Le son de la porte qu’on toquait résonnait encore dans mes oreilles alors que Declan m’avait demander si ça allait. L’éclair de génie ne l’avait pas frappée, que tomber et me cogner la tête n’allait certainement pas me rendre des plus heureuse. Je me redressais un tant soit peu, continuant à me masser la tête qui avait percuté durement le mur. J’entendais alors la voix des filles et tout me semblait trop aiguë jusqu’à entendre la voix de Declan plus grave et viril. J’avais heurté un peu trop violement le mur pour aller jusqu’à trouver sa voix sexy. Je n’allais pas bien et ça me perturbait même si je ne disais rien. « Merci. », disais-je alors qu’il revenait vêtu d’une serviette, ça ne faisait pas de tord. Bon la vu et la voix étaient sexy, mais il restait le même. Je le regardais prendre place sur le lit alors que ma main avait agrippée les draps. Je n’allais certes pas rester une fois de plus nue devant lui. La pudeur c’était envolé, mais ça manquait un peu de sérieux tout de même. Deux personnes qui restaient indéfiniment nu sans raison valable et puis je n’étais pas du genre à me balader aussi ouvertement. Je tirais doucement sur le drap, car pour être tout à fait honnête le rideau de douche n’avait rien de bien agréable pour se mouvoir et l’opacité n’était pas des plus fameux. Je tirais donc sur le drap sans pour autant que celui-ci vienne à moi. « Tu pourrais pas m’aider ? C’est trop dure pour toi de te lever tes jolies fesses de... » Venais-je de dire jolies fesses ? J’ouvrais grand les yeux, étonnée par mes paroles. Comme si j’avais pu dire cela à haute voix. C’était impossible. « Je n’ai pas voulu dire ça... Je crois que le coup a été plus fort que ce que je croyais... » Je poussais un soupire avant de me taire un instant. Un trop gros coup qui me faisait dire n’importe quoi, vraiment n’importe quoi ! Je tirais un peu plus sur le drap, j’aurais pu très bien me lever, mais j’avais la tête qui tournait. Je n’allais pas me battre pour me vêtir sachant que ce n’était pas la meilleure des solutions. Je voulais seulement couvrir mon corps et les draps me paressait être idéale. Le hic, il était assis dessus. Je le regardait implorant d’une façon que j’espérais être assez mignonne pour le faire réagir. « Si tu ne veux pas me passer les draps, tu pourrais au moins m’aider. » Je bougeais un peu, essayant de me relever, mais rien à faire je voyais toujours ces petits oiseaux bleus tourner autour de ma tête. Je portais ma main à ma tête, fermant les yeux en espérant que la Terre allait arrêter de tourner. Quand j’y pensais, j’aurais préféré quelque chose de plus mignon comme matin en tant que femme marié. Un petit-déjeuner au lit, des douces paroles, des sourires coquins et des petits plaisirs de jeune marié. Là, c’était tout le contraire. Je me réveillais avec un homme que je pensais jamais voir nu, j’avais vomi, je m’étais étalée deux fois et le comble de tout j’avais pleuré devant lui. Jamais je n’aurais pu croire que cela puisse être possible, moi pleurer devant Declan Gardner. Gardner... Étais-je devenue Madame Gardner ? Cette idée me fit frissonner. J’ouvrais à nouveau les yeux, le regardant un instant. J’abandonnais l’idée de me battre avec les draps et lui. Une seconde tentative pour me lever, je prenais appui sur le lit les jambes en coton. Je les sentais trembler sous mon poids et en un instant je sentais le tournis et je m’écroulais au sol non loin de ses pieds. Eh bien voilà manquait plus que ça, j’avais des nausées et je me sentais faiblir. Et puis bonne chance pour avoir de l’aide de sa part !

Il allait se rendormir. Declan en était presque sûr. Son subconscient l’attirait avec de belles paroles, lui promettant une échappatoire douce et paisible. Et après tout, pourquoi pas. Cette matinée n’avait rien d’agréable et peut être l’après-midi sera-t-elle plus clémente. Son crâne le faisait souffrir, au même titre que sa cheville, et Declan n’avait pas envie de tenter le destin et de laisser cet enchaînement de mésaventures continuer. Calé contre les draps soyeux du lit, Declan ferma lentement les paupières et se senti partir. Le jeune homme aurait pu sombrer paisiblement dans un sommeil réparateur lorsque sa nouvelle épouse décida de s’acharner encore un peu plus sur lui. Elle tirait désagréablement sur les draps depuis sa position au sol, ce qui était aussi agaçant que ça en avait l’air. Qu’est-ce qu’elle voulait encore, pensa-t-il en exhalant lourdement par le nez, se sentant au bord de l’implosion. De l’aide ? Elle pouvait toujours courr…attendez une minute, jolies ? Declan ouvrit un œil, puis l’autre, avant de pivoter jusqu’à se retrouver sur son flanc, son visage supporté par sa main pour qu’il puisse observer la demoiselle. Un sourire s’étira sur ses lèvres en voyant Carter réaliser son erreur. « Ah bon ? Alors tu ne penses pas que j’ai un joli postérieur ? » demanda-t-il en haussant un sourcil. « Je peux te rafraichir la mémoire si tu veux » dit-il en posant sa main libre sur le nœud qui maintenait en place la serviette autour de ses hanches. Il n’avait pas l’intention de se dévêtir de nouveau, mais observer l’embarras monter aux joues de sa collègue en était presque fascinant. Elle essayait toujours vainement de libérer les draps, comme si elle avait la force de rivaliser avec tout le poids de Declan, allant même jusqu’à tourner un regard désespéré sur lui. Elle ne pouvait pas mettre des vêtements comme tout le monde, ou une vulgaire serviette comme lui ? Non, mademoiselle avait besoin de la literie complète de l’hôtel pour se sentir couverte ! Un mauvais rictus pris place sur ses lèvres, nullement impressionné par le chantage émotionnel sur lequel elle semblait miser. Carter sembla reconnaître assez rapidement qu’il allait lui être d’aucune aide puisqu’elle se leva. « C’était si dur que ça ? » lâcha-t-il comme l’enflure qu’il était. A sa connaissance elle avait juste trébuché à cause du chat, il n’y avait aucune raison de jouer les demoiselles en détresse. Autant dire qu’il se sentit un peu con quand Carter s’écroula de tout son long sur le sol. « Et merde » siffla-t-il en s’extirpant du lit. Fallait-il le répéter ? Declan Gardner n’est pas doué pour toute forme d’assistance !!! Il n’avait nullement envie d’être porté pour responsable si quoique ce soit arrivait à Carter. Il était d’ailleurs tiraillé entre l’idée de s’en occuper ou d’appeler quelqu’un de plus qualifié en profitant de son arrivée pour foutre le camp. C’est le peu de décence chez lui qui le fit passer un bras sous les genoux de Carter et un autre sous ses épaules pour la hisser dans ses bras, princess style. Mon Dieu qu’elle était légère. Declan se demanda un instant si, comme lui, se nourrir était un acte bien plus délicat à accomplir que pour la majorité de la population. Il l’a déposa sur le lit aussi délicatement qu’il le pouvait, rabattant les draps sur son corps pour préserver un peu sa dignité. Se trouvant dans une impasse quant à la suite de la procédure, Declan entreprit de rester agenouillé auprès d’elle, les sourcils froncés par l’incertitude et l’irritation d’être dans cette situation. « Hey » dit-il en lui tapotant la joue pour qu’elle ouvre les yeux et se concentre sur lui. «Tu as faim ? T’es malade ? Il faut que j’appelle quelqu’un ? », et non ok, ce n’était pas de l’inquiétude. Il voulait juste….pas être traîné devant une cour de justice pour maltraitance conjugale ou autre connerie du genre ? Mais Carter était pâle et n’arrivait pas à maintenir son regard plus de quelques secondes sur lui, et aussi pénible qu’elle était Declan ne lui souhaitait pas d’être dans cet état.

En d’autre temps sa plaisanterie sur son postérieur m’aurait offusqué, mais là j’en rougissais. Je n’en revenais pas d’avoir osé dire cela, une pensée aurait été pardonnable, mais là... Si je n’avais pas été en si mauvaise posture et que j’avais eu plus de courage j’aurais sans doute répliqué quelque chose de sanglant. Seulement, là je n’en avais pas la force, la preuve je m’écroulais devant lui en moins de deux alors, que je tentais de me redresser. L’élégance incarné sans compter que c’était pitoyable rendu à ce point là. Pendant un instant j’avais cru que c’était une mini commotion cérébral, mais non c’était seulement la fatigue qui avait envahi mon corps en moins de deux. Trop d’émotion en une seule matinée. Ça devait être ça, ça ne pouvait pas être autre chose. Peut-être la faim, mais encore là j’ignorais tout cela. La seule chose dont j’étais certaine c’est que ma joue était coller à la moquette de la chambre. J’espérais intérieurement qu’elle était propre, car sinon il me faudrait plus qu’une douche pour me faire oublier cette sensation. Voguant entre deux mondes, je sentais un ballottement, puis une sensation douce et une agréable chaleur. J’aurais tout donner pour le voir me porter comme une princesse ! Oh oui, tout. Jusqu’au moment où il me donnait une petite tape sur la joue, je peinais à me réveiller. Trouver le courage d’ouvrir les yeux me semblait impossible. Pourtant, je les ouvrais un instant pour le regarder. Je devais devenir folle ou sinon mon cerveau était entrain de me faire rêver un moment improbable. Il ne pouvait pas avoir l’air inquiète ce n’était pas un sentiment programmé chez lui et pourtant il en avait tout l’air. Je fermais les yeux de nouveau, laissant échapper un petit son d’entre mes lèvres. Trop de question pour mon cerveau, après tout je ne savais pas ce qu’était la réalité et ce qui était en fait mon songe. Rêver d’un Declan gentil et serviable était presque trop beau. Ça me donnait envie de revoir ce postérieur. Dans un geste que je ne prévoyais pas, mettons ça sur le fait que j’étais persuadé de dormir, je passais mon bras autour de son cou et d’un mouvement je laissais mes bas instinct prendre le dessus. Je l’attirais à moi et mes lèvres allèrent rencontrer les siennes dans un baiser qui ne se voulait pas chaste. Ce coup que j’avais prit à la tête m’avait profondément affecter, embrouillant toute mes idées les plus clairs. « Dodo. », disais-je finalement alors que mes lèvres quittèrent les siennes. Je me retournais de l’autre côté, remontant la couverture sur mon épaule. « Bonne nuit petit prince. », je souriais comme une idiote en disant ces quatre mots. C’est à ce demander ce que je pouvais bien penser et il le prendrais très certainement comme un signe de confrontation, alors que c’était loin d’être le cas. Pour moi c’était seulement un gentil prince que j’embrassais comme dans les plus beaux contes de fée. J’espérais presque à cette fin heureuse et c’est pourquoi je m’amenais à croire qu’en fait mon corps était tombé de sommeil pour me laisser croire à tout cela. Après tout, quel fille ne rêve pas de belle histoire d’amour. Les miennes avaient toujours bien commencés pour au final finir dans une sorte de déception. Cette fois c’était le contraire et peut-être qu’en ouvrant les yeux se serait mieux. J’avais seulement besoin de me reposer même si ce n’était pas conseillé si j’avais eu une commotion, mais je l’ignorais moi-même. Je savais mon nom, l’année où nous étions et le nom du président. Carter Barrow-Gardner, 2014 et Obama.

Les minutes se suivaient et ne se ressemblaient pas, assez pour donner le mal de mer. Declan avait dû mal à suivre ce qui se passait devant ses yeux, et avait depuis cessé d’en chercher la logique. A un moment où l’autre ils allaient devoir quitter cette chambre d’hôtel, quitter cette foutue ville, et tout cela ne sera qu’un mauvais souvenir. Si seulement c’était aussi simple, pensa Declan en jetant un coup d’œil à l’alliance ornant sa main gauche. Il lâche un petit rire incrédule. C’était juste un contrat comme un autre, facile à briser. De toute manière, à peine un pied posé en Californie que Carter allait sans doute traîner son sublime postérieur devant un juge. Elle n’avait pas caché une seule seconde son dégoût pour cette union. En attendant, elle était  dans les vapes et ce n’était pas du tout acceptable ! Avant que Declan ne puisse paniquer proprement, les paupières de la demoiselle se soulevèrent douloureusement. Declan lâcha un soupir de soulagement. Il était franchement prêt à tout : des accusations, une plainte, une requête, ou même qu’elle lui vomisse dessus ! Et franchement, Declan devrait cesser d’être surpris par sa collègue. Cette-dernière passa les bras autour de son cou, ce qui laissa le jeune homme contempler une seconde sa mort prochaine par strangulation, et l’attira vers elle. L’embrassa. What the fuck. Tu parles de signaux contradictoires. Declan se laissa cependant faire parce que pourquoi pas ? Mais c’était quand même super frustrant. Un moment elle semblait prête à le jeter par la fenêtre et l’autre elle utilisait impudemment de son corps ! Declan n’aimait pas être tourné en bourrique, alors ce traitement tantôt chaud tantôt froid commençait franchement à l’agacer. Il était prêt à la mettre au courant de ce détail une fois le baiser rompu mais Carter fut plus rapide, indiquant son souhait de se rendormir et l’affublant d’un surnom ridicule. « Quoi, ton corps viens seulement de réaliser qu’il était bourré ? » demanda-t-il après quelques secondes, complètement ahuri. La tigresse s’était transformée en petit chaton et c’est exactement ce qu’elle était alors qu’elle s’emmitouflait confortablement dans les couvertures, un sourire aux lèvres comme s’il n’y avait pas d’autres endroits au monde où elle préférerait être. Et, ok, elle était plutôt adorable comme ça, lorsqu’elle n’avait pas l’opportunité d’ouvrir la bouche et de tout ruiner. Non. Declan n’était pas du tout d’accord avec ce plan dodo ! Il n’avait aucune envie de passer la journée dans cette pièce, et ne devaient-ils pas rentrer aujourd’hui de toute manière ? Il n’avait même pas idée de l'heure qu'il pouvait être, alors bon. Ok, chaque chose en son temps. La priorité ? Manger. Declan étira un bras au dessus de Carter pour attraper le téléphone qui trônait sur la table de chevet. Un numéro, une voix serviable et un copieux petit déjeuner commandé dans la foulée. Chose faite, il se laissa tomber sur le dos aux côté de Carter, pivotant le visage un instant pour l’observer. Elle avait l’air si paisible….inacceptable. Si Declan devait souffrir, elle aussi. Il planta un orteil dans son mollet, exerçant des pressions à fréquence régulière jusqu’à ce que Carter émerge. L’inconfort se trahissait sur son visage à coups de froncement de sourcils et Declan dû se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas rire. Un coup à la porte l’arracha de sa torture. Il se précipita pour aller répondre, réalisant une fois la main sur la poignée qu’il était toujours nu sous sa serviette. Tant pis. Une demoiselle se trouvait derrière la porte, ce qui l’arrangea bien, substituant un clin d’œil et le show gratuit comme pourboire. Au regard meurtrier qu’il aperçu avant de fermer la porte, son avarice n’avait pas été apprécié. Peut importe car, bacon ! Declan déposa le plateau sur une table avant de jeter un coup d’œil vers le lit. Carter était réveillée. Ok, c’était le tour de qui maintenant ? La méchante ou la gentille Carter ? « Ton prince a apporté le petit déjeuner » annonça-t-il en désignant la nourriture d’un signe de la main, ne manquant pas une occasion pour se moquer du nom par lequel elle l’avait affublé. Declan n’avait rien d’un prince. Non, il était plutôt le frère cadet de l’héritier, amer et jaloux, qui fout la merde dans le conte.

Un rêve qui prenait une ampleur réel lorsque mes lèvres touchèrent les siennes. Je voyais en lui le prince charmante aux magnifiques bouclettes blondes, à la barbe de deux ou trois jours, des vêtements à froufrou et bien entendu une sublime paire de collant. Oui, je n’avais pas toute les idées clairs tout comme mes sentiments qui se chamboulaient dans ma tête comme dans mon coeur. J’avais tellement envie de dormir pour me donner la chance d’oublier. De croire à un mauvais cauchemar tout simplement. Mon merveilleux rêve rempli de poudre magique commençait peu à peu à se transformer en poudre noir. Me bâtant pour rester endormie, je sentais une sensation énervante contre ma jambe. Poussant un petit grognement, je laissais mes yeux émergés de mon sommeil. Caressant mes paupières du revers de la main, je regardais tout autour de moi. J’étais toujours dans cette chambre d’hôtel, rampant sur le lit je regardais le sol voyant le rideau de douche. Merde. Tout cela n’avait rien d’un rêve. Je poussais un soupire, relevant mon regard alors que j’entendais sa voix. Je devais avoir perdu la tête pour ne pas avoir prit la poudre d’escampette plus tôt. Il avait fait monté le petit déjeuné, mais le petit prince me laissais sans voix. « Petit prince ? », répétais-je dans un murmure. Où avait-il peu pêcher un titre pareil ? Eh oui, j’avais même oublié que c’était moi qui l’avais affublé de ce surnom. Je devais être un peu trop désorienté pour l’avoir appelé ainsi. Toujours étendue sur le ventre, je le regardais déchirer entre l’idée de bouder comme une gamine et de manger. C’est mon ventre qui prenait la décision final alors, qu’il criait famine. J’entendais le grognement devenir de plus en plus fort et j’en plissais le nez. Bon j’allais faire une trêve, me levant j’allais avant tout mettre ma brésilienne qui traînait au bout du lit. Puis je prenais ma robe que j’enfilais en me dirigeant vers lui. L’odeur de la nourriture m’ouvrait l’appétit et arrivant à côté de lui, je lui volais la tranche de bacon qu’il avait en main. « Tout ce qui est à toi est aussi à moi maintenant. », je souriais avant de mettre cette succulente tranche entre mes lèvres. « Mmmmh.. » C’était plus fort que moi de le faire baver. Je m’assoyais à la place près de lui, avant de me montrer gentille et de briser la tranche pour lui offrir la moitié. Certes, il n’avait pas pu m’attendre pour manger toute les autres, alors que le bacon quoi ! Je lui tendais l’autre moitié avec un petit sourire espiègle. Par chance, il n’y avait pas que du porc devant nous. Je regardais donc le petit déjeuné en me mordant la lèvre. Mon alimentation n’était pas des meilleurs, non pas que je ne savais pas cuisiner, mais pour bien manger il faut avant tout de l’argent. Ce que je manquais cruellement par moment, alors valait mieux du kraft diner que rien du tout. Prenant une fraise, je venais la glisser entre mes lèvres enfonçant mes dents dans cette chair rouge au goût de barbe à papa. Avec du chocolat ça aurait été un régale. « Merci. », disais-je à contre coeur en volant des toast beurré où je mettais une bonne quantité de confiture de rhubarbe et fraise. Glissant mon doigt sur le couteau je récoltais le reste de la confiture pour la porter à ma bouche. J’entendais une sonnerie provenant de mon portable, je déposais ma tartine dans mon assiette et me levait pour aller chercher celui-ci. Il se cachait sous le haut de Declan. Je décrochais, entendant la voix de Jessica. Je la laissais parler, sachant très bien qu’elle ne me laisserait pas placer un seul mot. « C’est bon j’arrive ! » Avais-je dit alors que je mettais mes talons. Je tournais un peu sur moi-même cherchant mon soutien gorge, mais je ne le voyais pas. Tant pis, j’irai m’en acheter un autre pour le remplacer. Je prenais donc mon sac à main, et retournais près de la table volant une gorgée de café et prenant ma tartine, je me dirigeais vers la porte. L’ouvrant, je me retournais pour regarder Declan. Un petit mot doux... Non, je me mordais donc la lèvre. « Au revoir petit prince. » Voilà qui était simple et puis il semblait aimer ce petit surnom qu’il s’était donné. Je refermais la porte, me dirigeant vers l’entré où les filles m’attendaient dans leur décapotable pour retourner à Pasadena. Montant à l’arrière, je regardais l’hôtel me disant que toute cette histoire n’était hélas pas encore fini.