Qualifier notre histoire comme « normal », ne serait que mensonge. Ma relation avec Declan n’a jamais été normale. Je ne pourrais même pas dire ce qu’elle était avant notre fils. Je ne supportais pas cet homme, son air froid, m’avait toujours déplu. Puis, j’avais outre passé cela, apprenant à le connaître jusqu’à l’aimer. Chose que je ne regrettais pas. Seulement, nous n’avions pas fait comme dans les règles de l’art. Nous n’étions pas sortis ensemble avant non, on avait directement sauté au mariage. Une nuit loin des bras de Morphée nous avait conduits à la création de Steve. Pourtant, nous n’étions pas ensemble. Donc les nuits torrides, on pouvait oublier ça. Jamais, je n’aurais osé faire un one night avec lui – bien entendu après celui qu’on avait eu à Vegas. On avait remis cela qu’une fois nos sentiments avoué, mais avec Steve rien n’était facile. Et peu de temps après j’avais passé un test de grossesse et hop c’était parti pour une seconde fournée. Autant dire que cette retenue rendait nos moments encore plus sensoriels. Je l’invitais donc à me rejoindre dans notre chambre, désirant user de mes charmes. Charmes qui s’envolèrent aussitôt devant lui, étrangement j’avais tellement passé de temps enceinte devant lui que j’avais surtout envie d’être ce genre de femme au physique de rêve et cela sans polichinelle dans le tiroir. Je ne restais pas bien longtemps caché, poussant un petit cri d’étonnement lorsqu’il me tirait hors de la salle de bain. Je le regardais, laissant ma bouche s’entrouvrir à sa question. Il sut aussitôt comment la refermer, chaque baiser sur ma peau je laissais apparaître des expressions de désir. Comment pouvait-il arriver à me faire sentir désirable ? Je pourrais le détester d’avoir un tel pouvoir sur moi, mais désormais je savais qu’il était impossible pour moi de ressentir de l’animosité envers lui. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de détourner le regard lorsqu’il portait son regard sur moi. Un fin sourire étirait mes lèvres, une douce coloration rosée venait teintée mes joues. J’agissais comme une adolescente me passant une main dans mes cheveux me cachant avec ceux-ci. Je sentais sa main sur mon ventre et j’en frémissais, avant de porter mon regard océanique sur lui. « Idiot. », disais-je dans un rire timide. « Je t’aime. », soufflais-je avant qu’il ne retire mon kimono et m’attire à lui pour partager un baiser. Je venais poser mes bras autour de son cou, glissant mes mains dans sa nuque. Un sourire s’étirait sur mes lèvres. « Comment ai-je fait pour me marier à homme si parfait ? » Bon il avait ses défauts en tant que personne, mais j’avais appris à les accepter. Mais en tant que mari, il était celui que toute petite fille pouvait rêver. Mordillant ma lèvre inférieure, je le regardais avant de reculer laissant mes bras quitter sa nuque. Mes index eurent quant à eux, l’initiative de glisser sur son torse. Je reculais, jusqu’à tomber assise sur le lit. Puis, je l’invitais à me rejoindre tout en reculant sur le matelas pour rejoindre la tête de lit. Un sourire amuser planait sur mes lèvres. Je rigolais en le voyant arriver et capturais aussitôt ses lèvres tout en passant mes bras autour de son cou. Je glissais ma jambe sur sa cuisse dans un mouvement lent et désirable. Entre ses bras, je pouvais facilement me sentir femme j’en oubliais près que être mère. Je laissais finalement mes mains descendre jusqu’à son pantalon que je retirais impatiente que j’étais. Son boxer volait aussitôt tout comme je me retrouvais nue entre ses mains. Ma respiration était plus lente, saccadée. Une plainte de plaisir se faufilait entre mes lèvres, une seconde et l’inévitable arriva. Steve commençait à pleurer. Je poussais Declan, puis tournais la tête vers le baby phone. Les pleures se transformèrent vite en cri. Je fronçais les sourcils, bien que j’aime mon fils, à cet instant j’avais simplement envie de l’égorger. Un soupire se fit la mal. « Je reviens. », disais-je en affichant une petite moue boudeuse. Me levant du lit, je me baladais nue, jusqu’à voler le boxer de mon époux que j’enfilais et prenait son t-shirt pour me couvrir. Je flottais littéralement dans celui-ci, puis je me passais par la salle de bain pour aller voir mon fils qui criait à plein poumon. « Qu’est-ce qui ne va pas mon chaton ? » Il continuait de pleurer et je le prenais dans mes bras, le lovant contre moi. Je commençais doucement à chanter You'll Be in My Heart, de Phil Collins. C’était une des rares chansons de Disney qui arrivait à l’apaiser et que je connaissais par cœur. Peu à peu il se calma, je le reposais dans son berceau après être certaine qu’il n’avait rien fait dans sa couche et sachant qu’il n’avait pas faim, puisque son dernier biberon n’était pas si loin. Sûrement un cauchemar. Je caressais sa joue, embrassant son front, avant de retourner dans cette chambre où se trouvait mon mari. Je m’appuyais sur le cadre de la porte de la salle de bain, glissant ma main sur le mur. Il m’en fallait plus pour tuer mes ardeurs. J’emprisonnais ma lèvre inférieure de mes dents. « Je crois qu’il va falloir que tu me tiennes au silence pour ne pas le réveiller. », disais-je en plaisantant.  

Declan n’avait jamais été un tombeur. Alors oui, il savait jouer de son air ténébreux et ses paroles lourdes de sous-entendus, mais le principe même du flirt n’avait jamais été vraiment son truc. Trop d’effort, trop de prétentions pour un rapide moment entre les draps. Si bien que Declan n’avait jamais vraiment pu apprécier les réactions qu’il était capable de provoquer chez la gente féminine. C’était devenu l’une de ses choses préférées. Même après ces quelques années passées à ses côtes, Declan ne se lassait pas de pouvoir faire rougir sa chère et tendre. Un sourire étira ses lèvres en voyant Carter éviter son regard, embarrassée par des compliments pourtant que trop véridiques. « Tu as une drôle définition du mot parfait » répondit-il, amusé, tandis que la pulpe de ses doigts frôlait la courbe de son dos. Declan n’avait que trop conscience qu’il avait été loin de mériter cette qualité aux prémices de leurs relations. Encore aujourd’hui, malgré les effets positifs que sa petite famille avait eu sur lui, il lui arriver de rentrer dans ses anciens travers. Précisément parce qu’il n’était pas parfait. Chose que Carter savait parfaitement mais qu’elle avait appris à accepter, puis à aimer. Si Declan n’avait pas eu trop d’inquiétudes sur le fait de pouvoir accepter la paternité, son statut de mari l’avait quelque peu inquiété. Il n’avait jamais réussis à tenir une relation digne de ce nom et voilà qu’il sautait à pied joint dans le mariage. C’était un gouffre à franchir et Declan s‘attendait à laisser de nombreux pots cassés derrière lui. Ça n’avait bien entendu pas été facile, puisque rien ne l’était avec leur relation, mais Declan estimait ne pas trop s’en être mal sorti. Sa situation familiale actuelle prouvait bien cela. Declan se félicita dans le fait d’avoir redonné à Carter toute l’assurance dont elle avait besoin. Même s’il aurait accepté, avec une pointe de déception, d’en rester là pour la soirée, le jeune homme fut bien soulagé de voir Carter reprendre les choses en main. Avec toute la séduction dont elle était capable, à défaut d’en avoir conscience, la jeune femme se mit à reculer vers le lit, son intention parfaitement lisible sur son visage. Ses touchers légers laissaient des frissons derrières eux et Declan ne pu que faire un pas en avant, la suivant volontiers. Il ne perdit pas une minute à la rejoindre, moulant son corps contre le sien et capturant ses lèvres avec avidité. Il saisie sa cuisse d’une main ferme lorsque celle-ci se souleva pour l’encadrer entre les jambes de la jeune femme. Les deux époux ne perdirent pas une minute à se défaire des couches de vêtements superficiels et c’est une litanie de félicitations qui tonnaient dans le crâne du jeune Gardner en anticipation de ce qui allait suivre. Ses lèvres s’étaient fixées dans le creux de son cou, là où la peau était tendre et où le vestige de parfum appliqué plus tôt dans la journée achevait de le rendre fou. Ses mains quant à elles ne savaient pas où se poser, enivrées par le nombre de possibilité, si bien que Declan se contenta de les unifier en caresses. De ses clavicules aux courbes de ses hanches, en passant par sa poitrine. Declan ne demandait qu’à poursuivre quand ce qu’il redoutait le plus arriva. Il ne l’entendit presque pas, perdu par la friction de leurs corps et leurs respirations haletante. Mais même le plus borné des hommes ne pouvait pas indéfiniment ignorer les pleurs de son fils. Carter pris la décision, le repoussant légèrement. Declan se laissa faire, pivotant dans un soupir. C’était une étrange sensation, un combat presque hilarant entre la plainte de son cœur en entendant la détresse de son fils, et l’attention bornée de son cerveau qui souhaitait le faire se concentrer sur le problème entre ses jambes. « J’espère bien » répondit-il à Carter, un léger sourire aux lèvres en la regardant s’éloigner du lit. Il l’a suivi des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse, ne cherchant même pas à nier le plaisir qu’il avait à voir sa femme dans ses vêtements. Le babyphone relayait la scène et Declan ferma les yeux un instant, se laissant presque lui aussi bercer par la voix de sa femme. Il aurait été franchement mal avisé de s’endormir cependant, ne doutant pas que Carter lui aurait envoyé un oreiller en pleine tête en punition. C’est qu’ils avaient quelque chose à finir. Declan releva la tête en entendant Carter faire de nouveau irruption dans la pièce. Il n’en fallu franchement pas plus pour remettre Declan en alerte. Et dire que cette dernière ne se croyait pas sexy. « Ça peut s’arranger » promit-il en se redressant sur le lit, une main tendue vers elle pour l’inciter à le rejoindre sur le champ.

Quand on est parent, on réalise finalement que la vie nous rit au nez. Terminé les matins couchés dans le lit à ne rien faire. Terminé les longues douches sous l’eau bouillante qui finit malgré nous par devenir froide. Terminé c’est petit plaisir charnel sans être dérangé. Je n’en voulais pas à mon fils de pleurer, c’était normal, mais intérieurement j’avais hâte qu’il ait dix-huit ans pour le mettre à la porte. Rendu là, je suis certaine que j’allais avoir un mal fou à le laisser partir, mais j’aviserais quand ça arrivera. C’est boudeuse que je quittais notre petit cocon d’hormone. La chaleur de mon époux sur mon corps, me faisait encore frissonner, lorsque je m’habillais de ses vêtements. Je ressentais encore le contacte de ses caresses sur ma peau, alors que mes pieds foulait le carrelage froide de la salle de bain. Steve était un poupon adorable et bien plus facile à élever que je ne l’aurais cru au départ. J’étais toujours attentionnée en le voyant, et bien que l’envie de passer ma fureur d’avoir été interrompu, je me laissais encore attendrir par lui. Ce boutchou allait faire des ravages plus tard, et pas seulement auprès de ses parents. Le prenant dans mes bras, je tentais de l’apaiser avec le son de ma voix. Lui disant des petits mots doux avant de chantonner. Je n’étais pas une chanteuse de Broadway, mais j’avais une voix assez douce pour le calmer. Il se rendormait presque aussitôt et je souriais en caressant sa joue. J’aime mon fils et bien que je ne l’attendais pas, je suis heureuse qu’il soit arrivé dans ma vie. C’est sur la pointe des pieds que je retournais à la chambre. Étrangement, je me sentais attirée comme un aimant à cet homme dans le lit. Et dire qu’il y a quelques années, j’aurais sûrement rit au visage de la personne qui m’aurait dit que j’allais vivre heureuse dans mon mariage. Je souriais à sa réponse, quittant le cadre de la porte pour me diriger vers le lit. Je déposais ma main dans la sienne, caressant mes doigts dans le creux de sa paume. Puis, je montais dans le lit allant le rejoindre. Il était toujours nu, alors que je portais encore ses vêtements. Plongeant mon regard océanique dans le sien, je passais mes jambes de part en part de lui, prenant place sur ses cuisses. « Je suis bien curieuse de voir cela. », disais-je finalement en souriant, passant par le fait même mes bras autour de son cou. Mes mains retournaient se glisser sur sa nuque. Je ne brisais pas le contact de mon regard avec le sien, me mordant simplement la lèvre inférieure avec désir. Je le désirais tellement, ça me donnait presque envie de le manger. De goûter chaque parcelle de sa peau. J’allais lui cueillir un baiser, m’approchant un peu plus de son corps. Ça n’avait duré pas plus d’une dizaine de secondes, laissant un sourire naître sur mes lèvres. « Il a remué. », disais-je en parlant de ce petit pois qui s’épanouissait en moi. Glissant sur ses cuisses, j’allais coller mon corps vêtu contre le sien, appuyant ma tête dans le creux de son cou. Je sentais quelques papillons se manifester dans mon ventre alors qu’il se retournait. J’offrais à mes mains une balade dans ses cheveux, tandis que mes lèvres s’amusaient à taquiner la chair de son cou. Laissant mes envies prendre le dessus, commençant progressivement des mouvements de bassin. Je le désirais avec ou sans capote. J’avais envie de lui, envie de combler ce manque en moi. Cette présence et cette union qu’on n’avait pas tant la chance de partager.

Declan la dévorait du regard. Appuyée contre l’encadrement de la porte, telle une déesse inconsciente de son pouvoir, les formes de Carter se dissimulaient sous les vêtements trop ample de Declan. Quel gâchis, pensa-t-il. Carter ne tarda pas à le rejoindre, se saisissant de sa main avant de le rejoindre sur le lit et de se mettre à califourchon sur lui. Declan posa ses mains dans le creux de son dos afin de la hisser encore plus contre lui. « Serait-ce un challenge que j’entends ? » murmura-t-il contre ses lèvres, amusé. S’il n’y avait que cette contrainte pour qu’ils puissent tous les deux continuer sans interruption, Declan était plus que partant pour garder les choses silencieuses. Non pas qu’ils étaient particulièrement vocaux, mais Steve pouvait se montrer assez sensible à tout bruit venant perturber son sommeil. Il ne rendait pas les choses faciles à ses deux parents frustrés ! Et quand ce n’était pas lui, c’était son cadet qui s’y mettait ! Declan laissa échapper un léger grognement de protestation en sentant Carter se reculer une fois de plus, brisant l’emprise de ses lèvres. Le bébé venait de bouger. « Tes enfants ont un timing terrible » plaisanta-t-il, la voix enrouée par leur activité. Il passa néanmoins une main sur le ventre de Carter tandis qu’elle s’attaquait à son cou. Il bascula légèrement la tête en arrière pour lui donner un meilleur accès, un soupir s’échappant d’entre ses lèvres. Sa respiration s’emballa un instant lorsque sa femme commença à gesticuler contre lui, provoquant une vague de plaisir dans son bas-ventre. Gémir aurait sans doute ruiné leur petit défi, alors Declan étouffa toute réaction dans les lèvres de sa compagne. Declan resserra son emprise autour de la jeune femme, éliminant au maximum l’espace entre leurs corps, accentuant ainsi la friction. Leurs baisers avaient pris une tournure plus fougueuse et Declan diversifia leurs destinations. Du coin de ses lèvres au tendon de son cou où il laissa ses dents morde légèrement la chair tendre qui s’y trouvait. Declan se sentait monter en pression et n’accepta pas plus longtemps le corps couvert de sa femme. Il pivota un instant, guidant Carter avec lui jusqu’à ce que la jeune femme se retrouve sur le dos avec Declan la surplombant. Il remonta progressivement le t-shirt que portait Carter, déposant ses lèvres sur chaque parcelle de peau découverte. Ce n’est qu’arrivé au niveau de ses clavicules qu’il entreprit d’enlever enfin définitivement l’agaçant bout de tissu. Il embrassa furtivement Carter car sa tache n’était pas finie. Ses doigts se glissèrent sous l’élastique du boxer avant de tirer, la dénudant enfin complètement. Tandis qu’une de ses mains caressait avidement son flanc, l’autre se perdit entre les cuisses de sa partenaire, dextérité et habitude arrachant les exclamations les plus délicieuses de la part de Carter. La pression entre ses propres jambes semblait insoutenable et Declan embrassa furieusement sa femme avant de plonger son regard dans le sien. Mon Dieu qu’il avait eu de la chance. Il ne regrettait rien de la série d’événements improbables qui l’avaient mené jusqu’à ce moment précis. Declan ne croyait pas en ces choses là, mais ce qu’il leur était arrivé semblait relever du destin. Décision céleste ou pas, Declan n’avait jamais été aussi reconnaissant.

Sensuelle était un sentiment que je voulais ressentir, mais avec ce ballon à la place du ventre, avait un peu de mal à voir la chose. Après c’était un sentiment qui allait s’évaporer une fois l’accouchement passé. Je le savais pour l’avoir vécu avec Steve, mais j’allais sûrement m’en tenir à un régime et beaucoup de sport pour retrouver ma silhouette d’avant. Rester avec un corps déformé par la grossesse, sûrement pas ! J’allais affronter cette apparence dans un ring où j’allais saigner ! Façon de parler. « Que veux-tu que ce soit d’autre ! », disais-je dans un murmure pour ne pas réveiller notre fils. Je souriais contre ses lèvres. Qui aurait cru qu’en fait Declan était légèrement pervers ! Bon, il ne sortait pas les straps de cuir, mais avant je ne l’aurais pas imaginé aussi impatient. Mais il devait bien y avoir quelque chose, sinon on ne se serait pas marier et on n’aurait pas fait cet enfant qui dormait dans la pièce d’accoté. Car après tout notre mariage n’était question que d’alchimie baigné dans beaucoup de téquila ! Assise sur lui, je me collais un peu plus jusqu’à ce que je sente un coup dans mon bas ventre. « C’est les tiens aussi je te ferais remarquer ! », rétorquais-je avec une moue boudeuse. Je n’allais pas le bouder, j’avais trop envie de lui, mais il en était tout autant responsable. C’était ces spermatozoïdes qui avaient créé ces chenapans ! Je ne perdais pas un instant pour attaquer son cou de doux baisé, laissant mes lèvres cajoler sa peau. Un sourire se dessinant, alors que je sentais sa main sur mon ventre. C’était un geste si simple, si vue et pourtant il me donnait encore plus envie de lui. Je le désirais tellement, que j’allais en devenir folle. Et retenir une femme enceinte n’était sans doute pas la meilleure des idées. Ce qu’il ne fit pas, tout au contraire, je sentais ses lèvres appuyer sur les miennes dans un baiser ardent. Je plaçais mes mains autour de son visage, me concentrant pour ne pas laisser échapper une plainte de plaisir. Pendant un instant, je redoutais d’échouer le défi, mais je devais me retenir coûte que coûte, même si se me sentait déjà mouiller. Ce fripon allait vraiment me pousser au bout, alors qu’il m’attirait encore plus contre lui. Je laissais mes ongles glisser sur sa peau, j’essayais d’être douce, mais j’arrivais à peine à me contrôler. Je manquais de patience, mais au contact de ses lèvres contre mon cou, je basculais un peu la tête en arrière avant d’appuyer ma joue contre sa tête. Je sentais mes cheveux retomber en cascade dans mon dos. Un cri de surprise faillit jaillir de ma bouche, lorsqu’il me fit pivoter, mais je reprenais le peu de self-control que j’avais. Celui-ci diminuant de seconde en seconde. Je le regardais, me mordant la lèvre de plus en plus fort au contact de ses lèvres contre ma chair. Un halètement s’échappait et je disparaissais une fraction de seconde en dessous du t-shirt, aidant tout de même Declan à le retirer. Une fois complètement nue, le boxer envolé, j’apposais mes mains sur le poignet de Declan qui se trouvait entre mes jambes. Ce n’était pas signe de protestation, tout au contraire, je serrais doucement celui-ci à chaque frisson qui parcourrait mon échine. Je regrettais d’être mère pour ne pas pouvoir laisser aller à tant de débauche. Je n’avais jamais eu peur d’expérimenter et depuis la naissance de Steve je me sentais sage. La seule nuit où j’avais dû être réellement moi-même avec lui c’était à Vegas. Et encore… Car avec tout l’alcool que j’avais bu, je pouvais autant être un vrai cadavre. Perdant mon regard dans le sien, je réagissais au quart de tour lorsqu’il m’embrassait, laissant mes pieds se tordre dans tous les sens. Je fermais un instant les yeux, laissant mes mains quitter son poignet pour passer mes bras autour de son cou. « Je t’aime. » Un sourire rayonnant apparu sur mes lèvres.

Carter et Declan avaient parcouru bien du chemin et il ne suffisait que d’un regard rapide sur la situation pour s’y accorder. Les deux jeunes gens n’étaient plus ceux qui s’abaissaient à ruiner le travail de l’autre, coincé l’un l’autre dans un emploi fatiguant que la hargne et la compétition arrivaient à apaiser quelque peu. Ils ne s’étaient pas pour autant réduit à l’image parfaite et ennuyante d’un couple bien établi. Parfaite, quelle blague. Si le jury débattait encore sur Carter, Declan pouvait admettre pleinement qu’il était loin de la perfection. Son caractère avait beau avoir pris un tournant, il ne s’était pas fait la malle pour autant. Il y avait encore des jours où la mauvaise humeur semblait régner au dessus de lui comme un nuage noir et que la race humaine l’agaçait au moindre mot. Mais il avait désormais des moyens bien plus sains d’y remédier. Comme le gloussement de son fils et les taquineries de sa femme. Exactement comme ils le faisaient en cet instant. Declan dissimula son sourire dans le cou de sa femme. « Nan, ce sont exclusivement tes enfants quand ils sont déterminés à tuer ma libido » plaisanta-t-il avant qu’il perde toute faculté vocale sous les gestes de Carter. Ce n’était pas aussi difficile qu’on le faisait croire, d’avoir quelques moments pour soi en tant que jeunes parents. Le temps n’était pas le problème puisque c’est toujours à une heure raisonnable pour son âge que Steve allait au lit. L’énergie était souvent ce qui leur faisait défaut. Le travail combiné à celui d’être parent était une combinaison parfaite pour aspirer la moindre particule d’engouement pour toute activité nocturne. Mais ils étaient encore jeune et amoureux, alors il n’en fallait pas vraiment beaucoup pour combattre même la plus tenace des fatigues. Maintenant, avec la nouvelle grossesse au planning, Declan avait conscience que le rythme allait décroitre et qu’il fallait mieux profiter de chaque opportunité. Le jeune homme n’en revenait toujours pas qu’un deuxième enfant allait arriver. C’était presque triste le nombre de fois où Declan semblait sortir d’un rêve éveillé, à ce demandé comment il en était arrivé là malgré le fait d’être le protagoniste de cette histoire. Pour le moment, Declan se perdait dans chacun des gestes de sa femme. Quand celle-ci rapprocha inexplicablement un peu plus leurs corps, Declan expira profondément. Il sentit les bras de Carter s’enrouler autour de son cou et ouvrit aussitôt les yeux qu’il n’avait pas eu conscience d’avoir fermé. Un sourire étira ses lèvres. Il ne se lassait jamais d’entendre ses mots. « Je t’aime » répondit-il avant d’appuyer ses lèvres contre les siennes. Cette intermission romantique marqua le début de la fin, puisque Declan doutait de pouvoir subir bien longtemps les mouvements de sa femme contre son bassin sans mettre fin à la chose. Il embrassa alors Carter de nouveau tendit qu’il se positionnait pour ne faire plus qu’un avec elle. Declan oublia quelque peu leur défi sur le coup, mais il était sur que son fils n’allait pas le trahir et se réveiller.  Ce soir là, Declan n’aurait pu clamer être champion d’endurance, mais pour sa défense il accumulait plusieurs longs jours de frustration. Declan se laissa aller contre sa femme, se décalant légèrement pour ne pas l’écraser avec tout son poids. Il déposa plusieurs baisers rapides sur son épaule dénudée avant d’y reposer son front, sa respiration encore un peu emballée.