Pour le moment, la vie semblait calme, agréable ce qui pourrait être surprenant pour moi. A quand la nouvelle surprise ? A Los Angeles, tout allait bien. Ma vie était calme et rien de grave ne m’arrivait. Aucunes mauvaises surprises. Aucunes maladies. Aucuns feux. Aucuns viols. C’est dingue mais Pasadena me maudissait ou une chose du genre. Mais bon. Je ne voulais plus y penser et à quoi bon ? Attirer le mauvais œil ? Non merci. Le boulot reprenait après ma longue pause. Cela faisait quelques mois que mes clients s’entassaient bien que je sache qu’il fallait que j’apprenne à dire non… Je n’y arrivais pas. Trop sensible à leurs petites attentions ? Sûrement. Ils étaient aux abois et non pas sexuellement mais plus vite désespérés. J’étais encore sur une affaire enfin un type avait besoin de moi pour suivre sa femme. Une couguar d’après ce que je comprenais. J’avais passé un peu plus de 5 heures à la suivre avec son rencard. Il était jeune, beaucoup trop jeune et sûrement mannequin. Elle semblait magnifique, elle aussi. Je rêvais avoir ce corps à son âge mine de rien. Oui. Comme toutes les autres femmes qui s’angoissent d’avoir les seins tombants même si j’ignorais s’ils étaient vrais ou pas et qu’importe. Nous n’allons pas parler des seins d’une femme, non ? J’avais passée 3 heures dans ma voiture devant leur motel avant d’atterrir dans ce bar. J’avais attendue pas moins de 15 minutes avant de les rejoindre. Je n’attendais qu’une chose. Une seule. Un baiser. J’avais des photos d’eux ensemble mais rien de concret. Je ne savais même pas s’ils étaient passés à l’acte dans cette chambre. Je ne cherchais pas à aller aux fenêtres donc la patiente à toute vertu. Je commandais alors un cocktail sans alcool au serveur. Je ne pouvais point en prendre à cause de mon traitement pour la leucémie enfin non après ma leucémie comme j’avais reçu un don de moelle. Elle me ramenait mon verre et je glissais mon appareil photos  de mon sac à sous ma veste beige sagement posée sur la table. Elle semblait bien masquée et j’en étais rassurée. Mon mini short en jeans et un haut beige écrémé, je les regardais de loin mais discrètement en commandant les photos à distance. C’est à ce moment-là qu’un homme s’installait. Je le regardais sans vraiment savoir ce qu’il faisait là mais il me masquait aussi la vue à moi et à l’appareil photo. Je l’écoutais jusqu’au bout mais je semblais connectée ailleurs. Oui. Je tentais de faire bouger discrètement l’appareil pour le laisser continuer son boulot. J’y arrivais difficilement et je croisais mes bras sur la table. Les coudes contre cette nappe collante. Je penchais doucement la tête. « Est-ce que j’ai réellement donné l’impression d’être un flic ? Je n'ai pas 3 bêtons dans le cul. », lui demandais-je en riant aussitôt alors qu’il me surprenait sur le coup. « Je ne suis pas flic… », soufflais-je alors qu’effectivement… je ne respectais pas toujours la loi pour certains cas. Parfois il m’arrivait d’aider les flics ou l’inverse mais j’étais plus vite les ennemies des flics. J’étais celle qu’on engageait dans l’ombre pour rechercher un enfant disparu alors que les flics ne bougeaient pas leur cul. J’étais celle qu’on embauchait pour les fraudes dont on n’a pas vraiment envie de parler à la police non plus. J’étais celle qui regardait la loi mais devait de toute façon payer ses factures. Je ne me sentais tellement pas flic. Vraiment pas. « Vous êtes par contre en flagrant délit ! », annonçais-je alors en posant une de mes mains sous mon menton. Le bras tendu. Je le regardais avec attention. Je soutenais le regard de cet homme étrange qui m’accostait pour je ne sais quelle raison. « Vous m’empêcher de faire mon travail car votre tête est pile dans mon champs de vision. », disais-je alors que je me penchais un peu à gauche. J’y glissais mes fesses pour ainsi mieux voir ce qu’il se passe. Toujours rien d’intéressant. Je soupirais doucement en roulant des yeux. Non mais quand est-ce qu’elle se décidera à le bécoter ? Aucunes idées. Je reportais mon attention sur cet homme pendant quelques secondes. « D’ailleurs c’est d’autant plus suspect si l’on n’a rien fait d’accoster un flic ! », lui disais-je alors que c’était une chose que mon mentor m’avait bien souvent répété. Ne jamais accoster une personne que vous pistez. Non, jamais. Je ne devais pas le faire sauf si j’avais assez d’informations sur la personne et que je voulais avoir sa confiance mais c’était encore une autre histoire. Il fallait bien le faire et pas chuter. J’étais douée pour la comédie donc cela aidait mais il ne fallait pas tout pour faire un monde. Je laissais tapoter mes doigts sur la table et je prenais mon verre pour boire une gorgée. Je ne lui avais pas dit ce que je voulais ou ce que je faisais là pour autant mais je ne savais rien de cet homme. Pourquoi ruiner ma couverture ?

Sa logique était assez amusante et comment savait-il que je suivais ce couple ou même comment l’avait-il vu avant que je ne vienne à cette table ? Il était observateur tout comme moi en général quand je ne dois pas justement observer qu’une seule table. Alors qu’il me disait qu’il était venu pour me sauver de son compagnie qui parlait trop des chiens, je levais les yeux en riant doucement. Un rire un peu sarcastique mais je me contentais de boire une gorgée à la boisson qu’on venait de me servir avant son arrivé. Je ne disais rien, tout simplement rien. Taciturne alors que je le laissais parler jusqu’au bout. Il était bavard donc autant qu’il parle pour lui laisser ensuite du temps de respirer. Je riais alors qu’il m’appelait beauté mais c’était un rire jaune. Réellement jaune. Je n’aimais pas ça. Je n’aimais déjà pas qu’un homme me drague alors encore plus ainsi. Je secouais doucement la tête en fronçant les sourcils. Technique de drague assez nulle s’il y en avait. C’était un séducteur de bas étage à mes yeux et même si j’avais horreur qu’on tente de me séduire, je pouvais m’y connaitre. Son visage devenant un peu séducteur dans son regard. Je penchais doucement la tête alors qu’il continuait de parler. Lui faire confiance ? C’était mal parti car je n’avais confiance en pratiquement personne sauf ma famille et mon fils. J’arquais un sourcil sans vraiment comprendre ce qu’il voulait que je fasse tout de même pour me lâcher. Je gloussais doucement. « Pardon ? Vous ne voulez quand même pas que je vous fasse un striptease pour me lâcher ? », disais-je alors d’une badine réaction sans vraiment de rages mais plus simplement envie évasive après tout, c’était un inconnu à mes yeux donc je n’allais pas non plus l’agresser pour me demander de me lâcher. J’ignorais simplement ce qu’il avait en tête. Quand c’est une personne que vous connaissez, vous le devinez bien plus facilement. Je fronçais les sourcils en penchant la tête alors qu’il me proposait un verre et me parlait de sa bière. Il n’était donc pas un dragueur. Cela se voyait. Je le laissais appeler le serveur et reprendre la parole en parlant d’un Viking, je ne savais pas de qui il parlait. « Vous parlez de qui ? Ragn… trucmuche ? », demandais-je alors qu’il venait de mon côté de me demander ce que j’allais commander mais j’avais clairement répondue à côté de la plaque. Et pas qu’un peu pourtant je jetais toujours un œil vers mes suspects en étant discrètes. J’inspirais doucement en le regardant alors qu’il me demandait donc plus précisément ce que je voulais avec une chérie. Je le tuais presque du regard du coup en soupirant aussitôt. « La même chose, s’il vous plait ! », disais-je en tournant un regard poli vers le serveur et lui dessinant un léger sourire. Je reposais mon attention sur cet homme qui avait apparemment une moto. « Vous savez avec ma dégaine d’une femme bien rangée, on n’a clairement pas l’air d’être en couple ou même que vous pourriez me plaire, ce n’est pas plus crédible ! », lui disais-je aussitôt en fronçant les sourcils. « Mais si vous me draguer, je peux clairement confirmer que vous n’êtes pas du tout doué à ça. », soufflais-je en lui confiant alors ça comme si c’était plus vite un conseil mais oui. « Le chérie… et les beautés… », je secouais doucement la tête en fronçant le nez comme la moue du lion avant de rire légèrement. « Oubliez, c’est un conseil et ça peut mettre les femmes de très mauvaise humeur ! C’est d’un démodé ! », rajoutais-je avec un grand sourire un peu narquois mais pourtant tellement sincères. « Je m’appelle Heaven ! », continuais-je en me présentant par mon second prénom rien que pour faire chier mon monde ? Non simplement par ce que je ne lui faisais toujours pas confiance mais que je devais aussi garder un peu de couverture malgré tout. « Je suis juste détective privé et non une flic… », soufflais-je comme pour lui confirmer. « Et je ne suis pas une débutante… ! », lui disais-je cette fois d’un ton plus glaciale. Je n’aimais pas qu’on s’en prenne à mon égo mais vraiment mais vraiment pas.

Une meilleure couverture ? Cet homme me subjuguait pour bien plus d’une raison. Je me contentais de lui dire qu’il draguait mal pour qu’il me fasse un monologue pas vraiment du vagin pour me prouver le contraire. Il m’amusait réellement. Je penchais la tête en l’écoutant jusqu’au bout. En fait il m’amusait mais c’était d’une façon loin d’être positive pour l’instant. Je me demandais tellement comment il était possible pour un homme de parler encore plus que Penny, ma petite sœur bien trop bavarde à mon gout. Je riais doucement en le laissais terminer. Fliquette. Encore. Il m’énervait clairement avec ce surnom. Je levais les yeux. Me faire flipper ? Je penchais la tête, l’air septique. Pas cher de ma peau ? J’avais envie de rouler des yeux mais je me retenais. Je regardais la boisson déposée devant moi et je me contentais de touiller dedans avec la touillette. Toute une logique pour un seul objet. Le monde du crime. Je riais doucement en l’entendant mais c’était un rire jaune. Je le laissais terminer. Il finissait même par boire une gorgée et j’avais du mal à faire le compte de tous ce qu’il venait de dire. J’avais presque besoin d’une To Do List pour arriver à m’en sortir et tout ça dans ma tête. J’arquais les sourcils en me rapprochant de lui, les coudes posés sur la table alors que du coin de l’œil, je vérifiais si tout se passait bien du côté de mon infidèle favoris. Je prenais alors mon index et je le pointais du doigt. « Vous êtes misogyne, un peu, non ? », lui demandais-je en riant doucement avant de froncer les sourcils. « En quoi suis-je reconnaissable ? Attendez, j’ai le look d’une maman qui vient d’aller inscrire son fils au lycée 5 heures avant car c’est le cas. », disais-je en fronçant les sourcils. « Vous avez sincèrement déjà vus des flics avec des blouses en soir avec des petites fleurs colorées et une jupette blanche ? J’aurais peur de me salir ! Ce n'est pas non plus par ce que je ne bois pas d'alcool que je suis flic... je peux simplement ne pas aimer ça... c'est tout simple ! », disais-je en fronçant les sourcils. « De plus mais pour qui vous prenez vous pour laisser supposer que je sois une mauvaise détective ? Me connaissez-vous au moins ? Je fais ça depuis 10 années sans jamais me faire prendre depuis plus de 7 années sauf par le chef des pompiers dans son bureau avec une lampe torche... alors vos conseils bateaux alors que vous ne me connaissez pas… je m’en passerais. J’ai juste un appareil photo qui fait mon travail… je n’ai même pas besoin de les regarder. Et non d’un chien arrêtez avec vos morale à deux balles de vilains en toc qui a sûrement juste malmené un chaton en lui volant une petite souris… », lui chuchotais-je pour jouer à son jeu de qui est le meilleur. Il me jugeait ? Il allait arrêter car j’étais tout autant douée à ce jeu. « Je n’ai pas besoin de vos conseils… vous avez vos le pot aux roses devant mon jeu d’actrice ? Bravo mais vraiment, bravo mais rincez vos yeux, vous êtes devant 10 ans de carrière par un mentor et ancien agent du FBI pas devant une détective du dimanche qui chercher la tarte de mère grand ! », lui disais-je en montrant bien mon mécontentement. Je soutenais même son regard. « Les vilains, les zigotos dont vous parlez, je m’en fous… vous ne savez même pas ce dont je suis capable ou même ce que j’ai déjà vécue ou ce que je vis… comment pensez-vous être apte de me dire que je n’ai jamais vue pire que des vilains dans un bar ? », lui demandais-je en souriant. « Oui, j’ai l’air d’une maman… mais pas d’une fliquette fragile mais je ne suis pas fragile. Ce n'est même pas un truand mais un bête petit avocat de banlieue... », disais-je en arquant un sourcil. « Dites-moi après tout ça, vous pensez réellement que je suis du genre à me laisser marcher sur les pieds par un pseudo type sur la rédemption ? », lui demandais-je en souriant. « On m’a assez marché sur les pieds pour que vous, aussi barbue que vous l’êtes puissiez être une personne que je redoute ! », lui murmurais-je comme un secret qui n’en était pas un avant de me remettre sur le fond de ma chaise en croissant les bras. J’espérais réellement lui clouer le bec une bonne fois pour toute. Il ne savait pas à qui il avait à faire !

Je ne savais pas réellement comment me comporter alors qu’il s’expliquait en étant à mes yeux désolé d’avoir été condescendant et de m’avoir jugé. Je l’entendais me dire qu’il voulait me jauger. Je fronçais les sourcils ne penchant doucement la tête sans vraiment savoir quoi dire. Un coup je me montrais agressive et l’autre coup pas du tout mais c’était tout moi. Je ne me laissais pas marcher sur les pieds et je n’étais pas du genre à faire n’importe quoi dans les bars alors que je devrais m’occuper de ma clientèle enfin presque. C’est alors qu’il me parlait bizarrement. Savoir ce qui est pire ? Je fronçais les sourcils mais je reprenais encore un peu la parole avant de me mettre contre le dossier de la chaise en regardant alors ces personnes que je suivais du coin de l’œil visiblement enfin en plein baiser. Alors que cet homme en face de moi repartait de son côté dans un monologue ou je me demandais encore s’il respirait ou alors ? J’en étais amusée mais je prenais discrètement les photos comme à mon habitude. L’appareil bien masqué sous une veste qui avait l’habitude de le recouvrir. Je regardais en même temps ce bavard face à moi, je le laissais terminer en ayant encore du mal à le suivre sous le flot d’information. Je me laissais noyer dans ses mots. Je pouvais presque sentir la réponse que j’allais devoir dire tellement j’étais perdue. J’en comprenais des bribes. Je riais doucement quand il terminait et je penchais ma tête. « Dites-moi, ils vous ont appris à torturer vos victimes en parlant ? », demandais-je avant de ranger mon appareil photo avec discrétions simplement sur mes genoux en mettant toujours la veste dessus. J’inspirais doucement. « Pour commencer… vous n’avez pas tué votre maman… », disais-je en fronçant les sourcils car j’avais après tout un diplôme en psychologie avant d’être détective. Mon formateur avait insisté pour que je finisse mes études avant de réellement me former jusqu’au bout et puis il m’avait aidé pour m’occuper de mon fils. Je savais par contre qu’un enfant n’était pour rien dans la mort d’une maman ou même dans le viol d’une femme. Je le savais pour avoir été la victime d’un viol. J’inspirais doucement en prenant le verre posé devant moi et buvant une gorgée. « Votre laïus est bien, vraiment bien mais j’aime beaucoup mon éthique et même si je travaille parfois avec la police mais que je ne respecte pas pour autant les règles car je n’ai justement pas de règles… j’ai promis à mon mentor de ne jamais travailler avec des personnes qui ne m’inspirent pas confiance ! », lui disais-je alors que je me levais en posant les mains bien à plat sur la table. Je me mettais devant lui, pigeonnant malgré moi mon décolleté aux yeux des hommes curieux et laissant mes jambes nues se croiser tandis que ma veste était encore sur la banquette avec l’appareil. Je le regardais avec attention. « Je me suis promise aussi de ne jamais travailler avec un homme qui aurait pu être celui qui pourrait violer une femme sans scrupule… j’en fais presque une affaire personnelle, je ne sais pas si c’est votre style de le faire et peut-être qu’un gang va arriver ici mais… », je souriais doucement. « Pasadena est assez grand pour votre ancien gang et vous, non ? », lui demandais-je alors en penchant la tête. « Mais je vous souhaite tout de même de ne pas mourir ! », disais-je en me redressant. « Je ne suis sûrement pas la femme qu’il vous faut… je ne suis d’après vous pas assez discrètes ou je ne sais quoi donc pourquoi auriez-vous besoin de moi ? Vous devriez trouver une personne plus compétant à vos yeux. Non pas que je ne me dévalorise mais j’ai mes principes… ceux-ci me mènent à ne pas accepter une affaire sans avoir une entière confiance en l’intégrité de mes clients… », disais-je en haussant les épaules. Je voulais être sincère. Je n’étais pas flic mais je ne voulais pas magouiller avec n’importe qui. Je pouvais cependant en parler à Cameron. Je savais qu’il pourrait arranger tout. Après tout, il est flic ou même Liam. J’avais confiance en eux mais je ne voulais pas vraiment enfin je n’étais pas chaude à l’idée de trafiquer avec cette homme. Je prenais ma veste en cachant toujours mon appareil avant d’aller vers la sortie en ignorant s’il allait insister et me suivre ? Je n’en avais aucunes idées. L’avenir nous le dira.

Les moulins à paroles, des choses tellement mais tellement dingue à mes yeux. Je n’avais jamais été ainsi même si parfois je pouvais parler beaucoup mais pas autant que cet homme qui semblait être tellement ouvert avec une parfaite inconnue. Je n’étais pas flics, certes mais j’en savais plus sur son casier judiciaire que sur le miens soudainement. Alors que je me levais, me préparant et me penchant même vers lui pour attirer son attention mais peut-être pas de la façon à laquelle je pourrais avec le décolleté bien visible, non. Je prenais ma veste et je l’enfilais alors qu’il me parlait, s’écartant aussi après un long discours pour aller enfiler sa veste. Journée ? On était en soirée mais bien essayé le bonhomme. Je levais les yeux en l’entendant. Il s’appelle Blaze ? Son garage ? Mais qui lui dit que j’ai besoin d’une carrosserie ? Je riais doucement en fronçant les sourcils. Ma voiture avait déjà un garage régulier et elle était en règle. « Non merci ! Ma voiture va bien ! », lui disais-je alors qu’il me faisait un clin d’œil et partait en direction de la porte. Je ne pus me retenir de laisser un soupire m’échapper. Oui, un soupire de lassitude. J’avais croisée des personnes de multiples personnalités. Des princesses, des rockeurs, des acteurs, des peintres, des charmeurs, des dragueurs mais lui était une race à part, je pense. Je ne savais même pas comment nommer cette race sauf… enfin non même pas. Cela me semblait pratiquement impossible. Je riais nerveusement en baissant le regard vers mes pieds bien chaussés avant d’aller payer ma note. Non, je n’allais pas laisser un homme payer pour moi. Je sortais à mon tour, pas pour le suivre. Cela ne me démangeait même pas. Tout ce que je voulais était de rentrer chez moi, aller prendre un bon bain chaud et manger une tarte à la pomme avec une boule de glace à la vanille avec Sebastian avant d’aller me coucher. Cela peut être stupide mais c’était suffisant pour mon bonheur. Mais bon… une fois dehors, bien entendu, la fumée de cigarette s’invitait en plein dans mon visage, me décollant un rictus de dégout alors que je chassais celle-ci de devant mon visage. Je soupirais doucement en regardant le dos du fumeur. « Encore vous… », lâchais-je d’un ton las. « Si vous avez… », je faisais alors les guillemets en l’air avec mes doigts. « Confiance », je retirais les guillemets en posant mes mains sur mes hanches. « En moi… arrêtez de fumer mon grand car cette merde c’est mauvais pour les poumons des gens normaux… je viens déjà de guérir d’une tumeur au cerveau, je voudrais éviter le cancer aux poumons, merci ! », lui disais-je d’un ton assez simple. Sans queue, ni tête. Enfin normal que je n’ai pas de queue, je suis une fille et mes cheveux sont lâchés sur mes épaules. Trêve de bêtises. « On devrait surtout mettre sous les barreaux les personnes qui sont assez idiotes pour fumer ! », lui lâchais-je avant de partir à reculons et le regardant, le toisant même du regard pendant quelques instants. « Soignez déjà ça afin de me montrer que vous voulez faire peau neuve ! », lui disais-je en sachant très bien que pour des fumeurs… fumer n’est pas une chose malsaine et je m’en fichais. Chacun son point de vue après tout mais la santé est un bijou assez rare et fragile à mes yeux. Il faut bien s’en occuper si on a un peu de respect envers notre corps. J’avais failli mourir, je ne le ferais pas deux fois. « Oh et mon grand bonhomme, il fait nuit… passez une bonne soirée pas une journée ! », lui disais-je d’un clin d’œil narquois à mon tour avant de lui tourner le dos pour aller vers ma voiture. Peut-être qu’une part de moi se montrait insolente avec lui pour le tester ? Ou peut-être pas. Je n’en savais rien. Parfois je faisais des choses sans savoir le but ou même… sans avoir de raisons mais il avait ce « je ne sais quoi » qui me mettait hors de moi. Gentiment… de toute façon je n’étais pas vraiment une fille négative. Tout se résolvait toujours d’une douceur presque palpable.