Que le temps passe vite, c'est assez perturbant pour être honnête. Je ne savais pas vraiment comment dire que je venais juste de fêter mes 42 ans. Ma mère allait prochainement en avoir 60. Et mes frères et soeurs m'avaient donné des neveux et nièces à ne plus savoir comment les compter. Bon d'accord moi aussi j'avais mis mon grain de sel. Cela faisait quatorze ans pratiquement que je m'étais remise avec Dylan, et j'avais eu deux autres enfants. Mais beaucoup plus jeune que Leah qui venait juste de fêter ses dix huit ans.. Mon bébé. Du coup, je me raccrochais aux plus jeunes qui n'étaient pas dans leur période je quitte la maison faire les études. J'avais en tout cas tout fait pour pas qu'elle fasse les mêmes erreurs.

Aujourd'hui c'était Noël et vu que tous les ans on faisait le 25 chez l'un ou l'autre de nos frères et soeurs, c'était Lullaby qui avait été désigné pour accueillir toute la tribu que nous étions. Je mettais ma robe rouge et mes ballerines et nous étions en voiture. Tous. J'avais tenu à ce que tout le monde soit là. Une fois chez ma soeur, j'allais vite à la rencontre de ma nièce qui était encore dans sa chambre pour se préparer. Je toquais une fois avant de rentrer et de la voir avec sa belle robe en sequin. De plus en plus, elle tirait sur le physique de sa mère et autant dire qu'Aiden pouvait sortir la carabine parce qu'elle allait ramener beaucoup de garçons j'en étais convaincue. Elle vint m'enlacer comme nous avions l'habitude, j'étais proche de ma nièce et de ma filleule par la même occasion. Elle avait été celle qui m'avait donné la force peut-être d'assumer mon rôle de mère avec Leah, en voyant les difficultés que Lullaby avait eu à la naissance. Rien n'était insurmontable. Ma chérie. dis-je avec un sourire en lui déposant un baiser sur le front. De plus en plus belle, c'est ton père qui doit commencer à se faire du sang d'encre pour avoir peur du nombre de garçons que tu vas ramener dis-je en la taquinant. Son cadeau était sous le sapin comme tous les autres que j'avais ramené pour les autres enfants de la famille. Alors que me racontes-tu depuis la dernière fois qu'on s'est vu ?

14 ans j'étais passée par cette époque là et j'avais eu suffisamment de frères et soeurs pour constater que certains ne le vivaient pas toujours de la même façon que les autres. Par exemple, Leah avait plutôt bien vécu cette période enfin en tout cas c'est ce que je pensais. Et à 18 ans maintenant, elle commençait ses études. Je croisais les doigts, vous savez quand votre bébé grandit c'était vraiment le plus dur. Et dire qu'il y a quatorze ans ces deux petites puces n'étaient que deux bébés à nos yeux avec qui on faisait des courses à quatre pattes. Même si Leah était déjà grande. J'apprenais à devenir mère à retardement. Je souris quand elle me dit ce que son père faisait de ses petits amis. Papy faisait ça aussi avec les notres. Et ton oncle Dylan, je le soupçonne de les faire fuir rapidement pour ne pas qu'il s'approche de Leah. Ils sont tous pareils Et on ne les changera pas. Pourtant je me souvenais encore des difficultés d'Aiden pour passer par la porte. Je crois qu'il connaissait mieux la fenêtre de la chambre de Lullaby que la porte d'entrée.

Je la rejoignais sur le lit en enlevant mes chaussures. L'écoutant je sentais bien qu'il y avait beaucoup de questions dasn sa petite tête qui se tramaient. Et ce que je me demandais le plus c'était de quoi elle allait me parlait pour pas pouvoir en parler avec ma soeur. Pervers je ne sais pas, mais ils aiment faire des bébés dis-je en rigolant à ma filleule. Tout le monde connaissait bien Aiden et Lullaby pour leur appétit sexuel décuplé. Oh.. dis-je dans un premier temps, cherchant les mots justes. Je ne sais pas si tu as choisis la meilleure de tes tantes pour en parler. Je n'ai eu que Dylan pour ce genre de chose. dis-je dans un second temps avec un sourire en replaçant une mèche de cheveux sur son visage. Mais que veux-tu savoir ? C'est ton premier petit ami ? J'essayais d'en savoir plus sur ce jeune homme. Non je ne l'enterrerais pas dans son jardin, mais peut être qu'il pourrait aller visiter les fonds marins s'il était trop méchant avec ma Nora.

Ma filleule était perspicace et même si j’avais déjà eu cette discussion avec ma fille, je n’avais pas tenu très longtemps. Pour être honnête, j’avais expédié la chose de manière à dire c’est le mal, manque de bol ça n’avait pas vraiment marché. Mais bon, je doutais bien qu’elle avait du aller voir sa marraine de son côté pour avoir plus d’informations sur ce thème-là. En même temps, j’avais été mise tellement mal à l’aise quand elle était arrivée comme ça devant moi pendant que je rangeais les caleçons de son père. Je ne savais pas trop quoi répondre. Intérieurement, nous savions que cette question allait arriver tôt ou tard, elle commençait à grandir au fur et à mesure, et ça se rapprochait. Aujourd’hui parfois elle était avec un garçon, puis le lendemain elle n’était plus avec. Elle avait dix-sept ans, et donc c’était forcément une période un peu charnière. J’étais pour le moins heureuse d’avoir une fille qui se portait bien, et qui était surtout bien dans sa peau, du moins en tout cas, elle le semblait.

Nora était aussi maligne que Leah, elle avait grandi avec sa cousine. Etant toujours fourrée chez ma sœur avec ma fille, pendant que Nora était plus jeune, bref je ne vous fais pas un dessin. « Ca l’est tout court, le jour où tu trouves un homme qui revient te chercher alors que tu l’as abandonné, alors ne le laisse plus jamais partir, cet homme ne t’aime pas, il tient à toi, plus qu’à sa propre vie » dis-je avec un sourire. Si Nora ne connaissait pas toute ma vie avant sa naissance, elle était au moins au courant de certaines choses qui s’étaient passés. Elle était encore jeune quand elle est venue au mariage de Dylan et moi, elle avait peut-être quatre ans. Cinq tout au plus. Puis elle me conta sa vie amoureuse actuelle. « Ecoute Nora, déjà sache qu’il ne faut pas aller trop vite, il faut être sur de soi. Je ne vais pas te mentir en te disant que ça ne fait pas mal, toute façon t’es tellement stressée au début si tu es comme moi, que tu as mal. Mais cette douleur n’est que passagère, si tu tiens à la personne et surtout si tu le fais par choix et par confiance, alors elle s’estompera et tu prendras du plaisir » dis-je avec un sourire avant de remettre une énième mèche sur son oreille et de caresser sa joue comme je l’aurai fait avec ma fille. « Et pour parler à leur engin. Euh… Ca ne change pas beaucoup en grandissant c’est plus grand, mais les garçons sont bêtes ils se vantent toujours sur leur appareil. » dis-je en souriant. Surtout à 14 ans, c’est stupide un garçon trop stupide.