▬ → SURF DAY - on sort la planche et on se maintient ▬

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surf Day
on sort la planche et on se maintient

La compétition… Conficius en penserait quoi ? Je n’en sais rien mais il devrait sûrement s’amuser avec moi. Je collais a tellement de métaphore. J’étais dans le fond des contradictions avec un accompagnement de sushis. La situation était complexe. Je ne me souvenais plus d’une phrase, une simple phrase alors que j’avais expliquée à ma sœur quels étaient mes compétiteurs. Je souriais doucement quand elle baissait le regard, je sentais que je n’aurais peut-être pas dû venir sur ce terrain pourtant c’était une habitude. Parler d’eux était simple pour d’autres, moins pour certains ainsi qu’avoir des souvenirs. « Ce n’est rien ! », présentais-je avant de dériver à nouveau sur le sujet de cette planche. Avec ruse ou pas, j’étais persuadée que j’arriverais à le faire monter sur une planche de surf car tout est au mot près dans ma phrase. Oui, je voulais y arriver. Je lui souriais quand elle disait trois fois mon prénom. Cela m’amusait tellement que j’en étais presque fière. C’était mieux d’être ainsi que morose dans un lit d’hôpital. Je me sentais presque revivre depuis deux ou trois semaines. Je me sentais comment dire ? Plus vivante. Ce n’était pas difficile après tout mais disons que je me sentais électrique depuis que je reprenais le surf. Puis cette situation avec Liam. Tout ça était comme étrange pour moi cependant c’était mon étrangeté. C’était moi et je me sentais moi-même. Je ne voulais pas retourner dans mon passé. Je voulais juste vivre. C’était tout. Alors qu’elle me disait être plus têtue que moi, je riais doucement. « Cela dépend ! », disais-je alors qu’on pouvait l’une comme l’autre avoir notre côté… négatif mais tellement adorable. C’est quand le micro se mettait à faire un bruit assourdissant que je m’apprêtais à répondre à sa question. Je grimaçais en penchant ma tête sur la droite alors que je frottais mon oreille. « Bientôt, je crois ! », disais-je après que ce sont désagréable ne soit stoppé. Je soupirais aussitôt tandis que je posais ma planche sur le sable chaud. Je lui souriais doucement pendant qu’ils prenaient la parole pour demander aux surfeurs d’aller chercher les numéros et de se mettre en place. « Je crois que je suis appelée… à la réception ! », disais-je avant de marcher quelques pas sur le sable. Le sable était tout l’inverse de la kryptonite pour moi. Oui, Krypton est ma terre et je suis super girl. « Je reviens ! », disais-je alors que je laissais tous mes trucs là-bas pour quelques minutes. Je faisais la file mais pas trop longtemps. Je donnais mon nom et ils me donnaient mon numéro. Toujours le même. Cela faisait plus de 2 ans que je n’avais pas faite de compétition ce qui pourrait sembler long. Je n’en faisais déjà pas en professionnelle et encore moins pour gagner mais juste pour le plaisir donc mon nom ne fut connu qu’une fois dans un magazine de surf avant même que je ne sois partie de Pasadena. Mon prénom avait fait foule de journaliste quand j’avais gagné la compétition à treize ans. Je décidais de rester dans mon maillot qui n’était pas aussi classe et strass qu’un Gucci mais bon. C’était un simple maillot de sportif qui serrait bien à la peau. L’assemblée quittée, j’allais vers ma sœur en marchant toujours. « Les festivités devraient commencer… c’est encore mieux que dans une salle au nombre de personne qui criaillent. On ne s’entendrait plus ! », disais-je alors que le bruit autour était autant gênant que Sasha quand elle oublie son insuline. Je regardais cette femme dans le fond qui faisait des tatouages au henné tandis qu’une autre aromatisait des cocktails qui avaient tellement de couleurs qu’on pourrait les appeler « patchwork ». Je n’aurais pas confiance pour le gouter mais le bar semblait bondé. J’entendais une femme passer, elle riait de bon cœur. « On sait bien qui va gagner de toute façon ! », je riais en l’entendant et je me permettais de me tourner pour la regarder en allant à côté de Sophia. « Foutaises, je crois ! », disais-je alors d’un ton nonchalant. Je n’en pensais pas spécialement être celle qui va gagner mais je n’aimais pas les pronostics trop vites dit surtout pour le surf. Il faut tellement de facteurs. « C’est mon tour après deux ou trois passages, j’ai encore un peu de temps ! », disais-je en souriant doucement avant de me remettre face à elle, devant ma planche. Une candidate y allait déjà, je voyais large tandis qu’elle semblait avoir du mal à commander une vague. « Tu ne connais pas la meilleure ! », demandais-je enfin disais-je en riant doucement. Je tournais mon regard vers elle. « Liam… tu vois le frère de Lindsy qui trainait toujours avec moi au lycée ! », disais-je alors qu’il serait sûrement plus simple de dire : celui dont j’étais amoureuse avant de partir subitement de Pasadena et qui m’avait vendu du rêve en m’embrassant sans surprise et sans venir au bal de promo. Oui, lui. Celui qui m’avait réchauffé le cœur pendant toute mon adolescence. Je riais nerveusement. « Il est venu sur la plage quand je m’entrainais… », disais-je soudainement. « Je l’ai croisé plusieurs fois depuis mon retour mais on allait au simple mais efficace du coucou… comment ça va et… », je riais nerveusement. « T’aurais fait quoi à ma place s’il voulait juste aller à un resto un soir… », je soupirais doucement en roulant des yeux. « Je me suis retrouvée bête… », disais-je tandis que je prenais un élastique pour tout de même rattacher rapidement mes cheveux. J’avais ce besoin tout de même d’en parler avec ma sœur. J’avais ce besoin d’avoir son avis sur la question. Cela m’angoissait réellement. Je ne savais pas si j’étais apte à retrouver l’adolescente de l’époque qui avait perdu son innocence brutalement sans un souvenir. Je ne voulais plus redevenir cette fille qui était tellement fragile. Je l’étais encore par moment mais j’avais peur de retourner dans le passé ou de récupérer des choses que je voulais oublier. J’avais surtout peur de devoir venir au but et de changer toute ma vie pour un homme. J’étais effrayée et surement par ce que je savais qu’il pourrait me faire changer d’avis ? Ça, j’en étais persuadée mais une part de moi voulait repousser le passé comme s’il était écœurant. Pas spécialement lui mais le passé.

Alors que j’observais autour de moi, ma sœur fut appelée pour récupérer son numéro. Je lui fis comprendre d’un geste de la main que je restais là à l’attendre. Je regrettais soudainement de ne pas avoir pris ma capeline car je sentais le soleil taper sur ma tête. En tant que cancérologue, je n’étais pas sans savoir que l’exposition au soleil n’était pas une bonne chose. J’allais d’ailleurs demander à ma sœur si elle n’avait pas de la crème solaire. J’avais repéré un petit coin d’ombre où je pourrais observer ma sœur lors de la compétition. En attendait, je restais immobile, attendant ma sœur en observant toute l’agitation autour de moi. C’était impressionnant de voir toutes ses effervescences sous ce soleil de plomb.

Alors que j’essayais de me vider l’esprit, ma sœur revint finalement. Je remarquais trop souvent ces derniers temps qu’à force de trop penser, on prend les mauvaises décisions. Il faut laisser faire l’instinct. La compétition venait finalement de commencer et j’avais envie de dire que ce n’était pas trop tôt. Les premiers candidats étaient entrain de s’élancer. J’espérais au fond de moi que ma sœur réussisse à rééditer son exploit de lorsqu’elle avait 13 ans. Cela serait une victoire d’une grande importance à la sortie d’une maladie. Mais la victoire était déjà là.

Elle finit par me parler de Liam. L’évocation de ce prénom me rappela de vieux souvenir de lycée. Il fut une époque, Ariel ne cessait de parler de lui. Bien entendu, plein de personnes porte le prénom de Liam, mais en l’occurrence, il s’agissait bien du Liam du lycée. Il l’avait de toute évidence invitée à diner. Je posais mon regard sur ma sœur. Un rendez-vous ce n’était pas forcément une mauvaise chose mais elle n’était pas certaines de vouloir cela.

« Propose un déjeuner. Cela n’a pas la valeur d’un diner, donc moins de pression, et cela permet de reprendre contact en douceur et te permettre de savoir si tu veux passer à l’étape du diner. » J’eu un sourire bien veillant sur ma sœur. Je ne savais pas si elle comptait prendre en compte mon conseil, mais je lui avais dit ce que je faisais à l’époque où je n’étais pas certaine. A la fin de mon déjeuner avec Jamie, j’aurais mieux fait de m’étouffer. « C’est pas ton numéro ? » dis-je en pointant du doigt un écran installé pour l’occasion.

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Les amours ? Une chose que je gérais bien moins que toutes les filles voir même les garçons de notre famille. Ce n’était pas pour rien que je n’avais jamais réellement eu de petits copains ou même de relations stables depuis en fait… jamais. Le seul aussi stable qu’on pourrait le croire était Aaron et encore, ce n’était pas vraiment la relation stable qu’on pourrait le croire. Non pas du tout. J’en riais nerveusement alors qu’elle me disait de lui proposer un déjeuner. Oui, c’était étrange. Un déjeuner. En étais-je capable ? Je n’en avais aucunes idées. Je me contentais de sourire mais on sentait bien la nervosité dans un simple sourires. Je secouais doucement la tête comme pour me chasser cette nervosité plus qu’autre chose alors qu’elle semblait avoir tellement raison. Son idée était bonne mais ne me soignait pas du tout de mes peurs. Je me lançais dans un sourire alors qu’elle me disait de passer ensuite à l’étape du diner. « C’est complexe mais en fait, tu as raison ! », soufflais-je en haussant les épaules. « Il ne reste plus qu’à savoir si j’en ai envie ? », terminais-je sur le fond d’une question existentielle que je devais dans le fond me poser à moi-même. Ce n’était pas facile et je n’avais même pas la réponse à cette question alors que pourtant je n’en savais rien mais j’étais déjà nerveuse de ce déjeuner en question. C’est quand elle montrait alors le tableau que j’hochais la tête à sa question avant d’inspirer doucement. « Bientôt mon tour, je suis un peu nerveuse ! », disais-je effectivement à cette boule qui commençait à venir dans mon ventre mais étais-ce la compétition ou les amours ? Je n’en savais rien du tout. Je prenais une profonde inspiration alors que je profitais de l’air frais d’une plage enfin sans compter la fumer de cigarette du crétin qui passait devant moi. Ça c’était une chose un peu moins vivifiante. J’en toussais doucement en chassant cette odeur devant mon nez avant que je ne sois appelée. « Je reviens ! », disais-je alors à ma sœur tandis que je courrais vers l’eau après avoir attrapée ma planche et je me mettais en place. Le maillot avec le numéro semblait bien tenir et tout se passait bien. J’attendais un peu et laissant pourtant la vague à l’une des concurrentes en piste avec moi. Je me contentais de prendre la seconde qui me semblait plus stable et je montais donc sur la planche pour placer mes jambes correctement. Je me prenais donc la vague. Ce n’était pas fameux. Je n’étais pas tombée pourtant mais il manquait un peu d’équilibre et surtout de contrôle de la vague. J’étais cependant fière de moi. Je ne le faisais pas pour gagner et je savais là ou j’avais fauté. Après l’eau calmée, j’étais trempée mais je revenais vers le sable en m’aidant du courant. J’étais un peu sonnée par l’eau qui avait descendue sur mon crâne à la retombée mais rien de vraiment contraignant. J’avais l’habitude. Je soufflais un peu pour chasser l’eau à mes lèvres et j’allais faire Sophia en regardant le panneau des points donnés par les jurys. Je souriais doucement aux résultats qui étaient semblable à ce que je pensais. Ils étaient corrects. Ni excessif et encore moins trop bas. J’haussais doucement les épaules en lui souriant. « Je suis assez fière de moi ! », lui disais-je alors que je penchais doucement la tête en fronçant le nez. « Bon d’accord, ce n’est pas digne de mon ancien niveau mais il faut le temps que j’apprenne… », je riais doucement. « A reprendre confiance en mon corps, c’est ça ? », disais-je comme une question mais c’était plus vite une pensée qui sortait de ma tête par mes lèvres au lieu de rester à l’intérieur. Je déposais alors un baiser sur sa joue assez furtif. « On dira que j’avais mon ange gardien avec moi ! », lançais-je soudainement. Bon d’accord, j’exagérais un peu sûrement mais bon. Je me rendais alors vers mon sac pour prendre la serviette et j’essorais mes cheveux avant de les essuyer avec énergie. Je penchais la tête pour un peu plus de précision. Ils ne coulaient plus et je me redressais en attrapant ma bouteille d’eau dans le sac de sport. Je buvais une bonne gorgée en refermant aussitôt la bouteille pour la remettre dans mon sac. « J’ai une faim de loup, tu veux un hot dog ou ? », proposais-je avant d’attraper dans mon sac une pochette avec mes affaires personnels. Je l’ouvrais pour prendre le seul billet que j’avais sur moi. Ne jamais prendre trop d’argent sur la plage ou pendant une compétition car il disparait aussi vite qu’il y apparait en général. Une habitude prise depuis un moment.

Il était clair que l’une des premières questions à se poser était de savoir si nous en avions envie avant de sortir avec un garçon. J’aurais du plus souvent me poser cette question et notamment avant de sortir avec Jamie. Je m’étais sentie flatté que mon professeur s’intéresse à moi. Mais j’aurais du me poser la question de savoir si je voulais sortir avec un homme qui avait la réputation qu’il avait, c’est à dire de coureur de jupon. Cette question, j’avais préféré l’ignorer pour me convaincre que j’étais capable de le changer, grossière erreur. Cependant, je ressentis le besoin de conseiller ma sœur. « Je me suis rendue compte que lorsque l’on hésite c’est que l’on connaît la réponse. Si tu voulais déjeuner avec lui, tu n’aurais pas hésité. Reste à savoir si tu veux te faire violence ou pas. »

Ce fut enfin au tour de ma sœur et c’est avec un sentiment de fierté que je la regarder sur les vagues. Personne ne réalisait à quel point il s’agit d’un combat pour la vie qui a été gagné par ma sœur. Ce sentiment de fierté, je ne l’avais jamais ressentis aussi fortement dans ma poitrine qu’à cet instant alors que ma sœur se tenait en équilibre sur cette planche à dompter ce rodéo de vague. Elle revint enfin vers moi en regardant le tableau. « Tu as de quoi être fière. » J’eu un sourire sincèrement joyeux voir même excitée ce qui était assez rare chez moi. J’avais envie de sautiller sur place mais je faisais en sorte de résister à cette envie. « Tu as tout de même passé beaucoup de temps sans pratiquer. Je trouve ton niveau honorable. » Surtout que je n’étais pas capable d’en faire la moitié. Lorsqu’elle me fit une bise et me qualifia d’ange gardien, je me sentis immédiatement rougir et ne supas quoi répondre après cela.

Alors que j’entendais ma sœur s’occuper de ses cheveux, je regardais les vagues et les candidats se succéder. Elle me tira de mon observation lorsqu’elle proposa de prendre un hot dog. Entendre cela me provoqua un gargouillis ce qui me fit sourire bien que je savais que j’étais la seule à l’avoir entendu. « Oui, je suis partante pour ça. Cela fait vraiment une éternité que je n’ai pas manger ce genre de truc. » Pour être honnête, je n’en avais pas mangé depuis mon départ de New-York et cela commençait mine de rien à dater. J’étais de retour depuis plus de 6 mois à présent. Je venais de m’en rendre compte à l’instant et malgré ce temps immense qui venait de passer, j’avais la sensation de ne pas avoir avancé. Je me sentais toujours aussi bloquée dans ma relation avec Jamie et je commençais à en avoir marre. Je réalisais doucement qu’il était temps de prendre rendez-vous chez un avocat pour faire avancer les choses. « C’est où ? » dis-je en essayant de me mettre sur la pointe des pieds et regarder où pouvait se trouver cette baraque à hot-dog.

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La vérité était vraie dans ce cas. Oui, même si toutes les vérités sont vraies mais je n’aurais effectivement peut-être pas doutée si je n’avais pas une raison à douter. Je n’en sais rien, je ne sais plus rien. Ma vie de femme était chaotique et même si ma vie ne maman n’était pas plus rose en ce moment mais bon. J’inspirais doucement avant de prendre mon courage à deux mains pour aller surfer. C’était après tout pour ça que j’étais là et non pour manger une glace en laissant mes orteils aller nager dans un sable chaud avec une conversation sur mes histoires de cœur dessous un parasol avec un paravent à côté afin de ne pas avoir du sable dans ma glace. La logique d’une maman qui pense à tout même au sable dans le sandwich. Je pouvais juste me contenter de soupirer pourtant. J’étais perdue mais je surfais. Oui, je surfais avant de retourner vers ma sœur qui me disait avoir de quoi être fière. Je ne m’attendais pas à pire, pas à mieux. Je savais que mon niveau n’était plus ce qu’il était avant. J’avais vieillit mais j’avais surtout était malade et cela n’avait pas été gentil pour mon corps. Je le savais. Elle me rassurait et je souriais doucement. Elle avait raison et puis je devais aussi me laisser le temps de m’améliorer et sans m’inquiéter. Je devais le faire, oui. Je lui souriais doucement avant de m’occuper de mes cheveux et lui proposer un hot dog. Elle était partante. Cela faisait longtemps ? Je riais doucement. C’était un peu le cas pour moi aussi mais je n’avais jamais réellement été fan de la choucroute bien que cela me tentai en ce moment même. Elle cherchait la cabane et je prenais sa main pour la guider vers celle-ci. Se finissait aussitôt la journée sagement entre compétition de surf et aussi papotage entre sœurs. Je ne cherchais plus vraiment à parler de ma vie amoureuse pour rester concentrée sur la compétition. Je ne finissais pas première. Non. Mais je finissais tout de même dans les 15 dernières ce qui était bien suffisant pour moi. Une fois la journée terminée, je retrouvais mon fils et nous rentrions à la maison pour partager une glace en famille. Tout fini bien !