C’est parti pour une après-midi avec ma petite fille Chloé en direction du centre commercial pour qu’elle puisse rencontrer le Père Noël. Je crois que je n’ai jamais autant entendu la petite fille me réclamer quelques choses depuis qu’elle sait parler. En même temps, ces copines de classe seront présentes avec la maîtresse de l’école. D’ailleurs il est fort possible qu’elle m’abandonne pour partir avec ses petites copines. Ce ne sera pas bien grave et je pourrais surement en profiter pour regarder un peu les jouets pour la petite puce. Une fois arrivée au centre commercial, je dois bien avouer que la décoration me laisse en quelque sorte sans voix. Pourtant j’ai l’habitude de venir ici en période de fête mais cette année, ils ne se sont pas gênés pour faire quelques choses de vraiment top ! Chloé état visiblement aux anges et lorsqu’on arrive à l’étage, je me dirige avec elle vers le buffet, je prends deux chocolats chauds et sous le regard amusé de ma fille je mange un petit chocolat : « Papa ! Tu es trop gourmand ! » Je me mis à rire et je lui dis avec un léger sourire : « Tu peux parler gamine ! Tu m’as mangé tous mes chocolats hier soir devant la reine des glaces. » « Oui mais, je suis petite donc j’ai le droit ! Puis c’est la reine des neiges ! » Je pris un air très étonné et je lui réponds avec un ton amusé : « oh, excusé moi petite princesse des neiges. Tu veux un chocolat ? » Chloé ria puis elle me fit un signe positif de la tête. Je lui donne un en forme de cœur et j’en prends aussi que je mange aussitôt. Nos gobelets de chocolat chaud à la main, on se dirige vers le petit village. La maitresse de la petite Chloé propose que la petite vienne avec elle pour aller voir le père Noël. Abel accepta puis regarda les enfants partir à la rencontre du père Noël. Il termine son chocolat chaud et le jette à côté de la poubelle. Lorsqu’il le ramasse en remontant il sent sa tête se cognait contre une personne. Il léve la tête et dit aussitôt : « Mince je suis désolé ! Je ne vous avez pas vu. »

Comme Noël arrive à grand pas, je sentais l’euphorie de cette fête envahir tout mon être. Je laissais les chemisiers légers dans le placard pour mettre des pulls tricotés avec des cerfs, le confort avant tout, même si l’atmosphère de l’air restait pesant par moment. Plus jeunes j’allais souvent au centre commercial avec mes parents pendant le temps des fêtes et je m’amusais avec mes frères et ma sœur avec les jouets se trouvant sur place. Étant désormais mère, je ne pouvais m’empêcher de me demander si tel organisation avait encore lieu. Même si Steve était encore jeune et ne comprenait pas encore tout, je savais qu’il serait interloqué par les couleurs et la féérie d’un endroit comme celui de mon enfance. Ne désirant pas me trimballer une poussette, surtout avec l’achalandage des gens, je prenais avec moi une longue, très longue, écharpe. Ainsi rendu sur les lieux je pourrais mettre Steve en position kangourou sur mon ventre. Je préparais vite fait tout ce dont j’avais besoin pour une petite journée shopping, puis je me rendais au centre commercial. Surplace, je nouais l’écharpe pour garder Steve près de moi et je poussais une exclamation en voyant le gigantesque sapin brillant de mille et une lumières. « Regarde, une cloche. » disais-je à mon fils en lui montrant l’objet. Une chose qui ne sembla pas vraiment l’emballé à la vue de son bâillement prolongé. Je déposais un baiser sur le sommet de son crâne, avant de continuer ma route pour arriver finalement à l’endroit où avait été installé un buffet. Mon regard se portait sur les boissons offertes et je prenais un gobelet de chocolat chaud, que je goûtais du bout des lèvres. Depuis toujours j’avais une sainte horreur du chocolat, mais ma grossesse avait altéré mes goûts en ce qui concernait cette friandise. Ce n’était finalement pas si terrible. Buvant tout en marchant parmi ces familles riantes et s’extasiant sur tous ces jouets, je laissais un sourire bienheureux prendre place sur mes lèvres. Au bout de quelques minutes, je remarquais Steve qui se réveillait dans un petit bruit bien à lui. Tournant le visage je regardais mon petit ange ouvrant ses yeux qui commençait à changer de couleur, prenant une teinte bleuté plus soutenu. J’étais tellement absorbé par le réveil de mon fils, que je n’avais pas vu l’homme se pencher devant moi. Je réalisais cela en entendant une voix, cherchant celle-ci du regard – avoir un enfant sur soi peu considérablement cacher la vue, pire que des gros seins ! Affichant un air surpris, je reculais d’un pas. « Oups. » disais-je dans un premier temps, rien de bien fameux, mais tant pis. « Il n’y a pas de quoi, je ne vous avais pas vu non plus. » continuais-je en souriant à l’homme, juste avant que Steve ne se mette à pleurer. Grimaçant, je le regardais. Je n’avais pas l’homme, mais lui il l’avait bel et bien senti sur son postérieur. « Ça va ce n’est rien. » fredonnais-je tel une chanson. « Je suis désolé, il ne pleure que très peu, mais je crois qu’il ne comprend pas vraiment ce qui s’est passé. » ajoutais-je sans dire ouvertement qu’on s’en était pris secrètement à ses fesses de poupon.

La vie n’est pas toujours un cadeau ni une fête. Je le savais et pourtant tout me menait à cette route. Celle d’une journée comme les autres ou j’allais faire semblant de sourire mais aussi de craindre le pire. J’étais simplement là, sur ce trottoir à contempler cette rue qui me semblait tellement longue. L’odeur de gaufres liégeoises caressait mes envies tandis que je pouvais apercevoir un père noël au loin qui faisait sonner sa clochette. Je ne savais pas vraiment pourquoi j’étais là enfin si je savais pourquoi mais je ne savais pas comment j’avais pu réussir à quitter mon lit dans ces conditions. L’envie de garder mon pyjama m’avait réellement traversée la tête après avoir déposée le déjeuner de Dawn à l’école, elle l’avait oublié. Brownies était quant à lui à la crèche. Je venais de l’y déposer mais j’avais surtout besoin de laisser ce bébé loin de cette tristesse. Il sentait qu’un truc clochait. Son papa n’était plus là. Ou ? Je n’en savais rien mais il était parti. Ce n’était pas comme la mort de mes parents. Une perte pas comme les autres que je devais subir comme un coup de massue. Je me sentais tellement en colère, oui. En colère. Je me sentais excédée. J’avais laissé ma colère me dépasser en balançant tous les fringues restants de Toby sans me rendre compte de l’illogique de la chose. Il n’avait rien pris avec lui alors qu’il s’en allait. Ne cherchez pas la logique quand la tristesse et la colère s’empreint de vous car elle n’est pas là. On n’en a pas, on n’en a plus. Je ne voyais pas les incohérences, je ne voyais rien que le fait qu’il soit parti comme un voleur car oui, il avait volé mon cœur mais aussi une vie, celle de notre fils. Je le pensais pourtant tellement différent mais non. Je soupirais doucement, je passais une main sur ma joue froide. Mes cheveux rapidement attachés dans une queue assez mal coiffée. Je pouvais sentir le vent légèrement froid sur mes doigts. Un manteau rouge d’hiver, fin mais pas trop sous une simple robe grise et des bas noirs avec des escarpins. Je m’étais forcée mais j’avais laissée Dawn m’habiller pour lui faire plaisir. Je m’arrêtais devant l’entrée du magasin de jouet, tapant des pieds d’avant à arrière. Dawn devait aller voir une amie cette après-midi pour passer la journée avec elle et moi ? Je devais trouver les cadeaux de noël parfait pendant qu’elle pense juste faire des gâteaux dans une famille normale qu’elle pourrait jalouser. Triste vie. Comment mes enfants allaient être heureux ? Je n’étais même pas capable de garder une personne prête à m’aimer. Je marchais dans l’entrée, voyant la silhouette de la personne qui m’attendait et je posais mes mains froides sur ses yeux en passant derrière lui. Joyeuse ? Joueuse ? Surtout le second mais je ne voulais pas montrer ma tristesse comme un voile permettant de rendre heureux les autres. Je devais avouer n’avoir parlée de ça à personne pour le moment sauf à Jonas. « Marco ! », disais-je de ma voix presque fluette.

J'étais du genre à attendre le réveillons de Noël pour acheter les cadeaux, je faisais toujours tout à la dernière minutes mais aujourd'hui j'avais un bon prétexte pour y aller plus tôt. Un prétexte qui s’appelait Billie. Enfin Billie-Leen pour être exact, oui oui je connaissais son prénom en entier et je savais qu'elle n'aimait pas mais le truc c'est qu'elle connaissait aussi mon ancien prénom donc si j'avais envie de l'enquiquiner il y avait de grande chance que je me prenne le retour dans la gueule, pas juste ! Ça faisait quelques minutes déjà que j'étais la, plongée dans l'ambiance de Noël. C'était beau je ne pouvais pas dire le contraire, le seul inconvénients c'était les gosses au large ! Etant en avance je pris une boisson, enfin un café, pour une fois je ne faisais pas l'alcoolique, chose rare ! Mais à la première gorgée, ça ne loupais pas je me cramais la langue ! A chaque fois, mais absolument à chaque fois je me faisais avoir ! Trop chaud, j'oubliais de laisser refroidir ! Pour moi quand j'avais ma boisson je buvais directement point, et bien faut croire que je n'avais toujours pas appris de cette erreur. Je toussotais et reposais la tasse. Mais quel con parfois ! Je relevais les yeux vers le père Noël qui était débordé de tous les côtés puis détournais le regard sur une femme habillée en mère Noël. Je la regardais de bas en haut en penchant légèrement la tête sur le côté, c'est qu'elle était sexy tout de même ! Je souris subitement et partie lui parler, après tout c'était classe d'être avec la mère Noël non ? "Dites ça vous gêne pas si je prend une photo de nous deux ?" Et voilà comment avoir un selfie avec la maman Noël "Si vous me filer votre numéro je pourrais vous envoyer le photo" Effectivement je le draguais ouvertement, autant qu'elle le comprenne au moins je saurais directement si elle est intéressée. C'est que Billie n'allait pas tarder à arriver et dès qu'elle serait la j'allais porter toute mon attention sur elle donc je n'avais pas le temps de la draguer correctement. Ça n'empêchait pas de faire son ptit effet, de toute façon il ne fallait pas se leurrer, les femmes pigeaient rapidement ce que les mecs avaient en tête en les abordant. J'avais eu son numéro, victoire !!

Je l'abandonnais pour aller retrouver ma tasse de café et en boire une gorgée puis jetais un coup d’œil à ma montre. C'est à ce moment la que je sentis deux mains froides se poser sur mes yeux, perfect timming ! « Marco ! » un grand sourire s'afficha sur mon visage. Même si je n'avais pas compris pourquoi elle avait dit Marco, certes la première chose qui me venait à l'esprit c'était Marco Polo mais je ne comprenais quand même pas. "Mais dis donc qui est ce que ça peu bien être ?" Je me retournais et sans prévenir refermais mes bras sous son popotin pour la soulever un peu comme une enfant, faut dire qu'elle était pas plus lourde qu'une enfant ! Je pris une fausse mine étonnée absolument pas crédible "Billie c'est toi ? Mais quelle surprise !" Je ris avant d'enfin la reposer à terre et de lui coller un gros bisou sur la joue. L'avantage avec Billie c'est que je la connaissais depuis tellement longtemps que je pouvais me permettre un tas de choses, je n'avais pas à me tenir et c'était tellement agréable ! Je passais un bras autour de ses épaules "Alors dis moi, qu'est ce que tu vas demander au père-Noël cette année ? T'as été sage au moins ?" Elle était jolie dans sa petite robe, pour ma part je n'avais pas fait d'effort particulier. J'étais dans mon éternel jean et je portais une chemise claire.

Je savais que ce jeu était entre moi et Dawn pourtant je m’amusais tant à chercher le marco/polo. Quand on ne savait pas où était l’autre dans un lieu ou qu’on tentait de se situer, on le criait souvent. Parfois c’était la technique en or pour l’épingler quand on joue à cache-cache aussi. C’est facile de faire céder un enfant qui n’est en général pas très patient. Pourquoi n’essayerais-je pas avec Toby ? Crier un marco pour l’espérer dire polo en chemin ? Cela serait réellement une bonne idée. Pourquoi pas après tout mais non. Je me retrouvais les mains sur ses yeux. Qui cela peut bien être ? Je pourrais faire une moue par ce qu’il n’avait pas dit « polo » mais je n’avais pourtant pas la foi de le faire. Trop déprimée me semble-t-il. « Madame la marquise ! », répondis-je sans réellement y mettre des cœurs mais laissant échapper un sourire timide qui était là mais qui ne voulait pas sortir comme s’il marmonnait un bonheur très enfouie. Il allait sûrement vite le constater mais je désirais le contraire pourtant. Allait-il manquer l’immanquable ? C’était encore plus intéressant comme idée que de le voir au milieu d’une bacchanale avec le bedon bien rempli. Tiens pourquoi pas. Je suis sûre qu’un gros bedon dans mon esprit ne ferait que flatter son égo. Ou pas en fait ! Il s’était retourné par contre, il avait sûrement vu ce sourire effacé mais quand il attrapait mes fesses, ni sourires, ni rires, ni réactions (quand t’oublies le a et que word te propose érections… ok !). J’étais déjà différente depuis la mort de mes parents rien qu’au fait que je faisais parfois un peu trop la fête avec de l’alcool ce qui n’était pas du tout mon truc… mais là, non, je ne buvais plus. Cette passe était finie mais je ne savais pas ce que j’étais vraiment entre illusion et désillusion ! Allait-il me soupçonner ? Je n’en savais rien. Vraiment rien ! Je préférais faire comme si je fleurtais… oui, faire la petite fleur genre toute joueuse et joyeuse. Ça existe ce verbe ? Oh zut, j’invente ! J’allais klaxonner son esprit mais tant pis. Il disait être surpris mais je fronçais les sourcils, il savait que j’allais venir et ce n’était en conclusion pas très drôle pour la déprimée que je suis en ce moment ! Au bruit de son bisou sur la joue, je levais les yeux et allez savoir pourquoi. Sa joie de vivre ne m’était pas communicatrice ! Aussi de bonne humeur que mes fesses le seraient sur un cerf à bascule… un coup ça fait mal et l’autre coup… ça va. Pourquoi un cerf ? C’est noël, pardi ! Ça fait plus hipster, tu vois ? Ou pas ! Revenez à nos jupons, non d’un mouton ! Je le regardais quand il me demandait ce que j’allais demander au père noël, je n’avais toujours rien dis depuis la marquise pourtant j’aurais pu mais non. Cette question me laissait pourtant presque de marbres. Quoi répondre à une question assez évidente et déprimante pour moi ? Mes parents ? Mon petit ami ? Ou la vengeance de son départ ? Ou bêtement le papa de mon fils ? Cela serait plus simple. Je n’avais aucune réponses à cette question qui soit heureuse. « Que mes enfants passent un bon noël ? », disais-je incertaine alors que je venais de dire quelques heures avant à Dawn que Toby était parti pour un long voyage. J’allais dire quoi à Brownies dans quelques années ? Il s’est fait manger par un morceau de chocolats ambulant ? Pffff ! Ou un bonhomme en pain d’épice ! « Mais sûrement pas assez sage, non… », soufflais-je en arquant les sourcils. « Pourtant j’ai quand même prise une balle dans une fusillade pour une autre personne mais… », je grimaçais doucement. « Mes parents ont faits boum… ensuite à croire que je ne suis pas assez sage ! », soufflais-je en avançant dans le magasin de jouets une fois que je m’éclipsais de mon étreinte sans me chamailler. Je voulais prendre m’insulter de me détacher de lui mais à quoi bon ? Je fuyais presque l’infuyable (oui ce mot n’existe pas). Je prenais sur le chemin une peluche en forme de cochon dans mes bras. Je soupirais doucement. « Je ne serais jamais assez sage, jamais assez tellement de choses à croire ma vie et les gens qui disent m’aimer ! », je me retournais vers lui. « Tu ne dois pas m’aimer assez, tu n’as pas encore explosé et tu es encore là ! », lui disais-je d’un ton sérieux car ça l’était réellement à mes yeux. Je ne disais pas ça pour rire mais j’étais juste lassée par ça, j’étais lassée par tout !

Evidemment que je savais que c'était elle qui me cachait les yeux. Je faisais juste de l'humour, vous savez comme on fait avec les gosses, on sait très bien qui c'est mais on fait semblant de pas savoir pour leur faire plaisir. Bon la je savais très bien qu'elle n'allait pas y croire et ça n'était pas le but, j'étais juste d'humeur plaisantin comme souvent. « Madame la marquise ! » Aaah c'était donc elle ! Je me disais aussi que je devais lui manquer ! Je ris et finis par me retourner et passer mes bras sous ses fesses pour la soulever mais son manque de réaction flagrant me fit tout de suite comprendre qu'il y avait quelque chose qui clochait. Je connaissais bien Billie et son enthousiasme totalement absent ne pouvait pas traduire que de la fatigue. Je la reposais finalement au sol "Et ben cache ta joie, moi aussi j'suis content de te voir" Bon je n'avais jamais été très délicat donc jusqu'à la rien de nouveau elle me connaissait. Je savais bien que ça n'allait pas au plus fort dans sa vie en ce moment, ce qui était compréhensible vu les récents événements mais généralement elle arrivait à donner une meilleure image. Pour ma part j'essayais surtout de lui changer les idées, parce que c'était ce que j'avais l'habitude de faire quand quelqu'un n'allait pas bien. J'essayais d'ailleurs une nouvelle fois en lui demandant sur le ton de l'humour ce qu'elle voulait demandé au père Noël et je m'attendais à une réponse dans le même ton. C'était l'occasion de sortir plein de connerie mais elle avait répondu au plus sérieux. « Que mes enfants passent un bon noël ? » Oui bon ça forcément, c'était évident "Mais ça serait bien que toi aussi tu passes un bon noël" et pas seulement ses enfants. Pour moi ça n'était que des questions innocente. Lui demander si elle avait été sage c'était à la base seulement pour la taquiner et je ne m'attendais pas du tout mais alors pas du tout à ce qu'elle parte la dedans « Mais sûrement pas assez sage, non… Pourtant j’ai quand même prise une balle dans une fusillade pour une autre personne mais… Mes parents ont faits boum… ensuite à croire que je ne suis pas assez sage ! » Note à moi même, la prochaine fois Jared ferme la. En aucun cas je n'avais voulu lui faire penser à ça c'était même tout le contraire. Autant dire que ma bonne humeur était redescendue direct. Joyeux Noël.

Elle s'éloigna, attrapant une peluche au passage. Et merde pourquoi tout le monde pleurait en ce moment ? J'étais nul pour le réconfort ! Et ça n'était pas une question de mauvaise volonté ! Je la suivais quand même, hors de question que je la laisse seule, surtout dans cet état la. « Je ne serais jamais assez sage, jamais assez tellement de choses à croire ma vie et les gens qui disent m’aimer ! » Je fronçais les sourcils, intrigué par la fin de sa phrase. Comment ça les gens qui disent l'aimer ? C'était quoi le rapport avec ses parents et l'attentat la ? J'avais loupé un épisode "Qu'est ce qui te fais penser que les gens qui disent t'aimer te mente ?" Il s'était passé quelque chose dont je n'étais pas au courant et qui m'aiderait à comprendre son comportement ? Si c'était le cas je voulais savoir, il fallait qu'elle me le dise. Je me stoppais quand elle se retourna vers moi, manquant de lui rentrer dedans mais il n'en fut rien « Tu ne dois pas m’aimer assez, tu n’as pas encore explosé et tu es encore là ! » J'avais haussé un sourcil en entendant le début de sa phrase puis soupirais légèrement en entendant la fin. Elle n'était plus seulement déprimée mais aussi parano la. Pourquoi est ce qu'elle perdrait toutes les personnes qu'elle aime ? "Okay allez viens la" Je passais un bras autour d'elle pour la prendre contre moi et l'enlacer "Evidemment que je t'aime, et je suis toujours la, et je serais toujours la" Je la connaissais depuis qu'elle était toute petite et je n'allais pas la laisser tomber maintenant. "Allez maintenant raconte moi, je crois que j'ai un peu de mal à rassembler les pièces du puzzle la" Sûrement parce qu'il m'en manquait quelques-unes.

Passer un bon noël ? Je ne savais pas du tout si c’était possible pour moi mais je me rappelais toujours de cette chanson sur laquelle j’avais dansée avec Toby pour le noël passé. Une chanson qui me passait en boucle en pensant que bientôt, ça serait encore noël. Etre heureuse ? Ce n’était clairement pas une chose que j’osais. Bizarrement c’était souvent suivi d’un malheur. Un joli malheur ? Pas toujours. Je levais les yeux quand il disait que j’avais aussi droit à un bon noël. C’était aussi simple que ça. Lever les yeux pour ignorer ces peines que je ressens. Oui, les ignorer. Je ne voulais pas la ressentir mais pourtant je la ressentais. Je ne suis pas du tout une femme pour rien mais pas du tout. Voyons. J’inspirais doucement, m’éloignant et prenant la peluche comme doudou sur un étalage. C’était plus fort que moi mais je ne voulais pas pleurer. Je ne voulais pas pleurer en public. Je me contentais simplement de lui dire que je ne serais jamais assez sage. Jamais. Je voulais des choses que je ne pouvais décemment pas avoir. Je marchais doucement, lentement mais surement alors qu’il me demandait cette chose à laquelle j’avais une réponse mais que j’étais incapable de donner. Je tournais mon regard brun chocolat vers lui et je laissais un doux sourire m’échapper après avoir plaisantée sur une chose loin d’être drôle. Un sourire surement pas vraiment pensé, sûrement ne pas vraiment contrôler. Un sourire nerveux du genre : tout va bien mais non tout va mal. Un sourire qui dit tout mais ne dit rien à la fois. Il m’enlaçait et je me laissais faire comme cet ourson innocent écrasé entre nos deux bustes. Un ourson innocent qui avait quand même la tête entre mes deux seins. Je suis sûre, il a une érection l’ourson et ça ce n’est pas word qui l’a dit mais je le pense. Je secouais doucement la tête alors qu’il me demandait de lui raconter. Oui, il disait m’aimer mais quand allait-il partir ? De pleins grés ou de forces ? J’allais finir seule un jour ou l’autre, j’en étais clairement persuadée mais dans un sens, j’en étais plus lassée que triste. Comme une vie heureuse éphémère mais espoir s’effaçait. Ma vie étant un tableau magique, je pouvais imaginer le destin prendre l’envie de tout effacer en mode : ahahah, tu voulais le bonheur et bah t’auras rien. Petit con ce destin mais non, j’inspirais en secouant à nouveau la tête. « Non, rien… », je me laissais aller dans ses bras, mettant ma tête dans le creux de son cou, humant malgré moi son odeur. Il sent bon, je vous rassure. Pas le bouc ou je ne sais quoi. Je relevais le regard, voyant des sabres lasers mis à disposition dont un enfant s’amusait déjà à grand bonheur. Je l’attrapais sur le coup de ma main libre glissée dans son dos. Je reculais vivement et le brandissant devant lui, un doux moyen de changer de sujets ? Je ne voulais pas parler, c’était un fait mais j’avais que ça en tête ? Non mais vraiment. Il allait réussir à me faire parler, ça, je le savais mais quand ? Ça c’était le grand mystère. Je laissais une ombre de joie dans mon regard même si ce n’était qu’une belle mascarade. Je levais le sabre devant lui. « Jared… je suis ton père ! », disais-je avec une voix comme dans Star Wars mais terminant par un atchoum bien classe. Bon, je suis enrhumée… faut pas m’en vouloir et à mon petit nez rouge, ça se percevait bien trop. Je manquais sous ma surprise de perdre l’équilibre et tombant comme un sac à patate sur une sculpture de lego en forme de singe. Par chance, pas de bobo pour la statue en légo. Ouf. J’aurais clairement l’air bête sinon mais bon. Je relevais mon regard de biche vers lui en fronçant les sourcils. « J’en ai marre ! », je ne prenais même pas la peine de me relever, je restais le cul sur le sol, les jambes écartées et le regard éteint. J’inspirais, un peu lassée. « J’abandonne ! », soufflais-je. « Tout. », rajoutais-je aussitôt. « Ça ne sert à rien de se battre car je finirais toujours perdante de toute façon… je crois que je suis faite pour être une perdante, une abandonnée, une merde… une tout ce que tu veux. J’avais de l’avenir… et je finis derrière un bar à café chez Starbuck… voilà la vie. Deux enfants… seule. », finissais-je par dire car seule, c’était clairement ce que j’étais. J’étais seule et même si j’étais entourée. J’étais seule. Une fois chez moi, j’allais coucher mes enfants et j’allais me retrouver seule. Une chambre libre, une moitié de lit vide… une vie livide et sans sens. C’était ainsi que je voyais les choses aussi soit étrange l’idée. J’avais été seule pendant des années d’université et je me sentais tellement différente de la fille qui n’aimait pas les responsabilités. La fille qui ne se sentait pas maman mais enfant. Je me sentais tellement différentes que je ne savais pas comment gérer mes émotions maintenant que tout avait changé dans ma vie. Elle avait changée à cause de lui, à cause de cet homme qui m’avait permise une vie plus stable. Non. Je ne savais pas qui j’étais pourtant j’étais aveuglée par mes idées.

J'étais venu dans le but de retrouver mon amie d'enfance et de m'amuser. Oui c'était ça que j'avais en tête en arrivant ici et c'était aussi pour ça que j'étais de bon humeur. Mais cette bonne humeur fut rapidement calmée, voir stoppée net ! Et ça part la personne qui était la raison de ma bonne humeur, fabuleux ! J'aurais pas pu rêver mieux ! Tour ce que disais était suivis d'un signe d'exaspération de sa part, ça faisait chaud au cœur ! Non en réalité ça me dépitais plus qu'autre chose ça me donnait presque l'impression de la faire chier et ça je n'aimais pas du tout. Mais je compris rapidement que quelque chose n'allait pas après un long discours déprimant sur le fait qu'il ne lui arrivait que des malheur et que les gens qu'elle aimait la quittait ou lui mentait. D'ailleurs je ne compris pas pourquoi elle parlait de mentir. Quand je lui posai la question elle se retourna pour m'afficher un sourire qui moi ne me fit pas sourire. Je la pris alors dans mes bras essayant tout de même de lui apporter du confort comme je le pouvais et je voulais qu'elle m'explique. Je voulais savoir ce qui la mettait dans cet état. « Non, rien… » Cette fois ci c'était à mon tour de lever les yeux au ciel. Elle croyait vraiment qu'elle allait me faire gober ça ? Je la connaissais depuis qu'elle était haute comme trois pommes ! "A d'autre, à qui tu veux mais pas à moi" Moi je voulais la vérité, pas la version je pète des câbles mais ça va tout vas bien. Quand elle s'éloigna de mes bras elle avait un sabre laser dans les bras... Attend quoi ? Mais quand est ce qu'elle avait prit ça ?? « Jared… je suis ton père ! » Dans d'autres circonstances j'aurais probablement et pris un sabre laser à mon tour pour jouer le jeu avec elle mais la je ne décrochais qu'un léger sourire "Plus crédible tu aurais été si rouge ton sabre était" lui disais en désignant son sabre du doigt. Bon j'avais peut-être parlé comme maître Yoda mais je ne m'étais pas enquiquiné à imiter la voix. Je savais ce qu'elle faisait, elle... Ah ben elle se cassait la gueule, et merde ! Je n'eu le temps de rien faire qu'elle se retrouvais le popotin au sol. « J’en ai marre ! » Ça y est, cumule de miles, la goutte d'eau qui fait déborder le vas. « J’abandonne ! » Je m'accroupissais devant elle « Tout. » et je fronçais les sourcils. Comment ça tout ? « Ça ne sert à rien de se battre car je finirais toujours perdante de toute façon… je crois que je suis faite pour être une perdante, une abandonnée, une merde… une tout ce que tu veux. J’avais de l’avenir… et je finis derrière un bar à café chez Starbuck… voilà la vie. Deux enfants… seule. » Mes lèvres se décollèrent au moment où je crus enfin comprendre ce qu'il se passait. Quand elle précisa qu'elle était seule après n'avoir mentionné que ses deux enfants. Je fermais les yeux. Dîtes moi que c'est pas vrai. Dîtes moi pas que Toby avait osé lui faire une chose pareille "Il va m'entendre ce ptit con !" Je comprenais tout de suite mieux pourquoi elle était comme ça et je le détestais encore plus pour ça ! Comment on pouvait briser le cœur d'une fille comme Billie ? En la laissant en plus avec deux enfants ? "Je dors chez toi ce soir" Et ce n'était pas une question c'était non négociable. Il était hors de question que je la laisse seule dans un état pareil, surtout avec les mômes, il fallait qu'elle relâche un peu la pression. Je m'occuperais d'eux, ça lui évitera d'avoir à faire semblant devant eux trop longtemps, puis ensuite je m'occuperais d'elle. En revanche du coup je doute qu'on reste longtemps ici. Je pris ses mains pour l'aider à se relever puis lui embrassais doucement le front avant de lui replacer une mèche de cheveux derrière l'oreille "Ça sert à quelque chose de se battre, comme tu l'as dis t'as deux enfants et ils ont besoin de toi. Puis pour ce que ça vaut t'as aussi un ami très canon qui n'est pas prêt de te lâcher la grappe" Je lui souris en lui caressant la joue avec mon pouce.