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mot doux de Invité ► un Ven 10 Oct - 14:12
Ma petite pilote,

Si je décide de t'écrire quelques mots aujourd'hui, c'est pour m'excuser au sujet de mon comportement, mais aussi d'avoir été cette abominable mère que tu as dû faire face. Il a fallu que je prenne mon courage à deux mains pour oser t'écrire cette lettre. Vois-tu, il m'est difficile d'exprimer mes sentiments et j'ai pensé que cette lettre pourrait m'aider à te dire tous les regrets que j'éprouve depuis tellement longtemps. Tu ne peux pas imaginer combien je regrette de t'avoir abandonnée, toi, Rhi et Luke. Est-ce qu'un jour, tu auras la force à me pardonner ? Je ne sais pas, mais, sache une chose, c'est que je n'ai jamais voulu te faire du mal. Je pensais que partir était la meilleure des solutions et je me suis totalement trompée. Cependant, même si, mes choix n'ont pas été des plus judicieux, j'avais eu raison sur un point. Jane a fait de vous, des adultes courageux, formidables, dévoués et un grand sens du devoir. Je suis fière de voir ce que vous êtes devenu et je n'aurais pas su tenir ce rôle aussi bien que Jane l'a fait. Je ne l'aime pas, certes, car je sais au fond qu'elle est meilleure que moi et j'en suis jalouse. Quand je te vois avec elle, cela me brise le coeur, pourtant, je l'ai cherchée... Qui sème le vent récolte la tempête, n'est-ce pas ? Je suis partie pour diverse raison dont je ne peux pas d'en parler, mais mes soucis ne pouvaient pas nuire la vie de mes enfants. Si seulement, j'avais eu de quoi vous rendre heureux, je n'aurais pas hésité à vous prendre avec moi, mais je ne pouvais pas arracher à Holden ses enfants. Vous êtes tout pour lui et puis, je savais que grâce à lui, mon voeu le plus cher serait exaucé et c'était le cas. Vous avez grandi dans une famille remplie d'amour. Cet amour que je n'aurais pas su vous donner et surtout cette vie stable que vous méritiez tant. Donc tout compte fait, est-ce que mes choix ont été si mauvais que cela?

La perte de mon fils m'a fait réaliser une chose, c'est qu'il était temps que je change et que je tourne la page. Je sais que depuis mon arrivée ici, j'ai causé beaucoup dégâts, mais je compte changer. Je te demande juste, si tu es accord, de me laisser du temps et de redevenir celle que tu as connue. Celle avec qui tu passais tes journées quand tu n'avais que cinq ans. Je ne sais pas si tu te rappelles encore de tous ces beaux souvenirs passés ensemble, mais pour part, j'ai encore l'impression que c'était hier. Te souviens-tu encore de cette passion que tu avais pour l'aviation ? Je t'avais même achetée avec le peu d'économie que j'avais, cette belle veste en cuir d'aviateur. Ton père était devenu fou avec cette folie, surtout que tu ne t'en séparais jamais. Tu ne voulais même plus sortir sans cette veste, même sous un soleil de plomb. Et ne parlons pas le nombre de fois que nous avions visionné ensemble "Top Gun", même en pleine nuit, tu me réveillais pour qu'on regarde ensemble ce film. Tu étais dingue comme petite fille et malgré ça, je t'adorais. C'était de bons moments et malheureusement il avait fallu que je gâche tout. Les mots n'effaceront jamais la douleur que je t'ai faite, mais je veux que tu saches ma petite pilote, je ne t'ai jamais oublié. Je n'ai jamais su me séparer de cette photo que tu trouveras avec cette lettre. J'ignore si tu te rappelles la date qu'on avait prise cette photo et de cette belle journée que nous avions passée ensemble à regarder les avions, mais tu sais ce qu'il m'avait le plus marqué dans cette journée? Le regard que les gens faisaient. Ce jour-là, tu m'avais obligée à me déguiser en pilote, même ton père me prenait pour une dingue d'avoir acceptée ce défi, mais, je l'avais fait pour toi et je crois moi, j'aurais fait n'importe quoi pour toi. Je crois que cette photo te revient désormais, ainsi si ta fille devient aussi dingue que toi à cet âge, c'est à toi, qui vaut en vouloir. En tout cas, chaque moment passé, je n'ai pas regretté et si je pouvais effacer mes erreurs, je le ferais.

J'espère qu'un jour, tu me redonneras cette chance d'être de nouveau ta maman. Je ne veux plus te décevoir et je te promets, que plus jamais, je t'abandonnerais. Lorsqu'un enfant cesse d'aimer sa maman, c'est comme un monde qui s'écroule, alors, je te demande de me laisser reconstruire de nouveau ce bonheur et de me laisser une chance de te prouver que je peux être une bonne mère, mais, aussi une bonne grand-mère pour la petite Nora, ainsi que tes futurs enfants.

Aujourd'hui, tu vas devenir une maccallister .. Et ouep, c'est le grand jour, ma belle. Tu vas enfin te marier et savoir que tu as voulu que je sois présente, est certainement le plus beau cadeau qu'on m'ait fait. Je ne suis pas douée pour les voeux mais, tu dois certainement le savoir qu'une fois qu'il t'aura passé la bague au doigt, débutera enfin une aventure débordante, remplie de joie, de bonheur, d'amour et surtout je le souhaite que vos plus beaux rêves se réalisent.

Je t'aime Madame Maccallister, plus que tu ne peux l'imaginer.

PS: Ton cadeau, je te l’offrirais le moment venu.

JOAN



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mot doux de Invité ► un Sam 11 Oct - 15:10
Longue décadence nocturne mais j’avais assez vite arrêtée de consommer de l’alcool. Certes, j’avais eu cette automatisme de nier mais mon esprit m’avait donné bonne conscience. Et si c’était vrai ? Est-ce qu’Aiden n’était pas totalement fou ? J’avais décidée de lâcher l’alcool à temps pour me souvenir que j’étais enceinte. Me réveiller à l’hôtel avec un cadavre humain, celui d’une demoiselle d’honneur fut agréable. Oui, j’avais pu dessiner de smiley sur ses joues, ses doigts et ses doigts de pieds. Pauvre jeune fille. J’avais usée de son corps pour me détendre. Il se pourrait même que ça soit Cordélia mais chut. Là, j’avais fait une descente aux enfers. Entendant alors le Room service à la porte qui quémandait l’ouverture pour m’apporter le petit déjeuner. Je souriais allant à la porte. L’odeur du bacon ? Je l’adorais en tant général mais la porte aussitôt ouverte, j’en sentais la remontée d’une nausée. Et merde. Je filais aussitôt vers les toilettes. Cela pouvait clairement passer pour une gueule de bois mais non. L’hôtel m’avait tout de même préparé une mixture anti-gueule de bois et une fois que je l’avais bue… c’était pire. J’avais passée 20 minutes dans les toilettes en laissant la jeune femme dormir. Je finissais par la réveiller doucement et lui laissant un mot. J’avais enfilée un jeans et un débardeur avec ma veste en cuir. Il était tôt, certes mais je voulais arriver avant Aiden et je voulais surtout laisser les demoiselles d’honneur dormir encore un peu. Je me demandais comment allait Aiden. Ou était-il ? Je n’en savais rien mais j’avais réellement besoin de lui parler. Arrivée à Pasadena au bord de ma voiture, j’allais rapidement voir Nora à la maison. Je voulais passer une petite demi-heure avec elle. L’apprêter et surtout aller à l’église avec mon bébé. Une fois qu’elle était prête, j’y allais avec elle. Je laissais Apple et Cléo dormir encore un peu. Une fois sur les lieux, je posais Nora dans son relax, elle jouait avec un hochet en tapant des jambes. Rapidement, je me retrouvais seule quand la visite de Lena fut. J’étais seule dans cette loge qui me rappelait tellement des souvenirs. J’avais embrassé un garçon dans celle-ci. C’était peut-être même mon premier baiser mais chut. J’avais 11 ans. Je souriais doucement en approchant de la commode, voyant alors une enveloppe avec mon prénom. Intriguée, je la prenais dans mes mains, caressant le papier doux. Pourquoi ? J’adorais la texture d’un papier, bien plus fragile qu’un mail. Je souriais doucement, cela suffisait à me faire sourire. Du papier, oui. J’inspirais, ouvrant la lettre et m’asseyant sur le banc posé devant la fenêtre à l’intérieur. Je repliais les jambes contre ma poitrine et lisant calmement. Je ne saurais dire ce que j’en pensais mais je savais dire l’effet de ses mots. Ma peau frissonnait, mes yeux s’humidifiaient et je tremblais légèrement. Une légère larmichette coulait à mes déboires. La lettre terminée, je la gardais quelques minutes dans mes mains, posant la tête contre le bord de la fenêtre et fermant les yeux. Qu’est-ce que j’allais faire ? C’était le jour ? Non mais le jour de mon mariage ou le jour d’avoir cette conversation calme pour le moins émotionnelle avec cette femme qui m’avait écrite cette lettre émouvante ? Je n’en savais rien. J’étais assez perdue, assez flou. Je voyais ce gamin passer, l’idée que j’avais de le payer pour qu’il fasse passer des messages à Aiden un peu plus tard fut mise sur le tapis. La porte ouverte alors qu’il filait en me souriant, j’aperçue alors cette femme un peu plus loin, ma mère. Inspirant, hésitante. Je regardais cette porte à ma gauche qui menait à l’extérieur. « Maman ! », m’écriais-je alors pour l’appeler par la fenêtre. Je posais la lettre sur le banc en allant me lever pour ouvrir la porte. Je ne savais pas si elle allait venir. « La porte est ouverte ici ! », disais-je alors un peu incertaine de ce que je faisais. Je venais quand même d’appeler Joan, maman… les hormones aidaient ? Non, il était trop tôt pour les hormones mais j’étais perdue et j’avais en plus bien besoin d’en parler à quelqu’un…
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mot doux de Invité ► un Sam 11 Oct - 16:02
Après avoir écrit cette lettre, j'avais gentiment demandé à l'un des responsables qui organisaient le mariage de bien vouloir mettre en évidence cette lettre dans la loge où normalement, ma fille devait se préparer. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour lui donner cette lettre, mais aujourd'hui, c'était un nouveau départ pour elle alors, autant en profiter non ? Allait-elle bien le prendre ou non ? D'un côté, je ne cherchais pas spécialement qu'elle me pardonne tout de suite, je voulais juste qu'elle comprenne mon ressentit et surtout, je voulais qu'elle sache que je m'en voulais affreusement d'être cette personne que je suis.

Bref, j'étais venue un peu plus tôt en compagnie de mon charmant Edu'. Oui, par chance, il avait accepté d'être mon cavalier. Bon, si cela ne tenait qu'à moi, je l'aurais demandé à Alec de venir avec moi, mais il était préférable pour nous deux que notre relation purement physique reste un secret entre nous. Alors que je quittais Edu, sachant bien qu'il allait s'intoxiquer les poumons et que je détestais l'odeur de la cigarette, je préférais m'éloigner de lui et de me promener autour de l'église. Je n'avais pas grand-chose à faire à part me promener et puis,  je ne me sentais pas prête de franchir la porte de l'église. Une fois de plus, si cela ne tenait qu'à moi, je ne serais pas venue. Cela faisait plus de 23 ans que je n'avais plus mis un pied dans cette église et je devais avouer qu'en ce moment, j'avais la trouille, limite une peur bleue.

Soudain, j'entendais une voix assez familière créer « Maman ». Est-ce Lulu ? Instinctivement, je regardais discrètement de gauche à droit, pour voir si ce n'était aps cette dévergondée de Jane qu'on appelait, mais visiblement elle n'était pas là. Ce n'était seulement après une bonne minute que je relevais la tête, apercevant Lulu à la fenêtre. Je n'en revenais pas, elle venait de m'appeler maman ? Soit, elle était encore bourrée de la veille, soit, elle m'avait confondue avec la « roux-chatte ».

JOAN _ « Eh.... D'accord. »

Je ne savais pas quoi dire d'autre. Pour une fois qu'elle m'invitait à la rejoindre, je n'allais pas l'envoyer se faire mettre. J'affichais un sourire et d'un pas décidé, je franchissais enfin ses fichues portes d'église pour m'y rendre à sa loge. Je toquais tout en posant ma main sur la clinche (autrement dit la poignée)  et je poussais doucement la porte.

JOAN _ « Lulu ? » J'ouvrais la porte doucement, n'osant pas l'ouvrir entièrement. Je rentrais et je l'apercevais enfin. Bon, elle n'était pas encore prête, mais elle avait encore largement le temps devant elle. Je détournais le visage et là, je revoyais de nouveau la robe qu'elle avait choisie. Je n'en revenais pas encore, ma petite pilote allait se marier ... Mon dieu, c'est à ce moment-là que je remarquais que je commençais légèrement à vieillir et qu'il était temps pour moi de suivre le chemin de ma fille : c'est-à-dire, trouver un homme et de me marier. « Tu n'as pas trop le craque ? » Je me retournais vers elle, tout en affichant un léger sourire. J'avais envie de la prendre dans mes bras, mais, une fois de plus, je n'osais pas - par peur qu'elle me repousse. Mes yeux tombaient sur la lettre ouverte et d'une voix douce... « Tu ... tu l'as lu ? » ajoutais-je en montrant du doigt cette fameuse lettre.
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mot doux de Invité ► un Sam 11 Oct - 17:28
Ce petit sobriquet que ne dit qu’une enfant ou même un enfant. Pas de différence de sexe, je ne suis point méchante. La jeune fille en moi appelait donc Joan, maman… Pourquoi ? C’était sorti tout seul et dans un sens, je regrettais un peu de le dire. Etais-ce juste une envie ? L’effet de la lettre ? Ce sont des mots que je ne disais qu’à Jane en tant général mais ce jour-ci, j’étais émotive. Tellement plus. Je ne savais pas pourquoi je les avais dit mais je m’en fichais dans le fond. Nerveuse, je ne m’étais plus vraiment retrouvée seule, toute seule avec Joan. La robe, nous n’étions pas réellement seule (enfin, je crois si Jane est venue). Stressée, je ne savais pas ou me mettre, je me disais qu’il fallait que je commence ma coiffure et même enfin il était tôt, non ? Oui, et non. Je n’étais pas sûre de l’heure ou du temps que j’avais pris pour la lecture de ce papier. J’allais presque par réflexe m’assoir sur le tabouret de la coiffeuse. Les mains sur les genoux. Je les malaxais doucement en l’entendant appeler ma présence. « Je suis là ! », disais-je d’un léger murmure en regardant cette femme près de moi. Elle était à deux mètres, elle regardait ma robe et je restais sans mots. C’est étrange mais cela me rendait nerveuse. Peut-être par ce que j’avais imaginé ce moment étant enfant ? Avant même que je ne connaisse les difficultés de l’amour. A cette époque, j’avais rêvée bon nombre de fois d’un mariage mais avec un prince charmant. J’avais presque trouvée ça mais il était surtout un crapaud charmant. J’avais beau l’embrasser mais il restait bien souvent un crapaud. Mon dieu, je l’aime mon crapaud. C’est alors que sa question s’entendit que je riais légèrement. « Le craque ? », demandais-je en notant l’erreur. Je comprenais ou elle voulait en venir. « Non, je n’ai pas le traque et je ne vais pas craquer non plus… enfin... », disais-je en me coupant aussitôt. Je me levais, regardant mes mains qui lâchaient mes genoux et allant se croiser sous ma poitrine et relevant mon regard à sa question. « Oui, je l’ai lue… », disais-je sans trop savoir quoi dire mais en fait, j’avais des choses à dire. Elles ne sortaient pas vraiment. Elles ne sortaient pas du tout. Rien ne sortait. J’avais beau tenter de trouver ce que je pourrais dire, la chose magique. Le mot de passe vers cette faculté facile que j’avais de communiquer en général mais non. « Je… », disais-je alors que j’ignorais si je voulais plus parler de cette lettre ou parler de mon réel problème en ce moment. Ce problème qui me travaillait. « Je suis enceinte ! », disais-je alors soudainement sans vraiment parler d’autres choses mais… cela sortait tout seul. Dans le fond, c’était peut-être le truc que je voulais dire ? La chose donc je voulais parler ? Sûrement. Les mots sortis, je regardais attentivement ma mère. Je paniquais, tellement. Vraiment. Je paniquais. Je pouvais sentir cette panique des pieds à la tête. J’inspirais doucement en baissant le regard. « Mais il ne faut pas, je suis nulle pour ça, être enceinte. Une fois, elle a failli mourir, la seconde fois… je n’ai même pas eue le temps de savoir que j’étais enceinte… », disais-je en sachant pourtant que je n’étais pour rien. « Je ne veux plus vivre ça ! », mais quoi ? Etre enceinte ? Non, la perte, me sentir coupable. Je ne voulais plus me sentir mal à l’idée de perdre à nouveau un bébé et je venais pourtant me confier à la femme qui en avait abandonner 3 en pensant pourtant bien faire mais bon. « Je dois me marier… j’ai 9 mois pour penser à ça pourtant mais tout ce que j’ai en tête c’est : Je ne veux plus perdre un enfant ou même avoir peur d’en perdre un. C’est horrible… Et je ne peux pas en parler... personne ne sait vraiment sauf Aiden que j'étais enceinte à l'agression et... j'ai fais face toute seule... je ne veux pas que ça recommence... », J’étais effrayée, voilà tout. J’avais pourtant tout le temps pour l’être. Je ne devrais pas l’être en ce moment mais je n’arrivais pas à me sortir cette idée de la tête. Et oui, ça me surprenait de craquer devant Joan mais dans le fond ? C’était peu étonnant, j’avais besoin de parler avec la personne qui m’avait elle aussi portée pendant 9 mois. En lui disant tout ça, je cassais des briques d’un mur, bien plus que je n’en cassais en ayant choisie une robe avec elle. Je lui ouvrais une porte que j’avais à peine ouverte à Aiden.
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mot doux de Invité ► un Sam 11 Oct - 19:11
Je restais stupéfait sur le fait qu'elle n'avait pas le TRAQUE. (lol) Je me rappellerais toujours le jour de mon mariage, je stressais tellement qu'à un moment, j'avais hésité à dire oui à Holden. Et j'aurais dû suivre mon instinct et lui dire non. Je n'aurais jamais dû épouser cet homme. Je l'avais aimé, certes, mais pas au point de le vouloir en tant qu'époux. Cela dit, mon mariage avait été un vrai désastre. Supporter les parents et la famille de Jones était pire qu'un champ de bataille. La seule personne qui était présente dans ma famille: le jour de mon mariage n'était que ma soeur. Mes parents n'avaient même pas pris la peine de se déplacer pour voir leur propre fille. Mais bon, cela fait plus de 25 ans que je n'avais plus revu ma mère et sincèrement, c'était mieux ainsi. Le jour où mes parents avaient osé me foutre à la porte parce que j'étais enceinte de Lulu et ce encore aujourd'hui, j'avais énormément de mal à avaler la pilule.

J'affichais un sourire alors qu'elle se foutait royalement de ma gueule. Si, elle voulait tant que je parte, qu'elle le dise et je le ferais sans hésiter. Elle se levait de sa chaise et se trouvait à deux trois pas de moi. J'étais contente qu'elle ait trouvé cette fameuse lettre et encore plus, qu'elle ait lu mais, l'avait-elle fait de l'effet ? Elle ne me laissait même pas le temps de répondre qu'elle poursuivait avec un Je... Je quoi ? Je t'aime ? Non, voyons. C'était trop beau pour être vrai ... Quelque seconde après, elle me balançait en pleine tronche qu'elle était enceinte.... Wouah... C'est une bonne nouvelle, non ? J'allais enfin pouvoir profiter de la grossesse de ma fille.

JOAN _ « C'est merveilleux... Toutes mes félicitations, Lulu. »

Cependant, je ne m'attendais pas à une réaction telle que celui-ci. Pourquoi paniquait-elle autant ? Des accidents cela pouvait arriver alors, sincèrement devait-elle en faire tout un plat ? Certes, elle avait failli perdre Nora mais c'était loin d'être sa faute... Quoique, tout en réfléchissant, elle n'avait pas qu'à aller travailler, donc d'un côté, c'était de sa faute .... Mais bon, cela dit, j'allais m'abstenir de lui balancer ça dans la tronche. Quant au second ? SECOND. Elle était enceinte ? Très vite, je plaçais les puzzles et je comprenais très vite où elle voulait en venir. Ce malade mental qui l'avait tabassé avait tué son bébé ?

Ma réaction m'étonnait fortement, mais je crois plutôt que c'était mon instinct de mère qui jouait le dessus. Je m'approchais d'elle et délicatement, je prenais son visage entre mes deux mains.

JOAN _ « Chérie, regarde-moi. Je ne laisserais plus jamais quelqu'un te faire du mal, tu m'as comprise ? Ce qu'il s'est passé, cela ne reproduira plus, fais-moi confiance. » Je la serrais dans mes bras, passant cette fois-ci une de mes mains à l'arrière de sa tête. « Chuuut, tu n'es plus toute seule, je suis là désormais et je ne compte plus partir... » Ajoutais-je en murmurant contre son oreille. « Je ne laisserais qui compte emmener mes petits-enfants loin de nous, tu as ma parole. Alors, cesse de te tracasser, tout ira bien.. » Je m'écartais légèrement d'elle pour pouvoir glisser l'une de mes mains sur son ventre « J'espère que ce sera un garçon aussi courageux que sa mère et le physique de son père »
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mot doux de Invité ► un Dim 12 Oct - 21:54
Pourquoi avais-je pour seule réaction ces mots ? C’était une question tellement délicate. Vraiment. Déjà, je ne savais pas du tout ce que j’étais autorisée de penser pour le méandre de mes sentiments. J’étais perdue. Rancune, haine, amour, nostalgie, pardon… et j’en passe. C’était une palette d’émotions qui rendaient la chose tellement intense. Peut-être que c’était trop intense ? Lire cette lettre, me marier et devoir digérer la nouvelle de ma grossesse en même temps ? Oh oui, j’étais bien loin d’être sur cette planète et dans l’immédiat, je n’arrivais vraiment qu’à penser à cette grossesse. Ce petit être qui grandissait en moi car dans le fond, c’était lui le plus important. Le mariage et cette lettre semblait tellement moins important à mes yeux et pourtant j’en avais rêvé des deux. En quelques sortes, on dira. Je n’aurais jamais imaginée avoir cette lecture. Peut-être que si, au début mais une époque où je n’avais pas encore apprise à lire. Je ne pouvais pas discerner les mots sauf les basique comme chat, chien… ce n’est qu’un exemple bien entendu. J’avais aussi tout autant attendue le mariage, peut-être pas consciemment pendant une longue époque. Je pensais ne pas en avoir besoin. Je voyais l’amour et l’union comme une illusion. C’était étrange mais j’avais peur de cet engagement qui allait m’enfermer dans une ritournelle. Je venais donc de dire à cette femme qui était ma mère que j’étais enceinte. C’est étrange de lire dire à elle. Je n’aurais jamais crue ça si l’on me le disait… il y a une année. En fait, j’aurais sûrement rigolée au nez de la personne en levant les yeux. C’était impossible. C’était comparable à un oasis en désert d’Afrique. En gros : illusoire et pourtant l’illusion était en ce moment même une réalité. Je l’entendais m’appeler Lulu, un surnom que j’avais du mal à entendre depuis mon enfance, depuis qu’elle était partie. Il avait tendance à m’irriter. Là, c’était un peu moins, je le sentais. Pourtant je ne pouvais pas vraiment m’affairer à retrouver cette émotion, j’étais mal, très mal. J’avais cette panique qui grandissait en moi. C’est étonné que je sente ses bras autour de moi. Un réflexe me mettait sur la défense. J’avais peur, oui mais c’était surtout mon auto-défense. Malgré cette lettre, elle restait là. C’était difficile d’effacer 23 ans d’absences mine de rien. Je l’écoutais alors qu’elle me disait de la regarder, je devrais sans nul doute ouvrir les yeux pour commencer, elle faisait des efforts. Je les ouvrais, je l’écoutais. J’inspirais. Comment pourrait-elle réellement aider. Les choses arrivent, elles peuvent toutes arriver. Je n’avais pas peur de me faire agresser encore une fois mais j’avais peur de tout. Un incident comme une fausse couche cela arrive tellement facilement. Je l’avais appris, être enceinte ne veut pas dire qu’on est en sucre mais nous ne sommes pas non plus en granite. Je me laissais plus alors qu’elle plaçait les mains sur l’arrière de ma tête. Je tentais en vain de me lâcher le plus possible. Je n’étais pas toute seule mais est-ce que cela me suffisait ? Une partie de moi en doutait. J’avais besoin simplement de confiance en moi que je n’avais jamais eue. Le plus drôle c’était un effet ricochet de son abandon. Elle avait causée ce probléme de confiance en moi. Je l’écoutais et je riais doucement. « S’il n’a que le physique d’Aiden, ça va… », disais-je d’un ton taquin mais tentant surtout de me faire rire sur le coup. J’inspirais aussitôt, ce n’était pas vraiment efficace mine de rien. Je la regardais. « C’est de moi dont j’ai peur. Je ne suis pas faite pour tomber enceinte, je prends trop de risque, je me pense dure à cuire… je deviens folle à rester sans rien faire, je veux bosser, je veux sauver des vies… je veux être une super héroïne et parfaite… alors que je ne suis qu’une femme comme les autres. Je n’ai pas de super pouvoir et c’est quand je tombe que je m’en rends compte. Je ne crains pas les agresseurs, je me crains moi. », je riais nerveusement et cette fois, j’y arrivais. « Je me suis toujours crains en fait, je n’ai jamais eue confiance en moi et le plus drôle c’est que c’est de ta faute. J’ai toujours cherchée pourquoi tu ne m’aimais pas et pourquoi tu étais loin. Je me suis fixée dans la tête que j’étais un problème. C’est stupide et normal à la fois. Pourquoi ? Pourquoi attendre 23 ans ? Pourquoi ne jamais venir à nos anniversaires ou même le promettre et ne as le faire ? Certes Jane était là mais pourquoi pas deux mamans ? Pourquoi ? Tu m’as écris le pourquoi mais je crois que je suis encore cette petite fille qui se demandera toujours pourquoi sa maman ne l’aimait pas ou pourquoi elle n’a pas voulue partager ses envies. Pourquoi tu ne m’aimais pas comme tu aimes Cordélia ? Pourquoi tu n’aimais pas Rhiannon et Luke aussi ? Luke a eu la force de te pardonner… mais pourtant j’étais plus là pour lui que tu ne l’étais. Je l’ai changé, langé… je lui ai appris à manger et écrire alors que je n’étais qu’une enfant et pourquoi ne m’a-t-il jamais dis qu’il avait renoué le contact et pourquoi lui ? Pourquoi pas nous ? », demandais-je comme si les mots avaient été souvent dans ma tête, comme s’ils m’avaient hantés et c’était bien le cas. Ces questions me hantaient depuis 23 ans. « Et pourquoi vouloir détruire le couple de papa ? », demandais-je au final. En fait, je pense que même si j’avais d’autres paniques en tête, c’était lié, tout était lié. Toutes mes peurs de devenir mère. « Lors de ma première grossesse, celle de Nora… je l’ai niée, j’ai fait comme si de rien n’était. Je ne voulais pas être enceinte, je ne voulais pas m’attacher à ce moment… parce que j’avais peur d’être comme toi. J’avais peur que ma fille ne ressente tout ce que j’ai ressentais. J’avais peur d’être la mère que tu as été… j’avais peur d’être comme ma mère… rien ne serait arrivé si j’avais… », Commençais-je en me stoppant net. « Par exemple lue cette lettre avant ! Cela a eu un effet néfaste sur moi-même si tu pensais bien faire et pourtant là, je m’évertue à voir un espoir alors que pourtant je me demandais : comment ça se serait passée ma vie si tu avais été là ? Tu as beau pensée avoir mieux fais mais je t’assure qu’elle aurait été meilleure amie ses imperfections. », disais-je alors. Le plus dingue était qu'il n'y avait aucunes colères dans mes mots, rien, c'était une voix simple d'un ton doux. Du début à la fin.
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mot doux de Invité ► un Dim 12 Oct - 23:56
Tout compte fait, aurais-je commis une grosse erreur en lui offrant cette lettre ? Je crois surtout que je n'aurais jamais dû franchir la porte de sa loge. L'entendre dire tous ses mots étaient comme un coup de poignard dans le coeur. Et pourtant, Dieu seul le sait, que je le méritais amplement. Je l'avais provoquée cette colère, cette haine qu'elle ressentait envers moi alors oui, tous ses mots m'étaient bien destinés. Le mal était fait et désormais, je ne pouvais rien faire. Et encore moins, récupérer ses 23 ans d'absence. J'aurais pu la couper, lui dire de se taire, mais non, je la laissais déballer toute sa rancoeur malgré que les mots étaient durs à encaisser. D'ailleurs, je m'éloignais d'elle, en faisant deux trois pas en arrière. Sincèrement, sur le coup, la prendre dans mes bras de m'enchantait guère.

À quoi cela servait d'être une héroïne, ou tout simplement pourquoi sauver des vies ? Les gens n'en ont rien à cirer de tout ça. Et puis comme dirait l'autre chacun sa merde alors pourquoi s'abstenir à sauver des misérables petites vies qui n'en valaient même pas la peine. Bref, ces paroles ne m'atteignaient pas vraiment étant donné que je n'en avais rien à cirer du fait qu'elle avait enfin compris après 28 ans qu'elle n'était pas un super héros, mais une dame à part entière. Seulement la suite fut ... horrible. Pire que le coup de poing que Jane m'avait infligée. Wouah, alors là, je restais bouche bouée, d'ailleurs, je n'osais même plus la regarder. Je me contentais simplement de mater le sol.

Non mais sérieusement, elle n'avait pas confiance en elle et c'était de ma faute ? Où va le monde ? Je n'y pouvais rien si c'était une fillette qui n'avait aucun cran. Pour info, je ne l'avais pas éduquée, c'était les jones, donc les seules personnes à qui elle devait vraiment en vouloir, c'était eux et non, moi. Sur ce coup, je ne la comprenais pas trop, mais bon poursuivons.

Cependant, elle marquait un point sur le fait que je ne l'aimais pas. Elle n'avait pas tort, j'ai eu énormément de mal à aimer mes enfants, mais que voulez-vous que j'y fasse?

JOAN _ « Cela aurait été plus facile pour toi, de te dire que ta maman était morte que de croire toujours que la vie est faite de bonheurs, de joie, de super héros, ou que sais-je d'autre. Désolée mais, je ne suis pas ce genre de femme qui saute dans les bras de ses enfants... » J'étais dur, mais elle l'avait cherché, non ? Cependant, je retournais à la raison et n'oublions pas que c'était son mariage et qu'il fallait mieux pour moi que je ne la fasse pas chialer. « Si Luke serait toujours en vie, je ne serais pas ici, Lulu. Et le pourquoi ? » Je passais ma main sur mon visage, tout en commençant doucement à marcher, et à faire les cent pas. Signe de nervosité. Pourquoi me parlait-elle de Luke, elle ignorait tout à ce sujet, et ce que j'avais vécue avec lui, était des instants magiques que jamais, je pourrais connaitre avec elle ou encore avec Rhi. J'aimais Luke, plus qu'une mère devrait aimer son enfant. J'avais promis à mon petit Luke que je serais toujours auprès de lui et j'avais tenu parole. Je suis là, même si, il était sous terre, je restais à jamais auprès de lui. « Je.... Lulu ... Pourquoi tu fais ça ? Tu cherches à faire quoi là au juste ? C'est le jour de ton mariage et pourquoi cherches-tu à tout foutre en l'air ? Je ne veux pas discuter et encore moins me disputer avec toi, alors il vaut mieux qu'on arrête là » J'étais douée pour fuir, alors, c'était ce que je suis en train de faire. Partir avait toujours été la meilleure solution pour ma part.

Seulement, elle enfonçait encore plus le clou en parlant d'Holden. Bien... J'allais essayer de canaliser ma colère et l'envie de l'envoyer se faire foutre. Je m'approchais de la fenêtre, essayant de me calmer. Je fermais les yeux et ces mots sortaient aussi facilement qu'une lettre à la poste.

JOAN _ « Je veux qu'il souffre autant que j'ai souffert. » Ces mots étaient profonds et croyez-moi, chaque mot prononcer, je le pensais vraiment. Je voulais qu'il souffre et je ne m'arrêtais pas en si bon chemin. Elle avait peur d'être comme moi ? Elle était loin d'être comme moi, car de un, jamais je risquerais ma vie pour sauver des misérables merdes qui osent vivre sous les comptes des autres et deuxièmement, elle était trop nunuche pour qu'elle soit comme moi. Je me trouvais toujours près de la fenêtre, à regarder les invités qui arrivaient peu à peu « Tu es loin d'être comme moi, Lullaby. Tu es une Jones, et les Jones sont réputés pour être des gens bons » (des gens bons ou des Jambons ? Hmm j'en mangerais bien un si je pouvais. bref trêve de plaisanterie, continuons le rp ) « Je n'ai jamais douté de tes capacités d'être une mère et cesse de te dire que tu me ressembles, c'est loin d'être le cas. Tu me l'as prouvée l'autre jour. Tu étais paniquée à l'idée de perdre ta fille, quelle autre mère aurait tenté tout ça et surtout, surpasser les ordres de ton supérieur au risque de perdre sa place ? Jamais, je n'aurais mis en péril ma carrière pour mes enfants, alors, non, non et non, tu ne me ressembles pas. » Je me retournais et je m'avançais vers elle tout en disant.

JOAN _ « Je suis désolée... Je ... excuse-moi, je sais que tu ne me demandes pas ça méchamment, mais je ne sais pas quoi te dire et quand je panique, et que je suis sur ma défensive, je déraille complètement. Je suis sincèrement désolée. » Je m'asseyais sur la chaise où Lulu s'était assis peu avant. « J'étais qu'une gamine perdue qui avait besoin de recule, Lulu, mais jamais je n'aurais cru que j'allais te mettre autant fardeau sur le dos. Je ne pensais pas à tout ça, à tout le mal que je pourrais causer, les soucis, le mal-être de mes enfants. Jamais, je n'y avais songé. Mais cela n'a pas duré très longtemps, non? étant donnée Jane a très vite pris ma place. D'ailleurs, c'est là que je me suis rendu compte que vous n'aviez plus eu besoin de moi alors pourquoi venir ? Vous sembliez tellement heureux avec elle alors franchement pourquoi m'incruster dans votre famille, si parfaite et si aimante ? J'ai attendu 23 ans, peut-être parce qu'il me fallait une date ? Je n'en sais rien, mais je veux que tu saches que même si je n'étais pas présente à tes côtés, j'y étais quand même... de loin.. mais j'y étais quand mêmeajoutais-je avec un léger sourire, dans le but d'apaiser cette atmosphère.
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mot doux de Invité ► un Lun 13 Oct - 1:29
Le plus étonnant pour moi était que j’étais calme. Je ne disais même pas ça comme un reproche mais pourquoi le disais-je ? J’étais perdue. Je me sentais vide, je pense que c’était ça. Oui, vide. J’avais toujours grandie avec l’idée de ne jamais avoir été aimée par ma mère. Avais-je fais un truc de mal ? Pourquoi ne m’aimait-elle pas ? J’avais toujours tentée de tout faire pour qu’elle ne m’aime, qu’elle ne me remarque. J’avais tentée de voir si devenir une fille facile allait aidée. Oui, c’était pour tenter ça que j’avais laissé mon corps découvrir ce monde de luxure. J’avais voulue me rapprocher de son monde où l’idée que j’en avais et quitter le monde sage de mon père. Dans le fond, je ne regrettais pas mon adolescence, j’en avais profitée. Je m’étais laissée vivre et je n’avais laissé qu’une seule fois un homme profiter de moi. Enfin dans le sens où j’étais naïve la première fois et il m’avait un peu prise comme les filles que l’on trouve sur une liste. C’était l’unique fois que j’avais été celle sur la liste, c’était l’inverse après. Ce monde, je pensais m’en rapprocher, me rapprocher d’elle et tenter de la comprendre. C’est un peu en découvrant qu’il n’était pas tellement palpitant que j’avais abandonnée de m’en rapprocher, stupide ? Peut-être mais si je m’étais battue, c’était dans le vent. A cette époque, j’y croyais encore. J’inspirais doucement en la regardant alors qu’elle me disait qu’elle n’était pas ce genre de femme. « Je ne pense pas que c’était ce que je voulais, juste une présence ça m’aurait suffi ! », avais-je simplement soufflée sans rancune. En fait, je ne ressentais rien, j’avais du mal. Tout ce que je pensais, toutes les choses que je m’étais mise dans la tête se retrouvaient comme chamboulée. C’était horrible et j’étais mélangée dans plusieurs choses. C’est comme quand on croit au père noël et qu’on apprend qu’il n’existe pas mais qu’on y a toujours crue et même encore à 28 ans. Et d’un coup… vous apprenez que les choses que vous croyez ne sont peut-être pas ce que vous croyez. Vous apprenez que cette haine qui avait grandie n’était peut-être pas… correcte enfin c’était l’enfer. Oui, enfin pas vraiment mais c’était comme vide, oui. Je l’entendais me dire de ne pas parler de Luke, je ne lui en voulais pas. Pas du tout même si c’était comme ça, une petite boule en moi me disait que mine de rien, j’avais peu l’impression qu’ils étaient proches et c’était comme si Luke m’avait trahie. Non pas par ce qu’il était proche d’elle mais par ce qu’il ne m’avait rien dit. M’avait-il protégé ? C’est encore une de ses choses qui vous perturbent quand vous apprenez la vérité. Je ne disais pourtant rien, continuant et posant une question sans vraiment vouloir qu’elle ne soit mal, je voulais juste savoir. La curiosité. J’étais perdue. Surprise en entendant ce qu’elle disait. « Mais il a souffert, crois-moi. Il a souffert. Je l’ai vue pleurer assez souvent, il a souffert. Tellement. Il a déjà assez souffert ! », disais-je tout naturellement car je savais qu’il avait souffert, je le voyais. J’avais l’art de le voir mais j’avais aussi pleurée avec lui un peu après la mort de Luke, j’avais criée au bon dieu qu’il était un salopard de m’avoir volé mon frère dans cette même bâtisse. Je disais alors ma peur quand j’avais été enceinte, liée à elle sûrement mais perdue. Avais-je eue raison d’avoir peur ? Avais-je été aussi stupide pour rien ? Je n’en savais rien, j’étais réellement perdue. Je l’écoutais me parler, dans le fond, je savais depuis que je n’étais pas comme elle, je le savais depuis que j’avais su que ma fille était toujours dans mon ventre. Ce qu’elle me disait me rassurait simplement dans ma confiance du rôle de maman mais il n’en était pas moins que j’avais horriblement culpabilisée à l’époque. Tellement. Je la regardais alors se rapprocher et même s’assoir sur une chaise. Me mettant au fil de ses mots… par terre sur la moquette chaude. Je l’écoutais attentivement. Je m’en fichais d’être par terre comme les enfants qui écoutent une histoire. Je l’écoutais attentivement en haussant doucement les épaules. « Le bonheur peut parfois être superficielle. Je me battais contre la sensation d’être heureuse. J’ai toujours fais ça, toujours. Dès que je suis malheureuse, je semble juste plus heureuse. J’ai perdu un bébé, j’étais enceinte. J’ai senti la douleur alors qu’ils m’ont retirés une partie de moi… morte en moi et pourtant personne ou alors sans m’en toucher un mot n’ont jamais rien vus… je n’ai jamais pleurée, jamais… devant les gens sauf… », oui enfin. « Le soir où j’ai annoncé mon mariage ! », disais-je en riant nerveusement. « J’ai pleurée pour le seul moment de bonheur ou j’avais envie de réellement être heureuse, sans faux semblants… », disais-je alors en haussant les épaules. « Mais je n’ai jamais réellement été heureuse… avant de rencontrer Aiden qui m’a montré ce qu’est l’amour, ce qu’est le bonheur. C’est lui qui m’a sauvé. Il m’a ouvert les yeux sur le fait qu’aimer ne veuille pas toujours dire souffrir ou que l’amour permet de passer au-dessus. Il m’a appris en 7 années que l’amour était important, bien plus qu’autre chose. En fait… Je te comprends d’être sur la défensive… ça peut faire peur mais… je me sens vide, totalement vide. J’ai tellement crue certaines choses, des films que je me faisais, des idées… et je me dis : si simplement j’avais su une bonne partie des choses que j’avais lue… me serais-je autant torturée ? », demandais-je sans vraiment le demander. « Jane a été là, oui mais ça ne suffisait pas. Même si tu ne pouvais pas être une mère parfaite… je ne te l’aurais jamais reprochée, tu aurais été là, tu n’aurais pas abandonnée. Tu aurais essayée même sans être totalement là mais juste partiellement… mais même si tu étais là de loin, tu n’étais pas là. J’aurais tellement eue besoin de partager des choses. La mort de Kyle, le petit voisin. Je ne sais pas si tu te souviens de lui mais je trainais toujours avec. Jamais l’un sans l’autre. Il est mort… Sa maison a brulée, j’ai vu une partie de son corps… sa main sur un brancard… J’ai eue beaucoup d’étapes ou j’avais besoin que mon maman soit là. J’avais beau être proche de Jane mais je ne partageais pas tout avec elle, beaucoup mais pas tout. », disais-je en confession. J’haussais doucement les épaules. « Et un jour, j’ai arrêtée d’espérer que tu sois là, j’ai préférée transformer l’espoir en rancœur… j’ai préférée me fermer… j’ai préférée me dire que je n’étais pas parfaite pourtant en apparence, j’ai toujours eue confiance en moi mais pas pour mon rôle de maman… », disais-je en riant nerveusement. « C’était la seule chose que je ne pouvais pas cacher au début de ma grossesse ou même à la naissance de Nora. J’ai paniquée plus d’une fois… et j’ai culpabilisée en le voyant dans cette boite. Tellement… même si dans le fond, je sais que j’ai tout bien fait, j’ai finie par le savoir et avoir cette assurance mais pour la grossesse… je coince. Je ne veux pas revivre cette peur d’avoir l’impression de pouvoir perdre un enfant. », disais-je un inspirant. « Je me sens juste vide pourtant là. Je ne sais plus quoi penser sans avoir peur d’être… dans l’erreur… je sais juste que je veux me marier, je l’aime… mais le reste ? Qui suis-je ? Car dans le fond, je suis devenue qui j’étais car je te haïssais… et que j’avais besoin de toi. C’est pitoyable de demander ça. Qui suis-je à part ça ? », demandais-je alors en arquant un sourcil. J’étais paumée.
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mot doux de Invité ► un Lun 13 Oct - 16:21
Juste une présence l'aurait suffi ? Sur ce coup, j'avais dû mal à saisir et à comprendre le pourquoi, elle s'abstenait tant à avoir une mère aussi incompétente que je le suis. Une orpheline adoptée se contente de ses parents adoptifs alors pourquoi, elle faisait tout le contraire. Jane tenait ce rôle de mère bien mieux que moi et ce bonheur, cette joie d'être en famille, elle l'avait alors pourquoi tant de questions ?

JOAN _ « J'aurais dû être présente, c'est vrai et m'excuser n'effaceront pas mes erreurs et ce temps perdu non plus.

Holden avait souffert ? La mort de Luke a bouleversé beaucoup de monde, mais je ne cherchais pas à le faire souffrir à cause de la disparition de mon fils. C'est vrai, à un moment je cherchais un coupable et je le cherche toujours ce coupable qui avait osé envoyer mon fils en guerre. Luke avait toute sa vie devant lui, il avait des objectifs, des buts, il était heureux quand il était avec moi et puis, soudain, un beau jour, il avait décidé de partir. Pourquoi ? Qui l'avait poussé à fuir ? A un moment, j'avais pensé à O'Brian, mais, il m'avait fait promettre qu'il ne toucherait jamais à mes enfants, alors même si, c'était une pourriture de première classe, je lui faisais confiance. Il tenait toujours ses paroles. Et puis, au fil du temps, j'avais compris que les Jones étaient les fautives dans cette histoire. Ils avaient envoyé mon fils en guerre et de ce fait, iils sont tués mon fils et ça, c'était impardonnable.

Cependant, je ne haïssais pas Holden pour ce fait là, mais cela date de bien longtemps. Il était mon mari, mon homme, mon âme soeur, le père de mes enfants et tout ce qu'il avait réussi à faire de moi, c'était de le haïr: lui et sa famille.

JOAN _ « Pauvre petit Holden. » ajoutais-je ironiquement. Il avait assez souffert ? Non. Oh que non. La mort de Luke n'est qu'un enclenchement de toute cette merde et le commencement d'une vie pénible. « Je le hais, tu comprends ça ? Je le déteste pour ce qu'il m'a fait subir. Il était mon mari et son devoir était de me protéger. » Ajoutais-je en haussant un peu le ton. « Où était-il quand j'avais besoin de lui? Je me suis retrouvée seule, perdue et sans rien. Il n'a même pas essayé de sauver notre couple alors comment veux-tu que je ne le haïsse pas et que je ne souhaite pas qu'il souffre ? Je demandais juste de l'aide, mais lui, tout ce qu'il a trouvé mieux à faire, c'est de m'abandonner et de me remplacer comme paire de chaussettes par une salope de New Yorkaise. » Je prenais une grande inspiration et j'essayais tant bien que mal de contrôler mes sentiments. Je n'avais pas passé plus de deux heures dans la salle de bain pour voir mon maquillage couler. D'une voix un peu plus douce, je rajoutais timidement « Mais je crois surtout, c'est que je me haïssais et cette haine que je ressentais, je l'ai rejeté envers les gens que j'aimais. Je haïssais mes parents pour m'avoir reniée, les parents d'Holden, lui et ... mes enfants ... » Oui, j'haïssais tout le monde, y compris mes enfants. Et pourtant, je n'aurais pas dû. Mes enfants étaient tout à mes yeux et à force de voir la vie me pourrir l'existence, j'avais appris à les haïr. Mais si seulement, elle connaissait la vérité, ouais si seulement, elle le savait, je ne pense pas que nous aurions cette conversation. « Je n'avais pas le choix de partir et puis, j'avais fait la promesse à ta grand-mère paternelle ... 'Fin voilà... Je regrette. » C'était la première fois que je parlais à coeur ouvert et je dois l'admettre que c'était assez effrayant.

Perdre un bébé alors qu'il se trouve encore dans notre ventre, dois être juste horrible à imaginer. Je n'avais jamais fait de fausse-couche, ou encore, avorter. J'étais loin d'être un ange, mais ôter la vie à un bébé, je ne pourrais jamais. D'ailleurs, que cela puisse paraître étrange, j'avais eu envie d'un autre bébé. Ouais, pour une qui se disait haïr les enfants, c'était bizarre, n'est-ce pas ? Mais je pense surtout que j'avais envie de me racheter et de prouver à la terre entière que je peux être une bonne mère mais malheureusement, après plusieurs tentatives, je n'étais jamais réussit à tomber enceinte de Douglas. J'aurais aimé, mais le bon Dieu a fait en sorte de me punir. Cela dit, peut-être que je n'arrivais plus à tomber enceinte, mais j'avais encore le pouvoir de l'adoption. Le petit Calvin dont personne ne connaissant son existence, ni même Cordi, était le seul qui me redonnait la joie de vivre et surtout, la joie de commencer une nouvelle étape et de retrouver l'ancienne Joan.

JOAN _ « Pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt ? Je serai revenue et j'aurais essayé d'aider à trouver ce bonheur. C'est vrai que je ne mérite pas la médaille de la meilleure mère du monde, mais j'aurais pu d'aider à surmonter cette épreuve, car je sais, ce que tu peux endurer. Les parents ne devraient pas enterrer leurs enfants. » Aiden était un brave gamin et j'étais contente, voire même heureuse, de savoir que c'était avec lui, qu'elle allait se marier. Avec lui, je n'avais aucune craindre qu'un jour ma fille se retrouve seule, comme je l'avais connue avec Holden. Aiden avait le pouvoir de protégé ma fille comme il se doit et de lui redonner le sourire qu'elle cherchait tant. Et dire que j'avais essayé de coucher avec lui tout ça pour voir s'il tenait réellement à ma fille. Ouais, quelle brave mère que j'étais. « Il n'est jamais trop tard pour connaitre le bonheur, ma puce et Aiden t'offrira ce bonheur que tu cherches depuis 28 ans. Cet homme te mérite, finalement. » J'ignorais que cette lettre allait faire autant d'effet, mais en quelque sorte tant mieux, non? « Je crois que je vais m'étonner moi-même, mais Jane est ta maman. Je suis simplement celle qui t'a mise au monde, rien de plus. » Oh le petit Kyle était mort ? De toute façon, il avait des airs de petit gays, alors franchement ce n'était pas une grande perdre. « Et c'est là, après cet événement tragique, que tu as voulu devenir pompier ? » Même si la situation n'était pas très joyeuse, je l'étais. C'était la première fois que ma fille me confiait autant de choses en si peu de temps. « Oh je te rassure tout de suite, tu es bien meilleure mère que moi, alors ce rôle, crois-moi, tu le gères bien mieux que moi donc, à part le manque de confiance, le refus d'être heureuse, tu ne me ressembles pas sur ce point de vue là. » Oui, la confiance était l'un de mes plus gros défauts. C'était pour cela que j'étais toujours sur la défensive et que je voyais le mal partout. Quant au bonheur, j'aurais pu l'être avec Douglas, mais je l'avais repoussé, car j'avais peur ... En réalité, j'avais la trouille de connaitre un peu le bonheur, pour ensuite être déçue. Tout compte fait, Lulu et moi, on se ressemblait bien plus que je ne le croyais. Je me relevais de la chaise « La perdre de ton enfant, n'était pas de ta faute. Tu n'y pouvais rien et tu n'aurais pas pu changer le destin. Si cet homme ... » Je montrais du doigt le ciel, en faisant donc référence à ce dieu « te redonne la chance d'être une seconde fois maman, c'est que tu le mérites. Tu as le droit d'être paniqué, de te poser des millions de questions, mais tu n'as pas le droit de te poser la question : si tu dois perdre cette enfant ou non. Tu ne le perdras pas, car, cette fois-ci, tu cesserais un moment de penser aux autres. Penses à toi, et cesses momentanément, ta carrière. »

Elle me haïssait ? Oh, c'était blessant, mais ce n'était qu'un détournement de situation. Personnellement, lui répondre à sa question, je ne pouvais pas, car j'ignorais totalement la réponse. Elle devrait plutôt poser la question à Jane, étant donné que c'était elle qui l'avait éduquée et qu'elle connaissait bien mieux Lulu que moi.

JOAN _ « Qui es-tu ? Tu es une femme formidable, une mère aimante et une future épouse qui va épanouir son mari plus que tout. Tu es loin de me ressembler et d'un côté heureusement. Tu sais, si j'avais comblé ce vide, je t'aurais amené plus de mal que de bien. Jane avait raison sur un point, je ne suis qu'un poison et il valait mieux pour toi que je ne t'empoissonne pas.. »
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mot doux de Invité ► un Dim 9 Nov - 4:16
Dans le fond, grandissons-nous un jour à part de taille ? Non, pas vraiment, nous ne faisons qu’apprendre de nos erreurs du passé, évoluer mais jamais nous ne grandissons. Nous n’enfermons que notre âme d’enfant dans une boite avec une clé. Parfois sans clé et il suffit qu’une personne souffle un peu trop fort pour ouvrir cette petite boite. Cette boite que l’on peut appeler de pandore. Elle renferme des horreurs, des terreurs et parfois des souvenirs dont on ne voudrait pas ce souvenir. Des douleurs. D’autres fois, elles renferment des bonheurs, des souvenirs que nous adorerions revoir et des milliers d’odeur d’un gâteau au chocolat dans le four. Pour moi, mes souvenirs étaient comme cruciaux qu’ils soient bons ou mauvais car ils faisaient la personne que j’étais mais un souvenir peut être tellement de choses. Les souvenirs peuvent être des pensées, des peurs, des idées ou même des rêves que nous fessons les yeux fermés très fort. Et ces idées, nous nous en persuadons et nous apprenons en vivre avec en les englobant. Nous nous construisons avec ces idées et nous devenons qui nous sommes grâce à ça. Nous finissons même tout simplement par avoir l’impression de grandir mais ce n’est que comme blanche neige qui fuit son royaume et vit cachée mais au finale ? Elle restera toujours une princesse qui attend à pouvoir vivre heureuse et avoir pleins d’enfants. Je pensais avoir aboutie à ce rêve mais ce n’était qu’illusoire, je n’étais plus vraiment qui j’étais. Je l’écoutais attentivement entre toutes mes paroles. Je les buvais même. Je notais qu’elle me haïssait sûrement donc de l’avoir reniée et qu’elle haïssait mon père mais dans le fond, et lui ? Il ne devait pas se sentir bien aussi. J’apprenais que ma grand-mère paternelle n’y était pas pour rien mais en fait ? Cela n’arrangeait bien à mes yeux. Cela ne changeait pas l’idée que j’avais. « Si une personne, une seule personne me menaçait pour m’éloigner de mon enfant, je choisirais toujours Nora… », disais-je alors persuadée de cette réponse car et même… si quelqu’un lui avait dit de partir, de ne plus revenir, cela ne comptait pas à mes yeux. Ce n’était pas un bon argument. « Une fois que je suis devenue mère, j’ai encore plus compris ça… », L’inverse d’une bonne chose. J’avais encore plus ancrée dans ma tête : mais comment peut-on abandonner son enfant ? Comment ? Je n’en savais rien, c’était complexe et à mes yeux… rien au monde ne pourrait m’en éloigner. Je l’écoutais attentivement après m’être plus ouverte à elle. Je lui racontais une chose que je n’avais même seulement partiellement dit à Aiden. Je n’avais pas totalement été au bout de mes mots mais à elle, je lui disais tout en sentant sa compassion alors qu’elle répondait. Je ne savais pas quoi dire, je l’écoutais tout simplement. Je l’écoutais attentivement jusqu’au bout, je laissais aller à bout mes pensées. Je ne savais plus vraiment qui j’étais ou même… enfin j’avais l’impression de ne pas porter des pantoufles mais des chaussures de clown. Ces personnes trop maquillés d’un sourire alors qu’ils sont en fait tout tristes. Je pourrais snapchatter cette image mais elle était juste un oasis ou une impression. Je la laissais terminer, réagissant par moment mais je la laissais aller au bout des choses et me dire ces belles choses qui me donnaient des questions et d’autres me donnaient des réponses. C’était fouillis dans ma tête mais je tentais de tout enregistrer au mieux. Je l’entendais alors dire qu’elle est un poison et je relevais le regard vers elle. Je secouais doucement la tête. « Non ! », disais-je alors tout simplement. Pas de chichis. « Tu n’es pas un poison ! », répétais-je en quelques sortes. « Tu fais les mauvais choix, tu fais de mauvaises choses, c’est vrai… je ne tenterais pas de te rendre moins coupables car… je ne tolère pas tout mais… oui, tu n’es pas un poison. Là, je ne suis pas empoissonnée, je ne suis pas à bout de mort… En fait, là, tu m’aides enfin avec ta façon d’aider ! », disais-je en riant nerveusement car bon, elle m’aidait mais c’était vrai que je me sentais comme vide car j’ignorais maintenant quoi penser. « Tu as tort quand tu dors que tes enfants t’ont reniés… oui, je l’ai fait mais par pour ce que tu as fait mais par ce que je pensais simplement que je ne comptais pas… que tu n’allais jamais revenir, que toi et moi, on ne se déguiserait plus en aviateur… je ne t’ai jamais reniée, sauf quand je me suis dit que tu ne reviendrais jamais et que me battre pour que tu reviennes… ne servait à rien. Tu m’avais laissée seule… et même si tu pensais bien faire… moi, Rhiannon et Luke. Tu pensais bien faire mais en fait, je m’en fichais d’avoir une mère parfaite, je voulais la mienne… celle qui m’avait mise au monde c’est stupide et rêveur mais c’était tout ce que je voulais avant de me rendre compte que tu ne reviendrais jamais. », disais-je en haussant les épaules. « Le bonheur, je le connais mais… pendant 5 petites années, tu as été aussi ma maman… peut-être que c’est peu sur 28 ans mais c’est quand même 5 années. Tu m’as appris à marcher, à faire mon rôt, tu as sûrement eue mes premiers sourires, mes premiers pas, mes premiers pleurs et même lue mes premières histoires. C’est con mais c’est important… comment tu penses que j’ai pu autant me persuader de te haïr si ce n’était pas par ce que tu comptais ? Je suis celle des 3 enfants que tu as laissé derrière toi qui était la plus âgée, qui avait le plus de souvenirs… celle qui avait l’âge de rêver avoir des cheveux comme les tiens, celle qui souriait à l’odeur de ton parfum après ton départ juste par ce qu’elle se rappelait avoir cassée le flacon sur la moquette de sa chambre, celle qui avait l’habitude de porter tes vêtements pour avoir l’impression de te ressembler, celle qui te regardait bouger en se disant : je veux aussi grandir… », je souriais doucement en fronçant le nez. « Il n’y a pas de livre de recette pour être une maman, on se trompe parfois d’ingrédient et bien souvent, des mouches y tombent mais c’est comme un réveil après une bonne cuite, un hangover… on ne sait pas toutes les choses que l’on fait et qui ont de l’importance pour notre enfant. Des gestes futiles qui les rendent heureux. On est aveugle mais tout à de l’importance. Tu avais de l’importance. Je me souviens autant de cette maman que de Jane et c’est ce qui était le plus difficile pour moi dans le fond… car je voulais récupérer ça. J’ai voulu les deux aussi… », je souriais à nouveau. « Quant à Kyle, oui enfin même si je voulais être photographe… j’ai fait mes études et j’en suis diplômée mais… », je riais nerveusement en la regardant. « Bizarrement, je voulais juste me dire que si une petite fille de 10 ans devait voir une maison bruler, je ne voulais pas qu’elle voit une personne qu’elle aime en sentir morte… », disais-je alors un peu perturbée et c’était con mais en même temps, je voulais juste un crumble. Envie de femme enceinte ? Je ne pense pas, c’était trop tôt mais j’y pensais.
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