquoi ? Je n’en sais rien mais c’était un peu tordu à mes yeux. Ne cherchez pas pourquoi puisque la fatigue se laisse simplement ressentir. Oui, je suis fatiguée après cette longue journée et ce début de nuit. Avant mon shopping, j’avais tout de même bossée pour consulter aussi quelques… vagins si je puis dire. Enfin bref. Il me disait qu’il allait me laisser dormir et aller sur le canapé. J’étais en train de reprendre mon sérieux au fil de ses mots en riant un dernier coup alors qu’il terminait. Il n’avait rien de drôle la dedans à nouveau. Je restais pourtant sans bruits. Je ne disais rien, non. Je le laissais rester comme un piquet devant le lit. Il me souhaitait une bonne nuit et je souriais doucement. Je n’étais pas convaincue. Il semblait avoir tellement envie de ne pas descendre que cela en étant amusant. Je penchais doucement la tête en le regardant. « Bonne nuit, Todd ! », disais-je alors en m’attendant à une suite. Oui, cela se sentait dans le ton employé. Je le regardais en même temps s’éloigner et je me demandais ce qu’il pensait ou même ce qu’il allait faire. Il revenait sur ses pas, il se penchait même sur moi mais… un baiser sur le front. Non mais. Je riais nerveusement en l’entendant me dire qu’il avait toujours aimé le faire à Nate mais je n’étais pas un enfant. Enfin, je crois. Je fronçais les sourcils en le regardant. Je ne disais toujours rien. Je ne savais pas pourquoi. Une part de moi se demandait ce qu’il voulait réellement faire. C’est con mais j’avais presque une frustration quant à me rendre compte qu’un truc clochait effectivement. Je le regardais repartir et se planter à nouveau pour s’excuser. Je levais les yeux. « Bon dieu, c’est vrai que je t’en veux tellement d’être venu à cette minute précise, tu ne peux pas savoir ! », disais-je alors faussement énervée mais je souriais aussitôt comme une girouette mais je n’étais pas énervée. Je me moquais juste gentiment de lui. Je me redressais alors, mon popotin sur le matelas et mes jambes ramenée à ma poitrine. « Je ne suis pas un enfant, Todd… », lui annonçais-je non sans surprise mais je n’étais pas un enfant et ce n’était pas vraiment nouveau. Je me rendais bien compte qu’il était vrai que je n’étais plus là depuis 17 années et à l’époque je pouvais être considérée comme un enfant mais nous avions grandis tous les deux. J’inspirais doucement. « Je suis une adulte qui aime qu’on lui dise bonne nuit comme une adulte enfin qui ne dirait pas non ! », je fronçais les sourcils en le regardant avant de pencher la tête sur la droite et puis sur la gauche. « Je ne sais pas vraiment si je suis claire, là… », disais-je alors que j’haussais les épaules. « Je ne vais pas te faire un dessin bien sûr mais t’as vraiment l’air motivé à sortir de cette chambre… ça se voit tellement ! », lui disais-je d’un air moqueur mais un peu taquin. Je plongeais mon regard vers lui en penchant la tête. « De quoi as-tu envie là de suite ? », lui demandais-je non sans curiosité. En fait, si. J’avais juste besoin de le savoir. Cela peut réellement paraitre con mais j’avais besoin de savoir ce que cet homme voulait. J’avais besoin de savoir pourquoi il semblait avoir tant de mal à quitter ma chambre et pourquoi il réprimait ses envies. Il me faisait peur dans un sens. J’avais l’impression qu’il se retenait et peut-être que c’était le fruit de ma peur ? Peut-être avais-je l’impression qu’il ripostait encore. « Si j’ai peur… c’est aussi par ce que tu sembles ne pas te oser… ne pas faire les premiers pas, j’ai peur de recommencer… la dernière fois, ça c’est mal terminé… », disais-je alors. « Oses… si tu es sûr de toi ! », lui disais-je sans tourner autour du pot. « C’est presque un dessin ! », disais-je alors pour dire que je ne pouvais pas faire plus clair que ça… enfin si je pouvais faire le premier pas mais non. Je voulais le laisser faire à sa guise. S’il le désirait bien entendu.