Invité et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Invité
| mot doux de Invité ► un Dim 8 Fév - 18:47 | | | Je ne détestais pas mon frère. En fait, s’était tout le contraire. Seulement, je n’avais jamais su lui montrer. Lui-même ne devait pas se rendre compte que je l’aimais. Je ne voulais pas le perdre. Parce qu’il fallait bien se le dire, sans lui j’étais perdue. Il m’avait élevé depuis la mort de nos parents. Il n’avait jamais abandonné, alors que j’avais été une adolescente insupportable. Il aurait pu plus d’une fois m’envoyer sur les roses. Mais il ne l’avait pas fait, jusqu’à maintenant. Depuis notre dernière conversation, on ne se parlait plus. On se regardait en chien de faïence. La tension était plus que palpable entre nous. C’est pour ça que j’avais essayé de passer le moins de temps possible à l’appartement. J’avais réfléchit. Je m’étais remise en question. J’aurais certainement dû agir autrement. Etre à l’écoute. Etre là pour lui, comme il l’avait été avec moi. J’aurais dû réagir autrement que comme une égoïste. Mais j’ai toujours été comme ça : dès qu’il y a une difficulté, je fuis. C’est tellement plus facile d’agir comme ça. Faire comme si de rien n’était. Faire comme si rien ne pouvait m’atteindre aussi. Néanmoins, cette tension me pesait. J’avais besoin de mon frère. Je n’en pouvais plus de cette situation. Je n’en avais parlé à personne autour de moi. Mes amies me prenaient pour une fille riche, qui ne pense qu’à elle. Je n’étais pas riche. J’étais égoïste mais j’avais de temps en temps, des instants de lucidité pour me remettre en question. C’est pour ça que ce soir-là au lieu de rentrer directement à la maison, je passais dans la première station de pizza à emporter que je trouvais. J’en pris deux, ajoutant une boisson et un dessert. Je remontais ensuite dans ma voiture déposant le tout sur le siège passager, espérant que Jonah serait content. Et si jamais ça ne lui plaisait pas ? Je soupirais quelque peu, avant d’emprunter une rue, puis une autre, puis encore une autre pour arriver jusqu’à chez nous. Je garais ma voiture dernier cri dans le garage et attrapa le ravitaillement. J’appuyais sur le bouton de l’ascenseur et une fois les portes ouvertes, je montais dedans. Je stressais. Je ne savais pas vraiment pourquoi. J’avais peur que mon frère me rejette, même s’il y avait de quoi. Si les rôles avaient été inversés, je crois que je le détesterais à l’heure actuelle. On arrivait enfin à notre étage, je sortis de la cabine d’ascenseur et ouvrit la porte. Un silence de mort régnait dans l’appartement. Il n’avait apparemment rien préparé. Tant mieux… Je me dirigeais vers la cuisine pour tout déposer sur la table. Je partis ensuite à la recherche de mon frère. Il était dans le salon, en train de faire je ne sais trop quoi. Je ravalais ma salive doucement, avant de lui demander sur un ton doux, qui ne m’était pas vraiment familier :
« Tu veux que je t’aide ? »
J’appréhendais sa réaction. J’avais peur qu’il le prenne mal ou qu’il pense que je me foutais de sa gueule. Alors que je crois que c’est l’une des rares fois où j’étais sincère.
|
|
Bennett K. Morrigan et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! i am not special i'm just a limited edition
| mot doux de Bennett K. Morrigan ► un Ven 13 Fév - 21:41 | | | Hazel & Jonah I don't like to see you sad Même si je ne savais pas si j’étais totalement prêt à retourner sur le marché du travail, que je n’avais pas nécessairement envie de commencer à chercher un autre emploi, puisque pour tout dire, je ne savais pas ce que je pourrais faire autre que ce que j’avais fait pendant dix ans, à savoir être pompier, il fallait bien que je m’y mette. Que je le veuille ou non, je ne pourrais pas compter sur l’assurance-emploi après accident pour payer mes factures, surtout mes factures d’hôpital particulièrement salées, vu le nombre de chirurgies que j’avais pu avoir et tous les rendez-vous qui suivaient ce qui avait été similaire à une reconstruction complète de la peau qui me couvrait le dos. Et puis, que je le veuille ou non, peu importe le froid glacial qui régnait dans l’appartement depuis quelques semaines maintenant, je me portais toujours garant du bien-être de ma sœur, et pour elle, même s’il n’était plus question de lui payer des produits luxueux ces temps-ci, il fallait également que je travaille de nouveau, puisque même si j’étais d’avis qu’elle pourrait faire sa part également, il était hors de question que j’engendre un nouveau conflit en lui demandant de se trouver un travail, ne serait-ce qu’à mi-temps, pour aider un peu, ou du moins, combler ses dépenses personnelles, puisque là, je me doutais bien que ce serait assez pour lui faire passer la porte et ne pas revenir. Niveau financier, ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose, mais niveau familial, ce serait un désastre total, même si notre relation fraternelle était déjà, je le sentais, au bord de la catastrophe.
Puisque pour le moment, j’étais toujours sans emploi, je n’avais pas bougé de l’appartement de la journée, et après avoir passé la matinée à prendre une douche et faire quelques exercices d’étirement recommandés par les physiothérapeutes pour faire en sorte que je sois moins gênée par la douleur, j’avais mangé un sandwich vite fait, puis je m’étais installé au salon, une pile de journaux et mon ordinateur sur la table basse. Sans regarder le temps passer, concentré sur ce que je faisais, j’avais fait le tour des petites annonces. Parfois, je passais très rapidement, mais lorsque quelque chose m’intéressait – ou bien que c’était un travail que je pourrais faire sans trop de problème – j’effectuais une petite recherche sur l’entreprise ou la personne pour m’assurer que ce n’était pas quelque chose de louche ou encore un canular. Dès que cela faisait du sens, je le notais quelque part, me disant que j’allais faire tous les appels et les applications en ligne au même moment. Au bout du compte, ces recherches, laborieuses par moments, prirent tellement de ma concentration que je ne me rendis même pas compte qu’Hazel était entrée à l’appartement. De toute façon, bien malheureusement d’ailleurs, j’avais appris à m’habituer au fait qu’elle ignorait mon existence autant que possible. Nous en étions même à ne pas nous dire bonjour, rien de tout cela, comme si nous étions deux étrangers. C’est ce qui expliqua pourquoi, comme première réaction, je fronçai les sourcils où elle me demanda si elle pouvait m’aider. Non seulement, elle me parlait pour la première fois depuis longtemps, mais de plus, jamais, avant aujourd’hui, elle ne m’avait proposé son aide pour quoi que ce soit. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? Ne sachant pas vraiment si c’était une blague ou quelque chose du genre, je préférais rester sur la défensive et répondre : « Non merci, je peux me débrouiller. », reportant immédiatement mon regard sur ce que je faisais pour ne pas paraître trop perturbé, ou du moins, ne pas le faire savoir à Hazel.
|
|