Mason & Sharlee

Le mois de Février venait d'arriver pour le coup et tout ce qui allait avec aussi par la même occasion.  La Saint valentin était sans doute dans beaucoup d'esprit. On allait fêter l'amour et surtout Cupidon, celui à qui on voudrait sans doute enfoncer sa flèche dans le cul. L'hypocrisie que dont pouvait faire preuve certains étaient hilarant, meilleur qu'un mime tentant de mimer Charlie Chaplin. Sérieusement, pourquoi moi je n'avais jamais ressenti des papillons dans le ventre ? Je mentais certainement un peu pour le coup, j'avais juste un karma pourri pour le coup. Oui, j'attirais que des vieux gars, puis niveau confiance ce n'était pas ça depuis bien longtemps. Puis, c'était toujours amusant de sortir la lingerie en dentelle pour pouvoir s'amuser en faisant des gâteries à celui avec qui on voulait être. Quoi qu'avec moi, on ne savait pas vraiment si, je voulais un mec ou une fille. Enfin, c'était compliqué. J'étais loin d'agir timidement quand je me faisais courtiser par un homme, mais à présent, j'avouais volontiers que je ne savais pas forcément comment agir si quelqu'un agissait avec courtoisie avec moi.

Enfin, il était temps pour moi de sortir de mon mutisme, je ne voulais pas parler de mon mal, de toutes ces questions qui ternissaient l'esprit, déjà que j'avais un peu plus de mal chaque jour à repérer les couleurs, me souvenir de ces dernières. J'allais finir dans un monde en noir et blanc.  Mon aphasie n'était  pas simplement présente depuis ma récente cécité, mais aussi depuis ma grossesse. À mon retour à Pasadena, j'avais évité les questions sur le fait du pourquoi j'étais revenue plutôt que prévue. J'avais  agi avec élégance pour tenter de cacher cette grossesse. J'étais enceinte d'un mec que j'appréciais sans doute plus que je n'oserais l'avouer, mais avec qui je n'aurais pas dû partager plus qu'une fellation.  Je devais avouer que ce qui avait de bien dans cette grossesse c'était sans doute le fait d'éviter la zone-rouge. J'en avais horreur, comme chaque femme, si quelqu'un trouvait une personne appréciant le fait d'avoir ses règles on en parlera, mais là c'était perdu d'avant. Les réglés pour moi, j'aimais bien les comparer à des parasites. Enfin, tout le monde avait fini par l'apprendre pour cette grossesse après l'accident, c'était comme crier que Winnie Ourson était gay en espérant qu'aucun enfant n'entendent ça pour finir par détruire leur monde de princesse-prince qu'ils connaissaient si bien.

Aujourd'hui, il était temps que je cesse d'être taciturne, il fallait que je m'ouvre un peu plus à ce monde qui était le mien. Je ne voulais pas dépérir et me sentir mal trop longtemps.  J'agissais bêtement, j'étais une nouille.  Je laissais tout ce qui se passait dans ma vie me rendre mal. Pour le coup, je ne savais pas exactement comment j'allais m'en sortir, mais Mason avait accepté que je prenne  Laura avec moi le temps qu'il joue au troubadour à son travail.  Il travaillait après les autres et n'étaient pas forcément reconnu dans son boulot de gratte papier. Cela m'énervait pour lui, je savais pourquoi il avait rejoint la police et ce n'était certainement pas pour rien faire.  Laura faisait encore la sieste et Mason devrait ne plus tarder à arriver. J'avais un peu fatiguée la petite en dansant avec elle, j'avais essayé et j'avais eu quelques petits coups avec les meubles. Enfin, je faisais plus attention à mon ventre et à Laura. J’avais beau être peu heureuse d'être enceinte, enfin pas encore habituée, cela ne voulait pas dire que je souhaitais du mal à mon bébé. Je ne voulais pas l'abandonner non plus. En fait cette idée ne m'avait guère traversé l'esprit. Mais avec ma cécité, c'était compliqué peut être d'élever un enfant seul ? J'étais perdue. J'avais besoin de conseil et d'en parler avec Mason.  Et une fois que Laura sera réveillée on pourra aller au parc. Enfin. Je verrais bien quand ce dernier arrivera.  Je prenais un arlequin  que je m'étais dans ma bouche.

Je finissais par aller préparer une pâte à crêpe vu que c'était Mardi Gras demain, histoire de proposer  des crêpas à ma petite cousine.  J'aimais bien ce genre de coutume, respecter la galette des rois et tout ce qui pouvait y avoir d'autre.  Ce qui pouvait me rendre triste, c'était que cette année je n'aurais aucune raison d'aller au carnaval, je n'avais aucune chance de voir les chars décoré avec des roses noir et des pétales rouge volant de tous les côtés.  Le festival c'était pareil, je ne pouvais pas admirer les danseuses ou encore tenter de danser  les claquettes.  Enfin, je finirais par trouver un moyen de faire la fiesta, j'en étais sûre. Je continuais de mélanger la pâte alors que j'entendais la télévision se mettre en route. " Laura ? " Demandais-je. " Oui" Me disait-elle. Je me disais bien que j'avais reconnu  le dessin animé Rio.  Enfin, la pâte attendra pour cuir qu'il y ait Mason.  Justement, la porte sonna. J'allais à cette dernière, ouvrant mais en laissant la chainette qui maintenait la porte fermé ne laissant que l'espace de quelques draps de satin passer la porte ou une main. Enfin, je me méfiais avec les inconnus, ils pouvaient se faire passer pour une personne que je connaissais sans que je puisse le confirmer, me faire avoir par un anonyme m'embêterait.  " Mason ? " Il avait fini par me demander qui que je voulais que ce soit, mais on ne sait jamais. J'ouvrais donc la porte surtout quand Laura finissait par nous rejoindre en criant papa. Je ne pouvais pas douter bien longtemps.  Je prenais mon cousin dans mes bras. " Tu vas bien ? "  Je le laissais donc entrer, alors que je repensais à ce que j'avais pu dire à Azélia la dernière fois qu'on s'était vu, que Mason lui qui aimait tant vérifier mes fréquentations plus jeune, n'avait plus aucun soucis à se faire vu que j'avais une ceinture de chasteté naturelle avec ma cécité. Ce n’était pas ça qui allait donner envie à qui que ce soit de venir m'embrasser avec passion. Enfin, je devais faire avec, pas vrai ? " J'ai fait une pâte à crêpe si vous voulez avant d'aller au parc ? "  Demandais je, en  passant ma main dans mes longs cheveux.

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Mason & Sharlee

Februarius, l'un des mois les plus chargés pour les fiestas. Entre les parades de mardis gras, cupidon, la chandeleur, Mason avait du travail plus que jamais au poste. Pendant que tous les gars s'occupait de calmer les carnavaliers voulant monter sur les chars et les clowns se croyant à Rio, à Venise ou à Cuba, il devait mettre à jour toute la paperasserie des autres. Il commençait vraiment à en avoir marre de faire le baby-sitter des criminels de la ville. C'était comme si devenir père avait le don de vous abalourdir pour son chef. Pourtant, cela faisait quatre ans maintenant qu'il l'était et il s'en sortait plutôt bien. Il avait prouvé plus d'une fois qu'il avait les qualités d'un bon officier de terrain, mais rien à faire, il restait collé à sa chaise. Cependant, il faisait en sorte de rester accroché à sa courtoisie pour ne pas s'en prendre à un anonyme qui n'avait rien demandé. Pour se détendre un peu, il alla se prendre un café à la salle de pause. Il avait besoin d'un renfort en énergie s'il ne voulait pas laisser ses nerfs prendre le contrôle de son corps. Par automatisme, il sortit son portable pour vérifier ses sms. Il prenait toujours le temps d'être sûr que tout allait bien avec sa fille, qu'elle soit à l'école ou à la maison avec quelqu'un pour la surveiller. Il ne put que sourire en voyant que sa cousine le narguait en racontant tous les jeux qu'elles avaient pu faire. C'était sa façon à elle de le rassurer. Seulement, c'était aussi ce qui le rendait si taciturne au travail. Ses collègues pourraient faire venir un troubadour ou essayer de le distraire avec des mimes et pantomimes, il y avait juste de ces jours où rien ne lui donnerait envie d'être au poste. Il récupéra sa veste et alla vers le réceptionniste. « J'ai une sacré migraine qui se prépare, la grippe sans doute. C'est un peu comme si le titanic heurtait l'iceberg là-haut ou que quelqu'un dansait au tango avec des claquettes. Enfin, tu vois l'idée. Tu peux me couvrir ? Merci. » Il ne lui laissa pas le temps de partir et sortit dans la rue pour foncer vers sa voiture.

Il ne fut pas long du tout à rejoindre la maison. Il avait hâte de passer du temps avec Sharlee et Malia. Il n'y avait pas de parasite pour détruire l'atmosphère, pas de réforme à tenir compte, juste de l'amusement et des rires. Bon d'accord, parfois il y avait quelques disputes, mais c'était tellement minimes qu'il n'y pensait plus le lendemain généralement. En tout cas, aujourd'hui ne semblait pas mener à une prise de tête, loin de là. Il s'engagea dans l'allée et appuya sur la sonnette. Il se sentit un peu stupide de sonner à sa propre porte, mais il n'avait pas trouvé le double des clés et il avait préféré laisser le trousseau à Sharlee. Il n'aima pas la voir se méfier autant, mais il savait que c'était nécessaire dans sa situation. Parfois, il avait du mal à trouver les mots ou les gestes pour la rassurer. Il savait que c'était une épreuve difficile pour elle. Il ne pouvait même pas imaginer ce qu'elle pouvait ressentir. Alors, il faisait son possible pour être là pour elle, pour qu'elle se sente accueillie comme chez elle à la maison. « Qui d'autre ? » Il ne savait pas quoi dire d'autre et le mutisme ne l'aiderait pas à avoir confiance en lui. Malia ne fut pas longue à la détente et elle se courra vers lui. Il crut un instant qu'elle allait se cogner contre la porte, mais Sharlee enleva la chaînette à temps. « Ma puce ! » Il l'attrapa et la fit voler avant de déposer un baiser sur son front et la reposer à terre. Il prit ensuite sa cousine dans ses bras comme il en avait l'habitude. « Content d'être de retour ici et toi ? Comment ça a été avec Malia ? »

Il entendit alors une chanson de jazz ou un autre style sortir des hauts-parleurs. En tout cas, les personnages avaient l'air d'avoir une sacré chorégraphie. Au moins, ce n'était pas un de ces dessins animés mettant en avant les relations prince-princesse ou ceux pour tout petit comme Winnie l'ourson. Il préférait bien plus les animés modernes. « Galettes, crêpes, on est chouchouter avec toi et les coutumes. » Il adorait toutes les gâteries qu'elle pouvait leur faire. Il adorait qu'elle vienne passer du temps avec eux. Parfois, il pensait même à lui proposer de venir plus définitivement, mais il savait qu'elle devait profiter de sa jeunesse. Pourtant, il avait l'impression qu'elle avait besoin de parler, qu'elle n'était pas aussi bien qu'elle le laissait paraître. Mais ce n'était pas l'endroit pour en parler, surtout pas avec Malia à côté et les canailles qui chantaient sur l'écran. Il posa sa sacoche sur le porte-manteau et la prit doucement par l'épaule pour la mener vers la cuisine. Elle connaissait assez la maison pour y aller seule, mais ça devait être plus rassurant de ne pas avoir le risque de se prendre un meuble. Une fois qu'elle fut placée devant le plan de travail. Il la lâcha pour récupérer des poêles dans les placards. Il ne savait même pas si la pâte avait assez reposé, mais au moins il aurait préparé le terrain. « Qu'est-ce que tu me racontes de beau sur ta vie ? Ta grossesse se passe bien ? Et tes sorties ? » Il avait vu sa cousine se renfermer sur elle-même à son retour à Pasadena et il n'avait pas aimé cela. Elle n'avait plus aucune passion et le feu ardent qui la faisait rayonner avait disparu. Il ne se rappelait pas d'avoir vu Azélia ainsi durant sa grossesse. Elle avait été inquiète, mais pas déprimée. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son ventre. Il se pencha doucement pour murmurer : « L'union fait la force, alors prend soin de ta maman mon petit pois préféré. » Il se releva avec un sourire et posa ses lèvres sur les joues de Sharlee. « Pas de ragots pour moi ? »

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Mason & Sharlee

L'admiration que j'avais pour les anciens films comme ceux en noir et blanc ou encore ceux de Charlie Chaplin qui faisait preuve de mutisme avec les autres pantomimes. En ce moment, je pourrais aller jouer dans l'un de ces films, même si je préférerais aller jouer dans le Titanic et encore comment s'en sortirais une aveugle?  Pas très bien à coup sûr.  J'aurais sans doute fini au fin fond de l'eau glacé avec mes papillons dans le ventre malgré la passion qui pourrait  me faire former une union parfaite avec un pianiste de jazz voyageant avec moi alors qu'on aurait pas la même classe social.  Moi, me faire des films ? Je serais sans doute bonne en marketing pour le coup.  Enfin, pour le coup, je devrais cesser de penser à l'amour  et toutes les petites gâteries qui seraient capable de froisser mes draps de  satin.   J'étais loin d'être une fille qui intéresserait un homme sauf pour me faire une blague lors de la fiesta de Cupidon en m'envoyant des pralines périmé et des roses noir qui ne désignaient pas l'amour ou un quelconque feu ardent.  Enfin, il fallait que je cesse de penser à toutes ces coutumes, car cette année pas de fellation pour quiconque, c'était ma destinée après tout.  Je n'avais plus qu'à m'enfuir loin d'ici comme à Rio ou Cuba mais, je manquerais la parade et les festivals de Pasadena et il fallait avouer que les chars étaient toujours magnifique. Mais à quoi pensais-je ? Je ne pouvais même pas admirer cela. Enfin, bref, cela me faisait me retrouver encore plus mal, comme si aujourd'hui, je pouvais m'enfermer dans une phase d'aphasie ? En sachant que j'avais ma petite filleule/nièce avec moi. Je devais rester forte, même si j'avais l'impression d'être une nouille  et que mon karma ne pouvait pas être plus pourri. Bref, je devais cesser de m'en faire et avancer comme beaucoup, je devais faire avec. J'aimais tellement le mois de Frebruarius que je ne pouvais pas agir aussi timidement avec la vie, malgré tout ce que j'avais vécu avec mon père, j'étais toujours debout, mais cette handicap avait eu raison de moi.  Malheureusement.  En plus je devenais un hippopotame la vache n'étant pas assez grosse à mon humble avis pour me décrire.  

Je n'avais pas confiance en moi avant même d'avoir cette cécité sur les bras. C'était un lourd fardeau qui me donnait l'impression de le porter dans les escaliers de la vie avec au moins cinq chars d'armée sur le dos. Pas très facile à gravir du coup les marches ainsi.  Enfin, je devais avouer que passer du temps avec Malia avait été parfait pour moi. Je n'avais pas encore confiance en moi pour réussir à élever un nourrisson par moi-même, mais une enfant de l'âge de Malia cela allait assez bien pour le coup.  C'était une petite canaille , j'adorais passer du temps avec elle, même maintenant où je n’avais plus le plaisir de voir ce si joli sourire s'imposer sur ses lèvres qui avait le don implacable de me donner des frissons et de la serrer contre moi.  Je ne serais expliquer à merveille mes sentiments et émotions à l’égard de ma famille comme aurait pu le faire si bien Molière, mais je pouvais reprendre certains couplet des chansons que je connaissais pour me faire comprendre, même si j'étais loin d'imaginer qu'ils n'étaient pas au courant de l'amour que je pouvais leur porter.  Malia avait été dormir pendant que moi j'avais décidé de fête Mardi gras en avance, vu que je ne pourrais pas profiter de toutes les belles choses, je pouvais toujours manger des crêpes ? Même si mon envie de crêpe et guacamole me faisait me dire que j'avais des goûts spéciaux durant cette grossesse, c'était comme vouloir manger du léopard ou du dauphin: impossible.  J'avais commencé à préparer la  pâte, alors que j'attendais patiemment que la petite se réveille ou que Mason n'arrive. J'avais envie de le voir, enfin façon de parler, j'avais besoin de le sentir prêt de moi et de parler. Tout au long de ma vie, du moins depuis qu'il y était, j'avais toujours accepté chaque remarque de ce dernier !  Pas toujours de suite, râlant toujours un peu quand il me disait qu'un garçon n'était pas pour moi ! Ect. Enfin, il agissait comme un frère et c'était cette place dans le fond qu'il avait même s'il n'était qu'un cousin dans la logique des choses.  La pâte prête, j'avais fini par entendre du bruit émanant du salon, j'avais encore un peu de mal à me repérer dans cet endroit qui n'était autre que l'endroit où mon cousin vivait avec Malia. Mais, comment j'étais censée éviter de me prendre les meubles ? Impossible, surtout quand j'avais dansé de façon bizarre avec ma filleule.  Je suis sûre qu'on devait ressembler à des clowns, enfin plus à une sorcière pour ma part il ne devait me manquer plus que le grimoire. La danse contemporaine n'était pas pour moi. Enfin, j'avais fini par rejoindre Malia sur le canapé pour écouter Rio 2 avec elle.  Ce n’était pas une histoire de princesse- prince, mais l'histoire d'un oiseau rare, heureusement je savais exactement ce que c'était ayant vu le un.

  Quelqu'un avait sonné à la porte, dans ma tête ça ne pouvait être que Mason ou encore un anonyme,  même si je pensais largement plus à  mon cousin. J'aurais dû lui dire d'utiliser un sifflet pour que je différencie une personne nous voulant du mal à lui. J'angoissais facilement ces derniers temps et je ne savais comment gérer tout cela. Je souriais doucement en entendant la réaction de Malia. J’eus un tel sourire que j'en eu une petite crampe par la suite.  J'étais heureuse qu'il soit là, j'avais plus besoin de m'enfermer dans mon aphasie quand j'allais mal, même si je le ferais sans doute, tellement que j'étais abalourdie par la situation.  "  On s'en est pas mal sortie je pense !  " Je souriais croissant les bras sur mon ventre en mordant un peu ma lèvre. Voilà ce qui me dérangeait souvent, le fait de ne pas savoir où exactement je devais regarder.   Je pouvais fixer un parasite au lieu de Mason  actuellement que je ne le serais pas.  " Sinon comment tu as fait pour finir si tôt ? " Demandais-je.  Après  tout j'étais aveugle, mais je savais l'heure, alors il était là bien plutôt que prévu.  J'entendais Malia parler à son Winnie l'ourson  ce qui fit naître un sourire sur mes lèvres.  "  Je n'ai personne à gâter mise à part vous, alors toutes les intentions son pour vous " Je pinçais un peu ma langue repensant que Mason d'un coup, n'avait jamais posé de question sur le père de mon enfant qui était un petit gars et je devais le dire à Mason qu'il allait être le parrain de mon fils ! Enfin j'avais encore un peu de temps ?  Enfin, je sentais  une main  m'aider à me guider dans la maison, ce qui avait le don de me retourner l'estomac tellement je me sentais en sécurité pour le coup. Je m'appuyais contre le rebord  du plan de travail entendant des bruits de casserole. "  Euh...pas grand-chose... "  Ouai, il était peut-être temps de parler et de cesser de m'enfermer dans mon état de taciturne qui durait depuis bien longtemps.  " Ma grossesse ? Euh disons que j'attends un petit garçon, même si je ne suis tellement pas...rassurée à l'idée d'avoir un enfant." Je mordais ma lèvre sentant les émotions m'envahir. "  Je ne sors que très peu... ça me manque, mais l’extérieur... comment dire me fait aussi peur qu'un étalon prêt à m'écraser avec ses puissants sabots. " En sentant la main de  mon cousin sur mon ventre, je finissais par pleurer... mordant ma lèvre. " Je ne pourrais jamais y arriver..." Je ne savais pas si c'était les hormones ou simplement le fait que je ne me sentais incapable avec ma cécité, mais j'étais perdue, j'avais peut être fait une erreur en ne pensant pas à l'avortement ? Non, rien que cette pensait me donna envie de vomir, j'adorais les enfants, le rêve de fonder une famille m'avait toujours tenté, mais comment le faire dans de telle condition ?  Les lèvres de Mason sur ma joue m'arrachaient un sourire alors que je lui rendais ce dernier !" Quoi tu voudrais savoir si un mec me traite avec courtoisie pour me mettre dans son lit ? " Je savais qu'il ne voulait pas ce style de détail et je n'en doutais pas !

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Mason & Sharlee

Mason était tellement bien de retour à la maison. Il avait retrouvé Malia et Sharlee, les deux femmes de sa vie. Il ne voyait pas qu'est-ce qu'il pourrait y avoir de plus pour que tout aille bien. Ah si, voir sa cousine heureuse serait définitivement un plus pour lui. Depuis qu'elle était apparue dans sa vie, il avait fait son possible pour qu'elle se sente à l'aise dans la famille et pour la protéger aussi. Il avait vu tellement de proches disparaître, il ne pourrait pas supporter qu'elle parte elle aussi. Et elle avait vécu une enfance tellement compliquée, alors il avait voulu changer ce destin et la rendre heureuse. Il pensait avoir plutôt réussi jusqu'à présent. Il avait même accepté qu'elle s'en aille loin d'eux parce qu'elle en avait besoin. Il l'aurait bien enfermée dans une chambre pour l'empêcher de partir, mais il savait que c'était nécessaire pour elle. Alors, il s'était tu et l'avait regardé s'envoler loin de lui, pour finalement retrouver une jeune femme changée et démoralisée. Son accident de voiture n'aidait vraiment pas à améliorer son humeur. Comme si elle avait besoin de devenir aveugle en plus de tout le reste. Mason devait l'avouer, il commençait à être perdu. Il ne savait pas quoi faire pour l'aider à surmonter tous ces challenges. Il savait qu'elle était assez forte pour le faire, mais il voyait bien qu'elle même ni croyait pas. Il devait la convaincre de ne pas abandonner, de se battre et ça, il trouverait un moyen de le faire. En attendant, il se contenterait d'être présent pour elle et de lui montrer qu'il avait une totale confiance en elle. La preuve, il lui confiait la petite sans aucun doute. Son retour à la maison plus tôt que prévu n'avait rien à voir avec une vérification que tout allait bien, bien au contraire. Il ne fallait juste pas que la demoiselle le prenne mal, sinon il risquait d'y avoir un ouragan dans le salon.

Le policier ne put que sourire avec bonheur en voyant que celle qu'il considérait comme une sœur avait la pêche. Bon, il exagérait un peu sur le coup, mais c'était tout comme pour elle en ce moment. Il n'avait même pas eu le temps d'embrasser Malia que celle-ci était de retour devant la télévision. Ce n'était pas si mal après tout, les adultes avaient besoin d'un peu de temps entre eux pour discuter. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles d'elle et ses sms ne suffisaient pas à savoir ce qu'il se passait dans sa tête. Maintenant qu'elle avait un appartement à elle, il ne pouvait plus débarquer dans sa chambre quand il voulait pour lui faire un interrogatoire. Et entre ses horaires au poste et ceux de la baby-sitter, c'était toujours compliqué de trouver du temps. Il aurait pu prendre l'option de la mère, mais c'était encore trop juste pour lui de tenter le coup. Alors, il avait dû se résoudre de sécher un peu son poste. Il se mit à tousser exagérément et lui répondit en rigolant. « Tu ne connais pas le rhume imaginaire ? Tu sais, celui qui donne des migraines pas possible et qui empêche de remplir les dossiers correctement ? Le chef n'était pas là, j'en ai profité pour abuser de ma supériorité temporaire. » Il culpabilisait presque en expliquant sa présence à la maison. Enfin, le presque était tout de même important dans l'histoire, il ne comptait pas retourner là-bas avant un petit moment. Il avait d'autres choses plus essentielles à s'occuper ailleurs. « Faut que je fasse en sorte qu'on reste les seuls alors ! Parce que je ne suis pas sûr de pouvoir me passer de tout ça ! » Mason rigolait bien entendu, mais il aimait tout de même cette intention particulière qu'il recevait. Cela faisait toujours du bien de voir qu'il y avait des personnes autour qui tenaient à vous.

Cependant, cette sensation ne devait pas aller que dans un sens. Mason prit donc le soin de guider Sharlee à travers la maison. Il pouvait déjà voir qu'elle était mal-à-l'aise quand elle parlait, il n'aurait pas voulu lui compliquer la tâche en la laissant se dépatouiller seule. Il ne pouvait que deviner les sensations qu'elle pouvait ressentir, mais de ne pas avancer dans le vide devait être agréable. Il ne la lâcha que lorsqu'il fut sûr qu'elle se sentait à l'aise avec le lieu. Il était encore un peu trop protecteur avec elle, mais il n'y pouvait pas grand-chose. On l'avait empêché d'être un petit frère toute son enfance, il devait donc se rattraper comme il pouvait avec un rôle de grand frère imaginé. « Un garçon ? » Le jeune père releva la tête et la regarda avec des étincelles dans les yeux. Il ne s'y attendait pas à cette nouvelle. Il n'y avait même pas réfléchi jusqu'à présent, la voyant juste se battre avec sa grossesse. Mais là, ça rendait la situation tellement réel. Il allait avoir un petit neveu à chouchouter lui aussi, ça allait changer de sens. Seulement, avant ça, il fallait que Shar survive jusqu'à l'accouchement, ce qui semblait plutôt compliqué vu ce qu'elle disait. « Tu sais que tu peux venir me voir quand tu veux si tu as besoin de parler… Je suis là pour toi ! Et pour lui ! » Elle devait déjà le savoir puisqu'elle était là, mais il avait besoin de le lui préciser. « Tu peux y arriver, tu es assez forte pour ça ! Tu l'as prouvé plusieurs fois déjà. Je sais que la vie n'est pas facile, encore moins pour toi, mais tu dois surmonter ça ! » Il avait l'impression d'enfoncer le clou plus qu'autre chose, et l'ambiance pendant qu'on y était. Il était vraiment plus doué à menacer ses victimes qu'à remonter le moral de ses proches. « De toute façon, tu n'as pas le choix, sinon c'est moi qui vais m'occuper de ton cas. Je vais t'obliger à venir ici et je vais tellement te surveiller et te surprotéger que tu ne verras pas d'autres choix que de me fuir ! » Il espérait que la provocation fonctionnerait un peu plus avec sa jolie blonde. Il n'aimait pas voir ce triste visage en face de lui. Mais parfois, un simple baiser sur la joue pouvait transformer les traits et un magnifique sourire vint illuminer les siens. C'était plutôt ceux de Mas' qui s'affaissèrent en écoutant sa réponse. Depuis quand il avait envie de savoir qui allait dans le lit de sa cousine ? Il n'avait jamais mis ce petit détail au clair : pas de précision sur sa vie sexuelle, merci ! « Ne me donne pas nom si tu ne veux pas qu'il finisse en bouillie. Et ne me tente pas, tu sais que j'en serais capable ! » C'était d'ailleurs pour cela que j'avais préféré ne jamais poser de questions sur le père de son enfant. S'il obtenait un nom, il ne lui faudrait pas longtemps pour retrouver cet individu et lui faire comprendre la vie. Or, son métier demandait à ne pas utiliser la violence, ce qui rendait le tout un peu contradictoire. « Ouais, finalement tu peux les garder tes ragots… Je ne suis pas sûr de vouloir les entendre. Par contre, je peux me lancer dans la cuisine dès que t'es prête ! La pâte est où ? » Il regarda autour de lui sans rien remarquer de spécial. L'avait-elle rangé dans le frigo ou avait-il des problèmes de vues lui aussi ?

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Mason & Sharlee

J'avais la banane, il faut dire que passer du temps avec ma famille et plus particulièrement Malia, me faisait un bien fou ! Je devais m'habituer du mieux que je le pouvais à ma nouvelle situation, je le ferais car de toute façon je n'avais guère le choix ? Je n'allais pas retrouver la vue en à rien de temps et mon ventre ainsi que mon fils n'allait pas disparaitre ? C'était même sûr pour le coup ! Quoi qu'au final, je m'étais un peu habituée au fait que j'allais être maman : les couche culottes et le pipi les remplissant ne m'étaient pas inconnu, vu que j'avais aidé Mason avec sa fille quand Azélia avait décidé de partir. Avec elle, pour le moment j'étais encore en froid, mais c'était comme dans notre jeunesse on finirait par se reparler, on avait toutes deux piégés l'autres ! Enfin, elle avait commencé en me mettant Mehdi dans les pattes ! Il avait joué avec moi avec ce baiser pour disparaître, remarque depuis noël, je n'avais pas de nouvelle , autant dire que ça me soulageait un peu pour le coup. Je glissais ma main dans mes cheveux, me disant que faire un petit quelques choses à manger pourraient être assez sympa pour notre après-midi. Malia dormait encore quand j'avais réfléchit au fait de faire des churros, des crêpes ou encore un simple gâteau. J'avais fini par opter pour la thématique de ce mois-ci, je verrais pour les barbes à papa au mois de Mars pour fêter l'arrivée du printemps et le changement d'heure. Loin de me réjouir, car en ce moment, je ne faisais que dormir, une véritable marmotte, perdre une heure de sommeil à cause de l'heure d'été n'était pas une chose que j'aimais réellement. Tout en faisant la pâte, je commençais à avoir une petite faim que j'allais caler avec une banane sauf que j'avais apparemment donné la dernière à Malia. Pour le coup, j'allais chercher un morceau de chocolat dans le placard de mon cousin. Je ne savais pas trop ce qu'il pouvait avoir dans ces derniers, alors j'y allais en tâtant le terrain. Je n'avais pas prévu de me coupe le doigt avec un morceau .. De verre. Sans doute un reste d'une assiette ou d'un verre cassé plutôt ? Aucune idée, du coup, une fois la main sous l'eau et une fois sûre que le sang ne coulait plus trop je jetais le bout de verre que j'avais eu la malchance de croiser, tout en prenant les gants pour faire la vaisselle, histoire d'être sûre qu'il n'en ait plus ! Une fois la pelle et le balai passé pour virer les vilains bout de verre , je fus assez fière de moi en voyant que je pouvais tout de même bien me démerder seule ! J'avais remarqué la petite évolution pour le coup
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C'était comme passer de la préhistoire à l'antique, sauf que j'avais moins de risque de croiser Jules César dans la cuisine de mon cousin. Qui sait plus tard , je pourrais écrire un roman sur ma vie plus tard, de comment je suis passé de ma folle vie de jeune à une vie d'aveugle qui allait devoir installer un berceau ainsi que pleine de chose pour accueillir un môme. Au final, j'en avais pas oublié ma faim, alors je pris le chocolat que je trouvais et en mangeais un bout, mais il me paraissait pas très ragoûtant pour le coup, j'en avais presqu'eu la nausée. Je prenais donc autre chose à manger un petit gâteau de ma nièce pour faire passer ce goût rance, je demanderais à Mason de voir la date de péremption de ce produit. Je m’étais la pâte à crêpe à reposer, ne voulant pas commencer à faire cuire sans Mason, mais ce dernier n'avait pas mis long avant d'arriver ! Ce qui me paraissait étrange vu que ma montre qui parlait avec la voix du lièvre de mars avait annoncé une heure qui me disait que j'allais devoir attendre plus longtemps. " Si, tu sais quand j'avais dix ans voire seize ans et que je ne voulais pas aller en cours ! Bravo, c'est un très bel exemple de maladie à montrer à ta fille ! Je lui apprendrais quand elle aura l'âge de le faire ! " Je tirais un peu la langue. J'avais bien l'intention d'apprendre certaines choses à ma filleule, mais ça il le savait et allait sans doute me faire la même chose avec le petit à venir ! J'avais hâte de pouvoir toucher, câliner mon enfant, même si je stressais encore un peu à vrai dire. " Vous serez trois ! "Disais-je en caressant doucement mon ventre, en le touchant ça me rassurait tout en me disant que je serais une mauvaise mère qui n'arriverait à rien même pas à faire son rôt à son fils ! J'allais avoir du mal avec les biberons, comment j'allais faire pour m'occuper de lui en ayant déjà du mal à m'occuper de moi ? C'était plus facile de s'occuper de Malia, elle parlait et me disait ce qui n'allait pas ! Enfin, je savais que je pouvais compter sur ma famille, ma tante, mon oncle , Mason et même Azélia, même si là c'était un peu comme les giboulées entres nous.

Je pensais à l'invitation que j'avais eu pour le quatorze février avant de me reconcentrer sur mon cousin, souriant un peu avant de mordre ma lèvre. Il était temps d'annoncer à Mason que j'allais avoir un petit garçon. Du coup, je venais de lancer l'annonce, je me doutais qu'il était heureux, mais il resta presque silencieux, sauf s'il était au courant de faire une grande roue. " Oui ma petite girafe est un garçon. " J'avais surnommé mon ventre ainsi depuis le début de ma grossesse quand ce dernier avait commencé à s'arrondir. J'écoutais mon cousin, tout ce qu'il me disait me touchait, mais malgré ces encouragements, je restais assez sur mes gardes. " Je sais , mais je pourrais pas toujours compter sur toi .. Enfin tu as ta vie , Malia, ton travail ! Je me sentais prête d'avoir cet enfant , certes un peu peur, mais là sans ma vue , j'ai l'impression de devoir faire ça en mode Rock'n'roll. J'ai peur.. " Je mordais un peu ma lèvre, je ne voyais pas comment expliquer mieux ce que je ressentais ! J'avais peur qu'il arrive une chose à mon fils par ma faute ! Heureusement, j'aurais un baby phone ça pourrait m'aider, vu que je n'étais pas sourde. Surmonter ça ? Je devais le faire, je le savais, j'en avais conscience, mais c'en était pas moins effrayant. " Je sais je peux tout affronter .. Mais ce n'est plus juste ma vie qui est en jeu, mais celle de cette enfant .. Et je ne sais pas c'est tellement plus simple de me dire que ce n'est pas vrai ?" Je laissais des larmes couler le long de mes joues, car j'avais tellement peur de ne rien faire comme il faut .. Au pire je pourrais toujours me la jouer comme Azélia et laisser mon fils à Mason pour m'enfuir en Corée ? Mauvaise idée qui avait malheureusement parcourut mon esprit. Mason me faisait peur à l'instant même ! Il était dans mon esprit ? Il me parlait de le fuir alors que je venais juste de penser à ça ! Pour le coup, j'avais bien envie d'en rire, malgré les larmes encore présente. " Méfies, toi je pourrais te fuir et te laisser l'enfant " Je tirais un peu la langue , loin de là pour le rendre mal en pensant à Azélia, car au final , il avait tout bonnement assurée avec sa fille ! " Ah oui ? La plus part des garçons ce sont des canards quand ils désirent nous foutre dans leur lit, donc crois-moi , je ne suis pas de toute façon sur le menu d'un d'eux ! J'ai beau être jolie, je suis enceinte et aveugle ! " Autant être honnête qui voudrait de ça ? Personne. Je rigolais un peu ! " Au pire tu n'as qu'à écouter Dear Mom, peut être que je téléphone de temps à autre peut être que je lui pose des questions. Puis, sinon Sexy McNews, il aime raconter notre vie , alors peut-être qu'il en a des ragots sur moi " Je rigolais venant embrasser sa joue . " Sur le plan de travail " Je m'installais contre le plan de travail justement, alors que j'entendais Malia mettre la télé un peu plus forte. " Dis-moi c'est quoi le nouveau nounours de Malia, elle m'a demandé de deviner, mais je trouve pas " Autant tricher un peu, j'avais tenté de dire que c'était la même chose que son doudou, mais je m'étais faite avoir. " Tiens au fait, le chocolat à côté de la pâte, il est encore bon ? "

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Mason & Sharlee

Mason ne savait pas quoi dire à sa cousine. Il pouvait en quelque sorte comprendre pourquoi elle avait peur et elle avait toutes les raisons pour. Lui-même avait paniqué lorsque la date d'accouchement d'Azélia se rapprochait. Il avait eu tellement peur de mal faire, d'être un mauvais père. Il avait toujours voulu protéger ses proches et il s'était retrouvé dans une situation où il n'était pas sûr de pouvoir le faire. Et s'il la tenait mal ? Et s'il la faisait tomber ? Si elle n'aimait pas sa présence ? De savoir qu'il allait avoir une fille l'avait parfois rendu fou d'angoisse. Mais Azélia avait été là jusqu'au bout et il avait tenu bon pour elle. Même si elle avait fini par fuir, Mason était resté. Quand on a enfin l'enfant dans ses bras, on ne peut s'en détacher. Il savait à la seconde même où il avait vu sa fille, où il l'avait tenu qu'il ne pourrait pas l'abandonner. Il devait juste faire attention à ne pas la surprotéger. Alors, si lui avait eu peur à l'époque, comment pouvait-il rassurer Sharlee ? Il aurait sans doute su le faire si elle avait été dans une situation normale. Seulement, elle était seule à s'en occuper et, surtout, elle était devenue aveugle en cours de route. Forcément qu'elle avait des doutes énormes sur les semaines qui allaient suivre. Les questions devaient prendre toute la place dans son esprit. Il avait essayé de lui remonter le moral et de l'aider à se sentir mieux, mais il voyait bien que ses efforts n'avaient pas eu l'effet escompté. Il ne comptait pas l'abandonner pour autant. Il allait rester là pour elle dans n'importe quelle circonstance. Même s'il était triste de la voir mal, il sentait qu'elle avait besoin de se confier pour mieux repartir. Il sourit en l'écoutant répondre à sa provocation. Elle avait repris du poil de la bête et cela faisait plaisir à voir, même si elle en profitait pour lui tirer la langue. « C'est bon, j'ai l'expérience maintenant ! Tu peux faire ça, je devrais pouvoir m'en sortir. Ça fera même un petit frère à Malia, elle en rêve depuis longtemps. Mais, juste une chose, donne de tes nouvelles de temps en temps quand même. » On pouvait entendre dans sa voix qu'il rigolait. Seulement, dans le fond, si Sharlee sentait qu'elle ne pourrait pas le faire, elle saurait qu'il ne dirait pas non. Il ne prendrait pas le rôle de parent à proprement parler, mais il accueillerait cet enfant le temps qu'elle en avait besoin. Il espérait tout de même de tout cœur qu'ils n'en arriveraient pas à ce point extrême. Ce petit avait besoin de sa mère et Mason était persuadée que sa cousine en serait une formidable. Son handicap la rendrait que plus extraordinaire.

Enfin, il faudrait encore qu'elle arrête de le voir comme un obstacle. Certes, le policier ne pouvait pas se rendre compte du changement que cela pouvait créer dans une vie, mais il n'aimait pas la voir se rabaisser sans arrêt. L'idée qu'elle était persuadée de rester célibataire à vie l'énervait au plus haut point. Il ne voyait pas pourquoi il n'y aurait pas quelqu'un de bien pour elle dans cette ville ou même ailleurs. Oui, elle était enceinte. Oui, elle ne voyait plus rien. Et alors ? « La plupart, je suis d'accord, vaut mieux les laisser là où ils sont. Comme ça, je n'aurais pas besoin de leur faire peur pour qu'ils évitent de s'approcher de toi et de te faire mal en passant. Mais, ça veut aussi dire qu'il y en a d'autres qui sont dignes de confiance. Pense à ceux-là plutôt que de te fixer sur tes canards ! » C'était une drôle de façon de les surnommer, Mason ne pouvait sans doute pas comprendre. Il n'était d'ailleurs pas le mieux placé pour la conseiller sur sa vie amoureuse, mais il fallait bien quelqu'un pour le faire. Peut-être qu'Azélia pourrait prendre sa place, si elle était toujours dans les parages et que les deux se parlaient encore. « Je n'ai pas le temps d'écouter cette émission, j'ai du travail à faire ! Enfin, il faut au moins que je donne l'impression de faire quelque chose de correct et ça n'inclut pas d'écouter ce genre d'émissions. De toute façon, je préfère apprendre les détails de ta vie avec tes mots à toi ! Je me fiche des mensonges stupides qu'on peut raconter à la radio. » Les seules fois où il avait eu le malheur d'écouter, il n'avait entendu presque que des bêtises. C'était loin d'être ce qui le faisait rigoler. Déjà qu'il entendait un certain nombre de sornettes au poste, il n'avait pas besoin qu'on en rajoute dans ses émissions de radio. Le policier alla vérifier sur le plan de travail et vit effectivement la pâte qui l'attendait tranquillement. Décidément, il allait devoir prendre un rendez-vous chez l'ophtalmo ou alors faire une sieste, au choix. Il l'attrapa et la ramena plus près des plaques pour ne pas en mettre partout. Il releva des yeux plein de questionnement vers Sharlee. « Nouveau nounours ? Elle n'a pas celui de d'habitude ? Ah oui, non ! Elle doit avoir la peluche que lui a offert Azélia ! Depuis noël, elle a du mal à lâcher cette girafe. » Il n'y avait rien de surprenant dans son attitude. Malia ne pourrait jamais oublier le premier cadeau de noël de sa mère et elle allait avoir du mal à lâcher le doudou. Mason avait dû se battre pour laisser la girafe à la maison à la reprise de l'école. Il avait dû lui faire comprendre qu'elle serait toujours là à son retour, qu'elle n'allait pas disparaître, comme sa mère d'ailleurs. Mais ça, c'était une toute autre histoire.

Il attrapa une cuillère dans l'un des tiroirs à côté de lui et remua la pâte. Ce fut sans grande surprise qu'il ne vit aucun grumeau dedans. « Va falloir que tu m'expliques comment tu fais ! J'ai essayé plusieurs fois de faire une pâte aussi parfaite, mais je n'arrive jamais à l'avoir aussi lisse. » C'était presque frustrant de ne pas réussir à avoir le résultat voulu. Cependant, il devrait déjà être content de faire à manger plus que correctement. Ce n'était pas encore le cas quand Sharlee était arrivée dans sa vie. Il avait dû apprendre à la volée, lorsqu'il s'était retrouvée seul. « Allez, je me lance pour la première ! Elle est toujours ratée de toute façon alors autant dire que c'est de ma faute. » Il était assez connu que la première n'était pas la meilleure. Le temps que la poêle chauffe et que la pâte cuise correctement, il y avait toujours un pourcentage d'erreur. « Le chocolat ? C'est bien possible que non… ça dépend où tu l'as récupéré. » Mason et le rangement, il y avait encore des choses à revoir pour lui. Il n'avait juste pas pensé que Sharlee essayerait de faire les fonds de ses placards pour trouver quelque chose à manger. Il faisait surtout attention quand il donnait quelque chose à Malia. Il vérifierait un peu plus tard, après que sa cousine soit rentrée chez elle. Ce serait l'occasion de faire une liste entière de ce qu'il lui fallait pour les prochaines courses. Il retourna la crêpe pour qu'elle cuise de l'autre côté et se posa à côté de sa cousine. « J'ai pensé à un truc, mais tu n'as pas obligé de dire oui… Tu as peur de ne pas t'en sortir seule, surtout avec un enfant dans ta vie. Est-ce que tu veux venir ici dans un premier temps ? On serait ravis de t'accueillir ici avec Malia. Ce n'est qu'une proposition, hein ! Tu n'es pas obligée, mais sache que tu serais la bienvenue ici et que tu ne gêneras pas du tout. » Mason avait l'impression de se noyer dans sa proposition. Il avait pourtant l'habitude de dire les choses franchement avec elle, mais il avait peur de la vexer, sans savoir pourquoi. « Princesse, baisse le son s'il te plaît. » La petite venait de le monter encore une fois et il entendait plus le dessin animé qu'autre chose. Le changement n'était pas flagrant, mais c'était déjà ça. Il ne voulait pas être dérangé avec une conversation aussi sérieuse. « En tout cas, tu pourras m'appeler n'importe quand si tu as besoin d'aide. N'oublie pas ça. » Il se retourna vers les plaques et vit que sa crêpe n'avait plus la bonne couleur. Elle partait un peu sur le noir cramé et ça ne sentait pas très bon. « Qu'est-ce que je te disais, je ne suis pas doué. Je crois qu'elle va finir à la poubelle celle-là. A ton tour? » Il préférait être servi que de devoir être le cuisinier de la maison, il n'y avait aucun doute là-dessus. Cependant, si elle préférait rester invitée, il reprendrait son rôle de grand frère qui la chouchoute avec plaisir. Il fallait juste espérer que les prochaines soient meilleures et donc qu'il se concentre un peu plus.  

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Mason & Sharlee

« Un petit frère à Malia ? Je ne peux pas lui offrir cela ! Toi tu peux si tu remontes sur ta monture » Je lui faisais un petit sourire provocateur ! Oui, je savais que la situation était encore compliquée avec Azélia en même temps avec mon intervention à Noel. Mais, c’était juste pour faire comprendre à Azou, qu’elle ne pouvait pas jouer avec moi. Je n’étais pas encore assez forte ! Je faisais trop de spéculation encore pour supporter des explications futiles avec un homme qui se faisait subir des métamorphoses juste pour me parler, au lieu de prendre ce qu’il avait entre les cuisses dans ses mains pour me parler comme un homme. Enfin, autant dire que ce mec avait largement disparu de la circulation, il était hors de ma route et cela me faisait plaisir, extrêmement même. Je mordillais un peu ma lèvre avant de caresser mon ventre avec tendresse avant de sentir le souffle de mon cousin se terminer sur mon visage. Heureusement, il avait une haleine parfaite, comme si il avait mangé de la framboise, ce n’était pas le cas, ou alors je n’étais pas au courant, en même temps, c’était possible. Je m’enfonçais dans mon cerveau gluant dans lequel, je n’arrivais plus à remettre de l’ordre. Enfin, je tentais sans doute de faire des bêtises et d’en dire énormément, pour oublier que ce petit poupon dont je n’avais pas encore choisi le prénom allait arriver. Je ne savais pas trop comment gérer tout cela, j’avais peur, mais qui sait tout cela pouvait être un véritable triomphe ? Peut-être. Je ne pouvais pas présumer encore et encore, il fallait que j’arrive dans le futur pour le vivre. Je serais juste que la capote était plutôt utile. Je souriais à cette idée. Surtout qu’aveugle, je pourrais tomber enceinte de Justin bieber et je n’étais point sa plus grande fan, tout au contraire pour le coup.

J’allais bientôt ressembler à une baleine, déjà que l’a j’avais l’impression d’être une brebis pleine, je ne savais pas comment faire pour le coup, mais j’allais subir comme toutes femmes enceinte. Puis, je savais que si rien n’allait, j’allais avoir ma famille, mes proches pour m’aider et rien que cette idée me faisait du bien. Je n’avais pas besoin d’une bonne fée , mais juste d’une petite bande/famille comme dans Friends, pourtant ma situation était bien plus compliqué que celle de Rachelle, m’enfin. J’avais hâte de sentir l’odeur des crêpes qui me ferait sans nulle doute saliver, j’avais hâte de pouvoir en manger, avec un peu de chocolat, même si aujourd’hui, je m’étais gavée avec Malia avec de la mayonnaise et du ketchup en mangeant nos frites. Je ne savais pas quand j’aurais un amoureux, même si avouons je m’en contrefichais. Un mec ça faisait chier, si je me souvenais bien de mes souvenirs. « Non, mais tu ne peux pas choisir de qui mon cœur de carotte tombera amoureux … je n’aurais pas le choix ! Imagine je te ramène un cow bow ? Tu vas refaire la décoration avec sa tête ? » J’aimais chercher mon cousin, dans le fond, depuis qu’on se connaissait on avait toujours été en train de se taquiner et compagnie ! Autant dire que j’avais de quoi être protégé avec lui et pourtant plus jeune les garçons venaient quand même, sans un brin suicidaire, justement. Et puis je ne ressemblais pas à une truie alors bon. « Je suis sûre que les copains de Malia tu vas les assommer à coup de pelle ? » demandais-je, même si c’était plus une affirmation. Enfin. « Ce n’est pas toujours des mensonges... mais bon la plupart si ! » Disais-je en souriant un peu avant de passer ma main dans mes cheveux qui étaient emmêlé telle une crinière d’animal. Je n’avais juste pas la même odeur. « Elle est heureuse qu’Azélia soit de retour dans sa vie... je suis sûre qu’elle voudrait vous voir tous les deux ensembles ! » C’était un peu le moment de lancer le sujet.

« Je suis plus douée que toi, cousin ! » Je rigolais venant poser ma main sur son épaule, caressant cette dernière et faisant remonter ma main jusqu’à sa joue pour y déposer un baiser, je ne voulais pas embrasser autre chose que sa joue ! J’avais déjà embrassé quelqu’un sur la commissure de ses lèvres en pensant que c’était tout bonnement sa joue. Alors, je me méfiais à présent. « je te laisse faire ! » j’aurais pu le faire mais autant dire que c’était assez compliqué de ne pas se brûler ! C’était comme avoir un papillon aveugle, ce dernier irai se terrer dans une bouteille de redbull et se ferai bien trop mal. Alors, j’allais éviter de risquer ma vie, Mason était assez grand pour faire le reste après tout. « Dans ton placard de gauche … enfin je crois ! » Disais-je pour ce maudit chocolat, qui m’était tombée entre les mains que j’avais croqué par pure gourmandise, je n’avais pas réellement faim à ce moment-là, mais là c’était une autre histoire. Je me m’étais sur le plan de travail à nouveau sans gêner, pour ne pas remuer dans tous les sens. J’écoutais la proposition de Mason, souriant tout bonnement. « Je ne sais pas, je ne veux pas m’habituer à avoir de l’aide. Mais, si je vois que je n’y arrive pas je viendrais, je te le jure, je ne ferais pas n’importe quoi, pour son bien à lui. » Je caressais mon ventre, alors que je versais une petite larme, merci les hormones. Je souriais en entendant le son monter. « Elle est exactement comme moi quand je montais le son comme si personne n’allait s’en rendre compte, juste car les grandes personnes parlaient trop forte. » Je souriais avant de prendre la main de Mason. « Merci d’être là. Tu sais... je voudrais que tu deviennes plus qu’un tonton pour cet enfant ! » Je ne parlais pas d’être le papa. « Son parrain ? » J’avais les yeux mouillés, je ne savais plus si c’était les hormones ou juste moi. « Moi faire les crêpes ! » je secouais la tête. « On va éviter, je ne suis pas sûre d’y arriver ! » Je souriais un peu.

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