Une douce chaleur, le réconfort de se retrouver dans les bras de quelqu’un, c’était un sentiment que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Dormir entrelacé dans les bras des petites menottes de Steve n’avait rien de comparable avec la sensation que je pouvais ressentir entre ceux de Declan. Depuis que notre relation avait pris un tournant plus « romantique » suite à notre échange de sentiment réciproque, on ressemblait de plus en plus à un couple. Est-ce qu’on avait l’air de ce qu’on était aux yeux de la loi, soit marié ? Je ne pouvais pas dire, faire tout à l’envers c’était quelque chose qui nous connaissait désormais. Je ne souhaitais pas brusquer les choses, même si ça nous avait pris un an pour nous déclarer notre flamme. Il fallait nous donner le temps, mais pour le moment, je profitais de la tiédeur de ses bras pour me réveiller tranquillement. C’était confortable et je me surprenais à sourire à mon réveil, alors que j’étais blotti contre lui. Rester ainsi toute la journée, voilà ce qu’avait été ma penser en ouvrant mes yeux, pourtant on ne pouvait pas s’adonner à une journée tel que je l’imaginais. En plus, j’avais promis de passer chez Avery pour suivre un cours de cuisine. Ne travaillant pas depuis quelques mois à cause de ma grossesse, j’étais rendu à cuisiner tout le temps. Souvent beaucoup trop à mon plus grand malheur, mais au moins je savais que mes frères seraient toujours là pour venir se régaler de mes plats, si ce n’était pas Declan qui m’en prenait pour amener chez lui. J’allais finir par ressembler à une cantinière si je continuais dans cette voie, mais au moins ça me faisait plaisir. C’est pourquoi que l’idée d’apprendre plus m’avait sembler idéale, en plus la jeune femme attendait un enfant. Un autre point en commun, j’étais passé par ce stade il n’y a pas si longtemps et je savais à quel point à un moment on ne savait plus comment s’occuper. Repoussant doucement le bras de Declan, je m’extirpais de sous les draps pour me lever. Comme à chaque fois, je tentais de ne pas réveiller mes hommes, et je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une douche. C’était la première étape de la journée, sachant qu’à un autre moment se serait bien plus difficile pour moi. J’en ressortais m’habillant rapidement avant de nouer mes cheveux en un chignon grossier qui m’évitait de sécher mes cheveux sans qu’il me gêne. Je devais bien avouer que je ne prenais pas plus autant de temps pour me pouponner. Mettant mes lunettes de vue, je sortais de la salle de bain pour me diriger vers le berceau de Steve. Un coup d’œil et je le trouvais étendu sur le dos en train de me regarder, m’adressant ce sourire charmeur qu’il avait l’habitude de faire. Doucement, je me penchais pour le prendre dans mes bras, tournant mon regard vers mon lit où Declan dormait toujours. Un sourire prenait place sur mon visage, alors que je m’éloignais avec l’intention de le laisser dormir encore. Il pouvait bien profiter de ce moment, de toute manière j’avais de nombreuse chose à faire avant de rejoindre Avery. D’ailleurs, ne la connaissant pas vraiment, je me demandais bien quel lien elle avait avec le coloc de Declan ! J’avais posé des questions à mon mari pour en savoir un peu plus, mais je n’avais pas eu droit à des réponses concrètes. C’était même assez évasif, mais j’aurais bien la journée pour le découvrir. Pour l’instant, je donnais surtout le biberon à Steve assis dans sa chaise haute avec un petit bol de fraise. Déjeunant, je souriais en voyant Declan arriver, lui indiquant qu’il pouvait se faire du pain grillé et qu’il y avait du jus dans le frigo. J’aurais pu lui proposer du café, mais sachant qu’il n’aimait pas, valait mieux omettre cette option. Je le laissais manger, alors que je m’occupais de la lessive, de faire un brin de ménage tout en préparant le sac de Steve. Je comptais bien l’amener avec moi, après tout il n’allait pas nous gêner et il serait ravi de pouvoir goûter à un petit morceau. Même si je ne le laissais pas se goinfrer, je lui mettais de plus en plus de découvrir des choses depuis qu’il pouvait commencer à manger des choses plus consistantes. Toutes mes tâches et Steve habillé, j’embrassais Declan alors que lui partait travailler, durant que nous, nous allions profiter d’un après-midi entre filles et bébés. Mon immense poussette où Steve s’était endormi, je me rendrais jusqu’à ma voiture ou du moins celle que mon père m’avait généreusement prêté. Ma DeLorean n’était décidément pas adéquate pour un enfant, je l’avais donc fait entreposer dans le garage de mon paternel. Mon fils dans le siège auto, la poussette dans le coffre arrière, je regardais mon portable pour trouver l’adresse de la future maman. Je programmais le gps et me mettait en route pour arriver quelques minutes plus tard, sonnant à la coquette maison. J’avais laissé la structure de la poussette dans le coffre, bénissant l’invention de la poussette multifonction. Ainsi je pouvais utiliser le siège dans ma voiture, mais aussi comme porte bébé. C’est ainsi que j’arrivais un peu moins surcharger devant la porte d’Avery. Porte qui s’ouvrait sur une femme le ventre bien arrondit, si mon frère Noah avait été avec moi, il l’aurait sans doute qualifié de baleine comme il l’avait fait avec moi. Mais je trouvais le ventre rond d’une femme enceinte tellement adorable contrairement à moi quand je me regardais. « Salut. » disais-je tout en entant, essayant de ne pas paraitre trop envahissante avec le porte bébé, mais aussi le sac contenant jouet, couche ou tout ce qui pourrait m’être utile pour lui. Avançant dans la maison, je portais mon regard un peu partout, jusqu’à revenir vers la brunette qui regardait Steve. « Merci. » Je portais mon regard un instant sur mon fils qui venait de se réveiller, puis relevais mon regard vers Avery. Lui adressant un sourire, j’obtempérais déposant mon sac, le parc se trouvant dans son étui et le porte bébé. Mon regard se posait sur le chien. « Coucou toi. » Seulement, il ne resta pas, ce qui me décrocha un autre sourire. Regardant Steve, j’allais poser mes lèvres sur sa joue, puis je prenais le parc. « J’espère que ça ne te dérange pas j’ai amené son parc portable comme ça on aura pas trop à le surveiller ? Il va pouvoir jouer dans celui-ci. » Pour confirmer mes dire, une sorte de gloussement se fit entendre. La joie de mon fils avait quelque chose de déconcertant par moment, mais je le préférais ainsi à le voir pleureur tout le temps. Me tournant pour le regarder, je remarquais qu’il s’amusait maintenant à faire des bulles avec sa bouche. C’était souvent signe d’amusement, mais parfois de mécontentement quant au fait qu’il restait sur le banc de touche. Cet enfant m’impressionnait à tant aimer les gens, à toujours vouloir qu’on le regarde, qu’on s’occupe de lui, surtout si cette personne lui était inconnu. C’était à se demander si un jour il ne suivrait pas un parfait étranger simplement pour le plaisir de se faire un nouvel ami. « Steve, voici Avery. Avery, voici monsieur Steve, le bébé qui aime les inconnus. » Un rire s’échappait de mes lèvres, alors que le poupon battait des bras comme s’il avait compris les présentations.