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aaron&olivia - enceinte mais t'en fais pas, c'est un éléphant qui est le papa


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mot doux de Invité ► un Dim 16 Nov - 17:54
Aaron & olivia
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Eviter, encore et encore. C’est une chose tellement simple alors que vous avez l’impression d’être une baleine échouée sur la terre. Oui, mon ventre n’était pas des plus simples à trimballer dans une course contre les yeux d’Aaron. On pourrait dire contre la montre car après tout, je suis prête à exploser à tout moment et devenir un sexy dauphin avec son petit. Loin de là l’idée de penser être un mammifère. Il devait être aux alentours de 17 heures alors que j’étais encore au boulot, encore et toujours. Comme tous les soirs à cette heure précise, j’ouvrais une tablette de chocolat. Retirant le papier et regardant les morceaux en souriant, gourmande. Hors d’antenne tandis qu’une chanson défilait pour un court instant. Je venais de la présenter quelques secondes avant d’attraper ma tablette. Un vieux tube des Black Eyed Peaces enfin peut-être pas plus vieux. Just Can’t get enough défilait alors que je sentais des pieds se débattre sous ma peau. C’était agréable et parfois tellement beau mais punaise qu’est-ce que c’était douloureux. Vous savez combien de fois le poids d’un bébé sur la vessie donne envie d’aller faire pipi sur une journée ? C’est sûrement bien plus souvent qu’une bonne pensée sexuelle d’un homme et je peux vous affirmer qu’ils ne font presque que ça. Enfin chut. Je baissais le regard vers se ventre dont je pouvais voir le coup se dessiner par-dessous la blouse. J’arquais un sourcil. « Chut sinon je ne partage pas ! », disais-je sous le regard surpris de mon collègue qui fronçait les sourcils. Je passais pour une folle et alors ? J’étais souvent seule depuis le début de ma grossesse. Sauf quand ma mère m’étouffait un peu mais ça, c’est un secret. Je ne sortais presque que pour aller au boulot et parfois je faisais la morte en éteignant les lumières de l’appartement pour ne pas que l’on sache que j’étais là ou d’autres moments, je me cachais chez ma mère. C’est ce qu’on appelle fuir quelqu’un depuis quelques jours et surtout depuis son retour de l’armé. C’est mal mais j’étais tellement nerveuse, tellement stressée. Je replaçais alors une de mes mèches de cheveux, cette fois châtains, derrière mon oreille en inspirant doucement et prenant un carré de chocolat pour le mettre en bouche. Je laissais mes pensées s’évader alors que la musique touchait à sa fin. Je me redressais un peu plus dans mon siège, pourtant bien installée. « Et nous continuons la soirée avec les questions de nos chères auditeurs… parlons cuisines et ne paniquez pas. La cuisine n’est simple que pour les personnes qui se pensent doués mais nous le sommes tous ! », soufflais-je alors d’un voix douce alors que je recevais quelques appels en passant d’une auditrice qui ne savait pas faire épaissir sa sauce béchamel ou d’un homme qui se demandait comment cuire un crabe vivant. Les gens sont vraiment bizarre mais forte heureusement la petite fille de 8 ans qui me demandait la recette des crêpes pour faire plaisir à sa maman, elle était moins folle. C’est après encore une petite heure à l’antenne et une tablette de chocolat qui touchait à sa fin entre deux ou trois autres tubes des années 2000 que je pouvais enfin rentrer chez moi. Tout semblait s’être bien passé dans une structure idéale. Pas de faux pas, juste le fil conduit de ma journée qui s’était irréprochablement bien passé. Maintenant ? Il fallait prier pour réussir à se cacher encore une fois. La soirée commençait déjà à tomber, le ciel alors sombre alors que je me levais en déposant mon stylo à la droite du bureau et plaçant le micro qui était accroché à mon débardeur juste à la gauche. Des gestes habituels que je ne manquais pas de reproduire. J’attrapais alors mon portable posé sous la tablette du bureau et allant vers la sortir de la salle d’antenne. J’ouvrais la porte en la fermant derrière moi. Un jeans de grossesse assez moulant sur les jambes et un pull large et ample pour cacher facilement les formes tombait sur mes épaules en dévoilant un peu trop le décolleté mais c’est bien le souci des pulls ample. Bien sûr, un petit débardeur en tube sans manche et je n’étais pas du tout une catin qui montre son soutif. J’allais alors vers la machine à boissons, demandant donc une bouteille d’eau car j’évitais les boissons gazeuses… ce sont les ennemies pour les femmes enceintes et ne cherchez pas pourquoi car c’est loin d’être classe. Il faisait aussi bien trop bon pour un cacao. C’est la bouteille en main que je me tournais pour avancer vers le couloir qui mène aux vestiaires.


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mot doux de Aaron B. Maccallister un Lun 1 Déc - 16:40
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Ca ne pouvait pas qu’être lui. Aaron n’était pas le genre à se monter la tête pour pas grand-chose. A s’attacher à un petit détail en particulier, à une anomalie qu’il analyserait au-delà du raisonnable. Non, Aaron était terre à terre, pas le moins du monde intéressé par les drames mesquins et autres crises de paranoïa. Mais il y avait décemment quelque chose qui n’allait pas. Aaron s’était attendu à une petite période de temps où sa relation avec Olivia allait être assez maladroite. C’était possible  après cette longue séparation. Mais ce n’était même pas ça qui était en train de se passer, puisque pour cela il faudrait au moins qu’ils se voient !! C’était ridicule. Chaque excuse de la part de sa belle était légitime, rien de bien inquiétant. Aaron lui-même avait pris du temps à retrouver famille et connaissance de son côté, puis à s’adapter à sa nouvelle vie de civil et son rôle de formateur à la caserne en attendant un potentiel futur déploiement. Mais là ça devenait franchement suspicieux. La paranoïa n’avait eu qu’à pousser la porte entrouverte pour s’installer pleinement dans l’esprit du soldat. Etait-ce écrit en gros sur son front qu’il l’avait trompé pendant son absence ? Etait-ce évident ? Optait-elle pour une ignorance progressive afin de lui faire comprendre par lui-même que leur relation était finie ? Non. La connaissant, elle l’aurait accueillie d’une bonne claque en pleine tête si elle avait été au courant de son infidélité. Alors quoi ? Avait-elle trouvé quelqu’un d’autre et hésitait-elle entre qui choisir ? Ugh. Aaron abandonna le rapport qu’il tentait vainement de remplir, convaincu que ce flot de question n’allait pas cesser de sitôt. S’il y a bien une chose que sa relation avec Olivia n’avait jamais été c’était angoissante, et Aaron n’avait pas envie que ça change. Peut-être était-il temps de la confronter à ce sujet, quitte à paraître idiot. Il était hors de question qu’Aaron se pointe chez la mère de sa compagne pour la forcer à avoir cette conversation. Nope. Olivia devait encore être au boulot et Aaron alluma la radio pour en avoir le cœur net. Une musique s’achevait et c’est bien la voix de sa belle qui résonna, invitant les auditeurs à partager leurs problèmes.  Il resta là un instant, à écouter les requêtes parfois amusantes des personnes, avant de prendre son courage à deux mains et de sortir de chez lui. Le trajet jusqu’à la station de radio n’était pas très loin et c’est guidé par l’émission qu’il ajusta son arrivée, pas trop tôt pour devoir attendre qu’Olivia finisse et pas trop tard qu’elle soit déjà partie. Aaron misait sur l’effet de surprise, convaincu qu’un message déclencherait un énième mécanisme de défense et qu’Olivia trouve encore une autre excuse pour minimiser leur temps ensemble. Une fois arrivé, il se présenta à l’accueil. Est-ce que glisser que son cousin est le gendre du boss lui donnera un accès automatique ? Pas sûr.  Il opta alors pour l’honnêteté, allant jusqu’à flasher une photo d’Olivia et lui ensemble pour convaincre qu’il n’était pas un fan sociopathe. Bon, il aurait pu être un fan sociopathe très doué avec Photoshop, mais franchement. On lui indiqua le studio dans lequel travaillait Olivia et c’est à petite foulée qu’il s’y dirigea, pivotant la tête à chaque couloir au cas où elle serait déjà sortie. Il se péta presque une vertèbre lorsqu’il aperçu sa silhouette sur sa gauche, juste à temps avant qu’elle disparaisse derrière une porte. Uh, un vestiaire, pensa-t-il en actionnant la poignée. Il croisait les doigts pour que personne d’autre ne s’y trouve où ça allait devenir gênant très vite. Elle était là, belle comme le jour et inaccessible comme la nuit, son visage s’éclairant de surprise en le voyant. « Hey » dit-il bêtement, se sentant soudainement stupide de l’avoir rejoint sur son lieu de travail pour ça. « Désolé de débarquer à l’improviste » continua-t-il, passant une main dans ses cheveux pour masquer sa nervosité. « C’est juste que…on s’est pas beaucoup vu ces derniers temps », et n’était-ce pas là un doux euphémisme. Cela n’expliquait pas vraiment sa présence ici, mais loin de lui l’envie d’avouer son inquiétude avant de savoir si elle était vraiment fondée.
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mot doux de Invité ► un Mer 3 Déc - 6:37
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L’omission et la fuite est-elle un mensonge ? Longuement pendant mes mois de grossesse, je me posais la question. Dans le fond, c’était mieux qu’il reste dans l’ignorance de mon absence que le savoir et que je lui dise : non, j’ai juste trop mangée… j’ai mangé un mammouth mais je ne suis pas enceinte, c’est juste que je ne le digère pas vraiment. Je ne crois pas qu’il y croirait et après tout ? Même moi je ne me croirais pas du tout. Il faudrait qu’Aiden lui file un petit bonbon magique ou un des brownies de sa femme pour qu’il y croie. Et encore, je n’en suis pas sûre. Je ne savais pas du tout quelle était la meilleure des choses à faire, la meilleure façon de rouvrir le contact visuel. Par téléphone, c’était tellement simple. Seulement par téléphone avec des belles excuses mais ne pouvais-je donc pas continuer ainsi ? En rentrant dans les vestiaires, je priais réellement pour être seule comme toujours et pouvoir ouvrir avec envie mon paquet de bonbons en forme d’ourson puis les manger en… parlant. Car oui quand je mange mes oursons, je m’extasie à chaque patte et chaque oreille. Oui, bon on a chacun nos fails dans la tête et l’important est de l’assumer ce petit côté décalé et j’aimais mes petites routines. Cela en faisant partie. Je me jetais alors par habitude sur le petit paquet qui était en face de mes yeux, j’en prenais un et mettant la patte gauche en bas dans la bouche avant de tirer dessus. Oui, je n’arrêtais pas de manger et le pire était que je ne prenais pas tellement de poids mais bon… c’était peut-être mieux. Je ne voulais pas que l’on me déplace avec une tractopelle. Cela serait assez embarrassant tout de même. Je me contentais de m’apprêter à chantonner doucement quand… une fois me stoppa net. Hésitante, je ne me retournais pas trop vite même si mon pull cachait assez bien mes formes avec sa fluidité et qu’il faisait tout de même assez sombre dans la pénombre du vestiaire. Je l’écoutais, me retournant au fur et à mesure. Bon, je priais pour qu’il ne remarque rien. Autant rêver, j’étais dans la merde. Stressée, nerveuse et c’était pourtant peu désagréable de le voir. Je laissais un petit sourire en coin se dessiner à mes lèvres. Mine de rien, il était stupide de dire que cela ne me faisait pas du bien de le voir. Que du contraire, aussi étrange soit-il… rien qu’un semble regard sur lui et j’avais la sensation que l’on ressent quand on se dit que notre cœur bat. Ces petits papillons dans le ventre dont les filles niaises parleraient même si ce n’était pas vraiment ça. A mes yeux, il était un peu comme une paella. Oui, j’aime beaucoup les plats d’origines exotiques. Il était comme le riz, les moules et tous les ingrédients. Ses légumes poêlés croquants étaient ses yeux surtout les petits pois car j’aimais les faire jouer entre mes dents. Le riz était son sourire. Oui, le principal de la paella qui accompagne tout pour harmoniser le reste. C’est dans le fond le plus important du plat. Son corps était le poisson et la viande… et ses lèvres le fruit de mer. En gros, il était ma paella, mon pêché mignon et il m’avait mise enceinte. C’est risqué de manger une paella sans protection ou avec peu de protection qui parfois peuvent être défaillantes. En fait, il avait mon cœur en laisse… Je lâchais alors son nounours en croquant sa patte et le gardant en bouche. Je le regardais attentivement et agrandissant mon sourire. « Bonsoir ! », finissais-je par dire d’un ton enjoué que je ne voulais pas cacher. Je le regardais un peu plus attentivement en me laissant aller à un pas vers lui. Punaise, je voulais manger cette paella. Et je le faisais un peu du regard. Mais non, l’idée était impossible surtout si je me rapprochais. « Désolée, c’est de ma faute mais il n’y a pas de mal. Je suis comme… », soufflais-je tandis que mon regard se plantait dans le sien. « Occupée… », disais-je alors toujours en le regardant toujours. « En général ! », et ceci n’était pas un mensonge, j’étais occupée… techniquement par un être humain… occupée comme habitée en fait. Je me disais que si je captais son regard, peut-être qu’il ne baisserait pas les yeux et ne remarquerait rien ? Je devrais peut-être m’enrouler une guirlande autour du cou pour détourner l’attention ? Mais pourquoi ornerais-je mon cou ? Avoir une laisse ? Sûrement pas. L’idée n’était pas bonne. « Tu as le droit de venir… après tout ! », je me rapprochais un peu plus, au diable les craintes. Je devais tout de même me rapprocher et c’était une évidence, j’étais fichue. Je ne pouvais pas me cacher à vie. Il n’y a que les vampires qui arrivent à se cacher pendant des mois sans que l’on ne remarque qu’ils brillent au soleil et pas les meilleurs d’ailleurs. Un peu plus proche de lui, je me hissais sur la pointe de mes pieds pour atteindre ses lèvres et déposant un baiser au coin de celle-ci. J’évitais de me rapprocher de trop. C’était trop dangereux. On arrivait peut-être pas à voir mon ventre sous ce pull et la pénombre mais faudrait pas qu’on le sente. « Comment tu vas ?», me laissais-je alors demander, attrapant alors mes doigts pour les tripoter nerveusement. « Tu as passé une bonne journée ? », lui demandais-je tout naturellement mais un peu plus nerveuse. Bien différente que dernière une voix. Bizarrement c’est bien plus simple en skype ou au téléphone !
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mot doux de Aaron B. Maccallister un Jeu 18 Déc - 15:29
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Et dire qu’il était censé être un minimum stratège. Donner lui une mission et des hommes à mener et le tout se déroulera avec bien plus de fluidité que sa piètre tentative d’approche. La pente dangereuse sur laquelle se trouvait sa relation n’en était que plus évidente, puisque surement cela ne devrait pas être aussi difficile d’avoir une véritable discussion en tête à tête avec sa partenaire. Mais ça l’était. Aaron se trouvait étrangement nerveux depuis qu’il avait mis un pied dans le vestiaire, étudiant avec attention le visage d’Olivia pour essayer d’en tirer les réponses à ses questions. Peut être s’ils n’avaient pas à les verbaliser, alors cet échange ne risquait pas d’aggraver la situation. Ca n’était pas particulièrement du genre d’Olivia de se vexer, non, elle serait plus enclin à le rassurer que le blâmer pour sa paranoïa, mais tout de même. Ils explosaient parfois, se disputant pour des détails insignifiants. Autrefois du moins. Lorsqu’il était sur le terrain, les moments sur Skype avec elle étaient déjà assez rares, si bien que perdre ne serait-ce qu’une minute pour des futilités semblait être un énorme gâchis. Lui avait préférait écouter chaque minute de sa journée, des petites informations obsolètes mais qui semblaient le maintenir sur la terre ferme, lui rappelant que son univers ne se résumait pas à des étendues poussiéreuses et des situations hostiles.  C’était tellement plus facile de communiquer dans ces moments là aussi. Il y avait quelque chose de libérateur dans le fait qu’il suffisait d’un clic pour s’extirper de la situation si celle-ci tournait mal. Ici, face à face, tout devenait plus réel et contraignant. Non pas qu’Aaron préférait la distance et l’envie, mais il ne savait pas comment gérer ce malaise entre eux. C’était d’ailleurs la raison de sa présence. La tension quitta un peu ses épaules quand Olivia le salua avec entrain. C’était déjà un bon signe pour le jeune Maccallister qui ne pouvait pas s’empêcher imaginer le pire. Elle pouvait aussi jouer simplement la comédie, mais ça semblait être beaucoup d’effort pour quelqu’un sur le point de larguer son mec. Elle s’approchait et Aaron dû se retenir de ne pas la rejoindre à mi-chemin. Aaron n’avait pas souhaité l’accabler en remarquant qu’ils ne s’étaient pas vraiment vu, c’était juste un fait pas une accusation. Pourtant, elle s’excusa, prétextant être occupé ce qui n’était pas faux. Mais tout de même. Son travail ne prenait pas chaque moment de son temps, alors pourquoi préférait-elle passer son temps libre avec sa mère par exemple plutôt qu’avec son copain fraîchement revenu ? Ses phrases étaient entrecoupées d’hésitation Aaron fronça légèrement les sourcils alors qu’il haussait les épaules. « Je comprends » mentit-il. Il l’a regardait encore s’approcher, ne pouvant se défaire du sentiment que quelque chose clochait. Il y avait quelque chose de différent chez Olivia mais Aaron ne pouvait mettre le doigt dessus. Il retourna la pression sur ses lèvres lorsqu’Olivia l’embrassa, mais le tout était trop bref pour que le geste ne suffise à le convaincre que ses craintes étaient infondées. « Oui ça a été, et toi ? » répondit-il d’un ton presque absent, car il venait juste de céder. Olivia s’était approchée, avait elle-même initiée le contact physique, alors faire de même ne pouvait qu’être acceptable, non ? Alors il avait glissé ses mains sur les hanches de la jeune femme, incapable de se retenir. Oui mais voilà. Peut être Olivia était-elle en train de lui répondre, il n’en avait aucune idée. La seule chose qui occupait son esprit était la tension sous la pulpe de ses doigts. Une forme ronde trop parfaite, trop caractéristique pour n’être que le résultat de kilos en trop, même avec la maille du pull ample qui faisait barrage. Aaron était à deux doigts de passer sa main sous le vêtement pour avoir plus de certitude, mais en même temps il avait peur de le faire. Il se contenta de rencontrer brusquement le regard d’Olivia, désireux de s’entendre dire qu’il réagissait vraiment étrangement sans raison, que l’angoisse qui habitait ses propres pupilles était infondée. Que la raison de leur distance ne pouvait décemment pas être un mensonge aussi gros.
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mot doux de Invité ► un Ven 19 Déc - 21:40
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Parfois un être humain récent ce qu’on appelle des remords. Oh oui, j’en ressentais tellement. Comment j’osais lui mentir de la sorte ? L’éviter ? On pourrait penser que ce n’est pas simple mais cela demande tellement de préparatif. Tellement. Pendant des mois, il m’avait manqué. Des simples vidéos, des skypes. Sa voix mais des mots pour définir un bisou… des baises virtuels que nous n’avons pas en vrai. On tourne en rond dans notre tête alors que dans notre lit, c’est le mistral. Personne pour poser les mains chaudes sur nos hanches et nous tenir compagnie. Parfois éveillés ou endormis. L’absence de cette présence tellement agréable. Cette présence qui réchauffe les cœurs mais aussi les sens. Cet homme m’avait manqué et c’était une torture d’être loin de lui et même en ce moment alors que je mettais volontairement cette distance. Je me sentais comme une petite amie acheté au rabais et pleine de défaut. Parfois j’en avais aussi futiles soient-ils. Je m’enfermais dans ma routine du boulot. Je bossais tellement de trop mais là, l’envie d’être avec lui était bien présente. Elle me bouffait de l’intérieur tout comme chasser les cerfs dans Tomb Raider me fait souffrir. Pauvres bêtes. Je me rapprochais de lui, ce rapprochement étant comme un poison pour diverses raisons. La peur, oh oui la peur… J’avais peur. Tellement peur. J’étais effrayée de sentir son parfum m’enivrer, sentir ses mains contre ma peau et j’étais persuadée qu’avec un peu de chance, cela ne serait pas un rhume qu’il choperait dans ce cas mais une fièvre ardente. Oui, il me manquait et le froid polaire que je semblais montrer n’était que diriger par ma frayeur… l’autre frayeur de ce moment de vérité. Ce moment où il remarquait mon ventre bombé. Ce moment où tout ne serait plus mensonge… quoique ce soit loin d’être un mensonge, c’est une omission. Il me comprenait, c’était ce qu’il venait de me confier mais je ne me comprenais pas moi-même. Avec bien plus de délicatesse qu’un ours ou bien un sanglier, j’avais approchée de lui, ce poison sur patte. Me montrer aussi proche sonnait comme un miracle à mes yeux. C’est bizarre mais oui, être à côté de lui était un miracle… Cela faisait tellement longtemps sans pour autant faire si longtemps. Je lui posais ses questions routinières avec une tentative de baiser ou une chose qui y ressemblait. Laissant volontairement un barrage. Je me sentais comme Maléfique qui bâtissait sa forteresse dans les bois. Je me sentais ridicule. Parfois j’en revenais à me demander pourquoi je me battais autant à lui cacher cet enfant. Pourquoi me ruiner à ce point le moral ? Pourquoi ce rapprochement sonnait comme un décompter dans ma tête ? Oui, et pourtant je ne répondais pas à sa question renvoyée. Comment allais-je ? Avais-je passée une bonne journée ? Je ne pouvais pas simplement lui dire que j’avais les pieds douloureux, une vessie qui me demandait trop souvent d’aller faire pipi, parfois des petites contractions alors que le jour fatidique approchait et un souffle très difficile quand je demandais trop d’effort à mon corps chaleureusement fatigué par un être grandissant en moi. Non mais autant lui dire que j’ai mangé la dinde ou que j’ai acheté un bébé au supermarché. On y croirait presque. Cette main à ma hanche devrait tellement me donner une fièvre et pourtant elle ne m’inspirait qu’un : MERDE ! Comment ça ? Oui, le décompte s’affolait. Les secondes défilaient et son regard rencontrant le mien brusquement. J’y lisais cette question à laquelle j’avais tellement peur de répondre. Mon regard montrant cette hantise. J’aimerais tellement lui dire que j’avais mangée trop de cookie de noël avant noël… bien avant noël. Avec surement les confettis comestibles et les paillettes avec. J’avais peur de ce feu d’artifice métaphorique qui allait englober la pièce dans quelques secondes. J’avais peur. Que dire ? Je m’étais entrainée devant tous les miroirs de Pasadena pendant 8 mois. Oui, tous. Orné ou pas. Je les avais tous vus en cherchant le meilleur speech… Je me rapprochais un peu plus. Plus de raisons de le tenir à distance. Mes mains se posant sur ses joues, luire caressant légèrement en le regardant dans les yeux. Les yeux embués par cette impression de sauter à pieds joints dans les soucis. Une dispute ? Une rupture ? Un pétage de plomb ? J’avais beau me poser la question depuis le temps mais j’ignorais la fin de cette intervention. Et cette ignorance me donnait envie de faire durer l’élan de rapprochement, déposant un baiser bien plus vrai, bien plus amoureux sur ses lèvres, un baiser que je stoppais pourtant rapidement car je n’osais même pas imaginer la sensation que je pourrais ressentir si c’était lui qui le stoppait. Non en fait avec les hormones, je ne voulais même pas l’imaginer. J’étais bien plus sensible mais je savais surtout que je mériterais tellement qu’il me repousse. « Je… », Commençais-je à dire mais j’avais comme simplement oublier la langue anglaise. J’avais perdue toutes mes capacités de parler et c’est ironique en  sachant que je suis pourtant une animatrice radio. « Je ne… », non je ne savais pas comment le dire. Et le regarder rendant cette annonce encore plus compliquée. Je soupirais doucement, décollant mon regard du sien avant d’aller poser mon front contre son buste. C’est l’avantage d’être plus petite d’environ 15 centimètres. Je me sentais mal, sûrement idiote comme un âne aussi. « C’est bien plus facile devant un miroir ! », disais-je en soupirant doucement avant de reculer aussitôt et passant une main dans mes cheveux pour croiser à nouveau son regard. « Je… », j’inspirais pour trouver du courage et posant une main à mon ventre. « Je ne voulais pa… je… Je suis désolée, Aaron… tellement… je n’aurais pas dû te le cacher… vraiment pas ! », j’inspirais doucement. « C’est arrivé… et… t’étais déjà loin et puis… je n’osais pas te l’annoncer et surtout pas en webcam… et puis c’est devenu encore plus compliqué au fil des mois… », C’est un regard triste que je posais sur lui. Désolée, je l’étais. « Je suis enceinte… c’est arrivé le weekend de ta permission… et… », j’inspirais en arrêtant net de parler. J’étais nulle, vraiment nulle. J’avais l’impression d’avoir tout gâchée ne serait-ce que dans l’annonce bien loin d’être très formelle mais bon. Comment… faire ?
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mot doux de Aaron B. Maccallister un Sam 3 Jan - 14:06
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Aaron avait l’impression d’être sous l’eau. Le sang pulsait à ses tempes tandis qu’un brouillard de confusion voulait son regard. S’ils avaient été au milieu d’une foule, Aaron était persuadé qu’il n’en aurait entendu aucun son. Seule Olivia et cette question en suspens occupait son champ de vision. Aaron se sentait comme figé, suppliant mentalement Olivia d’adopter une réaction normale. Normale puisque, sûrement, il devait se méprendre. Un rire, une exclamation embarrassée, même une promesse de parler de ce sujet dans le futur, voilà ce qui était dans le domaine des possibilités. Mais elle ne fit rien de tout ça. Elle s’approcha encore plus, établissant un vrai contact comme il en avait silencieusement réclamé depuis son retour, sans succès. Elle déposa un rapide baiser sur ses lèvres, mais Aaron n’auront pu répondre, laissant ses lèvres immobiles sous les siennes. Pendant un instant Aaron aurait pu prétendre que tout était normal, qu’enfin ils se retrouvaient dans toute leur intimité et complicité, mais rien n’allait. Du ventre arrondi qui pressait concrètement contre lui au regard embué de larmes de sa compagne. Aaron ne pu se résoudre à lever les yeux sur elle lorsqu’Olivia entama une explication lourde d’hésitation et remords. Trop de pensées traversaient son cerveau au même instant. La première, écœurante dans son hypocrisie, était la certitude que cet enfant n’était pas le sien. Dans un moment de solitude qu’il ne pourrait lui reprocher, peut être Olivia s’était-elle montrée aussi fidèle que lui et avait engendré un enfant avec un quelconque inconnu. Cela justifierai sans doute cette immense cachotterie. Mais à peine pensait-il les mots qu’il réalisait leur sottise. Olivia ne l’aurait pas trompé. Elle valait tellement mieux que ça. Olivia venait d’ailleurs de situer le moment exact de la conception, et Aaron encaissa le coup en fermant les yeux quelques instants. La nuit de sa permission. C’était il y a des mois de cela !! Ah c’est sur qu’elle en avait eu des occasions de s’exercer devant le miroir durant tout ce temps ! Aaron posa enfin le regard sur Olivia et ça semblait tellement évident maintenant. Il n’en revenait pas de ne rien avoir remarqué. Et en même temps, il n’avait eu aucune raison d’imaginer que cela puisse arriver. Un bébé. Qu’allait-il faire avec un bébé ?! Il n’avait rien d’un père ! Il n’était même pas foutu de rester fidèle ! Aaron se sentait comme un lion en cage et il n’aurait souhaité rien d’autre que de prendre les voiles, mais il se devait d’entendre l’explication d’Olivia. Il en avait besoin. Les membres sous tension et la mâchoire serrée, il l’a laissa s’exprimer et ne pu retenir un rire aigri quand elle lorsqu’elle eu fini. Elle ne voulait pas lui cacher. Comme c’était pratique. Aaron n’en revenait pas qu’elle utilise la distance comme justification. Bien sur que ça n’était pas l’idéal d’annoncer cela par téléphone ou par webcam, mais c’était tout ce qu’ils avaient ! Il fallait faire avec les moyens du bord, s’adapter au métier contraignant d’Aaron. « Alors quoi, si ma mission avait été prolongée de quelques mois tu serais venue m’accueillir à l’aéroport, un gosse dans les bras en criant ‘Surprise ?’ ». C’était bas, immature mais c’est tout ce qu’Aaron arrivait à invoquer sur le moment. Dans un lourd soupir il fit quelques pas dans le vestiaire et oh mon Dieu il n’en revenait pas d’avoir une telle conversation dans un tel endroit. C’était surréaliste. Les gens normaux ont neuf mois pour se préparer à cette éventualité, même sans l’avoir désiré, et voilà que lui se retrouvait avec quelques petits mois avant que ça vie ne soit chamboulée à tout jamais. « C’est pas vrai… » étouffa-t-il entres ses mains qui venaient de couvrir son visage. Comment allait-il faire ?!
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mot doux de Invité ► un Jeu 8 Jan - 2:17
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Dans quoi m’étais embarquée avec ce mensonge ? Au début, l’on pense que c’est juste une question de quelques semaines avant de dire la vérité. On remet ensuite toujours au jour d’après encore et encore en se disant que ce n’est rien et puis la grossesse est irréversible tout comme là. On ne pouvait pas faire plus irréversible sauf l’accouchement qui ne devait pas vraiment tarder dans le fond. Pas du tout même. Je ne voulais pas penser à ce jour même si j’avais clairement envie d’accoucher. Mes pieds étaient gonflés et se fatiguaient trop rapidement, j’en avais marre même s’il y avait de bons côtés. Je pouvais sentir le bébé bouger ce qui était agréable. C’était amusant mais là ? Oui, je regardais cet homme alors que je tentais d’expliquer la situation tout en m’accrochant aux seules branches d’arbres que j’avais. Je cherchais aussi ce contact dont j’avais besoin, ses lèvres même si je me disais malgré moi que je ne les méritais point. J’avais été menteuse, j’avais menti pendant 8 longs mois. Je lui avais caché un être qui grandissait en moi. Bien souvent, je détournais le regard des caméras lorsque nous avions des contacts pendant ces 8 mois. Je détournais mon attention de cet homme dont le regard me faisait culpabiliser. Mais que faire ? Cet instant où il est face à moi. Que faire ? Il n’y a que le tarzan ou la Jane en moi qui aurait la réponse mais non. Je n’en avais aucunes. Rien ne pourrait suffire comme excuse. Oui, elles étaient bonnes au début mais un mois seulement. Pas 8 mois ! J’inspirais doucement, je l’écoutais attentivement et je ne savais que dire. Je détournais aussitôt le regard. L’alcool… ah oui, ça nous aiderais surtout à le calmer mais nous étions loin d’être à proximité d’un bar. Je ne pouvais même pas boire un verre aussi depuis que mon ventre faisais partie de l’industrie MacCallister. Une usine à bébé que je préférerais voir rouiller que de devoir vivre encore une grossesse. Bon, je voulais bosser et penser un peu à ma carrière avant ce qui était logique. J’aimais beaucoup trop mon boulot. Cela en était plus qu’une passion à mes yeux. J’inspirais doucement en penchant la tête. Il semblait un peu perdu ce que je comprenais mais j’ignorais quoi faire. Je restais sans mots en l’écoutant dans une sorte de déni enfin ça me rappelait le moment où j’avais vu le résultat du test de grossesse. C’était mot pour mot ma réaction. Cela me fit doucement sourire pendant quelques secondes mais ce sourire s’étouffa aussitôt que je me rendais compte… et bien que j’étais dans la merde. Je n’avais pas besoin d’un avocat mais punaise, j’avais envie qu’une personne vienne prendre la parole à ma place. J’approchais doucement, des pas lents. Je ressentais une réticence légère. Je ne voulais pas le brusquer ou enfin… lui mettre la pression ni rien. On pourrait croire qu’à 8 mois de grossesse, je veuille qu’il assume directement mais en fait, j’ignorais ce que je voulais. J’ignorais tellement comment agir avec lui. J’ignorais tellement de choses. Ce n’est pas pour rien que j’avais attendu si longtemps mais je ne voulais pas le perdre pour ça. C’était la seule chose que je n’ignorais pas. Baissant le regard, je laissais mes mains se poser sur ce ventre, m’arrêtant dans mon élan d’approche. Je sentais les vagues de ses pieds sous mes mains. « Si c’est vrai… », disais-je alors en soupirant. « Ce n’est sûrement pas ce que tu veux entendre. Je conçois que tu voudrais que je te dise que tu fais juste un cauchemar… mais non, ce n’est pas un cauchemar. », disais-je alors avec assurance. Dans le fond, je n’avais pas besoin d’avocat mais juste de laisser la maman en moi parler. Enfin j’avais le don de ne pas la laisser parler pourtant c’était un être humain dans mon corps. Cela en était un qui bougeait et dont le cœur battait. « Je voulais te le dire, je le voulais mais j’ignorais comment… j’avais peur de… », J’inspirais doucement. « Je t’assure que j’allais le faire mais… plus les semaines passaient et plus c’était difficile car je savais que plus ça passait et plus c’était impardonnable. », je soupirais pour retenir mes yeux humides des larmes. Je ne voulais pas qu’elles ne montent de trop. Je ne voulais surtout pas être de ces crétines qui rendent les hommes plus doux en pleurant et puis bon, non. Non, je ne voulais pas. J’approchais encore de quelques pas. Une de mes mains quittant mon ventre. « Avoir un bébé, ce n’est pas aussi simple qu’ouvrir un bonbon chinois… je te comprends, tellement. J’ai été perdue aussi… je le suis encore un peu… et pourtant… », j’inspirais doucement en posant les mains sur ses avant-bras.  « Je ne te demande rien, prends le temps qu’il te faudra… », je riais nerveusement. « Un de ces bonbons m’a prédit que le pardon, c’était difficile… Faites-vous pardonner maintenant, demain vous ne vous sentirez peut-être plus coupable, je compte bien me faire pardonner mais comment ? Et je me sens coupable… j’ai peur de te mettre la pression peur de te perdre mais je ne veux rien de cela… prends ton temps, 3 mois, 4 ans, 20 ans… », je riais nerveusement. « Je n’ai pas le droit de t’en vouloir de… », je soupirais doucement. « Mais c’est un être vivant, c’est ton enfant… lui, il ne t’a pas menti pendant 8 mois… », disais-je en haussant les épaules. Je savais dans le fond qu’il n’était pas un homme à enfant. L’imaginer avec un bébé était sûrement ce qui m’avait effrayé. Laisser un enfant s’occuper d’un enfant ? C’est plus risible qu’autre chose mais pourtant c’était le cas, il allait être papa. « Il bouge, il remue, il bat des pieds… il est déjà presque là… même sous ma peau mais il n’y a pas d’urgences, tu as le temps… », disais-je tellement paumée. Je me disais que je parlais trop, je n’arrangeais peut-être pas les choses ? Mais j’ignorais tellement quoi dire. Qu’est-ce que vous diriez-vous ? Je suis enceinte, c’est comme ça et pas autrement et tu devras t’y faire sans passer la serpillière avec ? Non mais quand même pas. J’ignorais comment faire ça. « C’était définitivement plus simple devant un miroir ! », murmurais-je alors tellement perdue moi aussi mais sûrement moins que lui, tellement moins.

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mot doux de Aaron B. Maccallister un Mer 28 Jan - 22:19
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Un cauchemar. Il n’irait pas jusque là. Aaron savait ce qu’était un cauchemar. Quelque chose de perdu entre les étendues de sable et le sifflement des balles à ses oreilles. Ce n’était de l’horreur qui paralysait ses membres, ni une peur infantile qui bousculaient ses pensées, mais juste l’incompréhension et  le sentiment d’avoir été pris entre quatre murs. Quel genre de personne serait-il si la perspective d’avoir un enfant le dégouttait à ce point ? Non pas que chaque être humain soit obligé de ressentir le désir d’être parent, mais tout de même de là à considérer cela comme un cauchemar ? Non. De toute manière, il ne savait pas ce qu’il voulait entendre. Il n’y avait rien qu’Olivia puisse dire pour arranger la situation. Les quelques instants de colère envers elle étaient rapidement passés pour laisser place à une lourde angoisse. Olivia tendait toujours de justifier  de son retard, la voix humide et les mots saccadés. Ça n’avait pas d’importance. Le mal était fait. Le jeune Maccallister secoua imperceptiblement la tête en entendant le mot « impardonnable ». Il en vint à se demander de quoi il avait l’air. Quelle expression résidait en ce moment même sur son visage pour qu’Olivia considère dans le champ des possibilités qu’il ne puisse pas la pardonner. Il reposa son regard sur elle lorsqu’elle avoua partager ses doutes. C’était idiot mais il avait pensé qu’un certains instinct maternel l’avait automatiquement accompagnée dans cette découverte, adoucissant la nouvelle et réduisant les craintes. Aaron posa sa main sur celle qu’Olivia venait de glisser sur son avant-bras, presque dans un réflexe, à la recherche de quelque chose pour l’ancrer un peu plus dans le moment présent. Elle ne lui demandait rien. Ça le fit presque rire. Comme s’il pouvait se permettre de ne rien faire. « On en a jamais parlé » répondit-il minablement, cherchant presque à se défendre ce qui était absurde. Aaron n’avait lui-même fait qu’effleurer la possibilité de la demander en mariage. Non pas parce qu’il ne l’aimait pas, mais ça n’est jamais aussi simple. Alors la possibilité d’être parents ?! Dans l’absolu, Aaron n’avait rien contre avoir un enfant. Il était de ceux qui parlent abstraitement de la parenté, de ceux qui disent des phrases du genre « c’est pas comme ça que je traiterais mon gosse moi », sans pour autant planifier la chose. Serait-il capable d’être père ? D’autres plus bêtes que lui avaient réussis. Pouvait-il l’être maintenant ? Si l’on lui avait demandé il y a cinq minutes, il aurait dit non. Aaron rencontra de nouveau le regard de sa compagne lorsque celle-ci s’aventura sur le sujet du pardon, agissant comme s’il allait lui en vouloir pendant des années. Elle semblait tellement anxieuse de sa réaction, presque résignée et attendant qu’il prenne la sortie de secours. Ça en était presque insultant. Lâche n’avait jamais était un de ses défaut. Il décida de mettre les choses au clair histoire de lui éviter toute torture.  « Ne sois pas stupide » dit-il en l’attirant un peu vers lui. « Je t’aime, je ne vais pas foutre le camp… » continua-t-il, ses yeux ne pouvant s’empêcher de s’attarder sur le ventre de sa compagne. « …mais il va me falloir un peu de temps pour digérer ». Quel euphémisme. Rien que se faire à l’idée allait lui prendre du temps, alors ne parlons même pas des questions de logistique.  Il allait leur falloir un véritable endroit où vivre ensemble, mais ce n’était pas le premier de ses soucis. Evidemment, le secret de son infidélité venait définitivement d’être fermé à double tour. S’il n’avait eu aucune intention de l’avouer, vendre la mèche maintenant serait prendre le risque de ruiner plus que sa romance avec Olivia. Bien sur, eut-il été un être plus égoïste, cela aurait été la parfaite excuse pour s’éloigner maintenant, mais Aaron n’en avait aucune intention. Il aimait réellement Olivia et celle-ci allait devenir tellement plus dans les semaines à venir. Aaron ferma un instant les yeux tandis qu’Olivia faisait la plaidoirie de leur enfant, comme si le soldat était assez mesquin pour en vouloir à un être innocent qui n’avait même pas encore vu la lueur du jour. L’un dans l’autre, le problème majeur restait celui-ci : allait-il être un bon père ? Le pouvait-il ? Allait-il être capable d’assurer en donnant à cet enfant un père potentiellement absent et en danger de ne pas revenir ? Rien n’était moins sur. Il n’était pas prêt.


Dernière édition par Aaron B. Maccallister le Mar 7 Avr - 14:46, édité 1 fois
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mot doux de Invité ► un Dim 8 Fév - 1:44
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J’étais bizarrement pétrifiée. En général, je n’aurais pas tellement peur, tellement peu confiance en moi mais les hormones gigotait dans mes pensées. Elles se faufilaient timidement tout comme le Titanic reste en épave sous l’eau. Elles étaient là, elles avaient toujours été là et elle se montrait par moment tout comme l’on peut avoir les zones rouges tous les mois mais bien plus souvent que tous les mois. En gros, les hormones sont les mauvaises pensées et réactions de notre cycle menstruel mais toute la journée, toute la semaine et pendant toute une grossesse. Je devais en général les modérer ce qui était assez embêtant pour une personne comme moi qui aimait garder une sorte de contrôle sur moi-même. Je me sentais déphasée alors que j’étais vraiment en train de culpabiliser et de m’en vouloir sans même avoir besoin de son aide. Mon dieu, il fallait qu’une personne arrive pour me donner une claquette (une mini baffe made in Olivia) afin de me faire taire et que je termine ce couplet de remords. Je me sentais mal pour lui, j’avais surtout peur. Cette peur. Je me sentais presque idiote d’avoir cette peur. Oui, vraiment. J’inspirais doucement, il avait raison. On n’en avait jamais parlé. Je n’avais jamais spécialement non plus été en admiration devant une maman et son enfant au point de me dire : je veux aussi un bébé. Même pas et c’est le côté surprenant de la chose. Oui, vraiment. C’était arrivé sur moi pour me rouler dessus comme un char. Ces envies, ces idées et même encore... je pensais énormément à mon boulot. Je préparais déjà mon retour en image et non en son. Je voulais grimper les escaliers de ma carrière même en étant maman. Un peu trop ambitieuse. Je ne savais que faire sauf me dire qu’il fallait lui laisser le temps. J’avais eue 9 mois et comme une nouille… je n’allais pas m’attendre à ce qu’il soit un prince qui se transforme en papa. Il avait raison, je ne devais pas être stupide car je l’avais déjà été à mes yeux. La stupidité avait été un parasite en moi pendant les premiers mois de grossesse et même prendre les derniers. J’étais attirée vers lui, quelques pas et ses yeux sur mon ventre pourtant les seuls mots que j’entendais étaient les 3 premiers qui sonnaient comme quelques mélodies d’un pianiste. Un bon signe ? Oui, un bon signe. Un étalon me disait qu’il m’aimait. Comment ne pas avoir la sensation que mon cœur dansait le tango dans ma poitrine ? Du temps, voilà ce dont il avait besoin et ce que j’étais prête à lui donner tout en sachant que j’ignorais combien de temps il aurait pour digérer avant que j’expulse aussi cette nouvelle. Quelle élégance. Je sentais cette ambiance en aphasie. Ce silence alors que je venais de plaider la cause d’un bébé. Je ne savais pas quoi faire. J’étais comme un hippopotame devant lui. Un ventre qui pourrait faire tanguer une gondole à Venise sous le rire coquin d’Arlequin ! J’inspirais doucement en détournant rapidement le regard. Je laissais mes paupières se fermer pour chercher quoi ? Ah oui, de la contenance mais surtout… un peu de force. Oui, il fallait bien trouver le courage. De quoi ? Bonne question mais j’en avais besoin. Je relevais mon regard praline vers le sien et je lui souriais doucement. « Après tout dans la passion, on a juste oublié de couvrir le serpentin… et tu n’as pas tiré à blanc… », je riais nerveusement sous cette bêtise totalement… loufoque mais je tentais de détendre un peu l’ambiance abalourdie par la nouvelle. C’était bien mieux que de lui proposer une gâterie dans les vestiaires pour le détendre. Je lui souriais tout simplement en approchant. Je passais les bras autour de sa taille, les glissant à ses hanches pour aller chercher ses mains. « On pourrait peut-être se contenter d’aller boire un café ou manger un morceau ? Sans vraiment penser à ce qui vient de se passer… », je fronçais le nez à cette idée. Elle est belle cette proposition, je suis comme un panneau écran large… je pourrais mettre une annonce publicitaire sur mon ventre. A fond la marketing.
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mot doux de Aaron B. Maccallister un Mar 7 Avr - 15:08
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Ca aurait pu être interprété comme égoïste, cette demande de temps, mais Olivia lui devait franchement bien ça. Et puis Aaron pouvait être horriblement borné, mais il n’allait pas lui en tenir rigueur et prendre une certaine revanche en abusant de la distance et du silence. Il ne pouvait pas vraiment se le permettre non plus. Il allait falloir qu’il se prenne en main, qu’il réfléchisse sérieusement et qu’il prenne des décisions et c’était étonnamment terrifiant. Il est ironique de réaliser que la perspective de mener des hommes sur un champ de bataille lui était moins étrangère que celle de se préparer à la paternité. Penser à l’armée ne l’aidait pas. Il avait bien des frères d’armes qui laissaient des femmes et enfants derrière eux, les réduisant à de simples photos plastifiées affichées au dessus de leur lit ou dans une poche de leur uniforme, mais Aaron n’avait jamais pu s’identifier à eux. Il pouvait compatir bien entendu, mais pas comprendre. Il fut arraché de ses pensées quand Olivia entama une petite plaisanterie pour alléger l’atmosphère. Malgré lui, Aaron lâcha un petit rire. Elle n’avait pas tort. C’est sur que sur le moment, après des mois de solitude et sa main droite pour meilleure amie, partir à la recherche d’un préservatif avait été la dernière de ses préoccupations. Olivia passa ses bras autour de ses hanches et Aaron se laissa aller dans l’étreinte. Il exerça une légère pression contre ses lèvres puis posa son front contre le sien, fermant les yeux un instant. La tension était redescendue d’un cran et Olivia sembla saisir l’opportunité, lui proposant une voie de secours. Aaron n’allait pas se faire prier. Ce n’est pas qu’il souhaitait ignorer ce qui venait de se passer, mais prendre quelques heures pour respirer était une merveilleuse idée. Après ça, il laisserait le loisir à Olivia de le mettre à jour et de lui fourrer des échographies sous le nez, et ugh. Aaron avait toujours trouvé le principe des photos d’échographie quelque peu ridicule. Voir les personnes autour de lui s’extasier devant une masse plus ou moins abstraite censée représenter leur bébé l’avait toujours dépassé. Tu comprendras quand tu seras père, qu’on lui avait répondu, mais il en avait fortement douté. C’était sans doute le fondement de sa résistance. Et s’il posait les yeux sur échographie et ne ressentait rien ? Absolument rien ? Ferait-ce de lui une personne ignoble ? Aaron venait littéralement d’apprendre la nouvelle, si bien qu’on ne pouvait décemment pas attendre de lui qu’il fonde en larme devant un bout de papier lorsqu’on allait lui présenter, mais tout de même. Sentir le ventre arrondi d’Olivia avait réveillé en lui un drôle de sentiment, mais ce n’était en aucun cas dans la même catégorie que l’amour conditionnel, et pendant un instant il se voulait terrifié à la perspective de ne ressentir rien de plus qu’une légère affection pour son bébé. Une autre part encore plus sombre de lui indiquait que ce n’était peut être pas plus mal, ainsi il s’épargnera la culpabilité et la douleur de devoir les laisser derrière quand l’armée le rappellera sur le terrain. Aaron rencontra le regard d’Olivia et se demanda si la demoiselle avait conscience de tous les tourments qui se bousculaient dans son esprit. Elle méritait mieux. Elle méritait quelqu’un qui la ferait tourner dans ses bras dans un rire, ivre de joie à la perspective d’être parent. Mais puisque cette simple pensée ne faisait que réveiller en lui une terrible jalousie, il laissa tomber ces élans d'altruisme hypocrites. « Oui, faisons-ça » répondit-il dans un petit sourire.

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