Comment la journée avait pu se passer aussi mal ? Commençons par le début ? Travailler le jour de son anniversaire alors qu’on n’a déjà pas envie de vraiment le fêter ? C’était une bénédiction mais devoir payer la baby-sitter car nous sommes un dimanche ? Un peu moins surtout qu’aucune n’étaient libres. La poisse. J’en avais trouvé une mais quelle… horreur. Elle s’était barrée avant que je ne rentre et avait laissé mon fils d’un an et ma petite fille de 7 ans sans surveillance. Autant dire que c’était une journée qui me donnait envie de meurtre. Mais bon j’avais prévue de passer ensuite rapidement pour voir les Miller enfin… ma mère. C’était dur à penser depuis que j’avais perdu ma mère. Enfin c’est compliqué mais tellement. T’en perds une, t’en trouves une autre même si ce n’était pas vraiment dans cet ordre à vrai dire. Enfin soit, je n’étais pas encore bien à l’aise dans cette famille et je n’avais pas encore rencontrée ses enfants sauf Grant. Là, ils étaient absents donc elle voulait en profiter pour avoir Dawn et Brownies. Bien sûr, je n’étais pas sûre de moi, vraiment pas. Quand je l’avais sue, j’avais vraiment hésité mais pourquoi pas ? Après tout. J’avais acceptée et j’étais allée là-bas avec tout ce qu’il me fallait. De toute façon j’avais besoin de respirer depuis le départ de Toby, je n’avais jamais vraiment eue une soirée de libre. J’étais simplement rentrée après que Brownies m’ait vomi sur l’épaule mais n’ayant rien vue avant de sortir de la voiture tandis que je la verrouillais. Je soupirais doucement, levant les yeux alors que j’attrapais rapidement une lingette pour les couches dans mon sac. Je tentais de nettoyer la tâche en allant vers l’entrée de l’immeuble. J’ouvrais la porte et je montais les escaliers à l’aveuglette tandis que mon regard n’avait dieu que pour mes doigts de fées en train de chasser du vomis enfin c’était presque ça. Je pourrais plus parier pour de la bave aromatisée et colorée par le gâteau d’Anastasya ? Je m’arrêtais devant ma porte. Je sortais les clés de ma poche et je gardais la lingette dans la main (ou dans la bain ?). Je soupirais doucement laissant tomber les clés qui s’avachissaient sur le sol. Je me penchais pour les ramasser. « Joyeux anniversaire, t’as la malchance autour de toi, subit ! », maugréais-je entre mes dents alors que je poussais la porte une fois les clés dans la serrure. J’allumais la lumière simplement car j’allais sûrement me prendre un meuble si je n’y voyais rien. Oui, j’étais capable de tout ce soir après la baby-sitter et le vomi puis les clés ? Rajoutons-en. Mais non… en fait il y avait de la décoration assez colorée, un gâteau et une lumière tamisée mais aussi… un homme en torse nu. Je ne savais pas comment réagir sur le coup car l’ensemble semblait étrange et rajoutons-en la musique de fond. Punaise mais allait-il me faire un strip-tease sur cette musique ? Car ça lui ressemblerait plus mais la musique ne collait pas. Je riais nerveusement alors qu’il approchait. Je penchais doucement la tête, le contemplant alors qu’il me souhaitait un jour d’anniversaire. Je m’attendais presque à ce qu’il retire le bas. Question d’habitude même si je n’étais pas habituée enfin on me comprend. Enfin non. J’étais juste assez nerveuse par la situation mais ça c’était normal. Je souriais à son baiser sur la joue et l’écoutant alors se vanter. Je fronçais les sourcils. « La fin ? Je veux juste le gâteau, moi ! », disais-je en montrant le gâteau. Oui, je n’allais pas avouer à mon meilleur ami qu’il était appétissant. Il ne faut pas rêver quand même. Je riais nerveusement le suivant et il me montrait le canapé. Je m’installais sans savoir à quoi m’attendre. Je posais mes mains sur mes jambes. La petite robe noire que je portais depuis ce matin avec des petites ballerines. Classique, patineuse. Moulante et décolleté mais ample en dessous. Je n’avais pas vraiment pris longtemps pour la choisir, c’était l’une de mes favorites. J’étais au moins habillée pour l’occasion. Je relevais le regard vers lui, arquant un sourcil. « Mais qu’est ce qui t’es passé par la tête ? », demandais-je en me pinçant les lèvres tout aussitôt. Je riais nerveusement, ce rire étouffé par mes lèvres pincées tandis que j’haussais les épaules. « Si ton intention est de ma séduire, tu sais… m’offrir un peu de chocolat… était suffisant comme… », je riais car je remarquais les smarties. « Oui voilà comme ça mais la chemise ça m’allait aussi ! », je relevais mon regard vers lui alors que je prenais un smarties. « Merci de me faire grossir, y a l’abonnement pour la salle de gym compris dans la fête ? », demandais-je sur un ton taquin. Je ne savais même pas quoi dire en fait. Je plaisantais mais j’étais comme. Non mais il fait quoi ? Je n’en savais rien. Que se passait-il dans sa tête ? Aucunes idées. « C’est vraiment mon anniversaire ou le tiens ? Je suis sûre c’est le tien, tu voulais te pavaner dans un appartement bien chauffé ! », annonçais en laissant un rire m’échapper. Il devait peut-être avoir mangé Christian Grey ? Quoique je ne voyais pas du tout les objets de torture et il manquait un peu de noirceur dans son regard. Non sûrement simplement Patrick Swayze même s'il est mort.

Voulais-je vraiment du mec absolument canon et irrésistible torse nu chez moi ? Je cite ces mots en passant. La modestie, il connait ? Il n’a pas des chevilles anorexiques. Ça on peut s’en assurer mais cela ne rendait pas la question plus facile pour obtenir une réponse. Alors qu’il parlait du gâteau tout de même, je commençais à me demander pourquoi je ne parlais pas totalement du gâteau enfin. Je le savais sans le savoir ce qui rendait la tâche plus difficile. Être attirée par son meilleur ami ? N’en voilà pas une chose ridicule ? Il fallait avouer que je n’avais pas que ça en tête, ce n’était pas le moment d’en rajouter pourtant les évènements peuvent être incontrôlable et même si je ne voulais pas l’admettre, ils l’étaient depuis des années. Depuis tellement d’années malheureusement. Je ne savais jamais comment contrôler mes sentiments et à qui la faute ? Mes parents ne m’avaient jamais laissées éprouver des sentiments enfin les exprimer. Enfin soit ne remuons pas les couteaux dans des plaies qui resteront à jamais ouverte et sanglante suite à leur mort. Non. (Oh y a des zozios dans le jardin… qui me déconcentrent, oui c’était important à dire). Mais bon, ne gâchons pas le moment. Je me contentais de cacher mon décolleté rapidement et retirer cette main aussitôt. A quoi bon ? J’arrivais cependant à comprendre de quoi il parlait. Enfin j’espérais vraiment le comprendre sinon je n’étais qu’une idiote qui mettait sa main entre ses seins… Bon après tout, idiote un jour, idiote toujours. Tant qu’il ne me mordillait pas la tête inférieure, tout allait bien. Je toussotais doucement à sa modestie, levant les yeux. « Ça va les chevilles ? », demandais-je alors avant de parler de son intention, du chocolat et du chocolat que je trouvais. Mais quand je parlais de la chemise en regardant son torse, il partait. Je fronçais les sourcils et me retrouvant avec une chemise sur la tête. Je la gardais, folle mais terriblement folle de sa bêtise humaine. J’en riais même en lui demandant s’il avait prévu du sport. Je fronçais le nez. « Même pas en rêve ! », lui disais-je alors que pourtant une part de moi n’était pas contre et sûrement la même part qui avait compris ce qu’il insinuait ce coquin. A ce stade, c’est encore un coquin ? Oh qu’importe après tout. Je laissais sous-entendre qu’il voulait se pavaner. Je riais en l’entendant dire que c’était chauffé. Je regardais les smarties avec un air affligé. « Pas question ! », disais-je avant d’un prendre un mais relevant le regard vers lui à cette tenue qu’il expliquait. Je ne disais rien sur le coup mais ça devait se voir que cette idée me travaillait à mon air assez songeur. Oui, j’étais songeuse car c’était peut-être loin d’être évident pour moi de m’imaginer dans une telle tenue devant lui. « Mon anniversaire, oui ! », disais-je en trinquant alors qu’il disait y avoir mis du cœur. J’en souriais doucement en fronçant du nez comme j’en ai souvent l’habitude par moment. Mon petit nez rond de souris. « C’est parfait ! », lui disais-je tandis que je buvais la coupe de champagne avant de poser mon regard sur les smarties, j’en prenais un nouveau comme une droguée affamée. Avec le champagne… le mariage était assez étrange. Puis je m’y connaissais assez en chocolat pour savoir que le meilleur chocolat pour aller avec le champagne était le fondant autour d’une bonne fraise qui coupait le côté assez acide du champagne. Mais les smarties m’allaient très bien. Je regardais trop Pretty Woman. Je crois. Songeuse, toujours, je relevais mon regard vers lui, cet air interrogateur. « C’est un de tes vœux d’anniversaire ? », disais-je un peu bouche bée mais une très bonne question. En fait, je ne savais jamais les limites de notre humour enfin de nos plaisanteries. Était-il sérieux ? Aucunes idées. Ne l’était-il pas ? Je n’en avais encore aucunes idées. J’étais assez perdue sur le coup. Et merde pourquoi je lui demandais ça ? Je n’aurais tellement pas dû. J’avais soudainement peur de la réponse. Aussi stupide soit cette réaction, je secouais la tête. « Laisses tomber, je ne préfère pas savoir si mon meilleur ami me veut en porte-jartelle et sous-vêtement ! », disais-je alors en grimaçant mais j’ignorais ce qui me dérangeait ou ce qui ne me dérangeait pas. J’ignorais si j’avais plus peur de nuire à notre amitié et surtout pas le jour de mon anniversaire. Je me contentais aussitôt de prendre un smarties. Je priais en mon fort intérieur pour qu’il ne réponde pas à la question. Je posais alors le verre de mon autre main sur la table. Je regardais rapidement la décoration en riant. « On devrait trinquer aussi à ton romantisme… enfin celui qui essaye de naitre en toi… », disais-je d’un ton taquin avant de tourner le regard vers lui. « Pourquoi est-ce que je mérite autant pour mon anniversaire ? », demandais-je avec humour.

La course à pieds ? Je riais doucement en l’entendant. Ce n’était pas crédible et il n’avait même pas besoin que je le dise pour qu’il le sache, je pense. Je me contentais de lever les yeux au ciel avant qu’il ne dise que c’était cruel. Je riais doucement mais je n’émettais pas encore de commentaire pour l’ennuyer un peu mais sûrement. Après tout j’étais la reine pour les changements de sujets donc je savais que je pouvais y revenir à tout moment et ça paraitrait totalement normal comme un chat qui embrasse un chien même s’ils ne se font pas réellement des bisous enfin bref, on s’en fout. De fils en aiguilles, je venais à lui dire que c’était parfait mais c’était le cas, ça l’était et aussi fou soit-il, cela me changeait les idées de femmes célibataires enfin presque. Cela aidait mais il fallait avouer que je me demandais quand même comment ma vie avait changée aussi vite ce qui m’allait dans un sens avec l’éloignement de mes pensées. Ce n’était pas plus mal de me découvrir plus moi-même maintenant que j’étais maman et plus à travers un homme. Il était rassuré et je souriais doucement mais grimaçant quand il me volait un smarties. Non mais oh. Non mais oh mais pas prendre mes smarties. Ils sont à moi, c’est mon anniversaire. Fallait pas toucher à mon chocolat mais sur le coup, je lui posais une autre question. Quand il ne savait pas de quoi je parlais, j’arquais un sourcil quand il finissait par le savoir tout seul. Mon dieu, il me choquait à la seconde actuelle. Oui, il me choquait. Je riais doucement. Il était devenu blond ? Je laissais tomber pourtant la question. Stupide question. Je refusais de connaitre la réponse au plus profond de moi. Je ne voulais réellement pas la réponse. Et pourquoi ? Pleins de raisons mais il ne devait pas connaitre ses raisons. Oh non, je ne pouvais pas lui parler de mes raisons. Je riais doucement quand il disait plaisanter. J’étais rassurée mais pas totalement. Et il me demandait si ça me choquerait. J’arquais un sourcil, ne sachant pas quoi répondre. Je me contentais de détourner le regard en prenant un bonbon dans la bouche comme pour me taire mais est-ce que cela me choquerait. Peut-être enfin je n’en savais rien, je ne savais plus rien. Je ne savais plus rien du tout comme si mon cerveau faisait : flop pataflap… Oui, voilà. Etais-ce vrai ? J’étais perdue. Je changerais de sujet enfin j’essayais mais j’étais encore plus perdue qu’au départ. Je l’écoutais alors parler de son romantisme et de son petit garçon de 10 ans avec un mélange pervers. Ah non douze ans, pardonnez-moi, je pense à l’idée qu’il veuille me dézapper… Enfin si on veut. Je riais doucement. « Tu devrais peut-être te lancer dans l’organisation de fête, ça paie bien mais c’est mieux avec des invités ! », disais-je en lui souriant mais pourtant il était le seul invité avec Shana peut-être que je voulais avoir. Je n’étais pas d’humeur à voir plein de monde en ce moment. J’avais déjà fait un effort surhumain en allant voir Anastasya. Cette question dont je voulais bien la réponse qui était plus simple, échappait de mes lèvres. Je posais mon regard noisette sur lui tout au long de ses paroles en riant doucement sur la fin. Je penchais la tête en riant. « C’est dans les règles de l’amitié enfin il y a un règlement ? C’est un peu comme la règle des potes de ne pas sortir avec une ex ou une sœur ? », demandais-je alors en fronçant les sourcils mais je semblais sérieuse alors que je plaisantais en semblant sérieux. « Je peux voir le papier ou signer un contrat ? », rajoutais-je alors que je voulais juste paraitre… normal enfin moi pleine d’humour et de légèreté ce que je n’avais pas été des masses depuis quelques mois. « Tu crois qu’on peut enterrer une année ? », demandais-je en riant doucement. « Enfin comme on enterre des souvenirs du passé pour avancer… comme on enterre… », je riais nerveusement à ce sujet donc je n’étais pas à l’aise. « Des morts par exemple… faire le deuil d’une année en enterrant sous terre cette année ? », demandais-je avec cette fois du vrai sérieux mais pas du sérieux triste mais du vrai sérieux. Le genre de sérieux ou j’étais apte à prendre une pelle pour enterrer des choses qui me font penser à cette année qui n’avait pas marquée des pages positives dans ma vie. Après c’était vrai, on doit tous avoir une fête mais je ne savais pas pourquoi mais je n’avais plus été enthousiaste à fêter mon anniversaire depuis des années, depuis que j’avais quitté la maison de mes parents. Depuis que j’avais perdue aussi l’innocence de se penser être leur fille. Je riais doucement à cette pensée. « C’est vrai, cette année était dingue, elle mériterait d’être oubliée mais voyons le côté positif, j’ai un nouveau papa et une nouvelle maman… bon d’accord, c’est tordu car l’une m’a vendu et l’autre a juste… spermé dans un flacon et hop, je suis sortie parmi tant d’autres… tiens d’ailleurs c’est peut-être par ce que j’ai été congelée en étant un sperme que je suis frileuse ? », demandais-je alors que j’évitais royalement le sujet d’être possiblement vue en sous-vêtements mais c’était encore dans ma tête. Bizarrement rappeler que j’étais frileuse m’y faisait penser et j’en pinçais des lèvres comme une abrutie qui montrait bien le malaise mais bon. Chut. Chut. Chut. Ne pas en parler sinon j’allais dire des choses que je regretterais sans nul doute et que j’allais sûrement regretter même sans les dire. Je me connais. Je me contentais de me rapprocher de lui et déposer un baiser sur sa joue, je me levais en prenant mon verre de vin dans la main et j’allais vers la bouteille pour faire un nouveau plein, j’en faisais un dans le sien aussi. « Vive le vin ! Trinquons ) cette année de dingue... et au nombre de bébés que tu as sûrement fais sans le savoir aussi... », disais-je alors pour me sortir de l’embarras.