Les urgences étaient arrivées rapidement, je n'avais pas eu le temps de répondre, mais ça me semblait particulièrement étrange qu'elle soit venue exprès pour mon père. Enfin qu'est ce qu'elle avait à faire avec lui, je ne pouvais pas imaginer mon père trompait ma mère ce n'était pas possible. Pendant tout le trajet, je restais silencieuse, je sortais les papiers de l'assurance pendant que les ambulanciers lui procuraient les premiers soins tandis que j'étais juste à côté. J'avais prévenu Lullaby et papa, mais c'était tout. J'avais mon portable dans la main, avec un message groupé sans savoir quoi écrire. J'avais été particulièrement sèches dans mes messages précédents, je savais qu'il était nécessaire de les prévenir mais comment. Le message que j'avais envoyé à papa me rendait nerveuse surtout que je ne pouvais pas vraiment dire s'il avait bien reçu le message ou non, je n'avais toujours aucune réponse et cela devait faire un quart d'heure que je n'avais pas non plus de réponses de ma soeur ainée.

En arrivant à l'hôpital, on la transporta dans une chambre pendant qu'on me stoppa à l'accueil, à la fille et son regard je compris rapidement qu'elle me connaissait déjà de regard. Je débarquais rapidement dans la chambre, tombant sur un médecin. Vous êtes ? Bon d'accord je ressemblais pas à 100% à ma mère, mais quand même. Sa fille, sa fille aînée Ouais normalement d'ici trois heures t'as le cauchemar des infirmiers qui débarque. La famille Jones. T'inquiète ils sont habitués. Dr HUDSON, mademoiselle, votre mère va passer en radio d'ici quelques minutes. me dit-il. Je ne dis rien et je l'approuvais du regard. Rapidement ma mère fut embarquée en radiographie et je restais seule dans ma chambre. C'était pourtant évident il fallait l'opérer rapidement. Je tournais en rond, espérant que mon père débarque rapidement. Je me laissais glisser contre le mur, ça allait aller. Elle était vivante et elle marchait, je séchais mes larmes. La pression redescendait doucement.

Ma mère avait été emportée et prise en charge par les médecins. Il m'avait posé des question sur comment ça s'était passé. Je n'en savais rien, je n'avais qu'un nom et pour le moment je le gardais pour moi, je voulais en parler d'abord à mon père. Sur le sol, cela devait faire une bonne demie-heure que j'étais toute seule dans cette chambre, les yeux un peu rouge, c'était plutôt du soulagement. Je savais que maintenant tout irait, mais le choc de voir ma mère dans cet état et cette tache de sang en rentrant, forcément j'avais imaginé le pire. Et puis j'avais gardé le sang froid pour faire parler ma mère, c'était ce que je me disais depuis cinq bonnes minutes. Une demie-heure, quarante cinq minutes quand je sentis les mains de mon père sur les miennes. Je relevais la tête, je ne savais pas vraiment l'entendre, j'avais l'impression qu'il parlait trop vite. Une fois que j'entendais correctement que je remis tout dans l'ordre. Elle va bien. Maman va bien, enfin... Je suis rentrée et je l'ai retrouvé près du téléphone, couverte de sang. Les médecins disent que y a le nez cassé et l'avant bras. C'est ce qu'ils ont dit, ils l'ont emmené faire des radios et tout. Ca va aller. dis-je en relevant la tête et en séchant mes yeux rapidement. Je t'ai inquiété pour rien mais il fallait que je te prévienne et dans la précipitation je suis pas douée pour les messages. Surtout quand je l'ai vu dans cet état, je me suis dit que c'était pas possible qu'on avait pas de chance après Luke, Lullaby voilà maman. La femme de l'accueil nous connait tellement qu'elle me demande même plus mon nom. dis-je d'une manière sarcastique à la fin pour exprimer mon raz le bol à propos de cette motivation à faire le plus grand nombre de personnes d'une même famille à l'hôpital. Je sais pas, je suis rentrée. J'ai vu du sang par terre j'ai paniqué et j'ai cherché maman. Elle m'a dit que c'est Joan qu'elle était venue te voir, j'ai pas compris. Et que d'une gifle que maman lui avait mis ça a fini comme ça. Sauf qu'une gifle ça mérite pas ça. Qu'est ce qu'elle fichait à la maison, j'en sais rien. Je pensais qu'elle venait voir les filles mais maman me dit que c'était pas pour les filles. Enfin, elle t'expliquera mieux que moi dès qu'elle reviendra je suppose, je suis rentrée après elle était toute seule à la maison. Je devais rentrer à l'heure et j'ai eu un dossier de dernière minute, si j'avais été là ça s'rait pas arrivé... Une tirade qui ne voulait rien dire mais je lachais tout à mon père, après il analysait. Ma mère ne devrait pas tarder à revenir, je les connaissait rapide ici.


Nous continuâmes à parler encore quelques temps avant de voir un lit revenir avec ma mère dessus. Une meilleure mine, je me relevais aussitôt, pour lui adresser un petit sourire comme pour dire que je me sentais apaisée de la voir comme ça. Moi j'préfère ta tête de maintenant que celle d'il y a quelques heures, ça va ? Question stupide, elle est allongée dans un lit d'hôpital.

L'incompréhension, la culpabilité et comme l'envie d'aller lui donner une bonne correction. Elle avait touché à ma mère, au-delà du fait que je savais que cette femme avait un passé avec mon père. C'était du passé maintenant, je ne voulais pas qu'elle vienne foutre sa merde dans ma famille. On avait déjà eu du mal à avoir une vie correcte surtout depuis quelques mois, alors quand je l'avais vu débarquer en ville quelques jours après qu'on ait appris le décès de Luke mon coeur n'avait fait qu'un tour. Je jouais avec mon portable qui était encore silencieux, je m'en voulais maintenant d'avoir prévenu ma soeur. Je ne sais pas si c'était une bonne idée mais en même temps je ne me voyais pas envoyer ça à Rhiannon. Je ne pus retenir quelques larmes tant la culpabilité était là même si j'entendais mon père me dire que ce n'était pas ma faute. Je ne savais plus quoi penser, et je commençais à songer sérieusement à que nous vivions tous enfermer. Autant on avait vraiment pas une vie des plus parfaites mais là ce n'était pas l'idéal, j'avais l'impression que dès qu'il y avait un truc qui se passait c'était pour notre poire. Allez la prochaine on s'fait une prise d'otage ? J'étais en train de devenir vraiment folle à me raconter n'importe quoi. L'arrivée de ma mère fut une bénédiction, les yeux bleus en larmes, je savais qu'elle ne voulait pas me voir pleurer.

Il est rose, Grace va être jalouse quand elle était tombée de la balançoire quand elle avait 5 ou 6 ans il était bleu, elle avait pleuré pendant 8 jours. dis-je en riant un peu et en séchant mes larmes. J'essayais de calmer un peu l'atmosphère, je ne comprenais pas tout ce qui se passait autour de moi actuellement surtout les paroles de ma mère envers mon père. J'étais suspicieuse d'en savoir plus. De savoir pourquoi ? Je ne savais pas. Mais j'étais bien trop curieuse pour quitter cette pièce, et j'avais toujours cette position protectrice avec ma mère. Je voulais savoir pourquoi elle était là, Joan, pourquoi elle avait fait ça.