Les regards trempés de larmes ? J’en avais l’habitude avec ma fille. Bon, elle avait une grosse vingtaine d’années de plus mais quand on pleure, on ressemble toujours à des bébés que l’on le veuille ou pas. La prenant dans mes bras aussitôt, une étreinte des moins communes mais je m’en voulais. Elle ne le savait pas encore. Non. Elle ne pouvait pas se douter une seule seconde de ce que j’avais fait. Pas d’un poil. Je pouvais la comprendre après tout mais je laissais échapper mon désolément avant de l’entendre me dire que ça faisait chaud au cœur et c’était il y a longtemps mais tout de même. Le longtemps est trop longtemps ou trop court ou je ne sais pas. Il n’est jamais trop tard pour montrer que l’on est désolée surtout que ça faisait quelques secondes. Je lui demandais alors si elle avait faim, le gâteau ou pas même si je me disais que l’idée était bonne, je savais qu’elle ne l’était peut-être pas. Elle me disait que non et je m’échappais pour aller chercher un petit quelque chose. Oui, un petit truc sans vraiment d’importance mais dont j’avais besoin. Un chapeau. Elle me demandait ou j’étais mais je riais doucement en revenant. « Ici ! », disais-je simplement avant de poser le chapeau sur sa tête. Le cowboy panda stone me regardait et me fixait même. Et alors que je lui demandais ce qu’on allait bien pouvoir faire pour faire les cowboys, sa réponse me laissait perplexe une fois le chapeau sur ma tête. « Pardon ? », avais-je demandée sur le coup alors que je fronçais les sourcils. Je m’amusais avec l’arme mais c’était sûrement de sa faute qu’elle m’échappait ou que je n’étais pas douée. Je ne pouvais pas me battre avec un cheval. Je savais qu’elle était stone mais je ne m’y attendais pas à celle-là. Je ramassais l’arme sans me rendre compte de ce qu’elle faisait. Une seconde d’inattention et elle était par terre avec le chapeau sur le visage. Je me sentais à nouveau assez surprise ou perplexe. Je riais nerveusement alors qu’elle semblait ne plus bouger. Je restais sans mots en la voyant même se déplacer en position fœtale. Qu’avait-elle fumée ? Ah bah non, ingérée et ça, je le savais comme je lui avais fait prendre mais je ne savais pas comment réagir. Elle me disait qu’elle était cachée et que je ne pourrais pas la trouver ce qui eut le don de me faire rire. « Ah bon ? », demandais-je alors que j’avais la réponse puisqu’elle était visiblement visible. « Je peux marcher sur la grosse crasse sur le sol ou la jeter… à… », disais-je en étant coupée par les pleures de Nora. Je me rendais alors vers le bébé en courant presque pour ne pas voir des chaudes larmes à nouveaux sur ma journée. Non. Assez de larmes. Finies les larmes. Je la détachais de son relax en la prenant dans mes bras. Ce grand bébé de plus d’une année qui venait baver dans mon décolleté. Le filet de bave coulait comme de l’eau d’un robinet et elle se marrait aussitôt. Je déposais un baiser sur son front. « Charmant… bébé ! », disais-je en souriant. « Moi aussi je t’aime ! », rajoutais-je comme une confidence. C’était vrai, je l’aimais mais j’aimais bien prouver mon affection autrement qu’en bavant dans mes seins. Elle était bien comme son père. Je me rendais à nouveau vers la cuisine en rejoignant la jeune femme. « Toujours cachée ? », demandais-je alors que j’allais ouvrir le frigo pour prendre le petit pot de fromage blanc à la fraise qu’elle adorait tant. Je posais d’abord le petit pot sur le plan de travail. Je posais aussitôt Nora dans sa chaise haute en souriant. « Le petit quatre heure puis je te laisse gambader ! », lui disais-je alors qu’elle sautillait dans sa chaise pendant que je l’attachais avec difficulté mais l’important est au moins d’essayer. Une fois réussie, j’allais retirer le couvercle en papier ou je ne sais quoi du petit pot. Je prenais une cuillère avec une licorne sur la poignée et je la tendais à Nora qui commençait déjà à manger toute seule ou qui voulait à tout prix manger toute seule mais pas sûre qu’elle y arrive à chaque fois au nombre de choses qu’on retrouve toujours sur son visage. Ça c’est sûr. Je me tournais enfin vers Lenaelle mais c’est à ce moment que Nora se mettait à commencer à envoyer partout le contenu de sa cuillère qui s’écrasait dans les cheveux de la jeune femme. Je ne pus m’empêcher de rire en tournant mon regard vers Nora. Je lui tendais alors ma main en souriant. « Topes-là, ma grande ! », elle riait et elle topait dans ma main sans vraiment savoir pourquoi mais j’étais fière d’elle. « Saveur fraise comme shampoing ! », disais-je avec cette fierté dans la voix.

Elle était totalement dérangée mais alors là totalement. Je souriais doucement en l’entendant même chantonner mais je ne voulais pas vraiment m’en mêler alors que Nora semblait avoir faim enfin faim… façon de parler. Elle semblait avoir envie de tout envoyer valser comme d’habitude. Je voyais alors Nora réussir à envoyer le contenu de sa cuillère sur sa nounou, je me sentais presque fière sur le coup. J’entendais le mécontentement de la jeune femme cachée sous le chapeau mais cela en était encore plus marrant à vrai dire. Vilaine ? Moi ? Mais non, voyons. En fait, si. Un peu tut de même mais c’était amusant. Je riais même doucement alors que Nora semblait s’éclater. Elle continuait mais en mangeait aussi. Elle en mettait surtout plus autour de sa bouche que dans la bouche mais bon. C’est bien la fille de son père. Elle mange comme un porc. Elle allait sûrement aussi devenir fan des stores et des écureuils ? Je n’en doutais pas vraiment. Pas du tout en fait. J’aurais du souci à me faire dans le futur. J’entendais Lenaelle me crier au secours mais je ne bougeais pas. J’aimais trop ça à vrai dire. Je regardais la jeune femme et j’haussais les épaules. « Ma pauvre, personne n’est là pour te sauver et pas même supergirl ! », disais-je en souriant doucement alors que je reportais mon attention sur le bébé qui se mettait presque de la crème sur les yeux. Je prenais alors la cuillère pour raclée ce qu’elle avait autour des lèvres et je lui donnais alors celle-ci dans la bouche. Elle grognait un peu car je lui avais reprise la cuillère mais qu’importe. Je terminais de lui donner le petit pot tout simplement tandis que Lenaelle disait que ça puait. Je riais doucement en regardant Nora. « T’entends ça ? », demandais-je alors au bébé. « Tu es d’accord ? », lui demandais-je en levant les yeux tout doucement et me déhanchant un peu pour faire l’avion dans la bouche de Nora qui aimait bien ça et ne grognait plus du coup mais Lenaelle se redressait en disant qu’elle allait être malade. Je baissais mon regard vers elle en souriant. « Bois de l’eau, ça passera mieux ! », lui disais-je alors que je terminais de nourrir le petit bout avant d’aller rincer rapidement mes mains. Je prenais un verre que je remplissais aussitôt avec une bouteille d’eau fraiche pour éviter de filtrer et j’allais lui déposer après qu’elle ne se soit cognée sur la table qu’elle venait de se prendre. Je penchais doucement la tête. « Tu es pire qu’un gosse ! », lui disais-je en souriant doucement. Alors que je prenais un mouchoir pour essuyer la couler de bave dans mon décolleté, je souriais doucement en balançant la tête de gauche à droite avant de froncer délicatement les sourcils. « Nora, Nora, Nora… Je m’essuie et je m’occupe de vous… », disais-je alors aux jeunes enfants dont j’avais la responsabilité. Je devais avouer que je n’aimais pas quand elle me bavait dessus surtout que j’avais ensuite le soutif un peu inondé et c’était dégoutant mais bon. Je m’en sortais assez bien. Je finissais ensuite je prenais un autre mouchoir mais humide et tout doux pour la peau afin de nettoyer le visage de Nora que je sortais aussitôt de sa chaise haute pour la laisser gambader sur le sol. Rien de plus, rien de moins. Elle devait pouvoir se défouler tout de même sauf qu’elle marchait encore surtout à quatre pattes. Elle s’en allait vers le salon et je gardais un œil sur elle avant de me baisser vers Lenaelle et je lui essuyais doucement la tache gluante en souriant. « Tu devrais aller te doucher, prends ma salle de bain ! », lui conseillais-je en me doutant bien qu’elle n’attendrait sûrement pas son appartement. La salle de bain de cette maison étant au premier étage. Je passais tout simplement la fin de la journée à m’occuper du bébé et de la petite malade de la maison. Je devais avouer me sentir coupable mais bon, je m’étais tout de même bien amusée à la voir se détendre et je me demandais si cela avait été bénéfique pour elle mais je le saurais bien un jour.